Bonjour Cal ! Ça fait plaisif de vous lire.
J’ai parcouru le Heb Way a pied l’été 2022 avec mon mari.
Camping, bivouac, Gatliff Trust Hostels.
Documentation le Guide Cicerone Hebridean Way.
Ce fut dur. Wild. Grand sentiment d’isolement parfois. Une perception radicalement différente des iles et de leur âpreté.
A vélo on a le coté pimpant : village, plages petis cafés et commerces. Chouette mais avec le recul, parfois superficiel : un road trip. D’autant plus que c’est devenu le must des trentenaires snobs… et coté convivialité c’est plus ça. Eh puis tout ca trop vite.
A pied on vit vraiment au plus près de ce que du être la vie autrefois. Nous avons fait des rencontres assez fabuleuses avec d’autres marcheurs (y compris trentenaires :)) car patauger dans la même gadoue ça rapproche. La perception du paysage est radicalement différente.
Pas trop de midges sauf une fois camping Lickisto Blackhouse Camping sur Harris (je ne recommande pas l’endroit : pas pour les midges mais pour le nouveau proprio qui a transformé un endroit charmant en pompe a fric).
Du vent : oui mais pas excessif sauf une fois ou ça a bien soufflé (contents d’avoir une bonne tente Hilleberg).
Temps mitigé mais pas de grosses rincées.
Le principal pb a été le ravitaillement. Facile a vélo, parfois problématique à pied. Obligés de calculer nos jours de bouffe, nos rations, relever toutes les possibilités existantes et leurs horaires. Et dans le Nord à Lewis TOUT est fermé le dimanche y compris les bus (donc impossible de rejoindre un endroit pour ravitailler). Le stop fonctionne assez bien.
What else. Il y a des moments où je me suis demandé ce que je foutais là, des moments où nous marchions littéralement au milieu de l’eau dans le bog, d’autres où nous cherchions les balisages (des piquets en bois plantés tous les 50 ou 100m au milieu de paysages hors sentiers) et où progresser était une victoire, des moments dans le brouillard.
Côté bivouac : on peut planter partout mais il est souhaitable de faire ses repérages sur carte avant de partir. Proscrire les zones de bog et préférer un camping (téléphoner la veille pour s’annoncer voire réserver car quand c’est complet… c’est complet !). Dans les villages on trouve tj un emplacement adéquat et un conseil à l’épicerie ou au pub.
Pas eu de tiques mais nous avons fait attention.
Rétrospectivement je me dit que jai vécu un chouette truc avec quand même un peu d’engagement parfois et que j’ai du sortir de ma zone de confort. Surtout mentalement (marcher dans le bog, sur l’eau… brrr.)
J’y retournerais bien en fait…
J’ai fais un retour d’expérience sur une page FB intitulée Le bivouac (conseils rando, treks et alpinisme).