la foret y vivre

Forum Guyane

slt

Voila j’ai 25 ans et j’ai l’attention de partir en guyane et d’y vivre en foret a.A t on le droit d’habiter sans autorisation quelque de prendre quelque metres de terre a cotes du fleuve (ne vous inquieter pas je suis un ancien militaire engager et je suis equiper )
et de se faire un carbet ?
Peut t on me dire quel est la periode en avion la moins cheres de l’annee pour s’y rendre ?
Y a t il des acces routier ou autres le moins cheres pour se rendre au bresil (quel cie de bus . bateau?)
c’est urgent mreci

Hello,

S’installer en foret :
C possible. Avec des règles basiques d’un minimum de confort qui définiront la longévité de ton installation.
Approvisionnement :
Un axe routier pas loin, et/ou une crique navigable rejoignant le fleuve pour aborder en pirogue ou en canoe.
Mais tout le monde cherche ce genre de plans et donc, ils ne sont pas légion, ou très loin des accès. Et évidemment, les endroits idoines sont occupés depuis des générations par les bushinenges ou les amérindiens (sur la région de St Laurent du Maroni).

Les territoires amérindiens sont privés, auquel cas, il faut leur demander l’autorisation de s’installer, mais ils n’accordent pas leur confiance au premier venu et il faut avoir un deal très clair pour ne pas avoir de problèmes après.
Plus haut, au dessus de Maripasoula (village sur le fleuve Maroni, à 1h30 de pirogue de st laurent), ce sont des territoires protégés, et il faut théoriquement demander une autorisation de simple visite à la préfecture. S’y installer est une autre histoire.

La crique doit être potable pour l’eau de consommation (en général, c défini par l’activité qui règne en amont -village important ou orpaillage polluant-. La récupération de l’eau de pluie est possible, mais si la saison sèche perdure, tu devras t’approvisionner autrement.
Si piste d’accès, voir sa praticabilité en saison des pluies.
Les demandes de concession de font à l’EPAG, à Macouria. On va te demander de désigner un terrain, de le faire borner et d’attendre l’autorisation… qui peut de pas être accordée.
Tu peux éventuellement t’installer dans un endroit qui ne gêne personne, mais dans une construction démontable (style carbet sur pilotis). Le jour où on te demande trop d’explications, pas d’histoire : tu embarques ton carbet et tu le construit ailleurs.
En cas de construction : la première des règles est de dégager l’endroit au vu des arbres menaçants de te tomber dessus. Vaut mieux prévoir large : un arbre s’abattant peut en entrainer d’autres par leur réseau de lianes. Et vaut mieux pas être l’épicentre du mikado.

Pour s’installer, le confort de travail en forêt est évidemment en saison sèche : tu travailles au sec, ton chantier est pas un vrai bourbier, et tu vois également si ta crique de proximité peut t’approvisionner toute l’année.
Mais avoir vu le terrain en pleine saison des pluies est interessant : si un marécage surgit (mais l’observation des espèces de végétation te donne des indications sur la nature du terrain) ou si l’eau de la crique en crue te monte au dessus du toit, ça vaut le coup d’anticiper :slight_smile:

Les périodes pour venir : éviter les vacances scolaires où les prix des billets proposés par air france enflent démesurément, et la période de carnaval. Air caraibes s’est installé depuis peu -à suivre-

Le brésil : on passe aisément en auto à st georges de l’Oyapock depuis l’ouverture du pont de Régina. La piste est assez bonne. Une fois à st georges : pirogue et tu es au brésil.
Les taxi collectif en partance de Cayenne font la navette pour st georges.

r

Run’s, ce projet m’intéresse. J’ai plusieurs questions.
Je ne connais pas le vocabulaire amazonien. Qu’est-ce qu’une crique ? C’est un bras de fleuve ?
Tu as écrit : “Les demandes de concession de font à l’EPAG, à Macouria. On va te demander de désigner un terrain, de le faire borner et d’attendre l’autorisation… qui peut de pas être accordée.” Peut-on acheter son terrain ?
Les pistes sont-elles indiquées sur les cartes de l’IGN ? Où trouver des cartes précises de la Guyane ?
Merci d’avance.

Petite question : avec quels moyens tu fais pour vivre ??
Le RMI ???
Parce que vivre sans rien comme les amérindiens c’est sacrément dur ; essaie déjà de faire un simple feu de camp dans la forêt amazonienne et trouver le bois adéquat : plus difficile qu’il n’y paraît.

Et la forêt tropicale est un milieu assez difficile où il faut se ménager ; on peut aisément contracter des maladies tropicales comme le paludisme.

Sinon se faire un carbet c’est pas véritablement difficile à condition évidemment d’avoir du matériel.
En principe il faut un permis de construire mais la Guyane c’est tellement vaste et aventureux et sauvage que personne ne viendra te casser les pieds.

Run’s :
>>Un axe routier pas loin, et/ou une crique navigable >>>rejoignant le fleuve pour aborder en pirogue ou en >>canoe.

Oui mais pour une pirogue ne pas négliger tout de même le coût de l’essence qui peut-être onéreux.
Attention en principe seuls les Bonis ( takaristes ) ( et les amérindiens évidemment ) sont les experts de la conduite de pirogue en Guyane et connaissent parfaitement les criques de Guyane.
Donc naviguer en Guyane pour un non spécialiste n’est pas tjs aisé car il y les…sauts ou rapides voire carrément dangereux.
Donc trouver le bon endroit.

>>En cas de construction : la première des règles est de >>>dégager l’endroit au vu des arbres menaçants de te >>tomber dessus

Oui très important

>>Mais avoir vu le terrain en pleine saison des pluies >>est interessant : si un marécage surgit (mais >>l’observation des espèces de végétation te donne des >>indications sur la nature du terrain) ou si l’eau de >>la crique en crue te monte au dessus du toit, ça vaut >>le coup d’anticiper :slight_smile:

Oui il faut construire en hauteur car à la saison des pluies c’est vite des torrents de boue.

>> Je ne connais pas le vocabulaire amazonien. Qu’est-ce qu’une >>crique ? C’est un bras de fleuve ?
Yes ; c’est l’appelation locale Guyanaise d’un fleuve ( et non amazonien )

>> Les pistes sont-elles indiquées sur les cartes de l’IGN ? Où >>trouver des cartes précises de la Guyane ?
Non !! Il ya une carte générale au 100000 si je ne me trompe et des cartes locales du littoral au 1:25000 mais vaut mieux pas trop s’y fier.

Il ya des cartes aussi s’appuyant sur des vues satelittes vendues à l’IGN mais difficile pour s’orienter avec.

Une partie seulement de la Guyane est couverte et topographiée par l’IGN
Attention ! Un sentier dans la jungle ça disparaît très vite s’il n’est pas entretenu

> Je ne connais pas le vocabulaire amazonien. Qu’est-ce qu’une crique ?

C ce qu’on appelle en métropole une petite rivière ou un ruisseau -

Peut-on acheter son terrain ?

oui, il faut savoir à qui il appartient -
soit des particuliers revendent leur parcelle -
soit c’est à la commune avoisinnante, soit à l’état (ONF) en général -
Eux ne donnent que des concessions (le terrain t’appartient pour un certain nombre d’années)
La condition étant souvent qu’il faut le faire fructifier (défricher, planter dessus ou établir une activité agricole par exemple) -

> Les pistes sont-elles indiquées sur les cartes de l’IGN ? Où trouver des cartes précises de la Guyane ?

Vais essayer de retrouver le site qui le donne -
Mais les pistes se connaissent quand tu discuttes avec les gens du coin - on t’en donne la destination, l’état etc…

au plaisir
r

> >> Je ne connais pas le vocabulaire amazonien. Qu’est-ce qu’une >>crique ? C’est un bras de fleuve ?
> Yes ; c’est l’appelation locale Guyanaise d’un fleuve ( et non amazonien )

non - un fleuve reste un fleuve, c’est à dire un cours d’eau qui se jette à la mer, quel qu’en soit la longueur (l’organabo est un fleuve très court et pas très grand, mais comme il conduit à la mer, il porte ce nom) -
Les criques sont plutôt les affluents des fleuves ou des marais -

> Non !! Il ya une carte générale au 100000 si je ne me trompe et des cartes locales du littoral au 1:25000 mais vaut mieux pas trop s’y fier.

Disons que la prudence des cartographes s’arrête aux pistes les plus empruntées ou reliant les villes ou les campous -
Les layons de chasse ne sont pas marqués -
Ou les très vieilles pistes empruntées autrefois mais disparues (la piste de l’ancienne scierie à st laurent ou la vieille voie de chemin de fer reliant gare tig’ à St Elie -

>
> Il ya des cartes aussi s’appuyant sur des vues satelittes vendues à l’IGN mais difficile pour s’orienter avec.
>
Disons que si tu la suis aller retour, y’a pas trop de problème -
Pour les vieilles pistes plus empruntées, prendre sa tronçonneuse ou au pire sa machette - Avec ça, on passe partout, on se fait un pont ou on comble les ravines causées par la pluie -

> Attention ! Un sentier dans la jungle ça disparaît très vite s’il n’est pas entretenu

yep - ces sentiers (pour continuer dans le vocabulaire) s’appelle un layon -

Merci, Run’s et Rhamphastos Toco, pour ces détails.

Yves

Bonjour,

Alors je veux aussi me lancer dans cette aventure ayant deja eu une expérience dans la jungle quand j’étais militaire.

J’ai une question, est-il possible de rejoindre une petite communauté (j’ai entendu parler de Saul) afin de ne pas me lancer de suite en solo.

Y a t-il une possibilité d’auto-suffisance alimentaire?

Voila quel lieu me conseillez vous pour debuter?

Merci

Bonjour,

Alors je veux aussi me lancer dans cette aventure ayant deja eu une expérience dans la jungle quand j’étais militaire.

J’ai une question, est-il possible de rejoindre une petite communauté (j’ai entendu parler de Saul) afin de ne pas me lancer de suite en solo.

Y a t-il une possibilité d’auto-suffisance alimentaire?

Voila quel lieu me conseillez vous pour debuter?

Merci

PS: desole pour le doublon

Hello Phildar60,

je ne connais pas Saul j’aimerais m’y rendre un jour.
Ma première grande expérience de jungle c’était en forêt profonde à la boussole près de Maripasoula.
Je ne conseillerais pas de faire cela si on n’a pas l’habitude de s’orienter avec une boussole.
C’est même dangereux car on risque de se perdre.
( cf Raymond Mauffrais ou une affaire plus récente )

Attention au serpents tout de même et ou on met les pieds 'jen ai fait l’expérience récemment dans la jungle Amérique Centrale .

Pour en revenir à l’autosuffisance il faut un fusil de chasse c’est possible de vivre ainsi mais faut savoir chasser être initié par quelqu’un au préalable.
Sinon la nature de Guyane est généreuse et offre du gibier en abondance tu peux aussi pêcher , chasser le cochon des bois ( Pécari Tayassu )…

Regarder ce site il est très bien fait
http://guyaneaventure.free.fr

Merci pour ta réponse Ame nomade

Je pense rester au debut pres des zones habitées en foret et accumuler du savoir sur la survie.

Sais tu s’il est possible de rejoindre des gens déja implantés pour y etre initié?

Hello Phildar60 avec plaisir.

Pour aller à la rencontre de ce genre de communauté je ne peux te répondre malheureusement sans doute quelqu’un te répondra plus favorablement mieux à ce sujet.
Bonne chance en Guyane :slight_smile:

Ame nomade,

J’ai bien pris l’info, je vais débarquer a Saul (a moins que tu connaisses un endroit plus approprié?) une fois sur place je vais aviser pour la suite.

Salut Phildar60 c’est mon avis perso il est totalement discutable évidemment mais je ne commencerais pas par Saul.

Parce que Saul est très isolé ; je ne connais pas mais s’y rendre c’est comme s’isoler radicalement de la civilisation c’est peut-être comme aller à Camopi , Antecume Pata…bref ces villages amérindiens sur l’Oyapock ou le Maroni ( attention il faut une autorisation en principe pour s’y rendre).

La jungle tu dois t’en douter vu que tu as effectué un stage dans ce milieu c’est l’enfer et le paradis.
Le paradis parce que c’est très beau toute cette végétation et puis le sentiment de liberté de tranquilité.
L’enfer parce qu’il ya l’humidité, les bestioles qui finissent par vous dévorer.
4 semaines après mon retour de la jungle du Peten en Amérique Centrale j’ai toujours les traces de piqures de moustiques sur les jambes…

Donc ma suggestion serait d’y aller peut-être progressivement…
Peut-être qu’un jour tu peux craquer avec une folle envie de la civilisation…
faut bien se connaitre dans son for intérieur…

Ceci dit je t’envie beaucoup moi aussi j’aimerais m’échapper de la civilisation.
Bonne chance

Merci pour ton avis,

Je me souviens durant mon stage en foret que c’était pas de la tarte du tout (chaleur humidité moustiques…) mais au delà de ça c’est l’un des derniers endroits au monde ou l’on peut se déconnecter pour un temps de la civilisation comme tu dis et c’est une expérience unique.

Pourtant même si ce sont des conditions difficiles, j’ai envie de ce challenge, j’ai envie de me dépasser en d’en apprendre plus sur moi et surtout retourner a des valeurs saines et naturelles (Ce qui manque cruellement je trouve dans nos pays dits civilises).

Je n’ai pas le prétention de vouloir vivre au milieu de la foret mais d’avoir une expérience le plus proche possible de la nature, de me déconditionner des choses inutiles, futiles que la civilisation m’as inculqué.

Pour ce qui est de Saul, ce n’est qu’une option mais je me suis dis que je pourrai y trouver des gens qui se rapprochent du mode de vie que je recherche.
Le fait que ce soit isolé de toute civilisation est plutôt cool, après il est possible que je veuille rentrer au bout d’une semaine ou bien que je sois charmé par le lieu, qui sait…

Pour moi l’idéal est de trouver un petit coin pas trop isolé ou je puisse accrocher mon hamac et me nourrir de ce que je puisse trouver et la je ne sais pas a quoi m’attendre donc c’est pour ça que je préféré rencontrer des gens expérimentes.

C’est un plaisir de dialoguer avec toi Ame Nomade.

Hello Phildar60 c’est un plaisir également…
Pour vivre en autosuffisance je ne peux pas trop donner de conseils…
toutes les virées effectuées dans la jungle c’était avec réchaud et lyophilisé :frowning: donc je ne peux pas trop te conseiller comment piéger,chasser…
En Amérique Centrale ou j’étais récemment les “autochtones” ils connaissaient la selva comme leur poche ils étaient capables de reconnaitre n’importe quel essence d’arbre ou de fruit de reconnaitre le bruit de n’importe quel animal avec une facilité déconcertante.
Si tu peux essayer de connaitre des amérindiens Waynas par exemple eux ils te donneront une excellente initiation…
Mais les populations “noires” aussi ils doivent bien connaitre la forêt…

Une bonne lecture par exemple c’est “Antecume Pata ou la vie de tous les jours” de Andre Cognat mais je ne sais pas si on le trouve encore.

Quand on pense que ces populations vivent en totale harmonie avec la nature ils prennent juste ce dont ils ont besoin de la forêt et notre civilisation détruit chaque jour des terrains de foot de la forêt amazonienne !

Vas-tu acheter un fusil de chasse ?

Si tu tiens un blog de ton expérience merci de m’en faire profiter :slight_smile:
Cordialement.

Salut Ame nomade,

Le plus judicieux est encore de contacter un guide ou une personne ayant les bonnes conaissances.

Sinon j’ai vu un reportage sur les orpailleurs clandestins et je trouve que la foret guyannaise est devenu un vrai far-west, et la pollution se fait sentir (eaux et poissons polluées au mercure,) Donc conaissant ca, il vaut mieux ne pas etre trop en aval…

Pourtant quand j’etais militaire je ne l’ai pas remarqué tant que ca mais je n’y suis pas resté tres longtemps, par contre en passant en pirogue j’ai pu voir des lopins de terre le long de la berge ou des carbets sont construits, il y a donc pas mal de monde habitant dans ces endroits.

Merci Ame Nomade pour tes précieux conseils, ca m’aide a y voir plus clair et faire la part de choses.

Au plaisir de te relire

Salut phildar60,
si tu veux des infos sur Saül,…j’y habite une partie de l’année et bientôt à l’année…
c’est l’endroit le plus “cool” de Guyane, pour celui qui aime la nature et le calme … , Saül est isolé de presque toute bêtise humaine,… pas de fleuve, pas de route, ça filtre…
cela dit, pour s’y installer “à la sauvage”, depuis la création du parc, ce n’est plus possible, du moin si tu souhaites un jour obtenir un titre de propriété…
seul moyen, à Saül, c’est d’acheter à un particulier ou de demander une parcelle , déjà cadastrée, à la mairie.
maintenant, bon,…, la Guyane reste la Guyane, surtout dans les terres, … tout y est possible, c’est une question de rencontre, et de ténacité …

bonjour,

Pour l’avoir fait et vécu longtemps en foret, je peux répondre à tes questions.
Si tu t’installe n’importe où, tu auras la visite des gendarmes et de l’Onf qui te vireront. Il est interdit de faire des abattis n’importe où et cela gangrène la forêt. C’est la principale cause de déforestation au Brésil par exemple. En plus il te faudra une bonne année de travail avant d’être capable de produire quelque chose et les rivières et la forêt ont étés pillés par des chasseurs professionnels et autre et le gibier de vient rare. Si tu chasses tu contriburas à la disparition des derniers survivants de la faune Guyanaise.
Par contre, si tu es nomade, discret et sympa, tu pourra voyager de ci de la comme tu le veux et avoir une vie bien sympa. à mon sens, avoir un bon canoë, du bon matériel de jungle et la forêt est à toi. Attention aux paluds, leishmanioses et autres car tu peux y rester, il y en a des résistantes inguérissables.
popoke

Bonjour. En guyane, 2 sortes de paludisme (le plasmodium vivax et le plasmodium falciparum). Le falciparum est effectivement tres dangereux conduisant à une hospitalisation sous perfusion. (Ces moustiques “anopheles femelles” se trouvent partout ou il y a de la civilisation et aux abords des fleuves). Par contre, bizarrement, il n’y a pour ainsi dire pas de moustiques dans la jungle profonde. La leishmaniose (transmis par moustique egalement) donne comme une infection qui ne se soigne pas avec les antiseptiques et ca s’elargit en diametre et en profondeur…j’ai connus un gars qui a chopé ça à l’oreille, ca lui a fait carrement un trou (le traitement est l’injection de lomidine)…j’avais entendu que les ameridiens, avant d’avoir acces a la medecine actuel, remplissait cet infection qui faisait un trou de sorte d’eau de javel pour detruire le mal (vrai ou faux?? mais il est certain qu’ils n’avaient pas la lomidine).

Je continues donc : le mieux etant donc se baser a proximité d’un lieux de reapprovisionnement (pates, riz… principalement…une bonne biere de temps en temps sera la bienvenue, je vous assure). Pour le fusil de chasse, le mieux pour la chasse etant un fusil (1 coup) a long canon (tir plus loin et plus groupé). Le fil de pêche et hameçon seront bien sur necessaires indispensables. Donc proximité du lieu de reapprovisonnement, d’une crique “propre” et d’une autre plus grande “péchable”. Une trousse de secours est egalement indispensable avec les medoc pour la dysenterie et des antibiotiques a spectre large. Je m’arretes la car il y en aurait beaucoup trop à raconter (notamment la nuit est longue…)

J’ai personnellement vécu en forêt pendant six ans (1989-1995), dans des conditions de “jungle” sans pour autant être isolé loin de tout (sur la rivière de Montsinéry, à 15 mn de canot. J’avais de quoi, aussi avais-je non un simple carbet mais bel et bien une “maison” avec eau courante (puits et citerne surélevée, pompe électrique et petit groupe. Pour l’éclairage, gaz et pétrole, frigo à pétrole). Il n’empêche que j’ai croisé un ocelot sur mon terrain, des biches, des singes, des centaines d’autres animaux, que j’étais réveillé par les babounes et les chiens crabiers, etc.

De nos jours, tu dois avoir une concession de terrain déclarée auprès de l’ONF et payer une redevance annuelle minime.

Il te faut absolument être près d’une rivière ou d’un fleuve, l’essentiel des protéines végétales venant de la pêche (la chasse, c’est très hasardeux). Même les Amérindiens de l’intérieur sont INCAPABLES de subvenir à leurs propres besoins dans les “grands bois”: quand ils s’écartent pour plusieurs jours des fleuves, ils emmènent des réserves. Qui dit lumière dit vie végétale, donc vie animale et la lumière c’est sur les abattis et les rives de cours d’eau. De plus, pour ta solidité mentale, tu dois pouvoir de temps à autres “voir le ciel” et un peu d’espace.

A noter que ce que j’ai fait il y a 20 ans, je ne le ferais plus. La forêt est désormais envahie de malandrins de toute sorte et quelque habitation que ce soit, où que ce soit, est vouée au pillage, aux déprédations. On déplore même un nombre pas négligeable du tout, rapporté à la population sylvicole, de meurtres.

Pourquoi un fusil à un coup? Le mien, très efficace, était à deux coups avec canons juxtaposés et non superposés (le creux du centre facilite la visée), un canon “choque” tirant groupé des cartouches 00 pour le gros gibier, ou le gibier éloigné, l’autre en 4 ou en 6 tirant de façon plus dispersée. A de multiples reprises, j’ai été très content d’avoir mes deux coups.

Sinon: un tramail de 25mètres à tendre le soir pour la pêche, de même qu’une palangre. Apprendre à boucaner auprès des locaux (savoir quel bois et quelles feuilles employer: se planter, c’est risquer une très grave intoxication qui peut être mortelle)

Hello,

Nous recherchons des gens motivés pour un projet sérieux de communautés autonomes en Guyane. Je viens de créer le site http://upak.aptao.free.fr, vous y trouverez un texte de Blanc Marron qui est l’instigateur du projet, des photos de Blanc Marron et quelques vidéos.

ça vous tente ?

Venez en discuter sur le forum…http://upak.aptao.free.fr/flux/index.php

a+
Toy

a déjà une expérience reconnue de la vie en forêt tropicale, en ajoutant le paramètre suivant: le plateau guyanais offre des spécificités très différentes de l’Amazonie brésilienne?

Cordialement

oui

Bonsoir. Pourquoi n’investissez-vous pas à plusieurs sur une maison autonome qui vous servirez dans un premier temps a decouvrir le climat pour certains. Ensuite, vous pourriez faire une base un plus en profondeur en jungle et cette maison vous servira de relais avec une equipe “appro” et egalement de maison de “repos” pour se changer la tete. car une vie permanente autonome en jungle, peu de personnes sont capables de s’y faire moralement. Ce qui entrainera fatigue de la tete, fatigue du corps, infections a repetition. Les indiens sont nés dans ce milieu mais pas vous et je dirais que 80% du groupe craquera et cela aneantira votre reve (je parlerais pas des crises de nerfs, deprimes etc…). Voila, je vous apporte juste des piliers à votre projet.

Cordialement.

Tiens un nordiste aussi ? :slight_smile:

Oui l’idée est bonne Tarzan59. Je me suis permise de la copier/coller sur le site d’upak aptao pour que Blanc Marron puisse la voir. Personnelement je ne connais pas le terrain, et je ne sais pas ce qui est faisable ou pas au niveau de l’emmenagement… Mais Blanc Marron y a vécu plusieurs années en autonomie.

a+
Toy

Le gars qui monte le projet a un passé trouble. Depuis plus de 30 ans, ill monte des projets semblables qui n’aboutissent jamais et en 1995, il a descendu d’un coup de fusil de chasse puis achevé à la machette un gars qui avait répondu à une de ses nombreuses annonces pour faire une communauté. Le gars avait eu pour seul tord de réclamer une part sur une somme de 2500 francs reçu apres avoir guidé des touristes en foret. Il a été emprisonné et condamné.
L’individu est dangereux.
Vous voila prévenu.

Salut. J’ai lu une histoire de ce genre (du coté de Saul, il me semble, mais ca me semblait plus politique qu’autre chose a moins que je confondes). Comment sais-tu qu’il s’agisse de la même personne que (qui d’ailleurs?)?

d’où ma circonspection. Quand vous aurez le nom de la personne, et que vous en serez sûr, demandez-moi par MP, je vous confirmerai ou infirmerai l’information par "OUI c’est lui, ou NON)

J’ai parfaitement suivi cette affaire au moment où elle a éclaté, et pendant le projet (et si c’est lui je connaissais le gars avant, qui avait déjà pas mal de casseroles aux fesses, chez les amérindiens en particulier).

Mais je ne veux pas jeter un nom en pâture sur un forum public car si ce n’est pas la bonne personne, elle a pu refaire sa vie convenablement et ne mérite pas, ayant payé sa dette, de se voir rappeler son passé.

De toute manière la Guyane abonde de “projets” de ce genre qui, 99 fois sur cent, foirent parce qu’au départ il y a des escrocs, ou des gens pas “taillés pour”, des doux rêveurs, ou qui se heurtent à de “vulgaires” contraintes matérielles: l’ONF exige des concessions, etc.

à bon entendeur salut, je ne le lâcherai pas et je lui ferai toute la publicité voulue s’il persiste à racoler sur ce forum.

Alors dans cette hypothèse, qu’il aille chercher des victimes ailleurs (victimes qui ne risquent que de perdre de l’argent et des illusions à mon avis: il ne faut quand même pas en faire un tueur sanguinaire: si c’est l’affaire évoquée ci dessus cela fut davantage un conflit entre deux personnes armées qu’un assassinat en bonne et due forme; la “modicité” de la peine le reflète relativement)

Si d’aventure l’organisateur de ce truc n’a AUCUN RAPPORT avec l’affaire évoquée, qu’il nous donc donc son identité précise avec des moyens de la vérifier. Ensuite chacun sera libre de se faire son opinion mais d’une façon générale… méfiance! Un truc à tomber dans des arnaques ou sous la patte d’un gourou, ce genre de plans!

Merci pour ces infos, apparemment il s’agirait bien de lui. J’ai fermé le site du projet.

Bonjour,

ce texte “L’Etat fançais jette en prison un anthropologue” livre une autre version des faits et une autre description du personnage :

http://prison.eu.org/article297.html

Qu’en pensez vous ?

P.S : désolé j’ai un peu pourri le topic initial

Je ne veux pas trop en rajouter, pour permettre à la personne en question de “se refaire” si elle en a le désir (à titre personnel, je lui suggère “ailleurs qu’en Guyane où elle est grillée”).

Je n’ai personnellement rien contre elle puisqu’elle ne m’a rien fait personnellement, mais je souhaite simplement que la liste des gens arnaqués ou déçus cesse de s’allonger.

Mais de quel “anthropologue” parle-t-on? (quels diplômes, de quelle université, etc. Ne jamais se fier à un diplôme facile à falsifier, mais demander confirmation à l’université en question; je n’accuse pas la personne dont on parle de pratiquer ainsi, je parle “en général”).

Il y a des anthropologues reconnus en Guyane, même des directeurs de thèse, qu’on soit d’accord ou non avec eux (je suis plutôt “pas d’accord”) et qui sont aussi en grande partie en lutte contre “l’état” (eux aussi; au fait, moi aussi, je ne soutiens pas “l’état” en Guyane) Alors contacte ces anthropologues, et demande leur un avis sur le personnage.

Si tu veux un autre point de vue, demande aux Amérindiens de Zidok (Trois Sauts) ce qu’ils en pensent. Longtemps la personne en question a dit que c’était le secrétaire de mairie de Camopi (leur commune) qui leur montait le bourrichon; la personne est en retraite, et le maire a changé. Eux n’ont pas changé d’avis. Demande aussi pendant qu’on y est leur avis aux Amérindiens d’Elahé et de Kayodé (personnellement, sans intermédiaire) Demande au fondateur du village d’Antekume Pata, André Cognat. Je peux continuer la liste ad vitam aeternam.

Enfin et quelles que soient les critiques que l’on peut porter sur la justice en général et la justice guyanaise en particulier, les jugements pour meurtre ne sont pas rendus par “l’état” mais par des JURYS POPULAIRES (je sais bien: on pourra dire que le jury a été “manipulé”, alors là je déclare forfait^^)

Pour en revenir au topic.

Je suis à la disposition de quiconque voulant un avis sur la possibilité de vivre en forêt, ayant moi même parcouru tout l’hinterland guyanais pendant presque 7 ans, et ayant vécu auparavant certes pas loin d’une ville mais en pleine forêt dans un carbet accessible seulement en canot, pendant six ans.

Il me faudra seulement un peu de temps… puisque justement je repars demain en Guyane et au Brésil pour trois mois (mais je consulterai mes mails quand je ne serai pas en forêt)

En plus comme je ne serai pas partie prenante ni demandeur de quoi que ce soit, je ne serai pas suspect d’être “intéressé” - même si on pourra évidemment ne pas être en accord avec moi

Il n’y a pas de doute sur l’identité du personnage, on voit ses photos.
Une grande partie des documents que l’on trouve sur Internet sur lui ont étés rédigés par lui. Il a autant de pseudos que les circonstances l’exigent.

En Guyane Il y a eu d’autres lieux, d’autres projets, d’autres personnages qui par petites annonces, par internet, par des recruteurs dans points de rencontre de routard de Cayenne ‘‘recrutaient’’ de jeunes idéalistes qui se faisaient dépouillés et dans lesquels ont retrouvait des ‘‘gourous écolos, babacool, nouvel âge ou autre’’ selon les circonstances. Dans ces lieux ont retrouvait des escrocs, pédophiles … et lorsqu’un rétif voulait être remboursé ou se rebelle, il disparait…

Personnellement, j’ai aidé plusieurs victimes de ces gourous et étant ancien routard moi même, un peu rêveur et naïf dans mes débuts, quand je vois ressurgir un grand danger pour les jeunes idéalistes, je le signale.

Si l’individu s’était amendé, il ne continuerait pas à s’inventer une vie, des diplômes, une notoriété, une reconnaissance qu’il n’a pas et il ne repartirait pas dans ses éternels travers.

Le gars qu’il a tué était un jeune, amoureux de la foret et de la nature et non content de son acte sordide, son assassin continue à salir sa mémoire pour se justifier. Est ce faire preuve de compassion et de repentir ?

Non, je ne le pense pas et je trouve, l’ayant plusieurs fois croisé depuis sa sortie de prison qu’il est toujours inquiétant.

personnellement, je trouve que ces appartés ont leur place dans ce topic car elles illustrent les dangers aux quels on est confronté en Guyane.

Je suis ce topic avec plaisir car on y lit des textes de gens qui connaissent bien la fôret,

forestement

marin

“”“personnellement, je trouve que ces appartés ont leur place dans ce topic car elles illustrent les dangers aux quels on est confronté en Guyane.”""

et sans se référer à la personne, en demeurant dans les généralités, je ne peux qu’approuver: les dangers, ce n’est absolument pas “la jungle” mais bel et bien quelques aigrefins qui vous dépouillent de votre fric et de vos belles illusions

Il y a aussi des gens qui se présentent comme “communautaires”, qui mettent une concession en valeur dans le plus pur esprit collectif, cela va de soi.

Seulement quand le plus gros du travail est fait, pas mal de naïfs peu au fait des démarches administratives découvrent que la “communauté” appartient à un et un seul individu qui a tout mis à son propre nom.

En Guyane comme ailleurs on ne s’installe plus sans titre de propriété, bail emphitéotique ou concession à temps, ou à titre précaire.

Alors au moment de la grande explication des fois ça renaude mais les faits sont têtus, et des gens qui ont pas mal transpiré sont amenés à s’en aller…

J’ai aussi connu des margoulins qui proposaient des parts dans des entreprises agricoles dont ils se présentaient comme propriétaire alors qu’ils n’étaient que locataire ou qui vendaient des propriétés qui ne leur appartenaient pas…
Moi même j’ai renoncé à racheté deux commerces touristiques car aucun titre n’était en règle et faisant des recherches, j’ai trouvé plusieurs personnes qui revendiquaient la propriété des lieux. En conclusion, il est tellement agréable d’être nomade et de se déplacer de fleuve en fleuve et de pistes en piste que pourquoi faut il avoir forcément une propriété ?

On peut fort bien avoir envie de vivre en pleine forêt tout en ayant un minimum de confort personnel (c’est ce qui pousse les Amérindiens à passer à la semi sédentarisation voire à la sédentarisation) et aussi à avoir un peu de vie sociale (recevoir des gens CHOISIS en fonction des affinités et de leur degré d’adaptation: c’est plus dur quand on se bouge tout le temps

Cela dit tu as parfaitement raison de citer des exemples de “margoulinage” en Guyane. Ca semble incroyable mais pour qui a sa carte de séjour, le Brésil devient (presque) plus “civilisé” de ce côté, malgré encore sa “burocratia” tentaculaire

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