Je m’apprête à partir à Tulum, et contrairement à beaucoup qui se préoccupent de quel parc d’attraction ils vont pouvoir visiter, je fais des recherches en profondeur sur le lieu que je vais visiter. Et cette fois, plus je cherche, plus c’est effrayant. De nombreux articles, la plupart en anglais (quelques rares en français comme celui-ci: La pollution, la face cachée de Tulum - parismatch.be), montrent que Tulum est, derrière la carte postale, une zone ultra polluée car s’étant développée très vite et n’ayant pas mis en place les infrastructures permettant d’absorber les rejets humains.
Deux points essentiels:
80% des hôtels, qui pullulent à Tulum, rejettent leurs eaux usées directement dans la nature (mer et sol)! On sait que le sous-sol de Tulum est un gruyère où circulent les eaux de façon interconnectée. La pollution fécale est partout ainsi que la pollution chimique issue des produits utilisés au quotidien. Vous vous baignez dans les égoûts dans la mer ainsi que dans les cénotes, qui sont tous interconnectés. L’eau de votre douche est polluée par les matières fécales. L’eau utilisée pour la cuisine également.
Les ordures sont jetées dans la jungle à 10 km de Tulum. Une immense décharge s’y agrandit chaque jour.
Le Greenwashing y est intense, encore plus qu’ailleurs. Et les bobos se prélassent en direct sur Instagram sans se soucier d’où va leur m…J’ai contacté une dizaine d’hôtels en demandant expressément dans quelle usine de retraitement leurs eaux usées vont et comment ils recyclent leurs déchets. Je n’ai eu aucune réponse, sauf une très arrogante, expliquant qu’ici ce n’est pas le monde développé et que les déchets ne sont pas considérés de la même façon. Le directeur, qui a une belle tête de mafieux, a affirmé ne pas savoir où vont ses eaux usées et ses déchets et m’a conseillé d’aller voir ailleurs.Je ne pense pas que je reviendrai donner mon argent par là ni mettre ma santé en péril juste pour dire “moi aussi j’y suis allé”.
tonton_cristobal2
Tout le monde connait les problèmes de pollution au Mexique du fait d’une urbanisation male controlée; il n’y a pas que Tulum.
Ce qui a de curieux, c’est la masse de touristes américains (il est question de 65.000.000 de personnes) qui se déplacent au Mexique tous les ans et qui ne semblent guère au courant d’une certaine réalité, eux d’habitude si délicats.Il faut croire que le besoin de sommeil est plus que dominant
A propos de Tulum, il y a eu un reportage à la TV française justement sur les problèmes d’ordures et d’urbanisation délirante
Anonyme3
Bonjour,
Nous revenons de 10 jours au Mexique et plus spécialement de Cancun. La région de Cancun c’est super beau mais en se rendant à différentes activités, on s’est rendu compte que le bord des routes c’est vraiment sale… Pleins de déchets qui trainent à terre… que ce soit du plastique ou d’autres choses. On a été très déçu de voir que dans les zones touristiques c’est assez propre mais que pour le reste, le Mexique ne prend pas soin de sa nature.
alarou4
C’est un problème qui est partout où il y a du tourisme de masse en pays en voie de développement. C’est le cas au Mexique, en République Dominicaine, en Jamaique… Les propriétaires de ses grands ensembles hotelliers qui accueillent des millions de touristes chaque année, ne sont souvent pas des habitants de ces pays et leur unique but est de faire le maximum de profit. Les profits qu’ils font ne servent même pas à développer les pays où ils se trouvent ! C’est souvent par la corruption qu’ils passent au dessus des règlements environnementaux et tout va bien dans le meilleur des mondes, du moins jusqu’à ce que tout pette.
Et lorsque nous allons dans un Resort, les Nord américains comme les Européens, nous profitons d’un univers d’abondance et de luxe à petit prix. Ils s’agit souvent de luxe que nous ne pourrions même pas envisager nous payer dans nos propres pays car ça nous couterait une petite fortune.
Au lendemain du jour de la terre, on devrait réfléchir un peu plus à notre façon de voyager et notre empreinte écologique de voyageur. Quand on voit les algues prendre d’assaut toute la côte du Quintana Roo, au point de ne plus pouvoir se baigner à Tulum (qui est dans les 10 plus belles plage au monde !) et ce plusieurs mois par année, ça me fait dire qu’il y a un sérieux problème.
Je pense que le mieux est de voyager dans des petites structures, petits hotels, chambres d’hôte, etc. Au moins, de cette façon on participe au développement local.
Merci pour les informations transmises au sujet de Tulum.