Oh la vache ! Attaque de vache en Ecosse

Forum Écosse

C’est bien de “vaches” qu’il s’agit puisque nous avons été attaqués par une banale vache - suivie par le troupeau - dans les Hébrides.

Contexte : une ballade début août dans la réserve de Balnarald sur la côte Ouest de l’ile de North Uist. Il fait beau.

Fin d’après-midi, après avoir fait le tour de la péninsule et observé quelques oiseaux, nous suivons le sentier du retour - dûment balisé - qui traverse un champ. Une quarantaine de vaches broutent tranquillement à une vingtaine de mètres devant nous, de part et d’autre du sentier.

Nous nous approchons et remarquons une grande vache brune qui se détache du troupeau et avance dans notre direction. Nous nous arrêtons. Subitement, elle nous fonce dessus et alors que nous nous écartons à toute allure, elle attaque littéralement mon mari (qui tombe par terre en l’évitant). Et les autres vaches arrivent au galop en soutien !

Repli stratégique vers la plage au pas de course… Pas de bobos mais une sacrée frousse.

Prudence donc.

Bonjour,
Le conseil de prudence de Wren me paraît judicieux . Je ne peux que l’appuyer par mon expérience de cow girl (très ) occasionnelle.
Les taureaux réputés les plus doux sont systématiquement susceptibles d’être agressifs à partir de l’âge de trois ans , même auprès de leurs maîtres, et sans raison apparente. J’essaie systématiquement de séjourner le moins possible dans leur champ visuel , ayant suscité en toute innocence l’ire de l’un de ces monstres pour avoir étant enfant joué à construire un barrage sur le caniveau de la route. Une clôture nous séparait, mais elle n’aurait pas résisté. On m’a évacuée à temps.
J’ai été chargée par une vache Salers, aux longues cornes que je devais ramener du pré. Ce sont des cousines des vaches des Highlands, d’après leur apparence . Ma vocation de cow girl en a pris un rude coup, même si cette bête a été reconnue ensuite comme déséquilibrée.
Récemment, j’ai renoncé à traverser mon pré occupé par deux vaches Salers et leur veaux. L’une d’elles ne m’a pas paru bien disposée à mon égard . Je lui avais octroyé un CDD pour brouter mon herbe. Si Pôle emploi vaches me l’envoie à nouveau, et si je la reconnais , je ferai tout pour la licencier au plus vite.
D’une manière générale, il faut éviter de traverser un troupeau. Il faut s’efforcer de le contourner (quand c’est possible ). Il faut savoir d’autre part que si les vaches sont laissées libres dans la nature sans contacts humains fréquents, elles deviennent vite quasi sauvages et les vétérinaires eux-mêmes redoutent de les approcher . Au cas où l’on se trouve dans une situation difficile où l’on ne peut éviter la proximité immédiate, rester calme, et ne pas s’attarder. Il peut arriver aussi que l’on puisse parlementer avec une vache qui vous barre le passage , et même qu’on puisse la prendre en chasse sans risque. C’est une affaire d’intuition…
Mais d’une manière générale ,ce n’est pas la vie sociale partagée avec l’homme qui rend la vache agressive, c’est plutôt l’inverse…
Calamity Jane

Et bien se dire qu’une vache, c’est drôlement fort. J’ai déjà pris un coup de tête d’une vache dont je m’étais approchée un peu trop près. J’ai valsé.

A ce propos en Autriche, le signalement des troupeaux en semi-liberté aux alpages est systématique.
Un panneau jaune fluo et la mention en lettres de 10 centimètres : “achtung Weidevieh !”.
Sans oublier le gros plan d’un mufle de ces anuimaux. Genre “Votre dernière vision avant de vous faire piétiner à mort”.

On ne rigole pas. Ca arrive.

Parlementer avec les vaches :slight_smile:

Dans les Pyrénées, comme elles se promènent souvent sur la route de montagne, il faut descendre de voiture et les prier de se pousser.

Un ferme “Allez ! Alleeeez !!!” est généralement sufisant.

On évitera par contre les grands gestes des bras façon moulin à vent.

Il est comme le dit Wren souvent utile de parler , quand la bête vous bouche le passage. Discours à adapter suivant les circonstances. J’ai choisi d’être aimable avec une vache qui allaitait son veau dans l’île de Canna . Un seul passage possible, à cause de la marée, pour sortir , pas très large .La vache était au milieu , et c’était l’heure de la têtée. Vache sans cornes ou presque . Sans cela j’aurais renoncé. Je lui ai parlé dans le dialecte occitan dans lequel on s’adressait dans mon enfance aux vaches,avec les intonations usuelles aimables et rassurantes en pareille circonstance. La vache nous a regardé passer sans broncher.
Mais quand il s’agit d’éloigner un troupeau de la tente, deux procédés tirés du principe selon lequel la guerre se fait tout autant avec les forces que l’adversaire vous prête qu’avec celles dont vous disposez réellement :

  • Emporter du fil pour clôture électrique (il en existe du léger , qui peut servir aussi de corde à linge, avec les bâtons de marche comme piquets ) et faire une clôture électrique leurre . Cela marche avec les races pas trop fûtées, pas avec toutes, pas avec les Salers par exemple .
  • Les poursuivre sans hésiter avec les intonations d’usage en brandissant son bâton de marche , mais mieux vaut avoir au préalable bien jugé du caractère de l’adversaire , sans quoi les choses pourraient mal tourner . Il faut assez souvent intervenir plusieurs fois de suite.
    D’une manière générale ,mieux vaut avoir toujours un bâton avec soi, pour les vipères, pour les vaches , pour les roquets hargneux , les jars, et même les coqs . Je ne dirai rien sur les red deers, bien dangereusement armés (voir d’aileurs un épisode de Waverley ) , bien que j’aie eu un bref échange avec l’un d’entre eux sur le camping officiel de Kinloch Hourn .
    Calamity Jane

“quand il s’agit d’éloigner un troupeau de la tente”…

Hhhhhaaaannnn… ça me rapelle la fois où nous avons bivouaqué dans le Parc National des Encantats en Catalogne (pratique interdite soit-dit en passant) également connu sous les nom de Aigües Tortes Y San Maurici.

Nous venons d’effectuer de longues heures de marche un peu techniques avec de gros dénivelés. Nous nous reposons en bavardant sous la petite tente de bivouac, mon mari, notre fils de 11 ans et moi même. Dans un endroit - forcément - sublime. Un peu d’herbe et pas mal de sapins à crochets. Il y a des vaches de montagne en contrebas.

Et puis nous entendons “chomp chomp chomp”. Le bruit de la vache qui broute. Assez énergiquement. Mon mari sort la tête pour voir à quelle distance elle se trouve.

“C’est pas une vache. Et il est juste à côté”.
Et il y a un taureau avec d’énormes cornes et des burnes assorties, à moins de trois mètres de la tente avec heureusement un petit fossé entre lui et la plate-forme herbeuse où nous avons planté.

On ne bouge plus, on ne parle plus et on guette. On est chez lui. Il a du nous repérer mais comme nous sommes allongés et immobiles dans notre tente vert coloris vert éteint, il finit par faire demi-tour et s’éloigner. Après avoir tapé deux trois fois d’un sabot sur le sol…

Un site intéressant pour tout savoir de ces braves bêtes et comment se comporter.
http://lesvaches.chez-alice.fr/lavache.htm

Bonjour Wren,
J’envisage de partir fin Mai début Juin dans les Hébrides extérieures pour faire de la randonnée , avec bivouac quand ce sera nécessaire , Harris prioritairement, mais aussi un peu de Harris et peut-être de Uist .Un peu d’Hebridean Way mais aussi d’autres itinéraires .Puis-je vous demander vos impressions sur le bivouac dans les Hébrides extérieures, et sur les sols vraisemblablement spongieux et glissants du secteur , comparés à ceux du Mainland , même si, je crois, vous avez randonné à vélo . Il n’est pas exclu d’ailleurs que nous fassions aussi un peu de vélo . Avez-vous eu beaucoup de vent , beaucoup de tiques,et beaucoup de midges ?Merci .

Bonjour Cal ! Ça fait plaisif de vous lire.

J’ai parcouru le Heb Way a pied l’été 2022 avec mon mari.
Camping, bivouac, Gatliff Trust Hostels.

Documentation le Guide Cicerone Hebridean Way.

Ce fut dur. Wild. Grand sentiment d’isolement parfois. Une perception radicalement différente des iles et de leur âpreté.
A vélo on a le coté pimpant : village, plages petis cafés et commerces. Chouette mais avec le recul, parfois superficiel : un road trip. D’autant plus que c’est devenu le must des trentenaires snobs… et coté convivialité c’est plus ça. Eh puis tout ca trop vite.

A pied on vit vraiment au plus près de ce que du être la vie autrefois. Nous avons fait des rencontres assez fabuleuses avec d’autres marcheurs (y compris trentenaires :)) car patauger dans la même gadoue ça rapproche. La perception du paysage est radicalement différente.

Pas trop de midges sauf une fois camping Lickisto Blackhouse Camping sur Harris (je ne recommande pas l’endroit : pas pour les midges mais pour le nouveau proprio qui a transformé un endroit charmant en pompe a fric).
Du vent : oui mais pas excessif sauf une fois ou ça a bien soufflé (contents d’avoir une bonne tente Hilleberg).
Temps mitigé mais pas de grosses rincées.

Le principal pb a été le ravitaillement. Facile a vélo, parfois problématique à pied. Obligés de calculer nos jours de bouffe, nos rations, relever toutes les possibilités existantes et leurs horaires. Et dans le Nord à Lewis TOUT est fermé le dimanche y compris les bus (donc impossible de rejoindre un endroit pour ravitailler). Le stop fonctionne assez bien.

What else. Il y a des moments où je me suis demandé ce que je foutais là, des moments où nous marchions littéralement au milieu de l’eau dans le bog, d’autres où nous cherchions les balisages (des piquets en bois plantés tous les 50 ou 100m au milieu de paysages hors sentiers) et où progresser était une victoire, des moments dans le brouillard.

Côté bivouac : on peut planter partout mais il est souhaitable de faire ses repérages sur carte avant de partir. Proscrire les zones de bog et préférer un camping (téléphoner la veille pour s’annoncer voire réserver car quand c’est complet… c’est complet !). Dans les villages on trouve tj un emplacement adéquat et un conseil à l’épicerie ou au pub.

Pas eu de tiques mais nous avons fait attention.

Rétrospectivement je me dit que jai vécu un chouette truc avec quand même un peu d’engagement parfois et que j’ai du sortir de ma zone de confort. Surtout mentalement (marcher dans le bog, sur l’eau… brrr.)

J’y retournerais bien en fait…

J’ai fais un retour d’expérience sur une page FB intitulée Le bivouac (conseils rando, treks et alpinisme).

Extrait :Hebridean Way - Day 10
Re-pos. Journée plage où par des températures fraîches (paraît qu’il fait 40° en France) nous arpentons des kms de sable blanc. Pas d’oiseaux ni d’animaux marins (pourtant omniprésents sur les dépliants touristiques). Beaucoup de touristes motorisés.
Journée lessive aussi tout en matant le ciel qui semble se lever.

Début d’un rédaction du Hebridean Way Blues : en germe depuis une soirée mèmorable et arrosée dans une Hostel perdue.

"Well I’m walkin’ the Hebridean Way
And frankly it was not a top best idea…
I’ve been tramping in mud, my feet hurt and my back is a pain !

Well I’m hikin’ the Hebridean Way
I’m starvin’ as all shops they are closed today…
Seagulls woke me up at five, broke a pole and lost my mind!"

Aux impétrants qui seraient tentés par l’aventure à pied : c’est très “demanding” et pas forcément “rewarding”… plutôt de l’ordre du challenge personnel.

C’est demanding en raison ;

  • de la météo (vent, pluie, brouillard, froid… ou soleil avec beaucoup d’UV) ;
  • du terrain : de très humide à marécageux ;
  • du tracé : beaucoup de hors sentier, peu de balisage peu de traces… ou des portions sur la route parfois passante ;
  • du peu de ressources : Il faut anticiper son ravitaillement et souvent tout est vendu en grosse quantités familiales
  • suite Covid-19, augmentation des coûts des matières premières et difficulté à recruter de nombreux restaurants et take away n’ont pas réouvert.
  • de l’impossibilité de bivouaquer n’importe où faute de terrain adapté ;
  • de la présence de nuisibles insectes piqueurs.
    Au final des sacs lourds à porter sur un terrain inconfortable. Il est important d’avoir une tente solide, dans laquelle on pourra s’habiller se déshabiller, faire la cuisine et manger.

Évidemment il y a la possibilité de faire le parcours en mode B&B voire de confier son sac à un taxi.

Peu rewarding : le paysage est peu varié. Un jour où deux de boggy moor ça va. A force c’est un peu monotone surtout sous un ciel très bas avec zéro visibilité.

Pour repondre plus exactement a la question (quid du bivouac) : les cartes OS Survey que nous possédons de nos précédents voyage a velo indiquent le type de terrain et la vegetation. Ainsi que les services (musée, comlerces, hébergements etc). Le guide Cicerone de rando en reprend d’ailleurs des extraits.

Avec le guide Cicerone, ces cartes et un examen attentif des photos satellite, j’ai découpé notre itinéraire et trouvé de potentiels coins de BV. En zone de bog impossible évidemment, il fallait se rapprocher de maisons ou d’infrastructure type éoliennes ou monument. Les campings sont sympathiques.

Près du littoral à Barra ou sur South Uist il faut éviter de planter sur le “machair”, ces prairies fragiles fleuries qui servent de pâtures sauf aux endroits specifiquement désignés pour le bivouac. Sinon un local n’hésitera pas à venir vous demander de partir. Même si ce n’est pas son champ : elles sont trop précieuses.

D’ailleurs le camping sauvage des campings cars est désormais interdit dans nombre d’îles (en plus des Hebridean) car il y a eu trop d’abus. Car il y a plus de touristes que par le passé…
En village pas de pb comme déjà dit. Évidemment pas sur la pelouse privée d’un hôtel… mais ailleurs ça va. Rester discret bien sur et clean : la community veille toujours et le promeneur qui passe avec son chien vérifie souvent l’air de rien que you behave properly.

Un grand merci pour votre réponse, Wren ,qui confirme ce que je pressentais (c’est pire que le pire du Mainland )et qui a tous les accents d’un vécu que j’imagine assez bien . La complainte me paraît excellente…
Et il est vrai qu’une soirée un peu arrosée, lors des rares passages dans des lieux un peu plus civilisés , relève des mesures de la survie morale .
Nous nous sommes déjà procuré les cartes et le guide Cicerone . J’ai regardé le site de l’Hebridean Way ainsi que les descriptions de Walkhiglands A la suite de cela nous avons pour projet actuel de faire la section Harris de l’Hebridean Way ,agrémentée d’incursions hors parcours dans l’intérieur . Les itinéraires longues distances sont des traversées et laissent de côté des choses passionnantes . Nous serions allés plus loin sur le Cap Wrath Trail si nous n’avions pas fait des digressions que je ne regrette nullement (Beinn Eighe Mountain Trail, bealach Meinnidh au dessus du loch Maree, Dubh loch au pied de l’A’ Maighdean, bealach na Lice puis Drochaid Coire Lair pour passer deux annéesde suite du glen Carron au glen Torridon )Je pourrais de la même manière dire que l’on peut sans regret laisser de côté le GR10 pour s’attarder beaucoup dans le Marcadau ,
Nous avons toutes les deux une expérience des terrains du Mainland et des Small Isles, mon amie ayant déjà participé à quatre de nos aventures écossaises ,dont la pire qui a vu notre abandon en Assynt sur le Cap Wrath Trail (ces messieurs ont mis fin au bout de trois randonnées à leurs aventures écossaises et nous en sommes donc les seules rescapées).
Je pense que nous ne serons pas trop confrontées cette fois-ci aux pires zones de bog. Effectivement, on se lasse …J’aurais envie cependant de faire une incursion dans les Uists et de monter sur le Rueval pour voir tous ces innombrables lochans mais nous ne passerons que huit journées entières sur place , mon amie veut absolument assister à une démonstration de tissage du tweed , et j’aimerais bien entendre des chants en gaélique .
Quelles ascensions avez-vous faites ? D’après notre expérience , à 500 mètres fin Avril début Mai, le temps est abominablement froid et venteux et quand le terrain n’est pas rocheux, il est mou et très glissant .
Je lis dans les descriptions d’itinéraire que la fin de l’étape Leverburgh Seilebost est difficile, qu’il faut faire l’ascension d’un petit sommet raide et qu’ensuite la descente est raide et glissante. Qu’en est-il exactement?
Nous avons en effet l’intention de faire Leverburgh Seilebost (peut-être en sciendant l’étape ) et Seilebost Tarbert , avant soit de passer plus au Nord par l’Hebridean Way soit par le circuit d’Urgha et Maraig en prenant ensuite le bus.
Pour le bivouac, c’est comme partout une question de bon sens et de savoir vivre. Effectivement, il faut toujours essayer de déterminer sur la carte - autant que faire se peut car on n’est pas du tout à l’abri des mauvaises surprises - les lieux de bivouac possibles . La question des lieux de ravitaillement et de leurs horaires est effectivement primordiale ( j’ai pasmal avancé surcette question) comme celle des horaires de bus variables selon les jours .Par malchance , nous aurons non seulement un dimanche où rien ne circule et tout est fermé (sauf les lieux de culte où l’on a peut-être l’occasion d’entendre des psaumes chantés en gaélique) , suivi d’un “bank holiday”.
Merci à nouveau . C’est toujours un plaisir d’échanger avec quelqu’un qui a
connu une expérience aussi particulière et inoubliable que celle du contact physique direct avec les terrains sauvages écossais .

Arrivés à Harris par le ferry nous avons bivouaqué à côté du stade de foot de Leverburgh. Mauvaise pioche : si la soirée s’est bien passée au soleil et sous une brise légère, le temps était très mou le lendemain et les midges innombrables. Nous avons du plier en hâte.

Nous avons consacré du temps à Harris que nous aimons beaucoup.
La traversée au sud pour rejoindre la route A859 ne nous a pas posé de problèmes majeurs. Piste parfois détrempée en fond de vallée. Solitude sous ciel bas. De la route nous avons atteint le hameau de Scarista (pause café à l’excellente Scarista House) et il s’est mis a pleuvoir fort et froid. Un bus bienvenu nous a permis de rejoindre le camping de Horgabost (le food truck Bäh Blas n’était pas ouvert faute de suffisamment de personnel) et de poser notre tente pour quelques jours d’exploration alentours.
Pour par exemple rejoindre le hameau de Norton (aussi nommé An Taob Tuath) en bus et ensuite gravir Ceapabhal (très raide vers la fin et pas vraiment de sentier) avant d’explorer les ruines de l’ancienne église au sud-ouest. Le café Temple Harris au pied de cette rando offre un bel échantillonnage de touristes snobs en doudoune et chaussures de montagne immaculées… les prix sont à l’avenant mais l’endroit est joli.
Ensuite plages (comme Luskentyre) et lessives le jour suivant et ravito à Leverburgh au Coop.
Nous navons pas effectué la traversée entre Scarista et Horgabost mais il y a un semblant de piste et je n’ai pas entendu parler de difficultés.
Nous avons repris le Heb Way depuis Horgabost direct pour rejoindre la côte Est : pas de problème hormis l’orientation parfois et la descente depuis le Carran (coup de bol : il faisait beau et nous n’avons eu aucune difficulté à trouver notre chemin et même trouvé cette raide portion hors sentier assez plaisante en mode scrambling) (par mauvais temps par contre…) ensuite ce fut le fond de vallée de cette Coffin Road et nous sommes arrivés in fine au camping de Lickisto Black House. L’ancien proprio était un vieux monsieur charmant qui avait bien réhabilité et aménagé l’endroit, il est décédé et l’occupant actuel a racheté à sa veuve - à vil prix à ce que l’on m’a dit (“un Anglais !” disent les gens du coin en reniflant…) - avec l’idée de rentabiliser au maximum son affaire. Les emplacements de camping ont été multipliés par deux, l’épicerie de dépannage est fort chère, les left over food disparaissent (quel pingre !) et il faut payer un supplément pour avoir des bûches pour le poêle de la glaciale salle commune. J’ai refusé. Nous avons récupéré toutes les bougies qui trainaient et bricolé un chauffage avec. Le tout baigne dans un baratin New Âge de positive attitude et de well being bien instagrammable. Arnaque avec midges en prime et en nombre. Nous avons détesté ce qu’est devenu cet endroit et ce type.

Le lendemain nous avons abrégé le parcours quand nous avons rejoint la Golden Road (déjà parcouru à vélo plusieurs fois) et levé le pouce. Beaucoup de monde sur cette petite route et roulant trop vite. Normal : il faut “faire” les Hébrides en 2 jours !!!
Le musée du Harris Tweed à Drinishader etait fermé. Nous avons rejoint Tarbert pour réapprovisionner.

Si vous avez l’occasion, mais c’est hors Heb Way, depuis Tarbert vous pouvez rejoindre le hameau de Reinigidale : la route du facteur. Très belle traversée. Nuit à la Gatliff Hostel.

Le lendemain rejoindre litineraire du Heb Way à pied ou par le minibus du matin qui vous droppe sur la A-859.
Comme il y avait trop de portions sur route à notre goût et que le bog ne nous disait plus rien, nous avons rejoint Lewis et sa côte Ouest en stop et bus. A vélo cette route est fabuleuse hélas trop fréquentée désormais et depuis qu’elle a été élargie les véhicules circulent trop vite à mon goût…

Merci beaucoup pour tous ces renseignements si utiles et qui ont l’accent du vécu .Pourrez-vous quand vous aurez le temps (je ne veux pas trop prendre de votre temps libre) me dire ce que vous avez fait plus au Nord.
J’avais déjà repéré le secteur de Rhenigdale et son auberge de jeunesse et j’ai déjà plaidé pour qu’il soit mis au programme (je suis tentée aussi par la randonnée en direction du Sron Ulladal, haute falaise remarquable à ce que je lis ). Etes-vous allés à Uig , Mangersta, aux blackhouses de Garenin et aux Standing Stones de Callanish (on ne doit guère y jouir de la solitude ) et le Butt of Lewis en vaut-il la peine ?
Les horaires d’été ont été publiés et compte-tenu de tout ce qu’il y a à faire , nous n’aurons pas trop de huit jours sur place pour Harris et Lewis .
Je suis à votre disposition s’il vous prend l’envie d’aller de Glenfinnan à Poolewe par Inverie Barrisdale Kinloch Hourn Ratagan et du Glen Carron à Poolewe par Torridon , Kinlochewe , Letterewe et Carnmore bothy pour vous donner pas mal de précisions .Ce sont pour moi d’excellents souvenirs et c’est très beau .

Cal c’est avec grand plaisir que je vous reponds.

Notrd objectif était bien de rejoindre la côte Ouest de Lewis. Car elle comporte beaucoup d’attraits a nos yeux. Hors Heb Way.

Avant de rejoindre Callanish et autres trésors nous voulions découvrir Great Bernera et y consacrer au moins 2 jours. Nous n’avons pu explorer Uig faute de temps et du peu de bus.

Pour Bernera depuis Garynahine accès compliqué en bus donc stop. C’est vraiment un bout du monde. L’unique épicerie de la station-service ayant fermé (elle aura peut-être être réouvert depuis) il faut vraiment planifier ses repas : nous avons transporté 5-6 jours de nourriture depuis Tarbert. Nous avions aussi des plats lyophilisés de “secours”. Ils ont été utiles. Ambiance unique.

Bivouac dans l’extreme nord de l’île près du cimetière rejoint à pied depuis le village de Breacleit. Belle rando trouvée sur Walkhighlands. Le lendemain retour au village par un autre chemin et bivouac sur place. Et ensuite le premier bus du matin pour revenir a Garynahine et filer vers le Nord.

Les Callanish Stones tout d’abord, découvertes lors de mon premier voyage à velo dans ces îles. C’est toujours un choc pour moi (et pour mon mari). Et le site ne se limite pas au grand groupe Callanish situé près du Visitor Center (café restaurant fermé le dimanche).

Nous avons été droppés en stop au premier groupe de pierres. Et marché un peu plus de 2km pour découvrir les autres, jusqu’au plus important. Par chance il n’y avait pas grand monde et les rares obsédés du selfie ne nous ont pas derangés.

Ensuite le broch de Dun Carloway. Le centre de visiteur était fermé et c’est bien dommage. Et le site est maintenant très protégé : on ne le voit plus que de l’extérieur. Café et gâteaux à la maison en face. Tout le paysage est magnifique. Stop assez facile.

Ensuite Garenin bien sûr. Le café était heureusement ouvert ce dimanche. Le site est splendide, la visite se justifie. J’ai connu l’endroit (1er voyage à vélo toujours… ) quand il était encore géré par le Gatliff Trust des AJ locales. Basique mais une ambiance extraordinaire. Depuis l’hostel a été rénovée, réhabilitée et mise en location touristique comme les autres bâtiments. Il y a aussi le café très correct et un musée comportant une maison supposée “dans son jus”. En réalité ces maisons (masures) étaient beaucoup plus modestes que ce charmant cottage. Les gens du coin se marrent devant cette reconstitution flatteuse…

Nous avons dormi dans l’hostel (réservation en ligne plus que recommandée) au lieu de bivouaquer à proximité comme la dernière fois que nous sommes passés à vélo. Grand confort, chauffage, cuisine-common room équipée et convivialité un peu limitée : les autres occupants étant des touristes venus en voiture et non des cyclos ou des hikers comme nous. Pas de ravitos sur place hormis le café qui ferme tôt. Il faut avoir ses provisions avec soi.

A suivre…

Les jours suivants objectif Butt of Lewis.
D’abord une exploration du secteur entre Garenine et le camping de Shawbost. Rando autour de Shawbost. Mollan’s Shed take Away offre de bons repas et livre les scottish breakfast au camping. Deux dames charmantes qui vendent aussi les produits de leur ferme : plats préparés inclus. On a donc pu gueuletonner !
Beaucoup de vent au camping. Gens bruyants et sans gêne en CC… mais salle commune chauffée et assez bon accueil.

Le lendemain full ravito à la station service de Barvas “The Welcome Inn” qui fait aussi superette et snack et location de surf. Fooood ! At last.

Ensuite le Nord. Et une grosse rando tout autour du bout de cette péninsule. Jusqu’au phare bien sûr. Pas mal de monde venu en voiturd et CC bien sur. On a bivouaqué dans le coin. Pas forcément Must See mais chouette quand meme et un vrai bout du monde. Locaux accessibles pour bavarder.

Retour à Stornoway le lendemain en bus. Visite de cette ville que l’on aime bien, (le chateau et son parc) nuit en hostel, dîner dans un bon restau. Vol le lendemain pour Glasgow où nous étions invité au mariage d’une amie.

Retrospectivement on a fait un voyage assez extraordinaire de 3 semaines sur les Hebrides en prenant à la fois bien le temps et en verouillant un max : horaires des bus, jours et horaires d’ouverture des superettes, snacks, tous lieux où manger. Quelques réservations de camping aussi (car quand c’est full, c’est full). Des plans B.

“Réellement dépaysant” dit mon mari, “même pour des habitués de l’Ecosse comme nous”. En hébergement en dur beaucoup plus facile, en bivouac bien plus exigeant, rough. On sort de sa zone de confort assez vite. A pied bien plus intéressant qu’à vélo. La vie y est dure c’est évident.

Intéressée par vos infos. Je vous contacterai a l’occasion :))

Je reste à a dispo pour d’autres tips. Bon dimanche, portez vous bien.

Merci infiniment ,Wren . Bon dimanche à vous aussi.J’aurai certainement d’autres choses à vous demander avant notre départ .

N’hésitez pas (et n’hésitez pas à me relancer si besoin vu que je ne surveille pas tj mon mail).
Bien à vous.

Bonjour Wren,
Il m’est revenu à l’esprit un certain nombre de questions pratiques.
Y a-t-il en dehors de Stornoway, où je suppose qu’il y a des banques , des lieux où l’on peut trouver des distributeurs de billets sur Lewis Harris ?
Peut-on trouver des cartouches de gaz en dehors de Stornoway ?
Est-il nécessaire de réserver les bus à l’avance ? Sont-ils pleins ?
Qu’en est-il de la couverture réseau ?
Nous serions tentées par la traversée des montagnes de Nord Harris par Miabhaig sur la route de Huisinis, glen Miabhaig loch Scourst au pied du Sron Hourst, bealach na Uahma, Loidse Ath Linne. La seule difficulté, d’après un compte -rendu que j’aurais trouvé , serait une traversée de gué parfois problématique mais la même source disait qu’un pont devait être reconsruit et supprimer cet obstacle . Avez-vous idée d’un lieu où obtenir des renseignements ?
Nous nous limiterions finalement à Harris (Sud de l’Hebridean Way à partir de Leverburgh, itinéraire Miabhaig Ath Linne, circuit Urgha , Rhenigadale et un peu de Lewis (Callanish ,blackhouses, Butt of Lewis ) . Il faudra que nous fassions un deuxième voyage pour les Uig Sands,Mangersta, l’exploration des montagnes au Sud de Uig et saint Kilda.
Merci beaucoup.

Les ATM : pour Lewis de mémoire : Tarbert pas loin de la poste, Uig (mais je n’y ai pas été je ne sais pas où), Barvas à la station service Welcome Inn, une demie douzaine à Stornoway.
Pour Harris je ne sais plus. Regardez sur GoogleMaps.

Pour le gaz, je ne sais pas : nous tournons à l’alcool à brûler. Passez un coup de fil aux supermarché Co-op. Et aux boutiques de sport à Stornoway.

Nous n’avons pas réservé de bus. En dehors de certains trajets longue distance, il n’est pas utile de réserver.
https://cne-siar.gov.uk/home/bus-services/

Le réseau. Honnêtement je ne me souviens pas d’absence de couverture. Nous naviguons avec des cartes papier ou des cartes accessible hors ligne. Comme mapy.cz

Pour les infos les plus récentes relatives à l’état des chemin, j’essaierai la ville de Tarbert : la caserne des pompiers (ou un centre de secours local), le site officiel de tourisme des Hébrides, le site Walkhighlands. Sinon viser un club de hillwalking local. Pas mal de tips aussi sur le site https://watchmesee.com Attention aux infos fantaisistes sur Alltrail…

Votre circuit :
Leverburg je vous en ai parlé : pas de pb notable
Miabhaig Ath Linne : je vois bien où c’est. C’est le Huishinish Trail : vers une ancienne station de pêche à la baleine. Ça faisait partie d’un de mes Must Go mais je n’ai pas pu y aller. https://whaletrail.org/huisinis-isle-of-harris
Urgha : belle ballade
Rhenigidale : idem

Merci beaucoup , Wren. Vous êtes une mine de renseignements .
Je me permets ,si vous en avez le temps ,d’aller visiter chacune des Small Isles . J’adore .

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La page FB The Hebridean Way donne des tips et infos assez fraichds. J’y sévis parfois ^ ^.

Attention avec les ferries Calmac : il y a eu énormément de pbs de retards, d’annulation voire d’accidents en 2022 et 2023.

Merci beaucoup, Wren mais je ne vais pas sur Facebook .
En ce qui conerne les ferries, nous aurions au retour soit la possibilité de partir la veille ,soit celle de choisir le ferry de Lochmaddy en cas de problème sur Tarbert ,d’après les horaires que j’avais examinés . De toute manière, il faut compter avec les incertitudes de la météo et les retards toujours possibles .

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