Souris grise à New-York : une tranche estivale de grosse pomme

Forum New York

Une fois n’est pas coutume, mais me voici partant à New-York au mois d’août.

Cette période estivale, riche en activités saisonnières, ouvre de nouvelles perspectives, de nouveaux accès et expériences.
Une autre façon de découvrir New-York avec une petite appréhension : les conditions météorologiques.
Vont-elles générer un inconfort préjudiciable à la réussite de mes déambulations insolites?
Le doute s’est installé mais j’ai raisonnablement décidé d’en faire fi.
Renoncer risquait d’être plus douloureux que de les affronter.
Alors !
Alea jacta est !

Je me suis lancée dans la quête d’idées nouvelles, originales, qui combleront mes lacunes dans le champ des possibles.

Comme chaque année, même s’il m’arrive de retourner dans des quartiers connus, je cherche à les aborder autrement, à ouvrir de nouvelles pistes, hors des sentiers battus.

Sans trop préjuger du plaisir réel que je prendrai, j’ai même osé programmer une rencontre sportive et un concert de jazz.

Ceux qui me suivent depuis un petit moment savent que le jazz est très problématique pour mes oreilles de rongeur hypersensibles.
Comment vais-je le vivre ?

Vous le saurez en me suivant pendant deux semaines du 11.08 au 25.08.2016.

Organisation logistique :

Vols :
Air France
Hôtel :
Country Inn & Suites
LIC - Queens

Programme :

Brooklyn :
Brooklyn Bridge Park / Dumbo/ Les Heights / Vinegar Hill
Bensonhurst
Manhattan Beach
Brighton Beach
Coney island
Bushwick
Williamsburg
Clinton Hill
Brooklyn College
Broadway Junction
East NY
Cypress Hill
Weeksville
Greenpoint

Queens :
LIC
Hunters
Astoria
Saint Albans
Shellbank Basin
Far Rockaways

Le Bronx :
Uniquement du street art disseminé dans divers secteurs
Mott Haven
Port Morris
Highbridge

Staten Island
Historic districts

Governors island

Manhattan

New-Jersey -
Jersey City

Comme l’an passé, je vous invite à partager ce séjour en déposant vos commentaires et questions dans le topic ouvert à cette seule fin :

Commentaires ouverts sur le voyage de Souris grise - Août 2016.

Ceci permet de préserver intact le fil rédactionnel et illustré de ce reportage.
Merci de votre compréhension.

Jeudi matin, la fraîcheur matinale de la sortie de ma meule m’accueillait, alors que j’attendais patiemment sur le trottoir que mon chauffeur passe me prendre pour un assez court trajet en direction d’Orly Ouest, d’où partait le vol que j’avais retenu.
Je suis très fidèle à Air France parce que c’est une tradition familiale et que ne pas choisir cette compagnie serait un peu une trahison.

Heureusement, ce matin-là, le personnel ne manifestait aucun mécontentement et c’est dans des conditions qui auraient pu être normales, que ce vol m’a transportée “à la maison”!
Les conditions auraient pu être “normales” si certains passagers avaient un peu de bon sens pratique et ne s’enregistraient pas sans se présenter à l’embarquement.
Nous avons dû patienter 15 minutes pour décharger les bagages de ces étourdis qui viennent dans un aéroport et oublient pourquoi ils sont venus.

Orly_Ouest, pour ceux qui connaissent, ce n’est pas CDG.
Il n’y a pas de quoi se perdre, ou s’attarder dans les rayons du Dutyfree.
La section 3, d’où partait le vol est à peine plus grande que la salle des pas perdus d’une gare de province.
On ne peut pas s’y égarer et les portes d’embarquement sont très rapprochées.
Mystère !
Tout comme était mystérieuse l’absence de sécurité dont on nous vante mérite et efficacité.
Je n’ai croisé aucun uniforme armé, aucune force de l’ordre visible.
Peut-être étaient-ils tous à la recherche de ces passagers égarés dans les dédales de couloirs imaginaires ?

Le vol part donc avec du retard.
Peu importe!
Les minutes comptent peu dans le fond.
Si j’ai choisi ce vol, c’est parce que je voulais faire autrement : partir d’Orly.
C’est aussi parce que je préfère mille fois voler sur Boeing que sur Airbus, et le B 777 200 ER offre tout ce qui me parait important à bord : de l’espace.

Du vol, rien à dire de particuler.
Les prestations AF sont égales à elles-mêmes : apéritif au champagne, plateau repas goûteux, et collation une heure avant l’arrivée.

Nous voici donc posés, et là, l’avion s’immobilise un bon moment.
“En raison du nombre de vols en cours, notre parking n’est pas disponible. Nous devons attendre qu’il se libère pour assurer le débarquement des passagers”.
Ben, Voyons!
Si le vol était parti à l’heure, peut-être qu’il aurait pu se garer à l’heure.
C’est l’effet domino !

Donc, quelques vingt bonnes minutes plus tard, le flot des passagers vient grossir la file d’attente des accès aux contrôles d’immigration.
Pour ma part, cela a été rapide : 20 minutes en passant par les bornes électroniques puisque ce n’est pas ma première entrée aux US avec ESTA, la dernière n’ayant que quelques mois.
Mais, ce ne fut pas le cas de tous.
J’ai appris, un peu plus tard, qu’il a fallu patienter une heure en moyenne pour les “First ESTA”.

Bagage récupéré, en route pour la sortie à la recherche d’un taxi.
La porte franchie, on se demande s, en plus d’avoir été en retard, l’avion ne s’est pas trompé de destination.
Il faisait une chaleur lourde, poisseuse, collante, étouffante , le tout dans une ambiance bruyante de circulation intensive.
J’aurais pu être dans un pays tropical s’il n’y avait pas eu la couleur des taxis pour me rappeler que c’est bien à NY que je me trouve.
La file d’attente était assez longue, mais comme ma demande était fracile, pas trop de bagages, pas un nombre inconsidéré de passagers, le taxi a été affecté rapidement.

Me voici confortablement installée dans le véhicule d’un chauffeur un peu bourru, qui n’a jamais voulu quitter l’autoroute encombrée où nous étions bloqués alors que je me proposais de lui indiquer un “raccourci” qui permettait d’en sortir.
La course m’a donc coûté un peu plus que prévu.

Arrivée à l’hôtel, check-in fait, ayant déjà planifié ma demi- journée, du moins ce qu’il en restait, j’ai pris possession des lieux et me suis contenté d’un minimum de préparatifs.
Ceci implique que je ne me suis pas changée, mais que j’ai glissé dans mon sac de quoi me protéger de la pluie.

Et c’est ainsi, qu’a commencé mon périple nouvelle dimension.

Domiciliée à LIC, je voulais absolument reprendre contact avec New-York par la voie fluviale.
C’est donc, en déambulant de rues en rues, que je me suis rendue au Gantry State Park, enfin !, “rendue” , c’est un raccourci.
Au bout d’une dizaine de minutes, je sentais le coup de chaleur me submerger et, si je le laissais s’installer, c’en était fini de mes vacances, du moins en partie.
J’ai donc versé sans retenu, le contenu de ma petite bouteille d’eau sur ma tête aspergeant de fait une partie de mes vêtements.
La chaleur était telle que l’effet n’a pas été “kiss cool” du tout.
Je devais recommencer très souvent.
Impossible de poursuivre dans ces conditions, ou plutôt si, poursuivre à cette condition : être mouillée de la tête aux pieds.
La fatigue y était pour beaucoup avec le lever précoce et le décalage horaire.
Je me suis précipitée dans le premier playground que je connaissais pour y prendre une douche salutaire.

Même à l’ombre, l’évaporation se faisait vive.
La récompense était au bout du chemin.

Le Gantry State Park désert, ou presque, donc tout ce que j’aime offrant une des plus belles vues de Manhattan : la skyline qui englobe l’ONU, le Chrysler Building, l’ESB et tant d’autres buildings de frondaison aux formes diverses, apportant à cette ligne un esthétique chaos assez spectaculaire.
Le ciel s’obscurcissait et je sentais poindre une nouvelle douche bienfaitrice qui serait cette-fois -ci céleste.

Tranquillement, sentant un léger vent annonciateur de pluie imminente, tout en assistant à un ballet incessant d’hydravions, d’hélicoptères, de jets-skis venus en grand nombre, je me suis dirigée vers Hunters pour prendre le ferry qui dessert l’East River, en direction du Brooklyn Bridge Park.

La suite, après une courte pause…

Pub !

Ticket de ferry en main (4$ en semaine et 6$ le week-end) je patientais quand les éléments se sont un peu déchaînés.
Cette fois-ci, sans faire aucun effort, j’ai pris une douche assez efficace.
Une bénédiction.
L’orage grondait, les éclairs zébraient le ciel mais ce n’était pas bien méchant.
Une petit colère histoire d’alléger l’ambiance collante.
Assez précautionneuse, j’avais avec moi de quoi me protéger de la pluie ennemie.
Là, je n’ai pas sorti ma protection trop heureuse, pour une fois, de vivre ce rafraîchissement soudain comme salutaire.

A l’approche du pont de Manhattan, downtown était masquée par un halo cotoneux assez magique.Brooklyn Bridge Heights - sourisgrise

C’était presque fantômatique.

Le ciel changeant très vite, une fois débarquée à Brooklyn, plus rien de tel.
La faim commençait à se manifester un peu.
Il n’était que 18 h 30, une heure très américaine pour diner, mais une heure un peu tardive si l’on tient compte du décalage.
Donc, direction Juliana’s qui occupe les locaux du restaurant originel de Patsy Grimaldi parti s’installer, la porte plus loin, pour bénéficier de locaux plus grands.
Une toute petite attente pour avoir une table, et ce n’est rien au regard de ce que j’ai vu en rentrant quelques heures plus tard.

J’évoquais les surprises fromagères dans les commentaires.
Là, sans doute bien aidée par la fatigue, je me suis trompée de numéro en passant ma commande.
Je ne saurai jamais ce que j’ai mangé tant les combinaisons aromatiques étaient à la fois subtiles et complexes, mais ce dont je suis sûre, c’est que le mélange de fromages qui servait de base à la pizza était détonnant. Très bon, mais surprenant.

Le ventre bien plein, chassant une fatigue latente, j’ai pris le parti d’assister au coucher de soleil bien planqué derrière les nuages avant de rentrer en métro pour un repos bien mérité mais qui s’est limité à 3 heures de sommeil.

Brooklyn Bridge Heights - sourisgrise

Brooklyn Bridge Heights - sourisgrise

Sur le chemin du retour, je suis allée rendre à ces cabots la monnaie de leur pièce en les photographiant à mon tour.

Brooklyn Bridge Heights - sourisgrise

Morphée m’attendait, mais une fois de plus Morphée m’a trahie.

Il ne me reste plus qu’à patienter pour aller prendre un petit-déjeuner et filer au plus vite vers de nouvelles aventures.

Il m’est impossible de faire le récit illustré de cette journée.
Afin de ne pas perdre encore une heure, ce que je viens de vivre dans l’instant, je vais tenter une fragmentation de l’envoi.

Une nuit semblant ressembler étrangement à une autre, c’est avec déconvenue que me levant à 4 heures du matin pour vous narrer ce qui va suivre, que j’ai constaté que finalement, les RTT, du Routard existaient.
Monsieur se tourne les pouces, mouline en boucle et se fiche comme d’une queue de cerise qu’il y ait des braves gens qui aient des choses à dire.
Soit!
Prenons-le comme ça avant que je ne lui tape sur les doigts!

Donc, quand je vous ai laissé, je me préparais à vivre une très très longue journée, presque sans fin puisqu’elle a duré 20 h.
Partie assez tôt pour éprouver le calme de certains quartiers de Manhattan et ayant surtout à coeur d’arriver à une certaine heure à ma troisième étape, j’ai pu réaliser à l’identique ce que j’avais en tête.
Commencer par la Highline.
N’ayant pas encore eu l’occasion d’aller au bout du nouveau terminus de la ligne 7, en ayant suivi pas à pas l’avancement des travaux et son inauguration, je vous lais vérifier que l’attente était méritée.
Rien à en dire si ce n’est que c’est une station moderne très sobre avec la présence appréciable d’escalators assez rares dans le réseau de New-York et surtout joliment décorée.
L’environnement est encore peu engageant.
La rénovation du quartier et les multiples chantiers de construction en cours ne sont pas propices à la découverte de proximité.
J’ai donc pris l’accès de la Highline à hauteur de la 34th Street, là même où s’organise les départs de cars qui desservent certaines villes des USA.
J’ai trouve ce que je cherchais : une promenade paisible, peu étouffante, avec des rares autres promeneurs, des vues plongeantes sur les secteurs limitrophes toujours aussi agréables qui m’ont donné à voir des chantiers mais aussi des oeuvres d’art que je me suis précipitée à découvrir de plus près, délaissant ponctuellement l’avancée sur la promenade.

J’y ai aussi croisé ce qui pourrait être mon alter égo, sous vêtements mis à part.
Les miens sont plus affriolants.

Rendue au bout, en ayant pris soin de vérifier qu’aucune exhibition ne se déroulait au Standard hôtel, je suis allée à mon deuxième point de visite.
Pour illustrer mon propos, je ne vous mets que ce qui me semble être le plus soft, laissant à l’auteur le soin d’en assumer tout l’esprit.
C’est au centre LGBT de Greenwich que se trouvent d’anciennes pissotières dont les murs ont entièrement été graffés par Keith Haring.

Pour les voir, et peut-être pas avec des enfants, il suffit de s’y rendre à partir de 9 heures, et de demander les toilettes.
C’est au premier étage.
La visite vaut le détour et change du Chelsea Market ou autres charmes du secteur.
Fan depuis toujours de cet artiste trop tôt disparu, cette création originale manquait à mon répertoire.
Je pense, qu’à NY, hors résidences privées, comme une dernière mise sur le marché dont les murs d’escaliers ont entièrement été ornés par l’artiste, j’ai fait le tour complet des vestiges in situ de ses oeuvres.
J’étais même allée dans un centre médical de Brooklyn pour admirer une fresque.

Ce petit détour réalisé, je suis allée en direction du Lower Manhattan prendre le ferry qui mène à Governors Island.
Quoi de mieux qu’une petite promenade du côté de Fulton, encore peu fréquenté, un passage rapide vers les vieux gréements, pour lancer vraiment la journée.
Le ferry en semaine coûte 2$ pour un aller retour.
Le week-end, il est gratuit.
Il transporte aussi bien des passagers que des véhicules.

Governors Island, à 11 h, c’est un havre de paix.
Ayant choisi de ne pas y rester très longtemps, j’ai opté pour la solution location de vélo gratuite la première heure si elle intervient le matin entre 10 h et midi.
Au-delà, c’est payant et c’est assez cher.

Une heure m’a suffit pour découvrir cette île et ses nouveaux aménagements qui, en hauteur, permettent d’optimiser la vue panoramique qui arrose la baie de New-York.

Une visite de fort, transformé en prison dont la visite est aussi gratuite, plus tard, j’ai repris le ferry pour me rendre à Bensonhurst, dans Brooklyn, à la découverte d’une maison très insolite.
Je ne vous en donne qu’un aperçu mais sachez que la cour avant et arrière sont remplies de mannequins mis en scène dans le plus pur style kitsch, sans mauvais goût pour autant.

Entre ciel et mer : suite 1ère partie - sourisgrise

Avoir rassemblé tous les objets qui sont présentés est le travail d’un collectionneur passionné et original.
C’est un petit musé à ciel ouvert.

Le but de cette étape n’étant que celui de cette maison au décor original, je suis allée faire une pause très rapide chez Popeye dont j’avais souvent entendu parler, et plutôt en bien, mais que je ne connaissais pas.
Les portions sont généreuses et le coût très raisonnable.
La boisson, soda, est accessible en illimité.
Pas sûre que ce soit une bonne chose quand on connait les problèmes de surcharge pondérale des américains.

Il me fallait poursuivre le fil de cette journée alors même que la chaleur commençait à devenir très difficilement supportable.
Direction, Manhattan Beach.
C’est une plage familiale, lovée dans une anse avec des aménagements pour pique niquer et même faire des barbecues, accessible en métro, bus, ou en voiture.
Pour s’y rendre, il suffit de prendre le bus B1 à la sortie de Brighton Beach.
C’est à environ 5 minutes.

suite fragmentée (désolée!) - sourisgrise

Pour rejoindre Brighton Beach et sa promenade en planches qui la relie à Coney Island, j’ai repris le même bus, suis descendue à la station de métro de Brighton Beach et me suis dirigée vers la plage, à hauteur des restaurants, Tatiana et les autres.

Chemin faisant, je suis passée avant me rafraîchir dans l’ambiance climatisée d’un supermarché russe qui donne à voir de sérieuses curiosités gastronomiques.

Certains mets font envie, d’autres intrigues, mais sans les avoir goûtés, et donc de manière parfaitement arbitraire et partiale, il en est qui ne mettent pas du tout en appétit.

C’est toujours une petite expérience que d’aller voir comment s’organisent et vivent d’autres cultures puisque cette petite Odessa préserve son identité dans ce quartier où sa présence est ancienne.

Il y a aussi le secteur où la communauté juive, les deux identités pouvant se combiner, s’exprime.

J’en avais parlé lors d’un précédent voyage qui m’avait permis une intrusion plus concrète et élargie dans le secteur.

Me voici donc, sous le féroce soleil qui brûle un peu même si le vent du large encore discret atténue légèrement le sentiment de brûlure.

Il y a, tout au long de la plage, la possibilité de se mettre à l’ombre sous des abris aménagés de tables et de bancs, et de se rafraîchir sans pour autant aller se baigner, en utilisant les douches qui jouxtent les installations sanitaires, qui jalonnent le parcours.

J’ai utilisé toutes les ruses à ma disposition pour garder un semblant de fraîcheur, mais je n’avais pas prévu des invités surprises : des insectes piqueurs qui ne se sont pas présentés, se sont servis de mes chevilles comme base pour leur banquet et me les ont restituées avec d’énormes plaques rouges non douloureuses mais très très inesthétiques qui ne semblent pas vouloir partir 48 heures après.

J’ai les chevilles comme des amanites phalloïdes, tant pour la couleur que pour le côté bombé de l’espèce.

Ce désagrément n’empêchant pas de marcher, je me suis rapprochée de Coney Island et de ses attractions foraines.

On ne présente plus ce site qui prend vraiment tout sa dimension festive et bon enfant en cette saison.


Il y avait beaucoup de monde parce que le vendredi sont tirés des feux d’artifice à 22h.

Cette ambiance de fête dans ce qui aurait pu être une ville balnéaire sans lien avec l’identité marquante de New-York donne l’occasion de faire un petit voyage dans le voyage.

J’aspire toujours au calme, mais je reconnais que pour les familles et les personnes qui veulent vivre leur séjour comme une fête, c’est une excellente idée que de s’y rendre.

Les plus avisés d’entre vous, du moins ceux qui ont une idée de ce qui me fait vibrer à New-York, doivent bien se douter que je n’allais pas faire un tour ou deux de manège, ni même me lancer dans une attraction à sensations fortes.

Non! Je suis venue à Coney Island pour le festival saisonnier de murals.

Un espace aménagé derrière le Thunderbolt sur Stillwell Avenue.

Entre animations sur les planches et dans les rues avoisinantes,je commençais à avoir envie de me poser en prenant une bière locale tout en assistant aux animations musicales de la promenade.

Me souvenant d’un échange passé sur le forum à propos de Nathan et ses hotdogs décevants, étant à proximité, j’ai voulu en refaire l’expérience afin de voir sima critique était encore d’actualité.

Mon choix était risqué, très imprudent, mais tant qu’à faire, autant ne pas faire les choses àmoitié : prendre un hotdog avec chili et fromage le tout arrosé de moutarde à la sauce yankee !

Dans le genre expérience qui vaccine, j’avais atteint mon but.

Je le maintiens donc : Nathan’s vaut plus pour sa réputation, son histoire et son concours, que pour la “délicatesse” de ses préparations.

Mais, je reconnais aussi dans ce geste d’achat courageux un plaisir réel à avoir joué le jeu dans une ambiance bon enfant.

Le soleil déclinait et se couchait dans un festival de couleurs dignes d’aquarelles.

Une scène éblouissante de jeux d’ombres et de lumières m’a fait patienter jusqu’à la nuit tombée.

En attendant que le feu soit tiré par les pompiers installés dans un carré sécurisé sur la plage, certains continuent de profiter des attractions du Luna Park.

Les spectateurs s’installent autour du carré de tir sans s’entasser.

L’ambiance est bon enfant.

Des bateaux s’approchent du site et tout le monde attend 22h.

Un feu d’artifice qui n’avait rien d’exceptionnel a été enfin tiré ; rien d’exceptionnel mais comme tout feu, féerique et plaisant.

Les sirènes des bateaux accompagnent les applaudissements qui fusent après le bouquet final.

Mon lit m’attendait mais pas ma douche.

Eh, oui!

Quoi de plus amusant que de pimenter un séjour dans une ambiance tropicale par une chambre d’hôtel dont la douche ne fonctionne pas.

Le premier soir, je n’ai pu que le constater, mais alors qu’on m’avait promis une réparation dans la journée, j’ai eu la surprise de découvrir que rien n’avait été fait.

Inutile de préciser que le matin, à la première heure, le réceptionniste allait découvrir un nouveau morceau à son répertoire : la Marseillaise en breton!

Samedi 13 août.

La journée s’annonce chaude, très chaude.
Très vite, j’ai compris que cette chaleur tant espérée quand on vit, comme moi, dans une meule où l’automne semble être la seule saison du calendrier, allait devenir mon ennemie.
Non seulement elle est épuisante pour l’organisme, mais elle représente une perte de temps. Le rythme des marches auxquelles je suis habituée est très ralenti. Les pauses indispensables pour rafraîchir l’organisme sont autant de minutes gâchées, mais indispensables à la poursuite du projet.

Avant de partir, je savais que je faisais une erreur à venir en août, mais les circonstances ont fait que seule cette date était possible pour 2016, ou alors, il me fallait renoncer à New-York.
Entre la raison et le coeur, c’est la passion qui a pris le dessus.

Donc, avec une petite appréhension mais une envie chevillée au corps de redécouvrir l’évolution du site de Welling Court à Astoria tout en faisant une pause bucolique au Socrates sculpture Park.

C’est à pied, que je m’y suis rendue traversant des secteurs mi industriels et mi résidentiels.

Socrates Sculpture Park est un espace créatif qui se trouve au bord de l’East River à hauteur de la partie Nord de Roosevelt Island.
Il se trouve à Astoria quartier dont la population est majoritairement grecque.
Ce parc propose des installations artistiques conceptuelles dont la compréhension est parfois difficile.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Là, une mise en place de ruche dans un piano, avec à proximité un jardin circulaire où de grandes variétés de fleurs ont été plantées permettant à l’essaim de s’alimenter.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

La vue depuis ce park, donnant sur Manhattan est reposante.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Il faisait encore frais, c’est à dire juste une trentaine de degrés.
Le soleil allait se montrer mordant et ma quête de fraîcheur obsessionnelle.
J’ai donc balisé ma progression avec en point de repère les playgrounds où sont installés des jets d’eau.

Dans ce secteur, il n’y en avait pas d’accessible.
J’ai poursuivi, bouteille d’eau à la main la déambulation dans les rues de Welling Court, haut lieu du street art dont les murals sont renouvelés lors d’un festival annuel en juin.
Je savais donc, que des nouveautés allaient me surprendre alors même que je visite régulièrement ces ilots de maisons.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Quitant Welling court, avant de faire une pause déjeuner au Bel Aire, Diner qui se trouve sur Broadway à Astoria, j’ai refait un grand tour, avec une pause salvatrice sous le jet du Socrates Park.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Une salade grecque, très rafraîchissante et généreusement servie dans l’ambiance climatisée du diner,

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

plus tard, j’ai pris le métro en direction de Bedford Stuyvesant pour une promenade partiellement engagée l’an passée : le site de street art du JMZWalls.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise
De nouvelles oeuvres jalonnent le parcours emprunté par les lignes aériennes du métro, se situant en perpendiculaire de l’axe central et commerçant qui se trouve sous les rails.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Au détour d’une rue, je suis tombée sur cette impasse assez délirante, résultat de mises en places dont l’insolite laisse perplexe.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Des murals de cette qualité, il y en a un grand nombre.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Certains, comme cette oeuvre de D. Fernandes

, peuvent couvrir toute une façade.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

La créativité de certains artistes est telle qu’elle parvient à faire d’un espace dédié à la laideur une mise en avant originale, colorée, ludique qui donne une autre dimension à l’objet brut : des containers de poubelles.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Le secteur, ombragé dès que l’on reste à proximité du réseau aérien n’en est pas moins cuisant.
Dès que l’on s’en écarte, on franchit d’un cran l’échelle des températures.
Alors, forte de ce constat , et surtout dans l’incapacité de poursuivre ma route sans craindre un malaise, j’ai joué la carte locale à fond, avec plaisir et sans retenue.
Je me suis fait généreusement asperger par les bornes à incendies ouvertes par endroits, à ce seul usage.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

J’ai même sollicité par deux fois, des particuliers qui arrosaient leur pas de porte pour rafraichir le sol brûlant, en leur demandant une nouvelle douche improvisée.

D’aucuns se plaignent du différentiel thermique entre les couloirs et quais des stations de métro et l’ambiance climatisée des wagons.
Personnellement, si j’adhère à cette sensation fort désagréable de hammam imposé sur es quais, j’apprécie plus qu’il n’en faut la fraîcheur des rames.

Par endroits, ce secteur très peu engageant de Brooklyn prend des airs de village.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Le tour fait, j’ai repris le métro, pour aller me changer en vue de ma soirée magique :
vivre New-York en cinémascope depuis le Chart House à Weehawken.

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

Sourisgrise chez les grecs - sourisgrise

C’est les étoiles plein les yeux que je suis rentrée en véhicule privé vérifier si le rêve pouvait durer au-delà de la nuit!

Quelle belle conclusion!
La magie opère toujours !

Pour organiser au mieux cette journée, il fallait qu’elle tombe un dimanche, au moins dans sa première partie.

Me voici prête à découvrir le nouvel aménagement du LES à travers le projet des 100 portes.

Il s’agit de redynamiser le quartier en lui donnant une autre couleur, une dimension d’espace créatif ouvert aux graffeurs.

Les stores métalliques des devantures servent de support à la réalisation de tableaux dont le style appartient à l’imaginaire de l’artiste.

Certains grands noms que l’on retrouve dans tous les spots new-yorkais côtoient d’autres talents en devenir.

Pour me rapprocher de cette partie orientale de Manhattan, j’ai pris la ligne 6 pour faire l’expérience de sa station cachée , à son terminus, lorsqu’elle assure la boucle de rotation.

Cette station de City Hall qui se visite via le musée des transports de la MTA est à peine visible parce qu’éclairée par trois puits de lumière assez peu efficaces pour accéder au lustre du lieu.

Pour la voir, il suffit de rester dans le wagon.

La présence des curieux est tolérée même si elle n’est pas orthodoxe.

Le personnel est habitué à voir ces visiteurs qui ne descendent pas au terminus pour en profiter.

En sortant du métro, demi-tour accompli, j’ai traversé, en biais, sans m’y arrêter pour une quelconque découverte, une partie du Civic Center.
Si je ne muse pas dans certains secteurs, ce n’est pas parmanque d’intérêt ou de temps, mais parce que je les ai déjà cent fois faits et ai un peu l’impression de ne plus me laisser surprendre.
Pour vous situer, voici un photo iconique qui vous en dira peut-être plus que le nom du quartier.


Après avoir traversé quelques rues, je me suis rendue à Chinatown, au Columbus park pour assister, tôt dans la matinée aux rites des chinois qui occupent cet espace.

Entre jeux d’argent, de préparations à une célébration religieuse et mise en scène de mets dont je n’ai su la finalité, à savoir être consommés ou destinés à des offrandes, ce parc a quelque chose d’authentique et de décalé qui donne un aperçu positif de Chinatown.

C’est un des seuls espaces que je recommande surtout si on a déjà une expérience de l’Asie, que ce soit en voyage ou à proximité de sa résidence.

Mais que ne serait pas la chine sans sa médecine et sa pharmacie!
C’est un domaine dont j’ignore tout si ce n’est son existence.
Gênée par le souci contracté à la plage de Brighton, et surtout très incommodée par la chaleur pesante qui régnait ce jour, si tôt, et s’annonçait comme redoutable, j’ai poussé la porte d’une officine de Mulberry Street afin d’obtenir un conseil et surtout tenter une expérience médicamenteuse originale, pour moi.

Après une consultation rapide à l’oeil, le "pharmacien : herboriste: vendeur: ou “magicien” ?, m’a proposé une boîte de pilules dont j’ai pensé qu’à défaut de me faire du bien, elles ne seraient sans doute pas toxiques.
Ne me demandez pas ce qu’elles contiennent : leur secret est révélé en mandarin, langue que vous m’imaginez très mal connaître.
Je ne la parle que sous la torture.
Ce ne sont pas des pilules ou des gélules comme nous en avons l’habitude mais des perles de la taille de celles qui font les colliers des belles bourgeoises élégantes.
Elles sont noires et doivent être prises par quatre deux fois par jour.
A ce stade de l’expérience, je ne peux vous en dire plus.
L’avenir sera mon ami ou mon ennemi, mais je vais suivre le conseil.
Voilà une expérience que je ne pensais pas faire mais les circonstances un peu exceptionnelles m’en ont donné l’idée.
J’ai donc quitté la boutique chargée en plus d’infusions à boire qui, en journée risquent de ne pas être consommées, pour remonter cette rue dont l’intérêt est mineur, sauf pour le street art du projet LISA.
En ayant fait l’inventaire et ayant noté en amont que peu d’oeuvres nouvelles seraient à découvrir, j’ai pris en main le plan des “100 gates” qui les localise pour plus d’efficacité dans leur recherche.

Engagée dans le LES, c’est là que l’aventure a prsi plus de temps que prévu.
La chaleur devenait redoutable et étouffante.
C’est une chose que le thermomètre, c’en est une autre que le ressenti au milieu de certaines rues où la circulation d’air se fait moins bien et où les ombres projetées sont quasi inexistantes, plus on se rapproche des heures méridiennes.

Ce que je pensais être une promenade les yeux écarquillés pour réaliser un bel albums de photos, s’est vite transformé en parcours du combattant pour trouver de l’eau aux fontaines pour en boire le plus possible mais surtout m’asperger afin de faire descendre ma température corporelle.
Tout y est passé et je puis vous assurer que les bons plans du qurtier n’ont plus de secret pour moi.
Autant de pauses salutaires, autant de temps gâché au détriment du reste.
Le pire est que même la robe trempée, collant le long des jambes, elle ne le restait pas plus de dix minutes, l’évaporation rapide, réalisée bien plus efficacement qu’avec un sèche-cheveux, me redonnait en peu de temps l’allure d’une souris digne qui n’a pas eu de fuites malencontreuses.
L’histoire des couches confiance, comme excuse, n’a même pas pu être servie.
Voici un aperçu de ce que représente ce projet de peindre les portes métalliques des établissements.
La palette des artistes est très ouverte.
On retrouve de grandes signatures comme d’autre qui vont pouvoir profiter de cette opportunité pour se faire connaitre.
Je ne vous mets que quelques exemples, le reste du sujet pouvant être découvert dans le dossier de photos que je constituerai à mon retour.
Imaginez que je charge “100 portes”, la durée de mon séjour à New-York n’y suffirait pas : entre site capricieux, Wifi aléatoire et ordinateur caractériel.

Je ne regrette pas cette virée au coeur du LES, j’en regrette les conditions dantesques qui ne m’ont pas permis de partir chasser sur d’autres secteurs.
Faire le parcours systématique, rues à rues,entre Canal Street au Sud, E Houston au Nord, en respectant les marges latérales est chronophage.

Passant dans Essex Street, je me devais de visiter le nouveau projet expérimental de jardin souterrain : la Low Line.
Ce qui est accessible au public, ce sont les essais de mise en végétation sous terre.
C’est très surprenent et l’avenir nous dira si le projet, unique au monde, aboutira.

A côté, se trouve l’Essex market, où je suis retournée pour le plaisir de la climatisation.
Un marché couvert assez cher où ne se vendent que des produits à prix majorés pour nous habitués aux marchés urbains.

Il est l’heure d’aller déjeuner, mais surtout, dans l’instant présent, l’heure de susprendre pour quelques instants ce récit dont je garderai un souvenir “un peu douloureux” à cause de Lucifer dans le ciel qui lançait ses flammes rougeoyantes !

L’occasion faisant la bonne affaire, je suis allée chez Katz’s pour une pause climatisée.
Pour une fois, il n’y avait pas trop de monde.
C’était plein, bien sûr, mais l’attente au comptoir ne s’est pas fait sentir.
Il faut dire que l’idée de manger un sandwich au pastrami par cette canicule est assez incongrue.
J’avais planifié cette étape un autre soir.
Ce n’était qu’une façon de concentrer la liste de mes envies.
La salle était comme à son habitude bruyante et bon enfant.
Très vite la conversation s’est engagée avec les voisins de table dont la proximité facilite bien les choses. J’ai ironisé sur le choix de leur commande, leur souhaitant bien du courage!
J’avais fait preuve de plus de modestie en ne faisant pas leur choix qui correspond, toutefois, à la commande du produit phare de la maison : le sandwich au pastrami “on rye”.
Bon appétit !

Un festival de délicatesse sauf pour les accompagnements qui me laissent encore très perplexe.
Si le plaisir des papilles est à mettre en avant celui de la salle n’est pas secondaire.
Le restaurant est au sommet d’un immeuble de Broadway, au coin de la E 32 nd.


La réservation est conseillée mais non indispensable.
Une adresse qui me semble incontournable pour les adultes, la présence des enfants n’étant pas opportune dans ce cadre.
Je n’en ai pas vu.

Le carrosse de la belle n’allait pas tarder à arriver.
J’étais épuisée. Il me fallait rentrer.
Une journée commencée comme une “souillon” et terminée comme une princesse.

Les commentaires attachés à ce récit relatent parfaitement l’enfer éditorial et technique que je viens de vivre en ce matin du 15 août, jour non férié ici.

La nuit fut très courte, trop courte.

La météo que je scrute les yeux écarquillés semblait annoncer des températures qui devraient être gérables, ce d’autant que j’allais mettre mon museau dans des secteurs climatisés ou très aérés.

C’est le ventre quasi vide, contrariée par les incidents techniques d’encodage du site et autres bugs polluants, que je suis partie volontairement un peu plus tard pour aller visiter l’exposition du moment au Whitney Museum.

Le musée n’ouvre qu’à 10 h 30.
J’étais un peu en avance, suffisamment pour entreprendre une déambulation au hasard, dans un secteur que je qualifierais de peu agréable, en ce moment, du fait de l’importance des chantiers de construction et de rénovation en cours.
Quand on est au-dessus de la mêlée, sur la High line, on ne le perçoit pas vraiment, du moins avec mon de désenchantement que lorsqu’on est au niveau du sol.

Un petit passage rapide au Chelsea Market, que j’aime toujours autant et dont j’ai pu apprécier la beauté sans être incommodée par trop de chalands, et direction le musée.

Son entrée est de 25 $ pour les adultes de moins de 65 ans.
C’est assez cher, mais ne dit-on pas que lorsqu’on aime on ne compte pas.
Pour la deuxième fois, j’ai pris beaucoup de plaisir à y être, les oeuvres présentées étant pour l’essentiel très différentes de celles qu j’avais vues au moment de son inauguration.
Les terrasses donnent à voir de très beaux panoramas.


Leur aménagement invitait moins à la presse que ce que j’en avais vu, mais un bel effort est fait pour les rendre attractives.


Je ne suis pas restée très longtemps, suffisamment pour en garder, une fois de plus, un excellent souvenir.

Certaines oeuvres sont “évidentes” d’autres laissent perplexes comme ce jambon sec suspendu dans une salle quasi vide.


Mon programme de la journée n’allait pas s’arrêter là…

Je ne suis pas restée très longtemps, suffisamment pour en garder, une fois de plus, un excellent souvenir.
Mon programme de la journée n’allait pas s’arrêter là.

J’avais repéré, lors de son achèvement et de son inauguration une drôle de construction aux arêtes et à la forme épurée, qui est destiné à la mise en réserve du sel nécessaire à la voirie en hiver.

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J’en ai fait le but de ma deuxième étape.
Elle me permettait de descendre West Village par Washington St jusqu’au dépôt de sel., à l’angle de Spring St et Canal St,
En chemin, un petit rafraîchissemnt à l’ombre de ce POPS, m’a relancée pour une marche sans faille.

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En chemin, on peut s’étonner de voir cette construction rose fuschia délavé dominer le quartier.
Il s’agit du Palazzo Chupi.

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En direction de Tribéca, un petit bain de pied tonifiant a été rendu possible par une rapide halte à l’Abert Capsouto Park.

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Tribeca n’avait pour finalité que d’ y voir la dernière installation murale de J.R, le photographe aux clichés démesurés.
Il s’agit d’une représentation des immigrés qui ont fait la force de New-York, sur Church Street face à Franklin St.

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Poursuivre sur Church Street m’a amenée, sans effort au Hub oiseau de Calatrava dont j’ai suivi la construction et l’inauguration.
Il s’en est fallu d’un poil de souris , que je ne donne pas comme ça, pour que je me trouve à l’inauguration de tout le centre commercial qui va animer cette coquille vide.
Elle est programmée pour le 16 août à 12 h avec force d’invités, d’artistes et de sommités qui feront le show pour ce grand “opening”.
A l’intérieur, malgré une mise en place au forceps, certains travaux d’installation des magasins ayant encore l’allure de chantiers à peine dégrossis, l’espace très agité reste malgré tout impressionnant.
On a le sentiment de se déplacer au coeur d’un exosquelette.
La blancheur immaculée du site dégage une sérénité, sans pour autant être glaciale, mais suggère plutôt un calme qui était, dans les faits, un peu démenti par le contexte exceptionnel des mises en place.
Il fallait faire une sorte de répétition générale pour le grand jour.
C’est ainsi que j’ai assisté à une interprétation de “Somebody to love” du groupe Queen magnifiquement interprété.
Que d’émotions avec le souvenir vibrant de Freddy Mercury, inimitable, mais assez bien approché par cet artiste à la voix puissante.
L’espace renvoyait parfaitement le son sans phénomène d’écho.
Du bel ouvrage.
Il me fascine.
Il me porte à la rêverie. Mon esprit y vagabonde, et je pourrais partir facilement sur les ailes de ce bel oiseau.

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Ce “Hub” permet de relier, par vois souterraine toutes les adresses et connexions du site : WTC, le Mémorial 9:11 et son musée, le WFC, Fulton et ses lignes de métro et le Path qui dessert Manhattan et le New-Jersey.

Avec ses galeries commerçantes dont une grande partie se trouve en corniche, le principe me fait penser au Forum des Halles.
Pourvu que son sort soit tout autre et qu’il ne finisse pas en canopée percée!

Une fois sortie, je suis allée découvrir un nouveau park qui longe le Memorial et permet d’accéder autrement au WFC: le Liberty Park.
Il est en hauteur, pas très grand.
Il bordera la future église orthodoxe Saint Nicholas en reconstruction sur ce même site.

Voici, en illustrations, choisies arbitrairement, dans la longue série de clichés que j’ai pris, l’environnement de ce nouvel espace.
Il est possible d’y voir le Memorial 9/11 en hauteur.

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et le parc proprement dit

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Arrivée au WFC,

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un tour fait sur l’installation en cours et sur un projet participatif de mises en images pour récolter des fonds, afin d’aider à la distribution d’eau dans certaines parties du monde, je suis allée prendre le ferry qui m’a conduite dans le New-Jersey.

Le passage en ferry de Battery Park City pour se rendre à Paulus Hook , en face dans le New-Jersey coûte 6$.

La traversée est très rapide et coûte plus cher que le ticket du Path, à 2.75$.

Tous deux arrivent à peu près au même endroit.

Le beau temps m’incitait plus à la mini croisière qu’au voyage sous-terrain.

De toutes façons, par facilité, j’avais choisi la voie d’eau puisque ma première destination était le Liberty State Park où se trouve le départ du ferry qui mène à la statue de la Liberté et à l’Ellis Museum.

Ces deux dernières adresses n’avaient rien à faire dans mon projet ou alors, il aurait fallu que la chaleur dissolve certains neurones et brûlent quelques connexions pour que j’utilise ce chemin plus que compliqué pour aller voir la Miss !

Non, je ne voulais que voir l’ancienne gare désaffectée et l’Empty Sky Memorial du 9/11.

Ce sont deux sites magnifiques.

L’un pour son histoire liée à l’immigration, l’autre en mémoire de morts injustes liées à la folie de certains.

Pour s’y rendre, au plus court, j’ai pris un petit ferry au bout de Warren St à Jersey City.

Il m’en a coûté 4$ aller retour.

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Et le plus beau, tristement beau, dramatiquement mis en scène : l’Empty Sky ou le 9/11 Memorial, qui donne à voir au bout de sa perspective l’emplacement exact où se trouvaient les Twins Towers.
L’émotion est très forte en ce lieu où la matière se confond avec le ciel, avec toute la symbolique qui s’impose.

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En reprenant le même petit ferry jaune, je me suis rendue sur Columbus Drive, à pied, à hauteur de Grove Street pour voir le dernier grand mural réalisé.

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De là, j’ai pris le path qui m’a conduite au WTC où j’ai pu refaire un tour espérant surtout prendre lemétro pour une dernière visite sur Manhattan.

La suite, au prochain épisode !..

GAG !

Pas drôle du tout, mais alors pas du tout!
La souris a le poil qui frise.
Quand je charge certaines photos, le texte disparait en partie.
Ceci confère à mon récit des tranches de gruyère incompréhensibles.
Dans le genre désolation et tristesse, je pense que je vais atteindre le fond.

Essayez de recomposer comme vous le pouvez les bouts manquants: un cadeau Bonux à qui y parviendra!
Oh! je sens que je vais encore raler.
Ce n’est pas une question de balises, cette fois-ci, mais d’enzyme glouton, de pacman, qui mange tout à son passage, et je fais l’impasse sur les photos qui se collent les unes aux autres alors qu’un peu d’aération faciliterait la lisibilité des mises en images.

Scrongneugneu !!!

Il me faut d’abord, prier, croiser les doigts et les orteils, toucher du bois et ne pas passer sous une échelle devant un chat noir, pour espérer que la suite du récit ne deviennent pas comme ma meule, pleine de trous!

Espérant faire un tour sur Manhattan, pour combler les manques de ma journée dantesque dans le LES, j’ai pris le path qui m’a conduite au WTC.

La ligne qui devait m’y conduire avait momentanément cessé de fonctionner.

Retour par le Hub de Fulton, un petit tour dans les quartiers de proximité et un passage respectueux au Nelson Rockefeller Park de Battery Park City, pour reprendre le ferry qui m’a ramenée à Exchange place où j’avais rendez-vous avec une amie.

Nous voulions toutes deux assister au coucher du soleil vu sur le Lower Manhattan.

Quel spectacle!

Je vous le laisse découvrir avec en prime ma première apparition!

Souris grise existe bien !

Vous devez vous demander pourquoi tous ces allers et retours alors que j’aurais pu rester sur Jersey City.

Tout simplement parce que j’avais pensé consacrer davantage de temps à certaines choses qui se sont avérées, une fois sur place plus rapides que prévu.

Comme, je ne suis pas particulièrement une contemplative statique, et que j’aspirais à rattraper ce que je n’avais pu faire la veille à cause de la chaleur qui m’a ralentie, j’ai pris plaisir à faire ces mini croisières, n’imaginant pas, non plus, être empêchée pour la suite par un métro capricieux.

La nuit tombant, c’en était fini du New-Jersey.

Mon amie et moi sommes allées finir la soirée au 230 Fifth où une table nous a été affectée de suite.

Il y avait du monde, mais pas trop.

Cette adresse galvaudée reste une de mes préférées.

Un verre et une portion de frites pour l’éponger, n’ayant pas déjeuné, je suis rentrée reposer mes pattes de souris bien fatiguée.

Je savais, que la nuit qui s’annonçait allait être sereine.

Le site du Routard ne fonctionnant pas, je n’avais pas d’urgence à venir vous y trouver.

Bonne nuit, les petits…

Un bonus:

Et voici comment s’annonce notre futur!
Embarquement immédiat à bord de la navette spatiale!

Une image étonnante, n’est-elle pas ?

Quelle belle nuit, et quelle surprise au réveil!

Je n’avais pas fait attention la veille, mais après les piqûres d’insectes, ce sont des grosses ampoules qui se sont invitées.

La marche risquait d’être un peu ralentie.

Il existe des pansements miracles, dit-on!

Je les ai utilisés.

Le miracle s’arrête à la promesse publicitaire.

Cela aide à la marche mais avoir des ampoules reste très inconfortable surtout pour les distances à parcourir avec des terrains parfois escarpés ou pentus.

Qu’à cela ne tienne!

En route, pour Manhattan ville, Hamilton Heights et Washington Heights.
En sortat à Saint Nicholas Park, je suis passée furtivement devant Hailton Grange qui est un monument historique récemment restauré.

Sans faire de détour par City Collège Of NY, que je recommande vivement, je suis allée à Hamilton Heights voir le projet Audubon.
Il s’agit de redynamiser la quartier en offrant sur les grilles des magasins et murs d’immeubles des visions colorées d’oiseaux en mouvement, toutes espèces confondues.
En voici quelques exemples.

Profitant du quartier, je suis allée visiter The Hispanic Society of America Museum.
Il met en avant la culture hispanique.
Les hispaniques sont très présents dans ce secteur et on entend davantage parler espagnol qu’anglais.
La visite est gratuite et vite réalisée.

Poursuite en direction de Sylvan Terrace et la Morris Jumel Mansion.

Deux adresses contiguës indispensables à voir quand on est dans le quartier.

C’est par Edgecombe que je suis descendue au High Bridge Park pour la traversée de ce pont ancien aqueduc restauré et remis en accès public depuis 2015.

Il relie Manhattan au Bronx.

Cet aqueduc servait depuis le réservoir de Croton, situé en hauteur, à alimenter Manhattan.

Il était fermé depuis fort longtemps.

Au sol, la délimitation entre les deux boroughs est marquée par un changement de dallage. Il est plus sombre du côté du Bronx, entre noir et gris, et rose du côté de Manhattan.

Faut-il y voir une connotation particulière? Je ne sais pas, mais l’imagination peut vagabonder.

Pour revenir sur Manhattan, il suffit de prendre un bus et de rattraper le métro.

Sinon, c’est un peu compliqué dans ce secteur du Bronx, pas très engageant.

La suite, bientôt !

C’est à partir de Union Square que je pouvais reprendre le fil de ma précédente journée écourtée.
La chaleur ayant été harassante, je n’avais pas pu me rendre sur Lafayette Street.
En cette journée plus clémente, mais aussi plus incertaine, disposant d’un peu de temps en plus, l’occasion était à saisir, ce d’autant que j’avais noté sur ma carte nombre d’adresses qui sont de petites niches artistiques que, malheureusement, je ne pourrai toutes vous présenter.
Je vous rappelle que l’accès aux dossiers photos illustrant la totalité de mon périple est toujours possible.
C’est avec une certaine partialité, sans lien entre elles, que je vous invite dans mes pas, à voir celles qui me font un peu avancer à New-York.
Les architectures se renouvellant bien moins souvent que les décors, ayant fait depuis longtemps le plein de belles façades, mon oeil s’attarde sur des détails.

De Union Square

en passant par Grace Church sur Broadway

me dirigeant vers Bowery.
C’est à ce moment-là qu’une rencontre insolite fait prendre toute la dimension surprenante de New-York, ville de tous les possibles.
J’avais embarqué au Hub de Calatrava pour une autre planète.
Je venais de croiser ses occupants.
Il existe donc bien cet ailleurs qui permet à ses habitants de se déplacer ainsi accoutrés par plus de 30° à l’ombre.
Vous en doutez?
Je vous le prouve !

Beau Stanton, vous donne un aperçu de leur anatomie.

Non loin, sur Bowery, s’est ouvert un nouvel espace de restauration qui permet de faire, en extérieur, une pause déjeuner sympathique.
Il s’agit du Bowery Market.

Lafayette Street et ses rues adjacentes sont le théâtre d’expression artistique mouvante.
David Bowie y vécu, et c’est sur une grille de Bond Street que l’on peut voir ce portrait segmenté sur une grille.
L’angle de vue que je propose n’est pas idéal parce que j’ai été empêchée dans ma photo par des sacs poubelles qui se trouvaient à son pied.

A propos de sacs poubelles qui s’alignent sur les trottoirs, il est surprenant, compte tenu des conditions climatiques qui s’amendent tout de même un peu que peu, voire pas d’odeurs ne s’en dégagent.

Dans ce même secteur, se trouve une salle d’exposition d’accès libre qui présente toujours des projets conceptuels autour du design, de l’architecture, ou autres art sappliqués : Store Front.

Au bout de Lafayette St, à hauteur de Canal St, cette belle façade dédiée à Garcia Lorca éclaire un peu ce secteur on ne peut moins glamour.

Il était temps que je songe à remonter sur East Harlem pour faire le parcours du Monument Art Public du Barrio qui consiste à la découverte de façades de bâtiments peints par de très grandes signatures.
Avec Roa, je vous en propose un exemple.

L’architecture est aussi à voir dans sa partie historique.
Ainsi, peut-on admirer la très belle Courthouse et son jardin attenant : le .Harlem Art Park

On peut aussi se reposer dans des jardins communautaires, comme ce Maggie’s Garden,

ou s’installer dans des aires sportives où se déroulent des jeux de ballon.
Ici une partie de basket.

Entre deux ondées bienvenues, parce que la sensation de chaleur est omniprésente même si elle a eu tendance à être moins étouffante, je suis arrivée au but de ma pérégrination : le Marcus Garvey Park où devait se produire Alpha Blondy dans le cadre des concerts gratuits estivaux.

La chance me souriait, je le sentais!

Encore une occasion ratée de jouer au loto.

Le concert a été annulé parce que le vol de l’artiste n’a pas pu décoller.

Problème de météo nous a-t-on dit.

Décidément, cette peste a l’heur de déplaire à tout le monde.

Il ne me restait plus qu’à aller me consoler devant une gaufre chez Amy’s Ruth.

Heureusement, pas d’attente.

Un service rapide et efficace dans cette adresse qu’on ne présente plus.

Et me voici de retour face écran pour vous accompagner une fois de plus.

Je vais aller chanter du reggae puisque son digne interprète m’a fait faux bond.

Ce ne sera qu’en rêve, bien sûr!

Mes voisins de chambre n’auront pas de raison de se plaindre.

A propos de chambre!

J’y reviens.

Ma marseillaise en breton n’a eu d’effet que le changement de chambre aux mêmes conditions que celles de ma réservation, à savoir une vue sur la ville et une douche qui fonctionne!

J’ai quitté mes odeurs musquées pour d’autres plus fraîches!

Mercredi 17 fut une journée où j’allais faire, de drôles de façons, la rencontre de mes cousins les rats.
Tout a commencé le matin où, me rendant sur le Riverside Park South, à hauteur de la 59th St, je suis passée par Columbus Circle, devant le Time Warner Center.
Un gros rat m’y attendait manifestant de sa présence le mécontentement du personnel d’une entreprise qui fait ainsi savoir à la population l’objet de ses griefs.
C’est une façon d’alerter sur les mauvaises conditions de travail de certains qui désigne l’entreprise coupable de manière honteuse aux passants.
Nul n’est ainsi censé ignorer ce qui se passe deriière les murs de la dite société.

En descendant cette 59th St West, il est possible d’admirer cette dernière construction élégante en forme de pyramide tronquée.
Je trouve équilibrée et originale cette architecture qui honore bien la skyline alentour.

Promenant mon regard un peu plus loin alors que je m’engageais dans ce parc où sont installées des oeuvres sculpturales réalisées par des étudiants, j’ai aperçu au loin un navire de croisière fort impressionnant.
Une autre invitation au voyage.

Pour mieux appréhender ce qui est mis en place dans le Riverside Park South, l’article mis en lien rend compte des oeuvres, de leur créateur et de leur emplacement.
Voici, le regard que j’ai porté sur trois d’entre elles parmi l’ensemble accessible.
La promenade est agréable, loin du tumulte des rues du proche UWS.

En quittant cette promenade bucolique de bord d’eau, je suis entrée dans l’UWS pour quelques repérages architecturaux que j’avais faits en amont.
Le bruit et la chaleur, devenue tout de même plus gérable en cette matinée, avaient tout de même raison de mon entrain.
Je voulais chercher un peu d’ombre et faire une promenade relaxante à Central Park.
Cette fois-ci, il me fallait faire une nouvelle incursion rendue possible depuis peu, dans un espace protégé qui sert de réserve aux oiseaux.
Le Hallett Nature Sanctuary n’est ouvert qu’aux beaux jours, selon un calendrier très strict qui contraint à viser juste pour s’y rendre.
Son accès gratuit se fait à proximité de la patinoire transformée en été en parc d’attraction pour les enfants.

Il est possible d’y circuler sur des allées en gravillons, qui composent un circuit en boucle préservant la tranquilité des différentes espèces d’oiseaux.

Il était temps d’aller m’installer sur un banc après être passée dans un salad-bar prendre de quoi faire un petit pique-nique.
Des pigeons, au garde à vous m’avaient réservé ma place sur un banc sponsorisé par un donateur.
A mes pieds, de curieux invités qui avaient reconnu en moi une de leurs congénères apparentées, me faisaient de l’oeil.
Mes cousins les rats sont venues faire la fête sans que je les y invite.
En général, on s’extasie devant les écureuils facétieux qui occupent les parcs et espaces verts de New-York.
Là, je devais m’accommoder de ce qui s’imposait : deux beaux rats dodus et affamés.

Leur présence m’a garanti une chose : la tranquillité sur mon banc, les passants ne cherchant pas à compléter cette réunion privée insolite.

Je n’allais tout de même pas leur faire la conversation toute la journée!
J’avais mieux à faire en me rendant sur le Museum Mile de l’UES au Cooper-Hewitt Museum qui se trouve proche du Guggenheim.
Ce musée spécialisé dans le design permet aussi de profiter de sa terrasse jardin sans entrer dans les alles d’exposition où l’entrée est alors de 18$.

Voilà des années que je reportais cette visite.
New-York est vaste et prétendre tout faire tout voir, même en y venant régulièrement comme je le fais, est une gageure.
Je sais déjà que je n’y ferai pas tout ce que j’y avais prévu, je sais aussi que ces manques construiront la base de ma future liste des possibles à organiser pour mon retour de 2017 qui se fera, je le sais déjà, à tout autre mois que celui d’août.

Les salles sont toutes passionnantes et présentent des versions diverses du design à travers les ans et aussi des expositions temporaires mises en scène avec beaucoup d’interactivité.
Pour profiter au maximum des procédures, on vous remet à l’entrée un stylo électronique pour activer certains tableaux et tables lumineuses.
Un laboratoire de dessin permet de s’essayer à ses propres créations.
C’est là, qu’au mur, j’ai aperçu ma cousine. Une de plus.

En sortant, je me suis rendue au MET pour profiter de la vue depuis le Garden Roof.
N’ayant aucune intention de le visiter, même si ce musée est un aimant pour les curieux et amateurs de belles choses, tant il est merveilleusement organisé et riches de collections uniques, je n’ai donné que 1$ pour récupérer mon étiquette d’accès.

En haut, au 5ème étage, se trouve une maison qui n’est pas sans rappeler celle de Norman Bates, et la possibilité de prendre un verre tout en admirant une belle skyline bornée par une frondaison d’arbres.

Le jour des rats - sourisgrise

La journée n’était pas finie, mais j’en avais un peu plein les pattes.
Je pris un bus puis le métro pour aller me reposer un peu avant de partir pour Harlem, à l’Apollo Theater, assister à l’Amateur Night qui se produit tous les mercredis soirs.
Nous sommes en pleine Harlem Week.
Si le principe du show ne change pas, il a été rallongé par un invité exceptionnel qui, venu de Cuba, a proposé de grandss morceaux de jazz cubain.
J’en ai pris plein les oreilles moi qui déteste au second plan le jazz.
Heureusement que la suite a été à la hauteur de mes attentes : plus fun, délirante et surtout festive.

Le jour des rats - sourisgrise

Il reste toujours dans cette salle une ambiance électrique et une joie communicatives.

Mon encas partagé avec la faune locale était digéré depuis longtemps.
Un petit tour à Harlem Shake non loin de là devenait pertinent.
C’est ainsi que s’est terminée cette journée des rats.

Bonne nuit…

Toujours à la recherche de nouveautés à découvrir, sur des chemins hors circuits touristiques, me voici partie à la recherche des adresses des plus grands du monde du jazz.
Mais quelle puce m’a piquée pour que je m’aventure dans ce projet.
Un défi, sans doute! Probablement! Sûrement pas l’amour du jazz même si, parmi les personnalités je retiens quelques noms qui me paraissent être en accord avec ma sensibilité toute particulière.

Se rendre à Addisleigh Park, un quartier historique classé près de la gare de Saint Albans dans Queens, fut ma première déconvenue et la preuve que, pour moi, tout ce qui se réfère au jazz se mérite.

Il n’est pas compliqué de faire le trajet par le LIRR.

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Il suffit de prendre un billet de train depuis Penn Station ou toute autre gare qui se trouve sur la ligne pour le faire.
Personnellement, je partais de Woodside.
J’ai donc acheté un billet Woodside Saint Albans.
L’employé du guichet m’a précisé qu’à l’heure de mon départ il n’y avait pas de train direct et que je devais changer à Jamaïca.
Qu’à cela ne tienne.
Ce n’est pas une correspondance qui me pose souci.
Arrivée à Jamaïca, je m’enquiers de savoir où se trouve le train qui va à Babylon, terminus de la ligne qui dessert Saint Albans.
Après deux réponses fort peu aimables contradictoires données par des employés contrôleurs du réseau, je suis invitée à lire le panneau d’indication des départs.
Il y a plusieurs trains indiqués pour Babylon, à des heures assez proches.
N’ayant aucune idée de l’avantage à prendre l’un ou l’autre de ces trains, je me retourne vers une troisième personne qui m’encourage à prendre le suivant.
C’est en confiance que je me suis installée.
Quelle ne fut pas ma surprise de constater après plusieurs kilomètres de route que jamais ce train qui filait en direction de Long Island ne s’arrêterait à ma gare.
Que faire ?
Le contrôleur à qui je faisais part de mon désarroi m’a dit n’en rien savoir non plus.
Un passager qui a entendu l’échange m’a suggéré de changer de wagon et d’aller voir un autre contrôleur, en passant par les portes qui relient les voitures entre elles.
Si certains sont à l’aise pour les franchir alors que le train roule et, en plus prend des virages, ne mettant plus en face à face les dites portes, moi je n’ai aucun talent de cascadeur.
Je puis vous dire que je n’étais pas rassurée et que je commençais à paniquer un peu.
Où allais-je me retrouver avec mon ticket invalide et surtout comment m’en sortir.
Cet aimable passager qui ne semblait pas comprendre ma panique à changer de wagon m’y a aidée.
Confrontée à un nouveau contrôleur, je repose mon problème.
Même réponse de la part de celui-ci, ou plus exactement, il me conseille de descendre du train au prochain arrêt.
C’est bien gentil, mais que devais-je faire une fois à quai dans une gare inconnue?
C’est encore un passager, muni de son téléphone, qui m’a apporté la solution.
Il m’a dit où descendre plus loin sur la ligne, comment repartir dans l’autre sens et à quelle heure.
Je suis donc descendue à Rockeville Center pour rebrousser chemin.
Si tous les chemins mènent à Babylon, tous ne passent pas par Saint Albans.
Je l’ai appris à mes dépens.

Arrivée à destination, enfin puis-je dire, ce que j’étais venue y chercher m’attendait à la sortie de la gare.
J’allais parcourir le Queen’s Jazz Trail.
Pour vous faciliter la compréhension du parcours que j’ai suivi, voici la carte qui m’a aidée dans mes reprérages.

Je ne vous propose que quelques photos du périple , le reste étant accessible dans un dossier que je composerai plus tard.
La seule maison qui apparait est celle de James Brown.
Etonnant de constater à quel point ces stars mondiales vivaient dans de modestes demeures si l’on tient compte de leurs revenus et renommée.

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Pour rentrer ce fut plus simple même si j’ai longtemps attendu le train dont la fréquence est plus que rare comparée au métro.

Mon billet de train m’obligeait à repasser par Woodside.
J’en ai donc profité pour faire un arrêt à mon hôtel y récupérer un paquet que je devais remettre le soir-même à une new-yorkaise avec qui rendez-vous était pris pour prendre un verre.

Cette rencontre s’est faite à proximité du théâtre où je terminais ma soirée.
Tranquillement, j’en ai profité pour faire un petit tour dans l’East Village, avant de me retrouver en excellente compagnie, une autre de mes amies venant nous retrouver plus tard.

Au passage quelques murals et un shooting.

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

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L’orpheum Theater est le berceau de création de STOMP, ce show jouissif et tonique accessible à tous.
Venir à New-York et ne pas y aller serait impensable.
La bonne surprise fut que la troupe que j’ai vue était très différente des autres fois et que le show évolue avec des nuances, même si la trame reste la même.
Je ne m’y suis pas ennuyée une seule seconde.

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Sourisgrise et le jazz - sourisgrise

Demain étant un autre jour, vous verrez qu’il est parfois intéressant de quitter les chemins et adresses traditionnelles pour passer une bonne journée dans un cadre d’une beauté surprenante.

A demain !

Quel voyage merci pour ton récit et tes photos (à part tes 2 deux cousins, suis un peu phobique envers ces petites betes) .
As tu pu avoir des prix interessants pour les bitttets de STOMP ?

Une fois n’est pas coutume, je me suis transformée en guide accompagnatrice pour une amie qui ne connaisait pas du tout Staten island, ou du moins qui n’en connaissait que le ferry.

Tout touriste qui veut profiter de la vue au large de la statue de la Liberté, sans avoir à payer le ferry de la compagnie statue cruises, sait qu’il peut emprunter gratuitement le ferry qui assure la liaison entre Saint George à Staten Island et The Battery à Manhattan.

Ce ferry, de très grand capacité permet de faire la traversée en une vingtaine de minutes à 'abri ou pas selon l’envie ou la saison.
A l’aller il est recommandé de se placer à droite du navire.( tribord)
Au retour, à gauche (babord).

Une journée à Staten Island - sourisgrise

Au large, la statue de la Liberté et son socle.

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Ce ferry mène à la gare maritime de Saint George d’où part l’unique ligne de métro de l’île et les bus qui la desservent.
Très souvent, et je dirais même trop souvent, le touriste une fois débarqué ne pense qu’à une seule chose : repasser par la salle d’attente pour un réembarquement immédiat vers Manhattan.
Quelle erreur !
Il y a, à 5 minutes à pied, une petite promenade à faire, en sortant du côté du stade, qui mène au Mémorial , figure ailée face à la skyline de Manhattan.
De ce mémorial et de cette promenade j’ai déjà longuement parlé lors de mes précédents voyages.
Je remets simplement en mémoire sa silhouette pour ceux qui ne m’auraient pas suivie lors de mes autres déplacements à Staten Island.
Sur ce même site, à quelques centaines de mètres, se construit la grande roue qui sera l’attraction phare de Saint George, au coeur d’un complexe de loisirs, hôtelier et commercial qui est pévu dans quelques années.
Pour le moment, l’environnement de ce mémorial est un vaste chantier.

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Ce mémorial a été le point de départ d’une journée entièrement tournée vers les architectures des maisons historiques de Saint George, New-Brighton, Stapleton et Westerleigh.
Si j’avais déjà fait les premiers secteurs et vous en avais narré les découvertes, le dernier secteur m’était complètement inconnu.
Enfin, pas tout à fait!
Lorsque je pars vers des quartiers qui n’ont aucun référencement touristique, et il en est ainsi pour tout ce qui sort de Manhattan, dans l’ensemble, à l’exeption de certains secteurs proches de Brooklyn ou Queens, je fais en amont des recherches pour organiser un circuit qui justifie le déplacement.
Staten Island a une histoire ; autant s’y intéresser pour mieux la percevoir.

Mon permier objectif a été complètement dérisoire.
Je m’étais amusée à lire un article qui mettait en avant une démarche intéressante poour encourager les jeunes à lire (et les moins jeunes à en profiter).
Il s’agit de la mise en place d’une mini bibliothèque gratuite où tout à chacun peut venir prendre et déposer des livres qui circulent ainsi au hasard des dons.Une journée à Staten Island - sourisgrise

Ce petit détoour fait, en bonne compagnie, j’ai pris le bus qui devait nous conduire à la première adresse, point de départ d’une jolie randonnée.
Tout comme ce fut le cas lorsque j’ai pris le train, alors que je n’étais pas très sûre du bon choix de bus, plusieurs s’arrêtant au même endroit, je me suis assurée auprès du chauffeur qu’il allait bien dans la direction choisie, plan google à l’appui.
Il a été formel.
Nous étions dans le bon bus.
Soit!
Mais si le chauffeur connait sa route, moi, je sais lire une carte !
J’ai très vite compris que nous nous écartions du chemin convenu.
Je suis allée le signaler au chauffeur qui m’a à nouveau assurée qu’il me conduirait bien à destination.
Pourquoi pas !
Après tout, un bus peut sinuer.
Là ce n’était pas un détour qu’il faisait mais un trajet diamétralement opposé à la destination fixée.
Inutile de discuter! Je pense que le personnel des transports dit n’importe quoi pour ne pas perdre la face!
Nous sommes descendues, avons repris un bus en sens inverse jusqu’à croiser une autre route qui nous a permis de poursuivre un long chemin à pied, pour enfin se trouver face à ces deux maisons.
Je voulais introduire mon tour guidé par cette surprise.
J’ai d’ailleurs demandé à mon amie d’avancer les yeux fermés les derniers mètres pour qu’elle se trouve face à cette maison qui est mon coup de coeur.
Je vous l’ai déjà présentée.
Elle est dans mon dossier de photos.
J’en ai même fait un tapis de souris (ordinateur) pour l’avoir au quotidien sous les yeux.
Il s’agit de la Pendleton House.

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Il suffit de se retourner pour trouver de l’autre côté de la rue une autre merveille.

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La partie était engagée.
J’avais bien visé!
Mon amie était sous le charme.
Il ne restait plus qu’à dérouler la carte et la conduire sur les traces des maisons de Saint Paul Avenue et environs à Stapleton Heights, un secteur historique.
Là aussi, pour ceux qui me suivent, ce ne sera en rien une nouveauté.
Ce le fut pour la personne que je guidais.
Alors partagez un tout petit bout de ce qu’elle a vu, une infime partie.
Le reste sera rassemblé dans le fichier à suivre via mon site.

Une journée à Staten Island - sourisgrise

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Il existe encore des traces de l’ancienne ruralité du quartier.

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Pour déjeuner, nous avons fait une pause dans une gargotte mexicaine dont les mets servis étaient irréprochables de fraîcheur et de saveurs.

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En chemin, une mise en garde, tout à mon attention, m’a permis de rester très prudente.
Je n’avais nullement envie de servir de casse-croûte à cet énergumène !

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Comme nous cheminions pour nous rendre dans une autre direction, devant prendre deux bus qui nous y conduiraient, j’ai pu me faire plaisir avec un peu de street art et surtout entrer dans l’un des restaurants sri lankais les plus réputés de New-York : le Lakruwana .
Toutes les critiques gastronomiques en font l’éloge.
Dommage pour nous!
Il était pas loin de 15 h et nous avions encore le bon souvenir de notre pause mexicaine.
Nous sommes rentrées et avons été autorisées à prendre quelques photos.

Une journée à Staten Island - sourisgrise

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Nous voici à présent, à bord des bons bus dans la bonne direction.

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C’est à Westerleigh que nous arrivons.
Un autre quartier au charme indéniable qui fait très vite oublier que l’adresse est attachée à New-York.
J’aime ces “aventures” qui offrent des fenêtres insolites sur une autre vision de New-York bien loin des clichés touristiques.

Voici donc une présentation sommaire mais éclairante de ce que nous avons vu avec un parcours sur plan tout en décrochés.

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Le sens patriotique était frappant dans cette zone.
Il avait dû y avoir une manifestation commémorative militaire.
Tous les poteaux et arbres étaient ceints de rubans bleus.
Les maisons étaient pavoisées.

Une journée à Staten Island - sourisgrise

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Détail amusant d’une fenêtre encore dans son jus !

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Le quartier a beau avoir son passé, des maisons dans l’ensemble bien entretenues, il n’en demeure pas moins que la misère n’épargne pas ses habitants.
Ici, cette mère de famille qui promène son enfant caché dans sa poussette sous ces gros sacs de plastique récupéré qu’elle ira vendre pour quelques dollars.

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Apercevant au loin un nichoir à oiseaux, désireuse de le photographier, j’ai emmené malgré elle mon amie dans un sanctuaire religieux que je n’avais pas du tout aperçu depuis la route.
Il s’agit de celui de Saint Paul.

Une journée à Staten Island - sourisgrise

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L’heure avançait.
Nous allions revenir à Saint George pour aller assister à une rencontre de base ball dont ni l’une ni l’autre ne connaissions les règles, enfin moins elle que moi qui suis d’une ignorance crasse en matière de sport.

Les avantages à choisir ce stade de Saint George, pour nous sont triple :
si l’ennui nous guette, la skyline servira de fond de décor distrayant;
le prix des places est très bas
l’ambiance est bon enfant.

Une journée à Staten Island - sourisgrise

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La rencontre commence par l’hymne national, est entrecoupée par “God bless America” qui est le deuxième hymne officiel et se conclut par un feu d’artifice.Le cérémonial est exécuté avec le plus grand respect par tous, y compris nous-même qui l’avons trouvé émouvant.

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Ne me demandez pas comment le Yankees de Staten Island ont gagné contre les Cyclones de Brooklyn, j’en serai bien incapable.
Chercher à comprendre les règles dans les actions et les valeurs affichées à l’écran nous a fait piquer plus d’un fou rire!
Autour de nous rares étaient les spectateurs concentrés sur le jeu.
Ce dernier est entrecoupé de pauses ludiques, publicitaires, ou pas avec des animatrices (sans leurs pompons) et la mascotte du stade.
J’avais l’impression d’être à une kermesse!

Une journée à Staten Island - sourisgrise

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C’est des lumières plein les yeux que nous avons repris le ferry en direction de Manhattan pour conclure par la vue magistrale de la skyline illuminée.

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Il ne nous restait plus qu’à aller, chacune de notre côté, retrouver les étoiles qui allaient accompagner nos rêves construits par une excellente journée riche en émotions.

Une journée entièrement dédiée au street art!
Voilà de quoi satisfaire un appétit de souris très attirée par cette forme d’expression où certaines oeuvres valent plus que tout discours, et d’autres dignes d’entrer dans les plus grands musées.

Une journée bien lissée, avec des repérages des murals faits en amont, pendant des mois, puisque je suis certains artistes de près.
Munie de ce plan, je savais que la trame serait garantie comme réussie laissant toujours la posibilité de vagabonder de rues en rues, l’oeil attiré par l’insolite.

Tout cela s’annonçait fort bien mais c’était sans compter sur l’étourderie d’une souris un peu “fatiguée”.
Pour pouvoir monter ce récit, je laisse dans mon petit ordinateur la carte mémoire des photos que je traite afin de les inclure dans le texte.
Par précaution, je ne pars jamais sans avoir sur moi d’autre carte ou batterie.
Je suis donc parée à tout aléa, sauf, quand, rien ne tourne rond.
Ce matin-là, j’ai voulu simplifier le contenu de mon sac, et n’ai rien pris de ce que je pensais inutile. Ceci implique que ma pochette d’APN est restée à l’hôtel.
Appareil chargé , la batterie ne me lâcherait pas.
Certes! Mais quid de la carte mémoire qui est restée dans l’ordinateur alors que je partais un peu précipitemment ?
Vous avez compris!
Je suis partie faire des clichés de street art sans carte mémoire.
Ce n’est pas très efficace, je le concède.
Une fois sur place, j’ai dû en acheter une nouvelle et c’est là que la situation devient burlesque.
Il a d’abord fallu trouver un axe commerçant.
Celui-ci atteint, trouver le bon magasin.
Quoi de plus simple que de se renseigner.
Entre ceux qui ne savent pas et ceux qui croient savoir et vous envoient n’importe où, ce ne fut pas triste ce d’autant que je ne comprenais pas toujours le nom du magasin cité mon interlocuteur parlant un salmigondis d’espagnol mâtiné d’américain.
Enfin, une bonne indication qu’il a fallu traduire : aller chez “el chinito store”.
Qu’auriez-vous fait?
Chercher un magasin qui s’appelle “El chinito”!
Logique, non!
Eh, bien, non!
J’avais compris ce qu’il voulait dire.
Je n’ai pas cherché ce magasin, mais une devanture qui annonçait vendre de l’électronique.
A l’intérieur, une dame “chinoise” m’a vendu ce que j’espérais.
Donc, pour savoir que c’est le “petit chinois” qui vend des cartes mémoire, il faut être entré dans la boutique.

J’ai rebroussé chemin et ai recommencé ce périple de grafs et murals.
Je ne vous les livre pas parce que ce serait fastidieux.
Vous les verrez dans le dossier de photos.
Il n’y a pas que des murals à observer, il y a aussi la vie qui s’étale dans les rues en ce début de week-end.
Les familles se préparent à passer la journée dehors, n’ayant pour seul espace que le trottoir de leur maison, ou immeuble.
Certains ont installé des piscines gonflables à l’attention des enfants, entre deux voitures garées, tous ont sorti chaises et tables, et les barbecues commencent à chauffer pour les braises du déjeuner.
La rue est encore calme mais elle s’annonce festive et bruyante, les radios et autres appareils musicaux étant déjà de sortie.
Tout le monde participe, même Barbie.

Les oeuvres que l’on croise dans ces rues sont parfois très imaginatives comme cet arbre réalisé avec des couvercles en plastique. Voilà des années qu’il est là.
Il semble résister à toutes les intempéries.

Même les tables des jardins public ont un air de fête.

Certains immeubles dont l’architecture ne réclame aucun commentaire se parent de beaux muraux.

Un petit peu plus loin, de rues en rues, me voici par hasard, à nouveau devant Castle Braid, cet immeuble au concept artistique décalé mais bien trop moderne et chic pour d’intégrer dans le quartier.
Il a d’ailleurs fait l’objet de vives polémiques lors de sa construction parce que du fait de son standing, il tuait un peu l’âme de ce quartier populaire.
C’est un peu une verrue dans le secteur, ou alors, on peut le voir comme le modèle de l’évolution plausible du quartier.
Bushwick va se rénover.
Bushwick n’est déjà plus en quelques années ce que j’en ai connu.
Le Bushwick collective n’y est pas pour rien.
Le prix des mètres carrés disponibles à la construction, non plus.
La fermeture de certaines entreprises non plus.
Ce quartier bouge vers une réhabilitation qui va peut-être le pervertir.

L’occasion d’entrer dans Castle Braid m’a été donnée.
C’est ainsi que l’on découvre, à l’intérieur, des aménagements qui permettent, par exemple, aux résidents de regarder la télévision ensemble, aux enfants de faire de la balançoire avec un montage à partir de bicyclette, aux fumeurs de ne pas laisser trainer leurs mégots n’importe où, et bien d’autres objets hétéroclites ingénieusement créés.

Entrons dans le vif du sujet.
Bushwick et son street art.
Comme annoncé, je ne vous ferai pas voyager dans une galerie comme je l’ai vécu, mais vous donne à voir quelques touches.

Si la dernière image est à considérer pour ce qu’elle suggère et s’en amuser, je trouve pitoyable que certaines oeuvres soient saccagées au non du caractère temporaire de ce qui est réalisé.
Même si cet art est éphémère, il me semble que certains artistes devraient être respectés.
Quel dommage !

Les invaders ont cédé la place à un grand format : celui d’un des membres des Ramones.

L’heure de déjeuner était déjà un peu dépassée mais me rapprochant de chez Roberta’s, l’occasion était à saisir au passage.
On ne présente plus cette célèbre adresse, cantine de certains poeple où se trouvent réunis tout une génération un peu hype de New-York.

Terrasse extérieure, cultures bio sur le toit, jardin intérieur où j’ai déjeuné, salle avec bar où la chaleur était peu agréable, puisque tout cet ensemble est installé dans des barraquements, containers, un assemblage fait à partir de matériaux industriels bruts, à l’image du quartier.

Bushwick - sourisgrise

Non loin, une auberge de jeunesse qui pourrait faire le bonheur de jeunes un peu fauchés puisqu’elle se trouve bien desservie par le métro de Morgan Avenue.

Et quand on ne sait plus où ranger ses Louboutin, qu’est-ce qu’on en fait?

Mes pieds commençaient à me rappeler qu’ils ont beau être éclairés par des ampoules de bonne taille, ils n’en peuvent plus !
Je suis donc rentrée me reposer un peu avant de rebondir vers un autre projet.

Départ pour Times square pour un diner expériemental chez Senor Frog’s.
L’établissement, à peine ouvert, a définitivement fermé.
Je me suis donc rabattue chez Virgil’s, un excellent BBQ bien plus fréquenté par les locaux que par les touristes, aux viandes impeccables.
On ne peut pas en dire autant de la serveuse grincheuse qui m’a servie.
Pour clore cette soirée, qui avait commencé par une frustration, je suis allée me consoler au View avant de faire d’autres rêves que cette vision scintillante de Manhattan d’en haut.

Times square est supportable à hauteur du métro, ensuite, c’est un peu l’enfer…

Vous connaissez Brooklyn en tranches, en miettes ou en morceaux ?
Non?
Je vais vous le présenter.
Ce fut une journée un peu malgré moi mais qui s’est finalement déroulée même si rien ne s’enchaînait comme prévu.

Tout a très bien commencé.
Je suis partie assez tôt pour guider mon professeur de danse qui désirait, ou plus exactement à qui j’ai exhorté de, se rendre au Brooklyn Tabernacle pour l’office de 9 heures.
Est-il encore nécessaire de présenter cette église installée dans un magnifique théâtre où se célèbre une messe baptiste avec une ferveur communicative pleine d’allégresse, accompagnée par un choeur de plus de 160 fidèles soutenu par des musiciens hors pair, le tout dans une foi, une piété joyeuse et chaleureuse.
Je ne le pense pas.
Quoi qu’il en soit, j’ai fait ma B.A du matin puisqu’une fois la porte passée, j’ai laissé cette personne à son recueillement pour aller faire mon épopée touristique.

J’étais donc dans downtown, dans le secteur de Fulton où j’ai glissé tranquillement vers Atlantic Avenue, près du Barclays Center pour y trouver un salutaire centre commercial où la grande surface Target met à la disposition de ses clients les indispensables “restrooms” qui sont à fréquenter en urgence après trois tasses de thé et un jus de fruit.

Pour m’y rendre assez directement, à la façon d’une souris dans un labyrinthe, j’ai croisé des constructions nombreuses, preuves que cette partie de Brooklyn se manhatanise au détriment de ses bâtiments historiques.
Ceux qui sont classés sont conservés. Les autres cèdent la place d’un terrain très cher vendu pour des buildings sans charme, du moins tels qu’ils se présentent de l’extérieur.
En voici un aperçu.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

A Atlantic Terminal, la station de métro est encore indiquée avec cette vieille enseigne d’origine.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Mon étape suivante étant Clinton Hill, je n’avais qu’une dizaine de minutes à marcher pour m’engager dans Clinton Avenue où je partais à la découverte de maisons bourgeoises, cossues, à l’image de ce quartier où les belles demeures jouxtent des immeubles de même qualité.
C’est un secteur très résidentiel qui, en ce dimanche matin, semblait endormi.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Les lampadaires sont encore d’époque de la construction.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Même les habitations récentes s’inscrivent dans la couleur du patrimoine environnant pour ne pas le dénaturer.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Ma troisième destination fut celle de toutes les prouesses ou plus exactemlent fut celle d’une souris subitement devenue handicapée du pied.

Je pense que porter des chaussures découvertes ne me sied pas du tout.
Entre les insectes qui se servent de mes extrémités comme garde-manger, et les pièges tendus que j’évite au mieux, mais pas toujours, comme les ampoules et autres blagounettes, cette fois-ci, je sonnais le tocsin!
Je me suis blessée au talon, ce qui en soit est bénin mais qui, pour cavaler, devient plus délicat.
Je voulais retourner à l’institut Pratt qui forme des designers et autres concepteurs.
Je l’avais visité en long , en large et en travers il y a quelques années et mon idée était seulement de vérifier ce que les étudiants avient formalisé comme oeuvres nouvelles, mises en exposition au regard de tous, puisque le campus est ouvert.

Veni, vidi, mais pas vici parce que c’est mon pied qui a gagné.
J’ai pu traverser le campus avec pour seul objectif d’une oeuvre à une autre, trouver de quoi m’asseoir.
Les jardins sont très bien dotés en bancs, donc pas de souci, mais si la souris n’est plus toute jeune (quoi que…) elle n’est pas encore grabataire!
Là, je commençais à m’imaginer vivant avec quelques difficultés plausibles de locomotion à venir.
Passant de banc en banc, j’ai vite compris, qu’à ce rythme, je pourrais peut-être rejoindre une maison de retraite, mais pas mon hôtel!!!

Avant que je ne quitte cet institut, profitez de ce que j’en ai vu (piano, piano…), du moins une petite partie, en échantillon.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgriseTranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Sortie delà, j’avais envisagé de merendre dans le dernier parc attenant au cimetière du Brooklyn Army Terminal.
Je continuais ainsi, j’allais rejoindre le mauvais côté du parc !
Le hasard m’a souri.
J’allais pouvoir rentrer sans trop d’effort puisqu’un bus qui dessert LIC dans Queens passait sur ma route.
Et me voici, quittant à regrets Brooklyn pour quelques heures.
Rentrée à l’hôtel j’ai géré mon problème et en ai profité pour avncer dans mon récit.
Vous ne l’avez pas su, mais si vous avez pu melire dimanche soir, c’est parceque j’avais fait une halte sanitaire en cours de journée.

Le temps se couvrait un peu mais rien de bien préoccupant.
Ces derniers jours la température toujours estivale a eu tendance à se normaliser.
Je voulais poursuivre avec Williamsburg.
Qu’à cela ne tienne, je me suis remise en route pour prendre le bus qui m’y conduisit directement.
Williamsburg, je connais, très bien, trop bien même, alors pas question d’y errer sans but.
Je savais où je voulais aller et pourquoi.
Je voulais refaire le plein du street art et y capter un peu d’une ambiance qui, elle aussi, va disparaitre avec le temps.
Williamsburg se modernise.
Pour preuve, après Starbucks voici un Whole Foods Market.
L’esprit village va-t-il résister longtemps, à moins que ce ne soit la suppression programmée de la ligne L pour plusieurs mois de travaux, suite aux dégâts causés par Sandy, qui n’ait raison de son actuelle effervescence un peu hipster, bobo chic et estudiantine ?

Voici pêle-mêle ce que j’ai vu et voulu voir, sous forme de saupoudrage, dans le désordre, mais en suivant un chemin bien établi.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

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Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Voici un dromadaire qui a tout compris sur le plan stratégique.
Il a su se placer pour ne plus avoir de soucis, ou presque, parce que de ce côté, c’est souvent assez chaud.
Il faut l’excuser : il vient de son désert.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Voici la collaboration de Eaton et How & Nosm, des plus réussies, à condition d’aller sur place voir l’ensemble de la fresque.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Les murs du cinéma ne sont pas en reste.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

Et pour conclure, ce bel ouvrage sis non loin de Peter Luger, une autre légende gastronomique du quartier.

Tranches dominicales de Brooklyn - sourisgrise

C’est sur ce festival de couleurs, alors que la pluie avait déjà bien arrosé les trottoirs, que je suis rentrée, en bus, terminer ma soirée comme une recluse, privée de distractions par contrainte.
Rien n’est jamais perdu.
Demain sera un autre jour qui sera digne d’une souris vaillante et ragaillardie .

A demain, si vous le voulez bien…

Une journée si particulière que celle que je viens de vivre!
Une journée faite de coups de coeur tous aussi marquants les uns que les autres.
Une journée à inscrire dans la liste des belles expériences dont le cocktail improbable ne garantissait pas la réussite.

Me voici partie pour Washington Heights à la découverte de ce qu’est devenu un couloir de sortie de métro, celui de la ligne 1 à hauteur de la 191 St.
J’avais eu la surprise de me trouver, devant sortir de cette station, confrontée à un immense couloir sans fin qui donne sur l’extérieur, mais dont on perçoit à peine la lueur de fin tant il est long.
Quand je l’avais parouru, il était de couleur jaune pisseux, mal éclairé.
Cela conditionnait une ambiance d’insécurité réelle, ce d’autant que, la première fois, j’ignorais où je me trouverais en sortant.
Le quartier est un peu “chaud”.
M’intéressant un peu au street art, j’avais lu il y a quelques temps, que ce couloir avait été offert à un collectif d’artistes pour qu’ils le re dynamisent et en fassent un lieu plus accueillant.
Sa longueur (900 “pieds”, que je vous laisse convertir) leur a laissé un tel beau fond pour s’exprimer.
Ont collaboré :

Queen Andréa
Jessie Unterhalter et Katey Truhn
Cekis
Cope 2
Nick Kuszyk (Robot)

Voici donc ce qu’est devenu ce tunnel de sortie qui n’a, malheureusement en quelques mois, pas échappé aux dégradations fatales du fait de la fréquentation par ses usagers.

Demi tour pour reprendre la ligne de métro qui devait me conduire dans le Bronx avec un détour rapide par Harlem où j’avais repéré quelques nouveautés.
Un mural, la mise en couleur des bureaux du Amsterdam News, une des plus vieilles éditions locales, et un des “murals” qui mettent en avant l’éducation comme essentiel en jouant sur les mots “l’éducation n’est pas un crime”.
Je ne vous mets pas la fresque en entier, puisque vous pourrez la voir plus tard, mais seulement le message.

A hauteur de Lexington et la 125th St, un des secteurs les plus mal famés de cette rue, où toutes les misères se côtoient, j’ai pris la ligne qui m’a menée directement à hauteur de ce que je venais y chercher, tout en marchant un peu : la nouvelle décoration de Zaro’s qui anciennement avait été réalisée par Nick Cuszyk.
J’avais tellement aimé son travail que je l’avais fait reproduire sur un mug qui, comme mon tapis de souris , accompagne mes journées.
La nouvelle réalisation, bien que très colorée, me plait beaucoup moins.
Il semblerait que cette boulangerie industrielle ait plaisir à faire recouvrir tous ses murs.
Mais qui peut en profiter si ce ne sont les voisins et quelques initiés ?
C’est au bout du Bronx, dans un secteur industriel très moche.

A quelques rues de là, on sent un effort pour illuminer et colorer ce secteur glauque.

Si on poursuit sur cette route, on arrive à ce qui devait être le quatrième objectif de ma matinée : l’accès piétonnier nouvellement ouvert pour se rendre à Randall Island.
Quel bonheur que de le cheminer, ce Hell Gate Pathway.

On passe la Harlem River.

Ensuite, tout se fait sous les arches du pont avec de belles enfilades en perspective.

Arrivée une certaine heure, le travail d’assimilation des liquides du matin est terminé.
Il faut rendre à mère nature un peu de ce qu’elle donne et penser à arroser les mauvaises herbes.
Impossible dans ce coin , où, en semaine, tous les équipements ne sont pas encore ouverts, de trouver une solution moderne.
Comme je sais que, depuis peu, se laisser aller dans la nature n’est plus passible de poursuites, j’ai repéré la dernière pile de pont masqué par les herbes folles, qui est le point final de la piste piétonne.
On peut s’y cacher sans problème et c’est ce qu’ont fait certains avant moi puisque ce ne sont qu’immondices qu’on y trouve.
Chose accomplie, me croyant seule depuis un bon moment, j’ai eu la surprise de me trouver nez à nez avec un individu qui a eu la bonne idée de ne pas se présenter dix secondes plus tôt.
Là, de grise, je serais devenue rouge de confusion.
L’honneur a été sauvé de justesse! J’ai repris mon chemin comme si de rien était.
Voici le lieu du délit.

La grande virée sur les allées et pelouses de Randall Island pouvait commencer.
J’étais venue y découvrir quelques sculptures, et je ne fus pas déçue de mon voyage.
Les vues sont à couper le souffle sur la skyline de Manhattan et de Queens.
Le secteur immense est très reposant.
On peut y venir pratiquer toutes sortes de sports, faire du vélo ou autre, se détendre en famille avec des barbecues mis à disposition et surtout ne rien faire.
Je n’en revenais pas!
Un vrai coup de coeur!

Randall Island : la surprise ! - sourisgrise

Pour rejoindre, L’UES, et l’East River Park, j’ai emprunté cepont passerelle.

pour me retrouver de l’autre côté à

profiter de l’East River.

En route pour le Lower Manhattan où j’allais monter à l’OWO de la Freedom Tower / WTC 1.
Comme j’étais un peu en avance sur ma programmation, j’en ai profité pour refaire un tour dans Battery Park City qui reste un de mes secteurs préférés de Manhattan.

L’OWO est à faire, c’est spectaculaire mais, je trouve que c’est un peu cher pour ce que c’est.
Je ne me déjuge pas parce que comparativement à ce que j’avais payé en montant sur les Twin Towers, avec l’inflation, cela doit être sensiblement équivalent, mais disons que même si c’est spectaculaire de voir NY d’aussi haut, et légitime toute mise en retrait d’un vol en hélico, j’avais préféré l’ancienne vue aérienne, du moins le souvenir que j’en ai.
Ce n’est qu’un sentiment un peu diffus, mais même si j’ai pris un certain plaisir à l’avoir fait, j’étais dans le ressenti du décalage entre le prix et le rendu.
Et pourtant, ce n’est vraiment pas la question d’argent qui est un souci, pour moi !
Je dirais aussi que toute lamise en scène, à l’américaine, c’est un peu “too much”!
N’hésitez pas à y aller. Ne vous arrêtez pas à mes propos.
J’aurais tellement amé que cet édifice n’existe pas.
C’est aussi de là que vient mon jugement tout en nuances.

D’en haut, on constate que les ailes de l’oiseau de Calatrava ne sont pas symétriques alors que du sol elles le paraissent davantage.

J’allais terminer ma soirée de manière beaucoup plus Rock 'n Roll,en allant au Winter Garden pour une comédie musicale de folie, interprétée divinement par une troupe d’enfants tous aussi prodiges les uns que les autres.
Une très agréable surprise.

Voilà!
D’émotions en émotions diverses, j’avais fait de cette journée une parfaite réussite.

A la suivante …

Les conditions météorologiques s’améliorent grandement.
Le temps est toujours au beau fixe et la température devient très agréable pour passer ses journées à l’extérieur, sans craindre de coup de chaleur.
La moiteur infernale des premiers jours laisse place à une petite brise bienvenue.

C’est dans ces conditions que je suis partie à la rencontre de secteurs de Brooklyn en partie inconnus.
Seul pour l’un d’entre eux, je faisais un retour.

Premier objectif : aller sur le campus de Brooklyn Collège dont j’ignorais tout si ce n’est qu’un cliché m’avait donné envie d’en découvrir plus.
Une fois rendue sur place au terminus de la ligne 5, je fus assez déçue.
Tout d’abord, l’entrée est très contrôlée.
Bien que touriste et m’étant présentée comme telle, je fus autorisée à pénétrer dans le campus avec la seule obligation de ne pas y prendre de photos.
Vous pensez bien qu’une fois la guérite contournée, je n’allais pas m’en tenir à cet interdit.
Mon appareil est discret, et quand bien même…
Avec les téléphones portables on peut tout espionner, à tout moment, alors pourquoi allais-je me gêner de prendre trois malheureux bâtiments qui ne révèlaient d’autres secrets que leur charme extérieur.

Pour commencer, un petit jardin avec un bassin, très reposant à l’ombre des arbres qui ne manquent pas dans cette partie.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Ensuite la partie ancienne du campus qui fait face à une autre pàartie de l’autre côté de la rue, très moderne et sans aucun intérêt architectural.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Quittant assez rapidement cette enceinte, je me suis dirigée vers la station de métro de l’Avenue H que j’avais repéré comme “amusante”.

Pour ce faire, il me suffisait de traverser un quartier qui fut une surprise totale tant par son caractère paisible et arboré, que par la beauté des maisons qui le constituent.
J’étais à Flatbush, un secteur où la communauté juive traditionnaliste est très implantée.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Le prix des consultations médicales est, à New-York, très élévé.
Je peux en parler en connaissance de cause !
C’est certainement grâce à ses honoraires corrects que cette ophtalmologue a pu s’offir cette belle résidence qui ne jure pas par son excès, dans ce secteur.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

En se rapprochant de la station de métro, on se retrouve à Midwood Park dans le secteur historique de Fisk Terrace.
On passe un cran au-dessus en matière d’ambiance.
En ce jour de semaine, tout y était calme et silencieux.
Je n’y ai pas croisé un chat et, pour une souris, c’était plutôt une aubaine.
Cela vaut pour les rues qui s’écartent de l’axe commercial qui reste un peu animé tout de même.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Dans ce secteur j’y ai croisé ce drôle de taxi qui doit sans doute gérer la communauté qui y est implantée.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Demême que me rapprochant du métro, dans l’axe le plus fréquenté du coin, j’y ai vu ce qu’on pourrait appeler une rareté : une voiture auto-école.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Cette fois-ci, j’étais arrivée au bon endroit pour reprendre le métro en direction de Broadway Junction , secteur que je connaissais déjà mais dont l’évolution m’a un peu déroutée.
Je suis entrée dans cette station qui était un de mes objectifs de passage.
Les sièges extérieurs, de taille différentes, ancrés dans le sol, confèrent au site un côté très décalé qu’on ne trouve pas vraiment ailleurs dans New-York.
Le bâtiment d’accès est petit, mignon, fort bien intégré dans ce quartier aux allures de village.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Pour se rendre à Broadway Junction, il faut faire deux changements et emprunter une petite ligne, shuttle qui raccorde deux grandes lignes du réseau.
C’est un petit métro à l’identique du shuttle qui relie Times square à Grand Central, dans Manhattan.

Broadway Junction a la particularité d’être une station où tant de lignes se croisent qu’elle se répartit sur plusieurs niveaux dont un souterrain.
C’est très impressionnant, mais ce qui l’est plus, c’est la faune qui gravite autour.
Je savais le quartier mal fâmé, pour l’avoir déjà vu, mais là, j’ai eu l’impression que c’était monté d’un cran.
East New-York est vraiment infréquentable !
Lors de mon dernier passage, j’y avais vu des artistes réaliser de très beaux grafs.
Je venais pour voir les nouvelles oeuvres s’il en était, et sans garantie aucune.
Je fus déçue.
Rien de transcendant, rien qui ne justifie ce détour.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Attendant le bus, je fus accostée par un jeune qui me demandait de participer à une pétition quelconque.
Quand je lui ai dit que j’étais touriste, il me l’a fait répéter deux fois, les yeux écarquillés.
Il a eu du mal à comprendre ce qu’une touriste venait faire ici alors que rien, mais vraiment rien ne le justifie.
C’est le cas de le dire : circulez, il n’y a rien à voir sauf si on est curieuse comme une souris et pas farouche du tout.

Si j’attendais le bus, c’était pour me rendre au cimetière militaire de Cyprès Hill.
Le bus m’y a déposée à l’entrée.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise
Pour vous donner une idée de l’ambiance qui y règne voici cette mise en garde qui vaut tant du fait du caractère militaire du lieu que par son environnement.
Ceux qui se trouvent là ne sont pas vraiment dangereux.
Ce sont les visiteurs qui seraient susceptibles de l’être, peut-être.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

L’alignement des tombes est impressionnant à l’instar de tous les cimetières militaires.
On peut remarquer que certaines épouses ont pu être inhumées avec leur conjoint mort au combat.
Leur nom figure au dos de la stèle.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Installé sur une colline, ce site offre depuis son sommet une vue panoramique qui porte assez loin, jusqu’au rivage.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Il ne me restait plus qu’à me rendre à mon troisème objectif de visite du jour : Weeksville Heritage Center.
Un certain James Weeks, peu après l’abolition de l’esclavage a acheté une parcelle de terre pour y construire sa maison autour de laquelle s’est ensuite installée toute une communauté composée de notables.
Ce mini secteur, proposé à la visite, est un des vestiges de ce quartier assez éténdu qui a porté le nom de son fondateur. Il a été redécouvert en 1968 et après de nombreux travaux de fouilles, clos dans une enceinte que je m’apprêtais à visiter.
C’était sans compter un imprévu qui n’apparait pas dans le site officiel, du moins à la dernière date où je l’ai consulté : sa fermeture temporaire aux jours et heures habituelles pour une période allant du 5 août à septembre.
Seules les visites de groupe programmées sont possible sur ces quelques semaines.
Attendant l’ouverture qui se fait à 15 h en temps normal, je m’étais installée dans un parc à relative proximité pour une pause déjeuner improvisée.

Voici ce que j’ai pu en voir à travers les grilles.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Cet ensemble se trouve dans Crown Heights.
Du côté de la station de métro d’Utica, l’ambiance est très orientale.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

C’est à Utica que j’ai repris le métro en direction de LIC où j’ai pu faire une pause avant de repartir à Hunters pour un concert de Jazz gratuit.
Encore une bonne surprise parce que le groupe offrait à entendre plutôt du blues que du jazz pur et dur auquel je ne comprends rien même si je ne suis pas sans savoir que les styles musicaux en matière de jazz sont très variés, le free jazz étant celui qui m’insupporte le plus.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

A Hunters l’ambiance y était très familiale.
On se serait cru dans une station balnéaire.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

La nuit tombant, la skyline offrait ses plus beaux attraits.

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

Un Brooklyn peu connu - sourisgrise

C’est sur cette note lumineuse que je vous dis à demain, bien plus tard, le temps de reprendre possession de ma meule.
Il me restera deux journées à relater, deux jours d’autres aventures.

L’avant dernière journée de ce beau séjour cuisant est arrivée.
J’avais décidé de m’éloigner des adresses habituelles pour découvrir un petit secteur inconnu des touristes : Old Howard Bank avec le Shell Bank Basin, dans Queens, non loin de l’aéroport de JFK.
Cette partie de New-York est très facilement accessible en métro puisqu’il suffit de prendre la ligne A et de descendre à Howard Beach JFK airport.
Le trajet depuis LIC et assez long.
Lire un roman, avant que le métro ne devienne aérien et permette de profiter du paysage, a permis de passer le temps.
Une fois sur place, j’ai longé les axes qui bordent les deux bassins de part et d’autre du quartier.
On est très loin de l’ambiance très urbaine des secteurs qui vous sont familiers
On entre dans une dimension de village.
Le calme est ce qui surprend vraiment avec ses marinas.
Voici quelques vues de Hawtree Basin qui borde Old Howard Bank à l’est.

Un pont enjambe cette enclave marine. On y voit des résidents qui s’y installent pour pêcher.

Dans les rues paisibles certains détails en marquent l’identité.

Les rues calmes offrent à voir de petites maisons.

D’autres sont plus cossues.

Au bout, une petite plage marque le caractère balnéaire du lieu.

Au bord de Shellbank Bassin,

on trouve un Starbucks bien intégré dans le décor.

Non loin de là, un axe central permet de récupérer une ligne de bus qui m’a permis de faire une remontée en diagonale de Queens.
C’était une façon originale, à l’abri climatisé, de faire ma découverte, sans aucun effort, des quartiers différents de ce secteur de New-York
C’était sans compter la mauvaise conduite d’un automobiliste qui s’est rabattu sur le bus par sa gauche.
Le choc n’a pas été violent, mais assise où j’étais, j’ai vu le véhicule foncer dans le bus.
Ce qui est intéressant, c’est la procédure qui a suivi.
Le chauffeur de la voiture incriminée n’est pas descendu pour constater quoi que ce soit, pas plus que le chauffeur de bus qui a d’abord voulu s’assurer que le coup de frein brusque qu’il donné n’a pas eu de conséquences fâcheuses sur une passagère tombée au sol, alors qu’elle se trouvait debout dans l’allée centrale.
Ensuite, il a téléphoné à son central pour signaler l’accident et demander de l’aide pour la prise en charge de ses passagers immobilisés.
A ce stade, toujours aucune sortie du chauffeur de la berline noire.
Un bus de relais nous a été envoyé, mais il s’agissait de celui d’une ligne qui n’allait pas dans la même direction que celui où je me trouvais.
Nous sommes tous montés à son bord et avons été déposés plus loin pour récupérer la ligne initiale et remonter dans un autre bus de la même ligne.
Tout ceci s’est fait sans commentaires ostensibles, avec une certaine fatalité, chacun semblant s’approprier dans le calme le contretemps même si, pour certains qui devaient se rendre à leur travail, la question du retard s’est posée.
Personnellement, je me suis contentée de suivre le groupe sans trop savoir comment et où j’allais me retrouver au final.
Je n’étais pas du tout inquiète.
Dès que j’ai vu que nous croisions une ligne de métro, sans savoir laquelle, je suis desendue la prendre pour rentrer par un chemin détourné à mon hôtel
J’ai profité de ce temps récupéré par hasard pour rattraper mon retard rédactionnel sur le site, et me suis préparée à aller passer ma dernière soirée.

Pour clore ce voyage fabuleux, j’avais décidé de m’offrir un diner croisière en y invitant une amie présente en même temps que moi dans la ville.
Pour lui préparer une jolie surprise, j’avais anticipé la réservation en commandant une flûte de champagne.
Tout s’annonçait parfaitement sauf qu’en réservant, je n’avais pas saisi un détail qui nous a fait rire une partie de la soirée.
Commander une flûte de champagne signifie que j’achetais pas avance le verre souvenir gravé au nom du bateau et, en aucun cas, son contenu
Autrement dit, on nous a apporté deux verres vides qu’il nous fallait ensuite remplir.
Un bon moment de flottement devant le caractère absurde de la situation où on vous sert des verres vides.
Un éclat de rire plus tard, nous avons pu profiter des vues les plus belles qui soient quand le soleil se couche et que la baie s’illumine.

Voici une toute petite sélection arbitraire de tout ce qui a encahnté nos pupilles.

Et le retour au point de départ aux Chelsea Piers.

Il était temps de rentrer préparer la valise pour le départ du lendemain, des étoiles dans les yeux et des bons souvenirs accumulés (sauf celui de la chaleur)
Le dernier jour a été celui des visites impromptues que je vous raconterai dans un dernier message, avant de faire un épilogue et un débriefing.

Ce dernier jour est enfin arrivé, sans aucune nostalgie ni regrets.
Je sais déjà que je vais y revenir et ce dans moins d’une année.
Il faut savoir raisonnablement quitter ce qu’on aime pour mieux l’apprécier ensuite.
C’est donc, sans précipitation mais en ayant soin de me préserver du temps pour de dernières visites que j’ai bouclé ma valise et fait mon check out.
Je n’avais pas de programme précis mais une envie modérée de me rendre à Midtown et dans le Financial district où je n’avais pas mis les pieds durant mon séjour.
Par choix, sauf pour me rendre par nécessité par deux fois à Times square, j’avais consciencieusement évité midtown que je connais très bien et qui ma paraissait peu fréquentable par ces températures élevées.

Sans vraiment en avoir conscience, je m’étais bien protégée du bruit et du tumulte en allant sur des chemins à l’écart de ce coeur de Manhattan.
J’apprécie le calme et le recherche par réflexe.
Là, je savais que je devrais subir un brouhaha permanent, mais comme ma liste d’envies avait laissé place à quelques lignes sur ce secteur, autant ne pas le négliger.

J’ai circulé un peu au hasard avec quelques points de repère comme le New-York City Center dont j’apprécie le style mauresque de l’extérieur.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Ensuite, je suis passée devant le food cart des Halal Guys dont la réputation dépasse largement les trottoirs de New-York grâce à leur sauce blanche unique.
J’ai relevé pour vous les tarifs qui s’avèrent très raisonnables pour une pause déjeuner copieuse et d’excellence.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Une fin contrariée. - sourisgrise

De curieux personnages m’attendaient plus loin.

Jean-Marc

Une fin contrariée. - sourisgrise

“Looking Up” de Tom Friedmans sur Park Avenue.

Une fin contrariée. - sourisgrise

et tout près, sur cette même avenue, au pied du Seagram Building, les enfants de Dubuffet.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Saint Patrick n’était pas loin non plus.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Une fin contrariée. - sourisgrise

J’aime bien l’insolite, le décalé.
Ce petit clin d’oeil londonien m’a amusée.
Il pare l’avancée d’un fleuriste.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Midtown, ce n’est pas que des buildings à l’infini.
C’est aussi à taille humaine.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Si l’idée vous venait de venir avec un véhicule, voici à peu près ce qu’il vous en coûterait pour le faire garder.
Cela laisse songeur même si les tarifs sont très dégressifs.
Et dire que nous honissons les parc Vinci pour leur cherté.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Les points d’eau parfois insolites, comme ce pavé de mini jets ou cette cascade, apportent un peu de fraîcheur ambiante.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Une fin contrariée. - sourisgrise

Il est temps, après quelques heures passées dans cette ambiance, de me diriger vers downtown.
Chemin faisant, j’aperçois une Bank Of America.
Voilà qui me rappelle la nécessité d’y prendre, à l’ATM, un peu de liquidités pour assurer mon transfert du soir et un peu d’avance pour le prochain voyage.
Je n’étais pas inquiète sur le montant disponible puisque je pouvais me permettre un gros retrait, n’en ayant seulement pas l’intention, juste la possibilité.
Je fais, comme d’habitude l’opération de saisie et la machine me refuse l’opération.
Pensant à un terminal qui dysfonctionnait, je suis allée à une autre borne de la même banque.
Même refus.
Intriguée, je demande de l’aide à une employée présente dans le sas bancaire.
Elle refait l’opération avec moi, sans succès.
Elle me conseille de me rendre au coin de Broadway et de Liberty Street pour m’adresser à un comptoir d’opérations bancaires où, avec mon passeport et ma carte, on me dépannerait.
Me voici rebroussant chemin au pas de course, l’heure tournant.
C’est là, que j’ai eu la surprise d’apprendre que ma carte était bloquée par ma banque.
Je n’ai su qu’en rentrant que ce blocage avait été initié suite à l’utilisation frauduleuse de ma carte pendant mon séjour.
Plusieurs milliers d’€ !
C’est agaçant mais non préjudiciable parce que je serai remboursée au centime près, mais je vais devoir faire des démarches et c’est encore du temps inutilement perdu à venir.

Heureusement, je dispose de deux cartes de retrait internationales.
Le problème était que cette autre carte était restée à l’hôtel, au chaud.
J’ai donc, dans l’urgence, fait un aller retour pour récupérer cette autre carte, suis retournée dans le Lower Manhattan voulant tout de même visiter ce que j’avais prévu, et faire une nouvelle tentative de retrait par la même occasion.
Cette fois-ci, tout s’est bien passé.

J’ai donc déambulé au plus court du côté de Battery.
En passant, j’ai remarqué que la Deutsch Bank avait quelques soucis avec son personnel.
Une vengeance de mon cousin avec le système bancaire, un peu comme un clin d’oeil que je voulais voir ainsi !

Une fin contrariée. - sourisgrise

Sur Water St, on peut au moins voir de jolies choses, même si elles sont là depuis fort longtemps.
J’aime cette sculpture que je photographie à chaque fois en veillant à ne pas apparaitre dans l’effet miroir.

Une fin contrariée. - sourisgrise

La terre ne tourne pas toujours très rond!

Une fin contrariée. - sourisgrise

Bien moins bien que ce carousel nouvelle génération : le seaglass.

Une fin contrariée. - sourisgrise

Un petit tour, et je m’en allais vers d’autres rivages!

J’ai quitté New-York un peu tendue craignant de manquer mon vol à cause d’un trafic routier particulièrement encombré avec des embouteillages par moments inextricables.
De quoi donner de la sueur au front dans un véhicule climatisé.
Cette fois-ci, j’avais eu ma dose de tensions diverses.
L’avion qui m’a ramenée à CDG fut un petit soulagement.

Manque de chance, une chaleur pesante m’attendait.

et bis repetita,

Une histoire de températures sans fin…

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout, mais ce n’est pas fini.
Je ferai une conclusion en forme d’épilogue et répondrai dans ce topic à toutes vos questions.

MERCI pour cette belle lecture qui m’a donné de bonnes idées pour la prochaine visite de NYCJ’ai copié votre texte chez moi pour m’en inspirer :wink:

Bravo pour votre récit. Vous transmettez bien vos sensations de voyage; on a envie de partir (je ne connais pas NY) aussitôt. Un super moment passé à vous lire.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis cette pause estivale à New-York.
Ces mois m’ont permis de prendre du recul et de préparer l’étape suivante, comprenant que je n’en avais pas fini avec ma quête de connaissance de cette ville.
Partir en été, ce que j’avais déjà fait il y a plusieurs années, fut une épreuve.
Je pense ne plus jamais la reproduire.
Les saisons intermédiaires me conviennent mieux.

Pour clore ce chapitre avant d’ouvrir le suivant qui devrait être plus long, donc plus riche, je vous propose de découvrir l’essentiel de ce que j’ai vu en déambulant dans les secteurs que je vous ai présentés.
Tout est accessible en transports en commun.
Tout est faisable à pied.
Il me restera encore quelques dossiers à composer mais pour l’heure ouvrez grand vos yeux ICI.
(des centaines de dossiers sur NY vous attendent).

Bonjour Sourigrise,
Merci de ce partage sur New York si riche.
J’adore !!
A bientôt
Amitiés
Michèle

New-York : si riche !
C’est un euphémisme que de le dire.
Jamais je n’aurais pensé, au bout de tant d’années, que j’aurais de quoi rebondir pour construire en nouveautés le prochain séjour de quelques semaines.
Je creuse la pomme et je n’en suis pas encore au trognon ! :smiley:
Merci Chellmi pour vos encouragements.

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