Six jours de road trip dans le nord de l'Autriche

Forum Autriche

Bonjour tout le monde,

Je continue de parcourir mes notes de voyage, en racontant, après la Tchéquie et l’Allemagne, mes six jours passés en camping-car dans le nord de l’Autriche en septembre 2019, plus exactement à Salzbourg et en Haute et Basse Autriche, et notamment dans la Wachau, région au paysage culturel classé à l’Unesco (2000). J’ai beaucoup aimé découvrir Salzbourg, l’abbaye de Melk, Krems et Stein ou encore les ruines du château de Spitz.

Dürnstein : joli village longeant le Danube, avec ses maisons pimpantes et son abbaye au clocher bleu ondoyant de stucs. Mais le charme potentiel de Dürnstein, surnommé le petit Sarlat (en référence à la ville du Périgord en France), est gâché par la grande affluence, dès le début de matinée, même en septembre. Pour semer la ribambelle de visiteurs, il faut monter aux ruines du château où Richard Cœur de Lyon fut emprisonné au XIIe siècle. De là-haut, perspective complète sur cette tranche de la vallée du Danube. En bas, parking payant très surveillé par la maréchaussée.

Krems/Stein (photo) : deux villes jumelles, collées l’une à l’autre. Des longues rues alignent des logis haut en couleur, parfois peints de blasons, de sgraffites ou de niches abritant une vierge. Belles églises baroques. Peu de touristes, beaucoup de locaux, ça fait du bien ! Déjeuner à Hofbräu am Steinertor, Südtirolerpl. 2 à Krems.

Linz : ville plus peuplée que Salzbourg, mais moins « carte postale » que sa voisine. Le petit cœur historique de Linz bat au milieu d’une voie urbaine passante, de bâtiments transparents (le musée d’art moderne) voire carrément taillés dans un béton qui a mal vieilli (la nouvelle mairie). La place principale serait beaucoup plus séduisante sans le passage des voitures et du tramway. Ces fausses notes paralysent le visiteur, comme moi devant un alignement de maisons fières, multicolores, de style Renaissance et baroque. En obliquant vers l’ouest, le vieux Linz s’apprécie mieux, plus paisible dans un décor tout aussi admirable, comme le siège du gouvernement local ou l’église des Frères mineurs. La rue commerçante, la Landstrasse, est assez commune. Flèche de la nouvelle cathédrale à 134 mètres de haut. Déjeuner à Kika restaurant, Freistädter Str. 93 (cafétéria bon marché).

Melk (abbaye, photo) : sur un éperon rocheux dominant le Danube, l’abbaye bénédictine s’allonge sur plusieurs centaines de mètres. Un monument baroque écrasant, peint en jaune Marie-Thérèse, la reine qui a fait construire le château de Schönnbrunn, à Vienne. La cour du prélat, immense, emprunte au même registre grandiose et châtelain. L’opulence de l’église, ruisselante d’or, couverte de (faux) marbre force l’admiration mais fait aussi ressentir une certaine incohérence (c’est mon avis) avec le voeu de pauvreté fait par les religieux. Cela dit, la salle des marbres et la bibliothèque, démesurées, sont un bonheur pour les yeux, tout comme la terrasse donnant sur la ville et le fleuve. Le jardin permet en fin de visite de retomber un peu les pieds sur terre, d’observer, en reposant l’esprit, les tilleuls multicentenaires. Le site est très fréquenté, même en septembre, par une armée de cars déversant des groupes dans les allées de l’abbaye. 3 000 visiteurs par jour passent tout de même entre ses murs. Autre point négatif, les photos sont interdites à l’intérieur. Dans la ville, les maisons basses, dans des tons très doux, s’étirent le long de rues et places.

Salzbourg (photo) : vieille ville (inscrite à l’Unesco en 1996), plutôt bourgeoise, à l’architecture classique et rigoureuse. Un air viennois se dégage de ces rues étriquées, comme celle aux enseignes forgées (Getreidegasse) remplies de commerces et de touristes (un peu trop malheureusement). Le cimetière Saint-Pierre, bucolique et en bordure de la falaise de la forteresse, donne une bouffée de nature en plein centre-ville. On se sent tout petit sous les stucs de la cathédrale Saint-Rupert et les murs massifs de la résidence des princes-archevêques de Salzbourg. Sur la rive droite de la ville, le château Mirabell abrite l’hôtel de ville, où l’escalier peuplé de chérubins sculptés donne accès à la salle des mariages. Derrière, un jardin insolite présente des nains biscornus. Dans le secteur aussi, la maison de la famille de Mozart, moins connue que sa maison natale dans l’hypercentre, et l’église courte de la Trinité. Promenade apaisante dans le cimetière à arcades de l’église Saint-Sébastien et, plus au sud, dans le couvent de Nonnberg. Montée pittoresque au Mönchsberg (507 mètres d’altitude), où la vue sur les clochers du centre historique, encadrés de montagnes, est délicieuse. Le clou du spectacle est la forteresse blanche et imposante de Hohensalzburg. Une sacrée montée à pied si l’on évite le funiculaire. Audioguide en français pour visiter le chemin de ronde et la tour d’observation. Les musées militaire et de la forteresse (du Moyen-Age) sont une copieuse nourriture de l’esprit. Dommage qu’il faille payer un supplément pour découvrir les trois salles princières, un must, notamment le grand salon de réunion au plafond azur constellé de 3000 boutons d’or.

Spitz (ruines du château) : chemin qui monte à travers le vignoble vers les ruines du château. Des murs presque noirs de la forteresse, on peut se retrouver presque seul devant une très belle vue sur le Danube.

Weissenkirchen : village qui mérite une halte pour son passage couvert qui mène à l’église fortifiée.

quelques remarques (et des photos) pour Jrems et Melk
Krems est un petit joyau et départ (ou point d’arrivée) pour une minicroisière que je conseille vivement.

comme vous voyez, pas seulement baroque mais bien plus anciens (du Moyen age).
Le Brauhaus n’est pas mal pour déjeuner, mais le Gasthof Post a plus d’ambiance (très jolie cour).
La Wachau est connue pour ses vins (blancs surtout) mais aussi pour ses abricots - faire un tour (bateau, train régional ou vélo) pour admirer les abricotiers en fleurs est un vrai délice. On en tire aussi des confitures, un liqueur et une eau-de-vie qui sont des souvenirs typiques. Et bien sur on trouve aussi des gateaux et des viennoiseries avec des abricots, surtout en juillet.

LINZ
Le tram est inévitable (pour joindre les deux rives car le pont principal est juste en face), et j’y ai mangé 4 jours consécutifs dans les divers restos sans me sentir enbetée par les voitures - il y a bien pire. Pour les restos, rien d’exceptionnel, mais rien de mauvais non plus, perso j’ai préféré le resto grec.

très bon logis sur la place principale Hotel Wolfinger (petit b-moll: réception au premier étage accessible uniquement par un escalier, après ascenseur pour les étages supérieurs)
A part le musée d’art moderne il y a aussi une très belle collection d’art dans le chateau.
Au besoin je pourrais ajouter des infos sur Salzbourg.

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