Souris Grise sous le soleil de New-York en 2019.

Forum New York

New-York est devenu ville morte.
Pour partager mon expérience, je vais la ressusciter le temps d’un carnet de voyage illustré construit dans le cadre de mon séjour en juin 2019.
Afin de faire durer le plaisir, je vais vous le proposer sous forme de feuilleton quotidien.
Je participerai, avec un bonheur avoué, aux échanges que vous voudrez bien initier en utilisant ce lien.
Ce topic ouvert aux commentaires permettra de ne pas interrompre le fil narratif qui pourra être repris dans son entièreté une fois le point final posé.

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15 juin 2019, date du départ tant attendu comme une délivrance et une garantie de plaisirs à la clé.
Je sortais d’une période d’activité intense et je n’avais pas franchement une forme olympique.

Le vol AF 6 sur Airbus partant à 14 h, je n’avais pas eu besoin de me bousculer pour arriver à CDG dans les délais requis. Etant hors période de congés scolaires, la fréquentation de l’aéroport était celle d’un samedi ordinaire. Les formalités furent rapides et l’embarquement à bord de ce géant des airs fut rapide.

Malgré la date, le vol était plein. J’avais anticipé mes conditions de confort en réservant un siège payant, bien placé à l’avant de la zone économique.
Rien à dire sur le vol. AF toujours égale à sa réputation.

Arrivée à JFK, terminal 1, surprise ! Impossible de débarquer. Le vol ayant eu un peu d’avance sur l’heure prévue, son emplacement n’était pas libre. Il n’y a que peu de possibilités pour l’A380 de stationner à l’arrivée. Un vol Luffthansa, déjà en place, nous a contraints à une attente d’une heure.
La sortie a été très rapide puisque ma place m’a permis de suivre celle des rares passagers de tête.
Disposant d’une ESTA depuis quelques temps, je suis passée aux automates pour les formalités de sortie.

Il ne restait plus qu’à attendre les bagages. C’est dans ce contexte que j’ai pu observer au travail un des chiens des douanes chargé de repérer les denrées alimentaires transportées dans les bagages à main. Une passagère avait conservé une pêche dans ses effets.
Le douanier, maître du chien, lui a confisqué le fruit délictueux, a pris son passeport et l’a invitée à le suivre pour un entretien à part. J’ignore si elle a été sanctionnée, fouillée plus ou si elle a simplement reçu une mise en garde, mais c’était insolite pour moi qui n’avais vu ce genre de contrôle qu’à la télévision.

Une fois la douane passée sans problème, c’est en airtrain suivi du métro, par la ligne E, que j’ai rejoint le LIC Hôtel. Je ne voyais plus la fin de ce trajet, celui-ci étant devenu en mode local du fait du fonctionnement de la ligne à la fin de la semaine.

A l’hôtel, parce que je l’avais demandé peu de temps avant, je me suis vu attribuer la même chambre que celle que j’avais eu deux ans auparavant. Elle m’offrait la garantie de nuits calmes.
Il eut été raisonnable de me coucher tant les paupières commençaient à devenir lourdes, mais ayant programmé de découvrir pour une pause snack l’Anable basin gril, accessible après une petite marche pour rejoindre le bord de l’East River, je me suis contrainte à cette première sortie pour admirer la skyline de Manhattan.
Il y avait beaucoup d’animation dans ce petit point de restauration en plein-air.
Un hot-dog plus tard, je suis remontée jusqu’au supermarché qui va devenir ma base pour la durée du séjour pour prendre de quoi compléter à ma façon le futur petit-déjeuner que je prendrai à l’hôtel dans ma chambre.
J’ai toujours pris l’habitude de démarrer tranquillement mes journées en me concoctant une grande assiette au buffet de l’hôtel que je remonte afin de prendre mon premier repas à l’aise.

Cette fois-ci, ma limite était atteinte.
Valise vidée, c’est Morphée qui m’a reçue sans que je ne réalise même cette rencontre.

Dimanche 16 juin 2019

La nuit fut courte.
C’est en faisant beaucoup d’efforts que j’ai pu repousser le lever à 5 h avec l’organisation approximative d’un petit-déjeuner précoce. Au LIC hôtel, le petit-déjeuner, dimanche compris n’est pas servi avant 6 h 30.

Pour retrouver un semblant de forme, j’ai anticipé mon départ à Manhattan. C’est à pied, dans un quartier encore endormi, un peu comme moi, que je me suis rendue au Grantry Plaza State Park pour y prendre le ferry qui allait me conduire à Corlears Hook, point de départ de la déambulation du jour.

Le ciel gris ternissait la magie de la skyline que l’on aperçoit depuis ce parc paysager bordant l’East River dans Long Island City (Queens) où je me trouve basée.


Pour repère, ceux qui désireront prendre le ferry qui circule sur l’East River, il suffit de remarquer cette sculpture. L’embarcadère n’en est pas loin.


Le ferry de la ligne du Lower East Side, en jaune sur cette carte

, m’a déposée à Corlears Hook qui rapproche de cet amphithéâtre de l’East River Park, désert à cette heure très matinale. En pleine activité cet espace permet l’organisation de manifestations culturelles diverses.

A 10 h 45, j’avais rendez-vous pour une visite organisée à l’ancienne cathédrale de Saint Patrick.

Je disposais de plus de deux heures avant d’y arriver, le temps de me promener dans une partie de Chinatown et du Lower East Side avant de rallier Nolita.
Ces secteurs du Lower Manhattan sont particulièrement sales et ceci est d’autant plus sensible qu’il n’y a presque personne dans les rues. Surprendrai-je en disant que j’ai réalisé un parcours essentiellement planifié autour du street art. Ce n’est pas ce qui manque dans cette zone ce d’autant que les rideaux des commerces sont tous fermés permettant l’accès à leur décor quand il y en a un.


Pour vous en faciliter la découverte, accédez au dossier de photos qui en présente une partie.

Me voici à présent au 32 Prince Street, adresse du guichet où se récupèrent les billets pour accéder à la visite des catacombes aux chandelles de la cathédrale située en face.
Cette visite est incluse dans certains « pass ». Ne procèdant plus ainsi depuis de nombreuses années, j’avais anticipé mon achat en ligne. Il m’en a coûté 35$.

La notion de chandelles est un peu galvaudée. Il s’agit en fait d’une visite avec des torches symboliques constituées d’une petite loupiotte électrique. Mais bon ! Sécurité oblige, ce n’est pas si mal comme artifice.

Nous avons été réunis dans une salle pour une présentation de la visite à suivre. La fatigue n’avait pas vraiment disparu et mon niveau de vigilance ne m’a pas permis de m’imprégner de toutes les explications, ce d’autant que je devais être une des rares visiteuses non anglophone.
Pour les curieux, il est possible de découvrir tous les détails de cette expérience originale.
Article en anglais que vous pouvez traduire en ligne.
On est très loin des catacombes avec ossuaire. Le site est relativement récent et point de vestige de la sorte à l’horizon.

La visite permet de s’engager dans les soubassements de la cathédrale et d’accéder à quelques niches d’illustres défunts.

En quittant le site par l’ancien cimetière, je me suis dirigée vers Yonah Schimmel, une des plus anciennes adresses située sur Houston St où sont servis des knishes traditionnels, sortes de petits pains à base de pommes de terre variés.


Une fois repue, parce que ça cale bien, j’ai repris ma marche.
Je me suis rendue au bord de l’East Village de l’autre côté de Houston St, dans le First Green Sculpture Park.


Pour la suite, ce fut un parcours tranquille à travers Nolita, Noho un peu de Soho pour finir via Hudson Square à West Village.

Une très belle journée avec de belles découvertes en street art et public art.
Il n’était pas trop tard mais je me devais de rentrer pour aller diner non loin de l’hôtel chez John Brown Smokehouse, une adresse incontournable de LIC pour qui aime l’authentique viande au BBQ.

A demain, si vous le voulez bien pour d’autres offres de découverte.

Lundi 17 juin 2019

En ce jour toujours aussi gris mais sans aucune ondée, le réveil a été encore bien trop précoce.
Dans ces conditions, je savais que je pourrais me préparer, sans hâte, pour me rendre à Castle Clinton récupérer mon billet d’accès à la couronne de la statue de la Liberté.
Comme la veille, j’avais acheté mon billet, en ligne, un peu moins de quatre mois à l’avance . Il ne m’en a coûté que 17$ (tarif senior) alors que le plein tarif adulte était de 21.50$.

Je m’y suis rendue directement par la ligne E qui m’a déposée au WTC (World Trade Center) d’où je me suis rendue à pied à Battery Park.

Alors que je me pensais en avance, il y avait déjà beaucoup de monde pour le premier bateau de 8 h 30.
Pour récupérer le billet et le bracelet d’identification qui permettent de prendre le bateau et la montée à la couronne, il faut se rendre à la caisse numéro 6. L’ensemble est remis contre présentation du bon de réservation (voucher) et de la présentation d’une pièce d’identité.
Ne voulant pas emporter mon passeport, j’avais pris la précaution de prendre ma carte d’identité française, document accepté.
Il vaut mieux perdre ce document que son passeport, dans le pire des cas.

Bracelet de couleur rose au poignet et billet d’embarquement récupérés, il faut suivre une autre file d’attente hors du bâtiment.
Là commence la procédure de contrôle de type aéroport avant de monter à bord.


Pour visiter la statue, ne sont autorisés que les appareils photos, les caméras et téléphones ainsi qu’une petite bouteille d’eau.
Le reste, à savoir le plus souvent un sac à dos de ville, doit être déposé en consigne. Il faut prévoir une pièce de 25 cents qui sert au verrouillage du casier, récupérable à l’ouverture en quittant les lieux.

Dans les faits, une fois que vous êtes munis du bracelet qui vous identifie pour monter à la couronne, vous n’avez aucune obligation d’y monter à l’heure de la réservation. Le vigile qui s’assure de la validité du sésame ne demande pas de justificatif d’heure.

J’ai commencé par la visite du piédestal pour profiter d’une vue panoramique du site, un peu en hauteur.

Je me suis ensuite présentée au pied de l’escalier où le flux des visiteurs est régulé par un employé.
Et là, catastrophe!
Après avoir franchi le premier palier et pris un cliché de l’escalier en colimaçon, je fus prise d’une désagréable sensation de vertige et d’étouffement. Je sentais alors, que, si je montais, je ne pourrais pas en descendre. Heureusement pour moi, à ce niveau, avec l’aide d’un membre du personnel, j’ai pu faire demi-tour. J’ai eu, quelques instants après, pour avoir échangé avec une jeune femme qui a mené l’expérience à son terme, la confirmation que j’avais été raisonnable en n’y montant pas.

Une autre visite que je savais bien moins inquiétante m’attendait : celle du nouveau musée qui a regroupé de nombreux artefacts qui se trouvaient avant dans le piédestal ainsi que d’autres mises en scène avec projection d’un film qui raconte l’histoire du monument.

Ayant vu de nombreux documents historiques attachés à cette histoire très française tout de même et ayant déjà visité le piédestal alors garni, je n’ai pas appris grand-chose dans ce cadre bien sympathique.


Le bâtiment, pour moi, vaut plus que son contenu avec son toit végétalisé.

Un petit tour sur l’île et me voici repartie pour une autre étape très vite réalisée.
Je suis retournée sur Ellis Island pour y découvrir d’éventuelles nouveautés.
Rien qui ne justifie que j’y reste bien longtemps.
Je connaissais trop bien cette adresse pour m’y être rendue plusieurs fois, ayant même fait le Hard Hat Tour qui permet l’accès à l’hôpital qui accueillait les immigrants.

Pour en découvrir davantage, voici un aperçu de la visite complète.

Une fois revenue en bateau à Battery Park, je me suis dirigée vers le City Hall pour voir l’exposition consacrée à Stone Wall à la Maggi Peyton Gallery.

Cette exposition mérite une parenthèse.
En ce mois de juin 2019, les 50 ans des émeutes de Stone Wall Inn seront célébrés autour de nombreuses manifestations populaires que je décrirai plus tard, avec notamment la Gay Pride qui a regroupé les communautés du monde entier.
De belles surprises à la clé.

Pour accéder à cette galerie où l’entrée est gratuite, il faut se présenter, 1 Centre St, au Manhattan Borough President’s Office. Une fois la sécurité passée, il faut prendre un ascenseur jusqu’au 19ème étage sud.

Une surprise vous attend si vous utilisez les toilettes de ce bureau. Il faut demander à l’accueil l’autorisation de s’y rendre et utiliser la cabine réservée aux handicapées. Et voici ce qui vous attend !


Le ciel encore bien bas n’a pas permis de sublimer l’expérience mais l’avoir faite ne m’a pa déplu.

En route à présent pour le site du WTC avec le Memorial et le Hub de Calatrava.


Ce n’est pas ce qui m’y attirait mais les nombreuses œuvres graphiques avec l’installation opportune, pour le cinquantenaire évoqué, du travail de Yoko Ono veuve Lennon.

Avant de me rendre au 9/11 Memorial Glade dernier ouvrage du site mémoriel,

je suis passée devant le musée du 9/11 où la file d’attente m’a vraiment gênée, surtout que de nombreux enfants s’y trouvaient.

Retour par le Zucotti Park pour y admirer la rose dernièrement installée


et revoir Fairless Girl face au NYSE (New-York Stock Exchange) que j’avais laissée l’année précédente défiant le Charging Bull à Bowling Green.

Cette fois-ci le ciel avait décidé de lâcher son trop plein d’humidité et rentrer à l’hôtel m’est apparu comme une évidence.
Pour diner, sans m’éloigner trop de ce qui m’attirait comme un aimant, à savoir mon lit, je suis allée au Court Square Diner pour y commander une salade dont la générosité allait me permettre d’obtenir un doggy-bag pour le lendemain.

Il vous est possible de découvrir de très nombreuses photos de cette journée riche en émotions en cliquant sur les liens.

A demain, si vous le voulez bien, pour la suite de ces aventures.

Mardi 18 juin 2019

Une heure de gagnée sur le lever pour constater que ce jour ne sera pas plus ensoleillé que la veille. De la pluie est même annoncée.
Les expériences du jour risquent d’en pâtir. Impossible d’en modifier une, réservée pour 10 h.

En route pour l’Hudson Yards et son Vessel récemment ouvert au public, gratuitement sur réservation ou accessible sans avec une petite attente, la priorité étant donnée à ceux qui ont leur voucher.

Depuis mon hôtel, la ligne de métro 7 conduit directement à l’Hudson Yards. C’est la seule qui permette de s’y rendre.
Cette station moderne offre à voir à sa sortie les mosaïques en verre très colorées de Xenobia Bailey.
Des étoiles de lumière vive apparaissent à travers un fond bleu. L’œuvre est vibrante, joyeuse et riche en motifs et en textures. On repère aussi des mandalas et des motifs répétitifs.

A la sortie, on accède à toutes les constructions de l’Hudson Yards, nouveau quartier construit au bord de la rivière Hudson avec ses buildings de verre.
S’y trouve le Edge qui ouvrira en mars 2020 (pour refermer aussi vite suite à la pandémie du Covid-19). Le site représente le plus gros ensemble immobilier depuis la construction du Rockefeller Center.

Un peu plus loin, sur l’esplanade, on peut découvrir un centre commercial ultra moderne, assez froid, avec en son sous-sol un foodcourt orienté sur la cuisine espagnole.

En face, se trouve le Vessel et son architecture alvéolée à gauche duquel se situe le Shed, une salle de spectacle polyvalente modulable.

Arrivée bien avant l’heure, j’ai pris le temps d’explorer tranquillement le site en profitant de l’accès facilité, au centre commercial, aux sanitaires.

La montée au Vessel se fait par des escaliers qui montent pas paliers le long des alvéoles. Pour les personnes handicapées, il est possible d’accéder à la dernière terrasse par un ascenseur.
Les plus beaux clichés que l’on peut faire sont à l’intérieur de la structure en nid d’abeilles.
L’environnement extérieur a peu d’attrait.


Le manque de luminosité en ce jour gris ne donnait pas trop envie de s’y attarder.

Une fois redescendue, je suis allée découvrir la dernière réalisation au nord de la High Line : Le Spur.
Une œuvre majeure y est installée pour une durée limitée. Des rotations seront organisées au fil des mois.
A la date de mon passage, c’est la sculpture de Simone Leigh, “Brick House”, qui trônait. Elle sera visible jusqu’en septembre 2020.


S’en suivit la descente de la High Line, cette promenade surélevée créée sur un ancien réseau de train qui sinue à travers Chelsea jusqu’au Meatpacking, via un urbanisme en pleine reconstruction.
A travers des trouées bien aménagées, on a d’autres vues sur les environs avec des perspectives différentes de ce qui est perceptible au sol.
Pour avoir découvert cette « coulée verte » dès son ouverture et m’y être rendue régulièrement, son ultra modernisation retire beaucoup du cachet bohème de son écrin originel.
Ainsi va la ville en perpétuelle transformation.
Si on fait fi de cet environnement où les chantiers se suivent, il est toujours possible de se laisser séduire par ses aménagements propices au repos ou à la détente et admirer les œuvres d’art temporaires qui la jalonnent.

Débouchant sur le Meatpacking, il devient facile de rejoindre le Chelsea Market où je ne fis qu’un tour rapide pour surtout me mettre à l’abri d’une ondée.


Une pause-café s’imposait. A côté se trouve un nouvel établissement de la chaîne Starbucks : Starbucks Reserve Roastery.
Il s’agit d’une « torréfactorie » de luxe qui garantit la dégustation de crûs uniques, haut de gamme, avec les tarifs idoines, c’est-à-dire très élevés.
On y est servi dans un cadre très industriel mais chic et cosy bien loin des magasins de la chaîne qui se trouvent à tous les carrefours de Manhattan.
Il est possible d’assister au travail du torréfacteur en participant à des mini sessions de démonstration gratuites, bien sûr.

Un peu réchauffée et réconfortée par un divin nectar qui fait en général défaut à New-York, je suis descendue au coin de la 8th Ave et de la 14th St dans la station de métro qui dessert les lignes A/C/E + L pour composer un nouveau dossier de clichés des œuvres du sculpteur Tom Otterness : Life Underground.
C’est toujours aussi agréable que de dénicher toutes ces œuvres oniriques parfois surréalistes.

En quittant cette station de métro je me suis mise en route à la découverte des murals de Kobra qui s’affichent sur certains murs de Chelsea.

Par la 23rd St, j’ai rejoint la 5th Avenue pour faire une nouvelle fois l’expérience périlleuse mais goûteuse d’un sandwich de l’historique sandwicherie Eisenberg, qui faut face au Flatiron.


En chemin, je suis descendu à la station de métro qui fait l’angle avec la 6th avenue (lignes F/M) pour découvrir les mosaïques illustrant des braques de Weimar réalisées par William Wegman. J’honorais ainsi la commandephotographique d’une amie amoureuse de cette race canine.

Ma dernière visite organisée par une réservation permettant un accès immédiat fut celle du musée des illusions nouvellement ouvert au 77 8th Ave.
En m’y rendant je réalisais une boucle pédestre puisque je revenais à la station de métro de Tom Otterness, le temps de chercher des nouveautés qui m’auraient, les années passées, échappé.

Le musée des illusions se visite rapidement. Pour en profiter pleinement, il faut être accompagné afin que certaines expériences prennent du sens. Il est évident que je n’en dirai pas davantage sur ce musée qui porte bien son nom, au risque de déflorer la découverte. C’est très amusant à faire et assez rapide.

L’après-midi se terminait.
Le ciel menaçait d’une nouvelle averse. Ayant encore une petite dose de sommeil à récupérer, c’est en métro que j’ai rejoint mon hôtel pour passer ma soirée devant la télévision en me satisfaisant de mon doggy bag récupéré la veille.

Une grosse journée, le lendemain, avec un rendez-vous matinal m’attendait pour une expérience originale réservée, quel que soit le temps.

A demain pour une suite très bio.

Mercredi 19 juin 2019

Pourquoi ai-je titré mon carnet de voyage « Sous le soleil de New-York »?
Tout simplement parce que le soleil a été présent tout au long du séjour, caché ou non derrière les nuages qui faisaient grise mine ou pleuraient de temps en temps.

C’est une nouvelle journée maussade devenue pluvieuse qui s’est annoncée.
Ce matin le départ s’est fait à 8 h 25 avec le ferry qui relie Queens au Brooklyn Navy Yards à Brooklyn.


C’est un arrêt très récent qui permet de se rendre dans ce secteur de Brooklyn au nord du Manhattan Bridge.
Le ferry ne coûte que 2.75$ par personne.
Les enfants de moins de 1.12m y sont admis gratuitement.
Pas question de tricher. Une toise située près du ponton d’embarquement permet de contrôler la taille des petits.
Le billet permet de faire une correspondance entre deux bateaux si nécessaire.
Pour effectuer ce changement de ligne, il suffit de demander à bord, au personnel naviguant, un transfert-ticket valable 90 minutes qu’il suffit de présenter à l’embarquement suivant.

Arrivée au Brooklyn Yards, je me suis rendue au Building 77, où s’est ouvert un nouveau food court.


Non loin, au Building 92, se trouve le point de rassemblement pour la visite guidée de la Brooklyn Grange Farm, un des trois toits végétalisés de la ville qui permet la culture de végétaux biologiques vendus aux institutions, restaurants ou négoces de la ville.
Les deux autres sites se trouvent à Sunset Park.

C’est la plus grande ferme de toit au monde.
Les légumes qui y sont cultivés respectent le rythme des saisons.
Elle a aussi une vocation éducative puisqu’elle reçoit des écoles, des particuliers en quête de techniques pour une culture plus responsable et des visiteurs comme le groupe de ce jour.
La visite, dans ce contexte, coûte 18$.

Elle permet de voir les jardiniers travaillant uniquement avec des outils traditionnels.


La terre qui sert aux cultures est un substrat élaboré techniquement pour être plus léger que son équivalent de terrain de sorte que la charge sur le toit avec l’arrosage ne pèse pas trop sur la structure du bâtiment.


Afin que les enfants de la ville comprennent qu’il s’agit d’une ferme, on leur a installé un poulailler qui leur permet de faire le lien linguistique entre le mot et cet espace insolite.


Le soir, une partie du site est converti en espace événementiel romantique pour des cours de yoga, des dîners ou des cérémonies de mariage.
Depuis ce toit végétalisé, la vue environnante est intéressante.
Dommage, ce jour que la lumière ne fut pas au rendez-vous.

En voir plus.

La visite achevée, c’est à pied que j’ai rejoint le Pratt Institut que j’avais par trois fois visité.
L’idée de découvrir de potentielles nouvelles œuvres d’art m’avait donné l’énergie d’avancer dans la fraîcheur humide ambiante.
Malheureusement, mon attente a été déçue. Le campus, ouvert au public, avait peu changé.

Il était temps de prendre un bus pour me rendre au Domino Park, dernier espace créée à Williamsburg, au bord de l’East River.
Le mois le justifiait, mais pas le temps.
Autour de trouées qui donnent accès sur l’East River, on peut découvrir des brumisateurs qui se déclenchent régulièrement pour mettre en scène de beaux effets de brume. Là, l’effet se fondait dans le ciel encore très bas. Dommage !


Le parc était désert. En faire le tour pour y découvrir les mises en scène en œuvres d’art des vestiges de l’ancienne usine sucrière abandonnée dont on a sauvegardé une partie, est très agréable. C’est un espace qui associe patrimoine industriel reconverti et modernité à l’image créative de la ville.


Au bout, la promenade à travers Williamsburg m’attendait pour une quête de street art, un peu mon fil rouge new-yorkais.


J’avais noté, à la lecture d’articles, la création originale de murals pour la célébration de la gay pride.
Les adresses avaient été fixées sur mon plan, chaque circuit en quête de nouveautés étant toujours préparé sur plusieurs mois avant le grand jour.
Que s’est-il passé ?
Je ne le saurai jamais ! Je n’ai pas trouvé ces œuvres annoncées. Personne n’a pu me renseigner sur place.
De cette quête, je ne suis pas rentrée bredouille mais frustrée d’avoir échoué dans cette quête d’œuvres annoncées qui n’ont peut-être jamais été réalisées.

En remontant jusqu’à la limite de Greenpoint, j’ai repris un bus (B62) qui m’a déposée non loin de mon hôtel où je me suis changée. J’avais un autre rendez-vous qui au dernier moment n’a pu se formaliser à cause d’une pluie soudaine.

C’est en repartant sur Williamsburg, alors que j’étais dans le bus, que l’intempérie s’est manifestée.
Il était trop tard pour faire demi-tour n’ayant pas les moyens de prévenir la personne que je rejoignais.
Nous étions convenues de nous retrouver au William Vale Hôtel pour prendre un verre au West Light.

Nous sommes montées avec l’espoir de pouvoir tout de même profiter du lieu, l’averse ne devant être que passagère. La terrasse était fermée.
Un demi-tour s’imposait.
Arrivées au pied de l’hôtel, l’ondée s’est arrêtée. Pour autant, la terrasse ne devait pas rouvrir.
Décision prise de nous rendre à Greenpoint à pied à hauteur du Transmitter Park pour prendre un verre dans un bar très sympa situé à côté de Paulie Gee’s où nous sommes allées manger une excellente pizza traditionnelle cuite au feu de bois.
Une adresse connue des locaux à l’instar de ce qu’est celle de Roberta’s.
La taille de la pizza m’a permis de repartir avec un nouveau doggy bag.

Le retour à l’hôtel depuis Greenpoint est direct par la ligne G jusqu’à Court Square à quelques centaines de mètres de mon hébergement.
Qui a dit que LIC isolait des visites intéressantes de la ville ?

Demain sera culturel ou ne sera pas…

Jeudi 20 juin 2019

Dès le lever, j’ai compris que mon programme initial serait irréalisable dans de bonnes conditions.
Le ciel n’était pas dégagé et, ne voulant pas prendre le risque d’une expérience gâchée par une pluie intempestive, j’ai choisi d’utiliser une des journées prévues à couvert pour m’en prémunir.

C’est au MET que j’ai décidé de me rendre pour une journée totalement culturelle avec deux expositions temporaires dans le droit fil de mes centres d’intérêt.
J’avais pré payé un billet pour 25$ valable trois jours qui me permettait de visiter le Met, son annexe, le MET Breuer et les Cloisters.
Je savais que je ne remonterai pas sur les Cloisters sur cette durée.
Il me restait les deux autres adresses que j’ai faites dans la même journée.

L’heure d’ouverture du MET permettait un départ en douceur.
Munie de mon bon d’achat, je me suis présentée directement à l’entrée réservée aux groupes, aux familles avec poussettes et aux handicapées.
Cet accès se trouve à gauche de l’entrée principale. C’est une facilité pour les personnes dans ma situation même si je ne cochais aucune des autres cases. C’est impossible à faire avec un pass ou une entrée à payer sur place.

En échange de mon voucher, on m’a remis une étiquette autocollante à apposer visiblement sur le vêtement accompagnée d’un audio-guide.
Bien que j’aie demandé une version française, il s’avère que les explications en français ne concernent pas toutes les œuvres. J’en ai vite abandonné l’usage me satisfaisant dans les salles des explications écrites en anglais.

Ma priorité était de rejoindre l’exposition « Play it Loud » consacrée aux instruments de la culture rock.
Les instruments sont tous émouvants pour qui a suivi la carrière d’artistes et de groupes légendaires qui ont marqué les années soixante et suivantes.
L’utilisation de certains d’entre eux, notamment les guitares électriques sont remises dans leur contexte avec la projection de films présentant l’intervention des musiciens entrés dans le Panthéon du Rock.


Est-ce utile de préciser que mes moustaches et mes oreilles captent tout ?
Je suis sur un nuage.
C’est en tours et détours que j’arpente les différentes salles pour ne rien perdre de ce qui est exposé.

Quittant un peu à regret cette expérience, je me suis dirigée vers une autre exposition qui avait fait la une des actualités peu de temps avant : CAMP.
N’étant pas une spécialiste de la mode, pour comprendre l’essence et l’esprit de cette manifestation, le mieux est d’en lire un article.
Voici un aperçu de ce que j’ai vu et le dossier complet des photos de cette exposition de vêtements et d’accessoires complètement déjantés, drôles, qui associe des peintures et sculptures couvrant la période du 17 ème siècle à aujourd’hui.

Pour finir, je me suis rendue dans l’aile américaine où je fis un tour assez rapide, réalisant que je l’avais déjà vue deux fois. Comment avais-je pu l’oublier ?

Voyant l’heure tourner, ayant une petite faim à satisfaire, je suis sortie oubliant de remonter sur le toit terrasse pour l’installation artistique de la saison.
Dans les faits ce n’était pas bien grave puisque je savais que je pourrais y retourner dans le délai des trois jours de validité de mon billet.

Pour manger sur le pouce, je suis allée sur Lexington dans une adresse historique qui est restée dans son jus « Lexington Candy Shop».
C’est « intéressant » à voir comme expérience qui fait remonter dans le temps mais rien à vanter sur le plan gustatif. Le rapport qualité prix n’y est pas.

N’ayant pas de raison de m’y éterniser une fois mon burger avalé et pas vraiment savouré parce qu’il n’y avait pas matière à le faire, je me suis dirigée vers le MET Breuer qui est installé dans le bâtiment de l’ex Whitney Museum.

Deux expositions s’y tenaient sur deux niveaux différents.
Au 3ème étage : Phenomenal Nature de Mrinalini Mukherjee (1949 – 2015) qui propose des œuvres monumentales à base de fibres, de céramique et de bronze.


Au 2ème étage, se trouvent les acquisitions récentes : Home is a foreign place.
Les autres niveaux étaient inaccessibles à cause d’installations en cours.


En quittant le lieu, la pluie tombait.
Il était temps de rentrer tranquillement à l’hôtel alors que j’aurais apprécié de me promener encore un peu, pour un temps de repos bien mérité.
Mon doggy-bag pizza allait faire mon diner.

La suite sera très festive

Vendredi 21 juin 2019 (c’est l’été, enfin presque !)

La suite sera festive, oui, mais il va falloir attendre encore 24 heures.

Ce vendredi matin, la pluie n’a pas renoncé à son amour pour New-York.
Une partie de la journée allait devoir en tenir compte pour être pertinente.
Pour commencer, aucun choix n’était possible et la visite programmée avec une réservation anticipée, permettant un accès immédiat dès l’ouverture, s’imposait.
C’est au Whitney Museum, dans le Meatpacking, au pied du sud de la High Line que je devais me rendre pour 10 heures, à l’ouverture.
Il m’en a coûté 18$ alors que le plein tarif est de 25$.

L’occasion était unique et pour la deuxième fois, je pouvais découvrir sa biennale.
Voici la biennale de 2014 qui était installée dans l’ancien bâtiment de l’Upper East Side (UES) sur la 5th Avenue devenu, depuis son transfert pour le Meatpacking, le MET Breuer.

Hors l’architecture remarquable du bâtiment ultra moderne, les espaces d’exposition ne se limitent pas aux salles sur plusieurs niveaux.
Les terrasses aménagées à différents étages sont aussi utilisées pour des mises en place artistiques.


A partir d’elles, on a des vues sur l’environnement qui permettent d’apercevoir la High Line en surplomb, le quartier du Meatpacking et au-delà et un angle sur la rivière Hudson où se construit un parc flottant au Pier 55.


L’organisation architecturale permet de créer un musée dans le musée.
Pour s’en rendre compte, dans une autre lumière que celle du jour, bien terne, voici ce que ce musée m’a offert à son ouverture en 2015.
A l’ouverture, les visiteurs ne sont pas encore nombreux. Les conditions de visite sont optimisées.

Pour apprécier l’offre de cette biennale, voici ce qui me fut donné à apprécier.

En sortant, après une visite que j’ai laissé trainer, je suis passée par l’ East 13rd Street décorée aux couleurs du drapeau LGBT.

Un peu plus loin, je me suis rendue au square des artistes résidents de New-York où chaque banc comporte une plaque mémorielle au nom de chacun d’entre eux.

La pluie avait cessé et l’idée de retourner au MET avec mon billet encore valide pour monter sur la terrasse me semblait astucieuse.
Je savais que malgré les trois jours consécutifs d’accès je ne pourrai pas m’y rendre le lendemain.

Très excitée à l’idée de rattraper mon étourderie de la veille, je me suis présentée à l’accueil par l’entrée principale, cette fois, pour qu’on me délivre une nouvelle étiquette autocollante qui sert de passe pour la journée.
Pour trouver l’ascenseur qui permet l’accès au toit, il faut traverser une partie du musée. Arrivée au seul point de montée possible, il m’est annoncé que le toit est fermé à cause de la pluie passée qui a rendu le sol glissant.
Quelle déception !
Même si j’étais déjà montée dans cet espace qui permet d’avoir de jolies vues sur la skyline qui borde Central Park, je manquais l’installation temporaire.

Il ne fallait pas que je reste avec cet échec.
Craignant une nouvelle intempérie, je me suis décidée à aller déjeuner à Grand Central. Etais-je intimement ronchon ?
Je ne saurais l’affirmer mais rien ne me tentait au Grand Concourse situé dans le sous-sol de la gare.


Je suis remontée au marché couvert de la gare pour me satisfaire d’une salade de fruits assez chère à mon goût.

En sortant, le soleil inondait la 42nd Street. Bryant Park n’attendait que moi !
Dans ce parc central fleure une ambiance européenne avec son mobilier urbain français.
Ce soleil qui avait décidé de redonner à la ville une ambiance de fête en ce mois de juin me garantissait une fin de journée réussie.

C’est en métro et avec une belle marche que je suis allée au deuxième point de visite insolite que j’avais aussi réservé.
Il se trouve à Greenpoint à Newtown Creek.

Il est possible de monter sur un toit végétalisé, sur réservation uniquement, qui offre une vue imprenable sur l’usine de traitement des eaux de la ville en forme d’œufs métalliques.
Cet établissement appelé Newtown Creek Wastewater Treatment se visite aussi mais les tours sont rares. Pour en connaître l’organisation, il suffit de se rendre sur le site. Mon séjour n’en permettait pas la réalisation.

Une équipe de guides volontaires devait accompagner cette découverte florale. Après une attente raisonnable, ne voyant personne venir, je suis montée sur le toit pour en faire un tour rapide. Ce fut une très jolie expérience insolite bien loin des standards donnés dans les guides.


En quittant les lieux, j’ai rejoint la ligne G qui allait me déposer à Long Island City (LIC), en quelques arrêts, pour organiser un repas pique-nique acheté au supermarché proche de mon hôtel.
C’est au Gantry Plaza State Park, présenté dans sa longueur plus tard, que j’ai fait ma dernière halte avant de retrouver mon petit nid.

Promis, demain ce sera la fête en ce deuxième jour d’été.

Avant de reprendre le fil de ce carnet, un petit post scriptum.
En reprenant mon dossier de voyage, j’ai oublié de mentionner qu’à la suite de mon pique-nique du 21 juin au soir, je me suis rendue au Herbert Von King Park à Brooklyn, d’accès direct depuis LIC, pour assister à une des représentations gratuites de danse organisée par la ville dans le cadre du Summerstage.
Ce fut sympa et bon enfant.

Samedi 22 juin 2019

L’organisation de cette journée n’a laissé la place qu’à trois événements distincts.

Pour entamer cette journée qui s’annonçait comme ensoleillée, et il était opportun qu’elle le soit pour que la suite se déroule bien, je me suis rendue à Coney Island au sud de Brooklyn pour visiter l’aquarium de la ville reconstruit après le passage ravageur de l’ouragan Sandy qui avait détruit le site en 2012.
Cet établissement est géré par la Wildlife Conservation Society au même titre que l’est le zoo du Bronx.

Fidèle à mon organisation, j’avais pré payé mon billet pour une entrée immédiate. Le billet de 30$ 29.95$ pour être précise) permet un accès complet à toutes les attractions, cinéma 4 D avec effets sensoriels compris.

Arrivée à peu après l’ouverture, je me suis dirigée vers les espaces réservés aux animaux marins pour observer leur nourrissage. Cette attraction étant programmée en même temps que le spectacle des otaries du théâtre aquatique, je n’ai pu assister au deux sans aucun regret.
Ne sont-ils pas étonnants ces manchots du cap ?


S’en est suivi la visite de l’aquarium proprement dite.

Les requins ont pu être réintégrés dans d’immenses bassins.

Le clou du site est le tunnel qui permet une traversée de cet aquarium hors normes avec une vue insolite et imprenable sur l’évolution des différentes espèces qui animent le monde sous-marin.


Une belle plongée, c’est le cas de le préciser, dans un univers aussi onirique que saisissant.
Pour conclure cette visite, je suis allée vivre intensément une autre plongée au fond des mers au cinéma en quatre dimensions.

Midi approchait et l’événement festif du jour qui marque l’entrée dans l’été depuis 1983 : la Mermaid Parade ou le Défilé des Sirènes, allait débuter.

Autour de Poséidon et des sirènes tous les déguisements en rapport avec le monde marin sont autorisés avec comme fil rouge une grande créativité et un grand sens de l’humour souvent déjanté.

Cette année, le défilé s’est fait sous le règne d’Arlo Guthrie et son épouse Nora. Déguisé en Roi Triton avec à ses côté sa sirène d’épouse, cet auteur-compositeur-interprète natif de Brooklyn est le fils de Woody Guthrie, chanteur folk célèbre.
Après avoir connu la gloire dans les années soixante, soixante-dix, Arlo ne semble pas s’être départi de l’esprit hippie.

Comme ce mois de juin fut celui de la célébration mondiale des 50 ans des émeutes de Stonewall, ce bar devenu monument historique, situé à Greenwich Village à Manhattan, dont l’histoire sera retracée ultérieurement, la présence du mouvement LGBT se devait d’être lisible.

Installée en première ligne non loin du Luna Park sur la promenade en planches qui borde l’océan jusqu’à Brighton Beach (Little Odessa) j’avais une vue imprenable sur le défilé qui a duré plusieurs heures.
En voici quelques images le reste pouvant être visible ICI.

Il était temps de me rendre au dernier point d’activité qui allait ponctuer cette belle journée ensoleillée : le Richmond County Bank Ball Park à Saint George sur Staten Island.
Pour ce faire, je devais remonter jusqu’à Manhattan à The Battery pour prendre le ferry gratuit qui mène sur cette île.

Le stade est accessible à pied en longeant le nouvel outlet ouvert depuis peu.
Il est impossible d’entrer dans l’enceinte du stade avec des denrées ou des boissons.
Le contrôle est très strict.
Toute consommation doit être achetée sur place en haut des gradins où se trouvent des stands dédiés à ce service.

C’était la deuxième fois que je me rendais dans ce stade pour assister à une rencontre de baseball.
L’ambiance y était très familiale mais impossible de décrire l’ensemble de la rencontre puisque les règles restent encore un peu nébuleuses, mon intérêt pour ce sport étant très ténu.

Je voulais terminer la journée en beauté avec un petit feu d’artifice qui clôt le match.
Je ne sais plus pourquoi je n’ai pas pris de photos de l’événement ce soir-là mais voici, pour aperçu, ce que j’avais vécu quelques années plus tôt.

La nuit étant tombée quand j’ai repris le ferry qui m’a permis de rentrer en métro à l’hôtel.

Demain, New-York sera encore tout en couleurs et en animations.

Bonjour SOURIS GRISE ,

Un plaisir de suivre la découverte de NYC tant avec les photos , qu’avec le texte qui accompagne le périple et le décrit avec humour …

J’avais préparé ma première découverte de NY à l’aide de vos différentes indications , toutes très précises ; après avoir ,à nouveau grâce à votre aide , parcouru la ville qui ne dort jamais , je serai presque prête à sauter dans un avion.Soyons raisonnables , il faudra attendre un peu …

A la lecture du passage à la douane , de l’incident du chien et de la pêche , les souvenirs de mon arrivée en Nouvelle Zélande , à Auckland , ont refait surface .Pour entrer dans le pays , nous avons eu un questionnaire très précis concernant les aliments crus que nous pouvions avoir dans nos bagages ;je n’ai pas mémorisé le questionnaire ;mais je me souviens bien du douanier qui vérifiait nos réponses et qui a insisté sur les fruits ; la dernière question a été de savoir si nous n’avions pas gardé une pomme qui aurait fait partie d’un plateau repas .Bingo , nous avions gardé les pommes pour le petit déj du premier matin .Les pommes (sans l’aide d’un chien ) ont été confisquées .

D’autres passagers qui nous suivaient , ont eux passé une demi heure à nettoyer les semelles de leurs chaussures de randonnée;il restait de la terre dans les crans et pas question de laiser passer une parcelle du vieux continent :vous avez eu la vache folle !!!Rien à opposer !

Merci souris grise , pour ce carnet de bord toujours intéressant .

Dimanche 23 juin 2019

Des prières, à l’insu de mon plein gré, ont été entendues : ce dimanche sera en fête sous le soleil qui ne joue plus les timides.

Il était prévu que je me rende au Brooklyn Tabernacle.
Un réveil plus tardif, qui relève de l’exploit, ne m’a pas permis de m’y présenter pour le premier office sans renoncer au petit-déjeuner, repas indispensable au chargement de ma pile quotidienne qui, même si elle est de bonne qualité, a tendance à se vider très vite, trop vite.
J’étais partie à vide, complètement vide de toute énergie.
Mes batteries ne sont plus aussi fiables. Il me fallait faire avec.

La quantité de thé que j’ingurgite sur ce temps long, qui m’est salutaire, exige par effet ricochet que je ne me précipite pas en terrain peu doté de toilettes si je ne veux pas me trouver humiliée par un accident fâcheux.

Tranquillement, je me suis rendue à ce qui devait succéder à l’office de messe gospel, une nouvelle visite de Broadway à Brooklyn, entre Myrtle et Hasley St, dans Bedford Stuyvesant, pour y aller chasser d’hypothétiques nouveaux grafs et murals.

Ce secteur, désert le dimanche matin, est très cosmopolite et populaire. Il est un peu à l’image de certains quartiers du 18ème arrondissement de Paris. C’est très parlant pour qui connait un peu.

Pour cibler les œuvres de street art, j’avais pointé sur mon plan papier, édité en amont, leur localisation.
Mon tour allait s’avérer efficace et productif.

En voir plus ICI .

Toutefois, au détour d’une rue, j’allais avoir la surprise de pouvoir rattraper ma négligence en me trouvant confrontée à une messe de rue.
Je n’en avais jamais eu vent et ne pouvais dire si cet office religieux chrétien se déroulait régulièrement ou s’il était légitimé par une occasion spéciale.

Après avoir suivi le rite quelques minutes, je m’en suis écartée pour laisser les fidèles à leur recueillement, ma quête du jour étant, je dois l’avouer, plus profane.

Ma deuxième visite se situant à Ridgewood à la limite de Bushwick, le meilleur moyen qui s’offrait à moi pour m’y rendre rapidement était le bus.
Je suis descendue à hauteur du cimetière de Linden Hill dans lequel je ne me suis pas promenée contrairement à mes habitudes.

Mon urgence, malgré mes précautions, était très technique. Je devais trouver un playground où l’on trouve des toilettes publiques.
C’est, dans les faits, dans un stade d’athlétisme que j’ai trouvé la bonne réponse proche d’une aire de jeux.
Le soleil était bien haut et commençait à produire son effet. Une vraie pause s’imposait à l’ombre. Dans ce square, où jouaient des enfants du quartier, j’ai pu prendre un peu de repos, rafraîchie par des points d’eau qui ne manquent pas quand la chaleur s’installe sur la ville.

Quittant cette oasis urbaine, je suis allée, à pied, visiter la Vander Ende – Onderdonk House.

Construite en 1709 par Vander-Ende, la maison Vander-Ende Onderdonk est la plus ancienne maison coloniale hollandaise en pierre de New York.
Après un grave incendie en 1975, les résidents locaux se sont rassemblés pour sauver la structure de la démolition, formant la Greater Ridgewood Historical Society.
Elle a été inscrite au registre national des lieux historiques en 1978.
Pour en faire la visite libre, il est demandé une participation de 5 $ par adulte. Les enfants et les vétérans y sont admis gratuitement.

La proximité de cette bâtisse d’avec le secteur de Five Points, où se regroupent l’essentiel des murals de street art de Bushwick, permet de l’intégrer dans un tour très prisé par les touristes venus admirer le musée ouvert qui s’articule autour de Jefferson et alentours.
Son adresse : 1820 Flushing Avenue, au coin de Flushing et Onderdonk Avenues.

La suite de ma déambulation s’est construite autour de Five Points où j’ai pu actualiser mes albums d’œuvres picturales et, surtout, découvrir une nouvelle adresse encore vide au moment de mon passage.


Il s’agissait du Brooklyn Beer Garden Street Art au coin de Wyckoff St et Starr St.
L’entrée n’est possible qu’à partir de 21 ans, âge de majorité légale pour consommer de l’alcool.


Il n’y avait pas que cette adresse qui était déserte. Tout le secteur semblait endormi pour mon plus grand plaisir.

Une dernière étape s’imposait : la découverte dans son entièreté du Gantry Plaza State Park du nord jusqu’à Hunters sur presque cinq hectares.

Le réaménagement quasi finalisé des espaces est absolument fabuleux. C’est l’adresse idéale pour avoir une expérience panoramique sur la Skyline de Manhattan avec en vue l’ONU, l’ESB, le Chrysler Building, le Cooper Building, entre autres.


Des espaces aérés aménagés avec du mobilier urbain fonctionnel, des aires de pique-niques, des terrains de sports et aires de jeux ouvertes ou protégées pour les enfants,

des espaces verts où des sentiers sinuent dans une nature plantée avec des airs sauvages, donnent à l’ensemble une opportunité de détente qui laisse aussi place à la rêverie.


Depuis les pontons, en avancée sur l’East River et les vestiges des anciens points d’escale des bateaux on peut profiter de la navigation et des activités nautiques qui battaient le plein en cette fin d’après-midi.

Une fois le site exploré en tous sens, je suis rentrée me sustenter à l’hôtel avec des salades achetées au supermarché de proximité.

Manhattan m’accueillera demain.

En ce premier week-end printanier, je m’octroie une pause.
Pour la partager, je vous propose de vous rendre, dans sa longueur, au Gantry Plaza State Park où chacun pourra trouver une réponse à son ennui ou son caractère contemplatif.
Si vous voulez le parcourir sous d’autres angles, ce sera possible.
Il suffira de me le demander via ce lien qui sert aux commentaires.

Merci pour ce récit de voyage à New York, que je lis et vais continuer à lire avec baucoup d’intérêt. J’ai passé 5 jours à New York en 2018, et espère y revenir.
J’ai également passé 5 jours à San Francisco, et garde un excellent souvenir de ces deux villes.
Seul reproche que je ferais de ce voyage, c’est le prix des hôtels,. Ceux où j’ai séjournés étaient bien placés pour la visite, mais très simples et à 200 £ ou plus la nuit.
Dans l’attente de la suite de votre récit de voyage.

Lundi 24 juin 2019

Cette nouvelle journée ensoleillée s’est entièrement déroulée à Manhattan pour des déambulations diverses.
Le point de Départ fut Grand Central Station pour sa facilité d’accès depuis LIC et son emplacement pertinent au regard du circuit préparé autour de la thématique des nouvelles fresques murales qui ont égayé certains murs de Midtown.

Pour commencer, et sans rapport avec l’organisation du séjour, une petite observation sur le coût des parkings souterrains. Cette information permet de pondérer les critiques qui sont faites sur les tarifs pratiqués dans nos espaces parisiens, pour ne prendre qu’eux comme référence. Une façon de comprendre que garer son véhicule privé pourrait coûter aussi cher que l’hébergement.

Sortie de la gare, plan en main, me voici sur la 42nd passant devant le Chrysler Building sans y entrer puisque cette visite faite en de nombreuses autres circonstances n’avait plus grand intérêt. L’accès au hall art déco spectaculaire n’est possible qu’aux heures de bureau.

En face, situé à hauteur du 212 East, une très grande peinture murale réalisée par Jorge Rodriguez-Gerada plaide contre l’esclavage moderne et le travail des enfants. Les messages sont dans les détails.


Le soleil, porteur pour avancer allègrement de blocs en blocs, nuisit à la qualité des approches visuelles pour admirer les œuvres qui ont permis à de grands noms, tels Eduardo Kobra, Roy Lichtenstein ou Faith 47 de magnifier certaines façades d’immeubles sans relief.


D’autres permettent une mise en lumière sur une problématique critique : celle des clandestins qui aspirent à vivre leur rêve américain.


C’est au coin de la 3rd Avenue qu’Eduardo Kobra a rendu hommage aux pompiers intervenus sur le site du WTC le 11/09/01. Le nombre de 343 correspond à celui des pompiers qui ont perdu la vie dans cette tragédie.

Arrivée à cette hauteur, il me fut très facile de rejoindre le site du Rockefeller Center où l’art avait encore une place d’honneur incontournable. Quatorze artistes internationaux ont investi les espaces du site (Frieze Sculpture).


Un passage rapide à l’intérieur me permit aussi de me laisser impressionner par la beauté et la majesté de fresques murales de José Maria Sert qui parent murs et plafonds du 30 Rockefeller Center.

Par simple curiosité, n’étant absolument pas intéressée par quelque achat que ce fut, me voici entrant au Lego Store qui fait le bonheur de nombreux amateurs des petites briques colorées.


En temps habituel, la partie encaissée de l’esplanade qui accueille la patinoire ou une belle terrasse selon la saison, au pied de Prométhée, est pavoisée, en sa partie haute, de drapeaux internationaux.
Sans doute, dans une démarche artistique, ils ont été remplacés par de la toile de jute d’une tristesse déconcertante.

Le soleil était au zénith.
Je désirais assister à un concert en la cathédrale de Saint John The Divine située à Morning Side Heights non loin de l’université de Columbia.

Le métro et une petite marche allaient me donner l’occasion de vivre une expérience unique.
Pour unique, elle le fut.
Me présentant à l’entrée, j’appris que le 14 avril l’orgue avait été endommagé par un incendie mineur survenu dans la crypte qui avait altéré les tuyaux de l’ensemble instrumental.
Je ne pestais pas intérieurement sur le dommage mais sur le fait que le site n’en avait pas fait mention, continuant d’annoncer une programmation musicale.

Un déplacement pour rien ce d’autant que le charmant jardin où se trouve la « Peace Fountain » était fermé.

Une petite pause pique-nique s’imposait.
Elle m’a donné l’occasion de me trouver confrontée à une des énigmes concernant les tarifs annoncés en rayon et ceux payés en caisse, déjà vécues en d’autres circonstances.
Preuve à l’appui, pourquoi ne paie-t-on pas ce qui est prévu ?

Central Park Nord, à proximité d’Harlem Meer allait être mon refuge pour réaliser cette pause nécessaire à la poursuite de la journée pleine de surprises.

Tranquillement, je me suis dirigée via la 5th Avenue au Conservatory Garden qui est le seul jardin à la française de Central Park.
Une oasis de paix où peu de visiteurs se pressent.
On en fait assez vite le tour. S’y poser un instant fut très plaisant.

Quittant cette adresse apaisante, la suite du parcours fut une descendre à rythme lent à travers le parc pour me décider à rentrer me changer à l’hôtel.

Une adresse récemment ouverte à Manhattan, un restaurant en hauteur avec menu à prix fixe (pas de pourboire en sus) offrant une vue sur la pointe sud de l’île, m’attendait : le Manhatta.
J’allais y retrouver une résidente pour une merveilleuse soirée qui s’est achevée assez tard après que nous eûmes dégusté des mets aussi fins, délicats et goûteux arrosés par une bonne bouteille de vin de nos crûs.


En sortant, la température incitait à une petite exploration de nuit du site du 9/11 désert.
Rencontre avec la préhistoire !

Le soleil qui avait décidé d’appeler en renfort ses amis les nuages, estimant sans doute que se trouver seul dans le ciel était égoïste, a été entendu.
Arrivés discrètement, ils avaient décidé de reprendre la vedette dès le lendemain.

D’eux vont dépendre cette suite qui vous attend.

Mardi 25 juin 2019

Non seulement les nuages étaient là, en rangs serrés, mais en plus ils pleuraient de joie de se retrouver ainsi tous ensemble à jouer un vilain tour aux visiteurs.

Il n’y avait aucune urgence à partir très tôt ce d’autant que le coucher de la veille avait été assez tardif.
Pour les jours où la pluie s’invite, il est toujours prudent d’avoir réfléchi à des sorties à couvert qui permettent de découvrir des sites gratuits, de préférence.

Pour commencer, tranquillement, en fin de matinée cette journée incertaine, je me suis rendue à la New-York Public Library qui se trouve à l’angle de la 5th Avenue et de la 42nd Street dans Manhattan.
Cette bibliothèque offre des tours guidés gratuits. Je ne me sentais pas d’en suivre un. Connaissant les lieux, je voulais visiter l’exposition temporaire consacré au cinquantenaire des émeutes de Stonewall.


Le bâtiment était pavoisé aux couleurs du mouvement LGBT.

Après cette découverte, je me suis rendue dans la section des enfants pour voir Winnie l’ourson et ses amis.


Restaurés en 2016, ces personnages qui ont accompagné des générations d’enfant avaient quelque chose de touchant. Pensez que Winnie (Winnie-the-Pooh) a 95 ans !

De là, traversant le Garment District,

je me suis dirigée vers une exposition de sculptures surréalistes à proximité du FIT Museum (The Fashion Institute of Technology) gratuit.


Une collection permanente présente l’histoire de la mode avec des créations de grands couturiers comme Alaïa, Balenciaga, Chanel, Dior et bien d’autres.

La pluie avait cessé.
Une belle occasion de me rendre à Union Square en traversant le Madison Square Park

pour me diriger dans la continuité au coin de la 11th Street et de la 1st Avenue. A cet endroit on peut y admirer un des murals de Kobra représentant en hommage Michael Jackson représenté jeune et au sommet de sa gloire.


Un peu plus loin, j’ai avisé un espace peint que je connaissais bien mais dans lequel je n’avais jamais pu pénétrer.
La chance allait me sourire.
Repérant des jeunes qui s’y amusaient et pensant qu’il s’agissait d’une aire de jeux, j’y suis entrée pour admirer de face ce qui n’était que partiellement visible depuis la rue.
Quelle idée !
S’est rapidement approché un très grand gaillard avec qui je sentais qu’il valait mieux que je l’écoute avant tout.
Après m’avoir demandé de justifier ma présence dans cet espace, il m’a expliqué dans un français impeccable que je me trouvais dans une cour de récréation attachée à un établissement scolaire proche où les enfants se détendaient dans le cadre de leur dernière journée.


Me voilà bien ! Comme j’avais été sincère et surtout seule, il a accepté que discrètement je fasse quelques photos avant de me rejoindre pour me donner moult explications sur la création de certaines œuvres.
Il avait même photographié avec son téléphone portable l’évolution du chantier de la dernière que voici.

Ma bourde s’est ainsi transformée en visite guidée.
Je ne devais pas abuser et quitter les lieux le laissant surveiller ses jeunes.

Après un petit tour au Tompkins Square où je fis une pause, je me suis rendue à Williamsburg pour me délecter de la spécialité de Peter Luger, un steakhouse exceptionnel tant pour la qualité de sa viande que pour le montant de la note qui ne se règle qu’en espèces.

Je n’avais jamais été déçue par la qualité des produits servis mais il était assez compliqué d’y réserver une table en d’autres temps.
Depuis peu, il est possible de réserver en ligne.
C’est devenu pratique.

Repue, c’est en bus direct que je suis rentrée digérer avec le secret espoir que le lendemain serait une journée radieuse.

Mercredi 26 juin 2019

Une journée estivale semblait garantie.

Le projet de me rendre à Governors Island pour une escapade, loin du tumulte de la ville, allait pouvoir se concrétiser.

Le premier ferry, payant en semaine pour 3 $ aller-retour pour un adulte, ne partant pas avant 10 h, il n’y avait aucune raison d’hâter le départ.

Une fois rendue sur place, dans le Lower Manhattan, entre l’héliport et le terminal du ferry qui va à Staten Island, j’ai pris le temps de regarder le ballet des hélicoptères touristiques qui permettent une autre vue de New-York.


La traversée effectuée pour atteindre l’île de Governors island, je me suis rendue au stand de locations des vélos et Rosalie(s) qui sont obtenus gratuitement contre le dépôt d’une pièce d’identité et l’empreinte d’une carte bancaire.


Une heure est ainsi autorisée pour faire un tour complet de l’île.
L’ayant déjà fait dans son entièreté lors d’une précédente visite, je me suis attachée à viser les nouvelles installations saisonnières.
C’est ainsi que j’ai découvert le camping de luxe mis à disposition des visiteurs pour y passer une nuit ou plus.

Ensuite, je me suis dirigée vers une ancienne église en bois : Our Lady Star of the Sea, entièrement décorée par Shantell Martin, une artiste britannique qui vit à New-York, connue pour ses œuvres en noir et blanc.

D’autres bâtiments servent à la mise en scène d’œuvres d’art.

Après avoir rendu dans les temps la bicyclette, le temps s’est étiré doucement avant que je ne me décide à rentrer sur Manhattan pour une petite promenade dans le Lower Manhattan.

Devant me rendre à Flushing, dans Queens, pour un achat indispensable (exception à ma règle de piètre magasineuse), j’en ai profité une fois sur place pour me restaurer au food court de Flushing.
L’offre est énorme et les tarifs pratiqués très raisonnables.

Il commençait à faire chaud et la foule grouillante qui occupait les trottoirs bondés d’étals de toutes sortes sur Main street m’a donné le tournis.

Ma soirée devant se terminer au Shed de Manhattan, sur le site de l’Hudson Yards, j’ai opté pour une étape à l’hôtel pour me rafraîchir avant de m’y rendre.

Le Shed est un centre culturel futuriste qui accueille toutes sortes de manifestations dans des espaces modulables. C’est une sorte de « couteau-suisse » tant les concepts artistiques qui peuvent s’y produire sont variés. On peut aussi s’y rendre pour partager un verre ou un repas.
Sa coque gris perle coulisse au gré des besoins d’espaces.


Il se trouve à l’extrémité nord de la High Line sur le site du Vessel.
Etant en avance, j’ai profité de cette douce soirée pour redécouvrir dans une ambiance plus lumineuse le site autrement animé qu’au début de mon séjour.


C’est ainsi, qu’au loin, j’ai aperçu, perdue dans les hauteurs du New-Jersey, de l’autre côté de l’Hudson, cette église insolite dans la ligne d’horizon.

Les portes du Shed se sont ouvertes : j’allais assister à un spectacle chorégraphié très original dont je ne savais rien mais qui m’avait tentée par son concept.
Dragon Spring Phoenix Rise
Ce fut extraordinaire : dynamique et poétique avec des effets de mise en scène surprenants.

En sortant, j’ai eu envie de tester un repas classique dans un diner à proximité : Le Skylight.

La nuit était tombée depuis un moment et l’heure de rentrer avait sonné.

New-York est pleine de ressources pour faire de belles expériences.
Celle du lendemain allait dans ce sens.

Jeudi 27 juin 2019

Une nouvelle belle journée s’annonçant, il fut opportun de la réserver à des visites en extérieur.
Celles qui allaient composer, pour l’essentiel, ma journée, je les avais déjà faites partiellement.
Le temps dont je disposais allait me permettre de les approfondir.

Pour commencer, direction Staten Island sans emprunter pour l’aller le ferry.

Me rendant au pied du pont de Verrazano dans le secteur de Shore Acres pour visiter le site du Fort Wadsworth, j’ai opté pour le métro (ligne R) jusqu’à la 86th Street d’où j’ai pris, en correspondance, le bus B53 (ou B93) qui, traversant le pont, dépose au pied du site.


Le chauffeur du bus, fort aimable, me voyant avec mes documents, a pris le temps de m’expliquer le chemin le plus efficace pour accéder à l’entrée par le Navy Lodge.


En continuant tout droit par Battery Road, on accède aux principaux bâtiments du site et ses installations militaires.


Pour ne pas plagier l’histoire du site en la réinterprétant, voici ce qu’en dit Wikipédia dans sa présentation.

Fort Wadsworth est une ancienne installation militaire des États-Unis sur Staten Island à New York, située sur The Narrows qui divise la baie de New York en deux parties supérieure et inférieure, un point naturel pour la défense de la partie supérieure de la baie et de Manhattan au-delà. Fort Wadsworth fait maintenant partie de l’unité de loisirs nationale de Gateway de Staten Island, entretenue par le National Park Service. La première utilisation du terrain à des fins militaires a été le site d’un blockhaus en 1663. Pendant la Révolution américaine, il est devenu connu sous le nom de Flagstaff Fort; capturé par les Britanniques en 1776, il est resté aux mains des Britanniques jusqu’à la fin de la guerre en 1783. Il est devenu la responsabilité de l’État de New York en 1806 et est revenu au contrôle fédéral pendant la guerre de 1812. Divisé en plusieurs unités plus petites, dont Fort Tompkins et Fort Richmond, son nom actuel a été adopté en 1864 pour honorer le général de brigade James Wadsworth, qui avait été tué lors de la bataille du désert pendant la guerre civile.

Il n’y avait personne pour mon plus grand plaisir.
Au sein du site on peut découvrir au Visitor Center un petit musée fort instructif sur l’histoire du site. Il est aussi très pratique pour la pause technique indispensable.


Une garde forestière chargée d’orienter les visiteurs et de les informer a dû apprécier mon passage qui l’a détournée de sa relative oisiveté.
Apprenant que j’étais française et ayant eu l’occasion de se rendre en France pour découvrir Paris et les châteaux de la Loire, elle a trouvé l’occasion de me retenir pour une conversation fort aimable évoquant ses souvenirs qui manifestement l’avaient émue.

Très heureuse de cet échange improbable, elle a tenu à me remercier en m’offrant une série de cartes historiques dont certaines représentent les intérieurs des résidences du site qui ne se visitaient pas au moment de mon passage.
Sa générosité m’a émue à mon tour.

Ma deuxième visite s’est faite un peu plus haut sur l’île : la maison d’Alice Austen.
Pour m’y rendre, j’ai traversé un quartier résidentiel assez désert.

Alice Austen est une photographe américaine originaire de Staten Island.
Sa demeure située au bord de la baie de New-York, classée monument historique se visite pour 5$.
Cette somme, je n’ai pas eu à la débourser malgré moi. Lorsque je me suis présentée, un groupe de visiteurs pique-niquait dans le jardin et faisait des allers-retours libres entre l’intérieur et l’extérieur de la maison. Sans doute a-t-on considéré que je faisais partie de ce petit comité puisque rien ne m’a été demandé.


La visite est assez rapide.


Une pièce était réservée à des portraits de femmes connues dans la communauté lesbienne à l’occasion du cinquantenaire de Stonewall.

A mon tour de m’installer un peu à l’écart des visiteurs pour une pause grignotage bien méritée avec une vue panoramique qui laisse place à la rêverie.

Il était temps que je prenne un bus pour récupérer le ferry gratuit à Saint-George qui m’a déposée dans le Lower Manhattan.

Un tour rapide dans le Financial district

suivi de l’Essex Market nouvellement ouvert que j’ai atteint en métro.
Quelques courses rapides faites pour une dinette improvisée à l’hôtel et la soirée pouvait tranquillement s’achever.

Demain sera en couleurs.

Vendredi 28 juin 2019

Encore une belle journée en perspective.
Une journée propice à de lentes promenades sans contraintes.
Me voici prête pour une traversée de LIC et de Dutch Kills en direction d’Astoria pour une actualisation de nouveautés dans deux sites.

Depuis le LIC hôtel, ce cheminement n’a rien de très exceptionnel.
Entre quartiers populaires avec de grands ensembles, familiaux avec de petites résidences et semi industriels avec des ateliers de réparations automobiles en partie, sans oublier la centrale électrique de Ravenswood avec ses cheminées imposantes, il n’y a pas beaucoup de surprises.

Il existe au bout de cette traversée sur Vernon Boulevard un espace insolite ouvert au public gratuitement dont les aménagements temporaires permettent de découvrir des œuvres d’art toujours pointues : le Socrates Sculpture Park.

Ce petit parc au bord de l’East River est desservi par le bus (Q103) ou par le métro (ligne N / arrêt Broadway) en descendant ensuite Broadway.
En face se trouve le Noguchi Museum (10$ par adulte, 5$ pour les seniors et gratuit pour les moins de 12 ans).

A gauche, le Rainey Park,


A droite l’anse de Hallet.

Au fond, à droite, l’avancée recouverte d’une toile blanche correspond au ponton d’embarquement du ferry qui descend l’East River.


Chaque voyage, ou presque, m’avait permis de voir le site avec ses aménagements plus ou moins réussis.
La découverte de cette saison ne m’a guère emballée.

L’espace, comme toujours, est quasi désert.


Si les œuvres d’art sont laissées à la libre appréciation de chacun, il est une chose garantie pour le plaisir de tous : prendre le temps de s’installer pour profiter de la vue sur les alentours ou apprécier les espaces verts.


En sortant, en restant sur Vernon Boulevard en direction du nord, se trouve le site de street-art d’Astoria : Welling Court.
Le Welling Court Mural Project, qui permet un renouvellement des oeuvres tous les ans, avait eu lieu au début du mois.
Le calendrier exceptionnel de juin 2019 permettait de percevoir un fil rouge : la célébration des 50 ans des événements de Stonewall.


C’est une alternative sympathique à Five Points de Bushwick.
Une fois sur place, il est très aisé et assez rapide de faire le tour des œuvres.
Voici le plan qui permet d’en localiser la majorité.
Cette expérience annuelle fut contrariée par la présence de nombreux chantiers qui occultaient parfois la vue sur les œuvres.

Le retour sur LIC s’est fait autrement en zigzaguant entre les rues résidentielles.
En chemin, ayant acheté de quoi faire un petit repas, je suis montée sur la terrasse de l’hôtel pour profiter de ses installations : chaise longue, tables de pique-nique.

Bien reposée, il était temps d’aller assister à un moment fort des célébrations organisées dans la ville depuis un mois.

A Times Square, sur les marches de l’escalier rouge (TKTS – Duffy Square) une chorale réunissant des chœurs de New-York, Denver, Los Angeles, Washington et Palm Spring a célébré l’événement.


Malgré l’ambiance bruyante attachée à ce carrefour de Manhattan très fréquenté, les chants résonnaient avec intensité et l’émotion était palpable. Le public silencieux semblait se laisser porter par la force du chœur. Les vibrations n’étaient pas que dans les partitions.

A la fin de la représentation, la place a vite repris sa dynamique habituelle, les touristes se précipitant pour se réapproprier les marches.
Il faut dire que les new-yorkais sont redoutables d’efficacité.
Le remballage s’est fait sans crier gare.

Mon urgence étant de fuir cette adresse redevenue infernale entre la foule qui grouille comme dans une fourmilière et le bruit normal de la circulation, j’ai remonté Broadway jusqu’à Central Park pour une incursion très rapide avant de rentrer prendre un verre sur la terrasse accueillante de l’hôtel.

Demain, direction Brooklyn…

Bonjour Souris Grise, j’espère que vous allez bien.
A quand la suite de votre voyage ?
Bonne journée et prenez soin de vous

En pleine rédaction de la journée suivante, je prends le temps de diluer la fréquence du récit.
Puisque la modalité de “résidence surveillée” nous est imposée à tous avec un délai non fixé dans le temps, je fais durer le plaisir.
Vous aurez aujourd’hui un nouvela épisode.
De quoi satisfaire votre curiosité (ou pas) tant l’imprévu peut parfois s’imposer sans y être invité ! :smiley:

Samedi 29 juin 2019

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas!

C’est un peu l’effet domino qui s’est appliqué, ce samedi.
La journée était prometteuse et avait bien commencé pourtant.
Le ciel estival garantissait unjour réussi ce d’autant que le programme sur papier était alléchant.

La première activité devait se dérouler à Park Slope dans Brooklyn, à la Old Stone House à 11 h. Il s’agissait d’une reconstitution historique costumée de la bataille de Brooklyn et la révolution entre 1876 et 1883.
Le spectacle qui témoigne de cette période de guerre est gratuit.


Il n’y avait pas d’urgence à quitter LIC.
Me trouver sur place une heure avant semblait raisonnable.
La ligne G permet un accès direct depuis l’hôtel.

Une fois sortie au carrefour de la 4th Ave et la 9th St, je n’avais qu’à marcher tranquillement pour profiter du beau temps dans un quartier résidentiel familial qui commençait à peine à s’animer.


Arrivée sur le site, je n’y observe aucune animation.
Sans doute, les participants sont-ils en train de se préparer puisque le spectacle ne doit commencer que dans quelques minutes, à savoir à 11h ?

Je m’installe tranquillement dans le square à proximité et observe les enfants qui profitent bruyamment des espaces.

Park Slope est un quartier où résident de très nombreuses familles françaises.
Ceci explique la traduction du règlement en français du panneau listant la réglementation du parc de jeux.

Il est 11 h et rien ne bouge.
Pas le moindre frémissement d’activité annonçant le début de la commémoration.
Pour comprendre, j’interroge un bénévole qui est à l’accueil du bâtiment.
La manifestation est annulée mais mon interlocuteur ne peut m’en donner la raison.
J’avais bien vérifié le matin, avant de partir, les conditions de la manifestation, un peu échaudée par mon échec à Saint John the Divine. Je ne voulais pas faire ce déplacement en vain.
Eh ! bien !
Malgré cette ultime vérification sur le site gouvernemental, j’en étais pour mon temps perdu.

La seule animation visible à proximité était ce stand de produits maraîchers.

Il me fallait poursuivre.
J’ai décidé de faire une boucle entre Park Slope et Gowanus avant de prolonger ailleurs cette belle journée.

En passant sur la 9th St au numéro 271, on ne peut être qu’attiré par la maison qui s’y trouve.


Devenue une école de musique, cette maison bourgeoise, classée monument historique, construite en 1856, fut l’œuvre de l’architecte Patrick Keely.
Alors qu’elle avait été bâtie dans un secteur encore rural de Brooklyn pour William B. Croynyn, un homme d’affaires aisé, elle fut rachetée en 1898 par Charles Higgins propriétaire de la Higgins Ink Company.
Il y installa ses bureaux, son usine étant installée à l’arrière.

Ce n’est qu’en 1981 que le musicien et professeur de jazz Charles Sibirsky et sa femme ont acheté la maison et ouvert la Slope Music.
A l’intérieur, où je ne suis pas entrée, on pourrait y trouver tout un mobilier et objets de décoration de style second empire.

La suite de ma promenade allait me rapprocher du Gowanus Canal.


Je n’ai pas apporté un soin particulier à son exploration déjà faite à deux reprises.

Je me suis rapprochée d’un arrêt de bus qui allait me permettre de découvrir une œuvre magistrale, récente, réalisée par un collectif d’artistes, accessible seulement depuis l’intérieur.

Une fois sur place, à Bushwick, après une route en bus toujours très instructive sur les quartiers qu’il traverse, que croyez-vous qu’il arriva ?
Impossible d’accéder à l’intérieur.
N’étant jamais en manque d’idées, j’ai essayé toutes les idées disponibles pour passer outre les portes fermées aux non-résidents.
Ce n’était pas mon jour de chance.
Voici ce que je rêvais de voir.

Le beau temps commençait à peser. Il faisait lourd.
J’eus envie de me rapprocher d’East Williamsburg pour voir son évolution.

J’ai marché jusqu’à Morgan Avenue.
Le quartier était désert alors que nous étions un samedi et que, en temps ordinaire, l’animation bat son plein.
Dans ce secteur industriel où l’art avait vraiment sa place il y a quelques années, l’ambiance s’est dégradée. Il n’y a plus grand-chose à voir.


Je commençais à me demander si j’avais eu raison de me lever.
Une petite boisson m’aurait-elle redonné le moral ?


Je ne le saurai jamais.

Etant à deux pas du métro (ligne L), je m’y suis engouffrée pour faire une correspondance quelques stations plus loin avec la ligne G, qui m’a permis de faire une pause rafraîchissement à l’hôtel.

Je devais en repartir aux alentours de 16 h pour me rendre à Hunters où un ferry m’aurait conduite à Dumbo pour assister à un concert gratuit au Time Out Market.

Pour agrémenter ma pause, j’avais allumé la télévision et regardais les actualités.
Grand bien m’en a pris.
Une alerte météo annonçant un orage et vents violents prévenait de ne pas sortir.

Il fallait que la série noire qui donnait une autre couleur à ma journée se poursuive.
J’ai suivi les recommandations et ai terminé, confinée, mon impossible samedi.
Plus tard, j’ai appris que le concert prévu pour la Gay Pride avait été annulé et que de nombreux arbres avaient été déracinés à Staten Island.

Alors ?
Le lendemain allait-il être aussi noir-gris ou serai-je confrontée à une journée rose, très rose, voire arc-en-ciel ?

Rose?

Très rose ?

ou arc-en-ciel ?

C’est New-York en fête, non-stop, qui va s’afficher dans la magnificence de son imagination débridée festive et militante.
Un feu d’artifice à voir bientôt dans son entièreté avec, à la clé, de nombreuses surprises.

Dimanche 30 juin 2019

Une journée mémorielle, mémorable, unique dans son histoire et son déroulement, m’attendait.

Au cours de ce mois de juin, la ville de New-York a organisé des festivités plurielles en accueillant des représentants de la communauté LGBT venus du monde entier.
Cette journée venait marquer, sous forme d’apothéose, toutes les rassemblements et animations qui ont fêté les 50 ans des émeutes de Stonewall, point de départ de la reconnaissance du mouvement de libération gay et, à suivre, une lutte pour les droits LGBT aux Etats-Unis.

La parade organisée, ce jour, à Manhattan, allait rassembler plus de 150.000 participants accueillis par 5 millions de visiteurs.
Faire défiler tous les représentants du monde allait prendre plus de treize heures.
La marche est partie du Madison Square Park pour descendre la 5th Avenue avant de bifurquer à hauteur de la 8th Street pour se rendre au Stonewall où tout a commencé avant de remonter via la 7th Avenue à hauteur de la 23rd Street.

Le programme prévoyait un départ à midi.
En arrivant vers 10 h 30, il me fut facile de m’installer au premier rang derrière les barrières.
Sachant qu’aucune pause technique ne serait possible, j’avais bien géré ma dernière prise de liquide.
Bien m’en a pris. La suite l’expliquera.
Pour être à l’aise, je n’avais emporté qu’une petite bouteille d’eau et un petit sac à dos.
Ce fut une excellente stratégie mais, ce que je n’avais pas anticipé, c’est l’usage que je ferai, en partie, de ma petite réserve d’eau et la diète que je me suis imposée.

Je suis restée sur la longueur du défilé au même emplacement sans jamais m’asseoir et sans éprouver la moindre fatigue.
L’énergie des participants diffusait, électrisant bien des spectateurs dont je fus.

Je vous propose de découvrir, par épisodes dilués, cette parade mondiale, première à laquelle j’ai assisté et que la presse et les télévisions ont relayée.

Le choix des clichés est arbitraire ou pertinent, selon…
Quelques légendes vous en expliqueront l’intérêt.
La totalité des images que j’ai pu réaliser et sélectionner sera livrée dans un lien en fin de récit.

L’ouverture se fit avec une parade de motards venus de tous les états.

Voici un résident de Dallas avec qui j’ai pris le temps de discuter alors qu’un faux départ avait stoppé le défilé.

Après ce démarrage pétaradant, à suivre…

Représentants de tous les pays du monde, les marcheurs arborant chacun leur drapeau suivent les deux roues.

Après ce préambule, le ton est donné ! :smiley:

L’ouverture va commencer.

Les spectateurs sont en place sur une profondeur de trois ou quatre rangs le long des trottoirs derrière les barrière de protection.
Il va manquer à ce rendu le son.
C’est le début du défilé et l’énergie est maximale…

A suivre…

La parade continue…

Ce n’est que le début…

La suite demain pour faire durer le plaisir comme les biscuits de Monsieur Cadbury…

Le soleil éclaire et donne encore plus d’éclat aux marcheurs.

Oui! Bravo à tous ceux qui ont partagé leur fierté jusqu’à ce moment.
Il en reste tant à voir qu’une pause s’impose pour mieux repartir…

Que le défilé ensoleillé continue…

La police est bien représentée

Macy’s offre une autre forme de parade

Autre enseigne réputée

Le réseau bancaire n’est pas en reste

A suivre…

La température commençait à monter.

Placée au premier rang, je n’ai pas souffert d’oppression due à la foule.
Derrière, il en allait tout autrement.
Une jeune femme prise d’un malaise a pris appui sur moi m’obligeant à réagir très vite.
Ayant à disposition une petite bouteille d’eau à peine entamée, je l’ai vidée pour la rafraîchir et lui permettre de reprendre un peu ses esprits.
Elle fut ensuite prise en charge par d’autres samaritains.

Ce don irréfléchi parce qu’indispensable dans le contexte allait avoir une conséquence quelques heures plus tard.
Pour l’heure, il fallait avant tout prendre au vol toutes les ondes positives, joyeuses et légères que les participants envoyaient.

Les entreprises sont toujours visibles.
Représentation de la diversité du personnel, publicité, sponsoring…

Un monde bigarré, représentatif de notre belle bleue, semblait défier tous les dogmes sectaires liberticides.

Après le NYPD (entre autres représentants de la sécurité) voici le FBI.

Ce passage de la fierté écossaise, miniTartan Parade, fut un autre moment fort.

Le FDNY, pompiers de la ville.

Les chars vont se succéder, tous aussi impressionnants les uns que les autres.

A suivre…

L’après-midi était bien engagé.
La chaleur était toujours accablante même si le soleil commençait à jouer à cache-cache avec les nuages.
Je n’avais plus d’eau. Le seul moyen de m’en proccurer eut été de quitter ma place de rêve.
Le choix était cornélien.
Dans l’instant, il m’a semblé que je pouvais encore rester une spectatrice privilégiée en me transformant en chameau.

House Of Yes est un établissement de nuit de Bushwick, complètement déjanté, avant-gardiste où des soirées “folles et délirantes” sont organisées.

Le Japon n’est pas en reste

Pas plus que l’Australie

Tous les goûts, toutes les moeurs et après tout, à chacun son fantasme ou son mode de vie…

Quand on connait le sort réservé à ces croyants dans le berceau de leur religion, on peut se réjouir qu’en ce lieu et à cette occasion cette visibilité soit fièrement possible.

La tombée de la nuit se profilait, et toujours pas d’eau à l’horizon.
Soudain! Comme un miracle des distributions à la volée de bouteilles ont été faites par un sponsor.
J’allais pouvoir oublier mon statut de camélidé pour redevenir moi-même.
Il n’est pas inutile de savoir que pendant toute la parade, des “goodies” de toutes sortes étaient distribués.
Ma place me permettait d’en saisir un très grand nombre à la volée.
Je servais de relais pour renvoyer à l’arrière tout ce que je pouvais attraper.
Cela ne m’a pas empêché de me constituer l’équivalent de deux sacs à dos de gadgets en tout genre.
Ils m’ont servi à amuser mon entourage à mon retour et, pour certains, à marquer durablement l’expérience. J’ai des chaussettes de sport en quantité raisonnable, de nombreux essuie-mains et autres carrés de coton servant de petit foulard…
Si je n’avais pas eu de quoi m’hydrater pendant cette longue journée, il en fut autrement pour les gourmandises.
Là encore, j’ai fait le plein pour tenir jusqu’à la fin de mon séjour et bien au-delà encore.

La parade a ainsi duré jusqu’au-delà de 23 h, moment où je me suis décidée à lever le camp.
J’avais tenu 13 h sans bouger, un exploit que je n’aurais jamais conçu si l’ambiance n’avait pas été aussi porteuse, gommant le temps qui passe.

Il était prévu que je me rendre au Pier 97 pour assister au feu d’artifice tiré à l’occasion de ce cinquantenaire.
Un peu vidée comme les batteries de mon APN, je me suis résignée à rentrer.
Il faut dire que cette expérience, la première pour moi dans le cadre d’une gay pride, m’a autant électrisée qu’elle m’a secouée.
Ce fut absolument AMAZING.: bruyant, coloré, impressionnant, grandiose, émouvant et drôle, et bien d’autres qualificatifs qui s’associeraient à cette parade des fiertés complètement déjantée à l’image d’un monde que l’on aimerait apaisé.

Tous les cultes étaient représentés.
Les grands corps des états et de la nation, les institutions traditionnelles, la richesse inter raciale et culturelle, la présence de nombreuses nations, etc…ont fait de cet événement une expérience unique, à la manière américaine, c’est à dire hors normes.

Pour les curieux, voici plus de 1.300 clichés que j’ai pris pendant ce défilé.
La nuit ne m’a pas permis d’aller au bout de la démarche.

Demain sera bien différent.
Changement complet d’univers.

Lundi 1er juillet 2019

Rentrée très tard, avec un gros besoin de récupérer cette journée riche en émotions vécue la veille, je n’ai pas cherché à activer le rythme.

Lorsque je séjourne à New-York, je ne suis jamais dans l’urgence de quoi que ce soit sauf si je dois respecter un engagement horaire.
Nul besoin de rentabiliser mon temps.
New-York est devenue ma deuxième « maison » où je peux paresser.
Ce sont avant tout des vacances.

En milieu de matinée, je me suis rendue à pied à Roosevelt Island.
Depuis LIC, il est très facile de rejoindre cette île qui se situe au milieu de l’East River à hauteur du Queensboro Bridge / Ed Koch Bridge - (le pont meccano) par divers moyens.
On peut l’atteindre à pied via la passerelle côté Queens, en bus depuis Queens, en métro avec la ligne F.

Je n’avais qu’un objectif : voir les marches colorées de l’escalier qui mène au Four Freedoms Park à la pointe sud de l’île.


Il faisait beau et je savais que les couleurs du drapeau du mouvement LGBT flamboieraient au soleil.

Un aparté concernant ce drapeau dont les couleurs vives ne sont pas le fait du hasard.
En voici la signification :

• rose pour la sexualité,
• rouge pour la vie,
• orange, la santé,
• jaune pour la lumière du soleil,
• vert, la nature,
• turquoise pour l’art,
• indigo pour la sérénité et l’harmonie,
• violet pour l’esprit

En empruntant la voie piétonne de la rive ouest on jouit d’une vue magistrale sur Manhattan avec en avant plan l’ONU.

Par association d’idées, cet édifice me semble toujours se rapprocher du monolithe noir du film 2001 l’Odyssée de l’espace, le chef d’œuvre de Stanley Kubrick, le numéro 1 dans la liste de mes coups de cœurs cinématographiques.

Arrivée au pied de l’escalier, seul but de ma visite, quelle ne fut pas ma surprise de me trouver face à ça !


Je suis restée un moment interdite me demandant dans quelle réalité je me trouvais.
N’ayant sur moi aucun pot de peinture pour rattraper ma déception, je suis revenue sur mes pas en traversant les espaces paysagers aménagés avant de remonter en direction du métro pour la visite suivante.

Direction l’aéroport de J.F Kennedy.
Par la ligne F qui dessert l’île, c’est très simple.
Une correspondance quai à quai permet de rejoindre en semi-direct Sutphin Blvd, à Jamaïca, d’où part l’airtrain qui dessert tous les terminaux de l’aéroport.
Je me rendais a terminal 5 pour visiter l’hôtel de la TWA ouvert le 15 mai après des travaux de rénovation majeurs.

A l’origine, il s’agissait du terminal de la compagnie qui répondait à l’essor des jets longs courriers.
Construit par Eero Saarinen en 1962, il a fermé en 2001.
En 1994, il est classé monument historique.

Une équipe d’architectes et de designers a permis sa réouverture en le convertissant en complexe hôtelier sous la houlette du groupe MCR Hotels.

L’accès à l’hôtel se fait directement depuis le terminal dans lequel on s’engage comme tout passager. Un fléchage indique l’accès à l’ascenseur qui débouche sur un bureau à partir duquel s’ouvre l’accès via un tunnel moquetté de rouge.


Il flotte dans ce cadre futuriste, avant-gardiste rétro, une ambiance à la 2001 l’Odyssée de l’espace qui renvoie à l’expérience de la matinée.
On débouche sur le hall aux formes douces jouant sur les perspectives avec des jeux de lumières.


L’expérience est celle d’une capsule temporelle.
Le mobilier est aussi moderne qu’élégant.


De niveaux en niveaux, les perspectives et les angles sont intéressants.


Du personnel en tenue est chargé de l’information.


Sont mis en exposition les uniformes de la compagnie disparue par ordre chronologique.

Les journaux de l’époque et petites ventes sont présentés.

Au niveau inférieur, sont installés les véhicules contemporains de l’activité du terminal avec les uniformes du personnel technique.


On y trouve un food-court avec une référence incontournable de NYC : Halal Guys.


L’extérieur, un avion de la compagnie est transformé en cocktail lounge.

Cette visite doit être un must à intégrer dans la découverte architecturale et historique de la ville.
Il est possible de la faire dans les conditions d’accès décrites ou profiter d’un départ, d’une escale, pour se rendre à ce terminal 5.
L’hôtel, en tant que tel, avec ses prestations de haut niveau fonctionne.
Une solution de proximité pour les personnes en transit.

Retour sur LIC par le même trajet inversé.
La fin de l’après-midi s’annonçait.
Il était temps de profiter pleinement de la terrasse du toit de l’hôtel pour paresser sur une chaise longue en attendant que l’heure du diner sonne pour me composer un pique-nique dans ce même espace où de nombreux clients se regroupent.

A suivre…

Mardi 2 juillet 2019

Une journée pendant laquelle mon énergie ira crescendo.

Plus question de me lever aux aurores pour ne rien rater d’une organisation planifiée au cordeau.
Je suis entrée dans la phase modulable de mon séjour.
Comme je le conseille souvent, une structuration de planning doit toujours laisser la place à une parenthèse non organisée qui peut servir de tampon pour gérer les aléas climatiques ou les surprises, une fois sur place.

Me voici en route pour une déambulation totalement improvisée dans Manhattan avec quelques envies de découvertes gratuites qui devaient jalonner en partie ma journée.

L’idée première était de visiter le Broken kilometer et l’Earth room, deux installations conceptuelles.
J’y ai renoncé lorsque j’ai vu les files pour y accéder.
Aucune importance.
J’avais relevé ces deux adresses au cas où, sans réelle appétence pour elles.

Partie de Greenwich pour une promenade tranquille fort agréable, je provoquai quelques passages mémorables via des adresses que je connaissais bien.

Ce célèbre serrurier : Greenwich Locksmith.


Un petit passage dans un jardin publiic caché qui met à distance l’ambiance un peu bruyante des rues avoisinantes,


que j’ai quitté à regrets pour m’engager dans Soho où, très vite, l’affluence des chalands m’a agacée.

Commencer plus tard la journée implique quelques désagréments.

J’ai décidé de me rapprocher d’un autre espace vert, calme, pour m’y poser et paresser un peu avant de me diriger vers l’adresse de mon rendez-vous suivant.

On croise de tout et certaines découvertes ne méritent pas un détour.

Petit passage par Elisabeth Street pour actualiser les œuvres peintes.

Ensuite, direction Nolita (North of Little Italy).
Entre Mott Street et Elisabeth Street se trouve un jardin communautaire qui sert de cadre à des manifestations culturelles diverses : l’Elizabeth Street Garden.

Cette enclave verte a suscité de nombreux débats et commissions pour décider de son devenir.
Le terrain est convoité pour y construire un ensemble immobilier destiné aux personnes âgées.
Fin juin 2019, le combat des défenseurs de cette oasis semblait perdu.

Un peu plus loin, en quelques rues, se trouve Bowery, un quartier autrefois fief des marginaux de la société.
Le célèbre CBGB’s avait permis à Patti Smith, Blondie, les Ramones et Talking Heads (pour ceux que je connais assez bien) de lancer leurs carrières.

C’est au 189 de Bowery que se situe le Citizen M, un hôtel très moderne qui abrite le MOSA, musée du Street art, qui se visite gratuitement sur réservation.


Le principe est très simple.
Il suffit de se rendre sur le site du musée pour passer par le site de réservation et choisir un créneau horaire.


Une fois sur place, je fus, après présentation de ma réservation, conduite vers un ascenseur qui m’a permis d’accéder au dernier étage de l’hôtel.
A ce niveau, l’accès à un escalier de service s’avère être le musée de Street art.


Le concept est très original.
Comme l’indiquent ces photos, un collectif d’artistes de grande renommée dans ce mode d’expression artistique s’est exprimé sur les murs de cette colonne d’escaliers.


De paliers en paliers, on découvre des univers différents jusqu’à se retrouver au rez-de-chaussée, à la sortie.


La visite n’est pas guidée. Elle se fait au rythme de chacun.


J’eus la chance d’être seule au moment de ma visite et pus discuter avec le responsable de l’accès.
Il m’a expliqué comment Meres One, ancien curateur de feu Five Pointz avait eu l’idée de ce musée unique accessible à tous.
La réservation n’est là que pour réguler les flux de visiteurs.
L’épouse de Meres One (Jonathan Cohen - le « père des ampoules », sa signature) française a beaucoup contribué à la mise en œuvre du concept.

Il me restait encore pas mal de temps avant de me rendre à l’adresse suivante.
Je décidai de remonter sur Astor Place en passant par Cooper Union

et faire un tour dans le secteur de Union Square pour voir l’offre de la librairie Strand, qui propose à la vente de nombreux livres d’occasion et anciens.

Elle serait l’une des plus grandes librairies d’occasion du monde.

Saint Marks Place, qui tend à perdre de son charme d’années en années, allait être mon axe de cheminement vers l’Orpheum où STOMP m’attendait.


Ma dose de bonheur sur vitaminée allait ponctuer ma journée bien tranquille.
Il était temps de me réveiller.
La troupe de Stomp qui propose un show acoustique tonitruant, décapant, drôle et électrisant.
Une dose de douceur poétique, dans ce qui n’est en aucun cas un tintamarre, a aussi sa place.
L’orchestration très pointue de l’utilisation acoustique d’objets ordinaires est époustouflante.


Assister à une de ces représentations, une fois par an, est aussi une façon de voir les mises en scène évoluer.
Il m’est possible de renoncer à bien des activités à New-York mais, si l’en est une qui reste phare, c’est bien assister à ce show.

STOMP est à l’image de New-York comme sa carte d’identité génétique.
Merci à la troupe.

C’est le pied et le cœur légers que je suis rentrée tranquillement dans Queens.

A suivre…

Vos lecteurs attendent la suite de vos perégrinations avec impatience :slight_smile:

[quote]
Vos lecteurs attendent la suite de vos perégrinations avec impatience :-] (/citation]
Je n’en doute pas un instant, mais la suite et fin est plutôt le témoignage d’un événement personnel familial délicat qui a mis en vrac les deux dernières journées.
Je freine un peu à cause de cela dans la mesure où NYC a été mise par parenthèse à l’exception d’une soirée festive programmée.
Je m’en expliquerai quand ce sera possible.
Vous ne perdez rien, dans le fond…

Une année s’est écoulée, le temps pour moi d’amortir un peu le bouleversement émotionnel qui a fait voler en éclats la fin de mon séjour.
Il me fallait attendre sans plus aucun entrain l’heure de mon vol de retour prévu pour le 5 juillet.
J’ai donc un peu erré entre dans des secteurs calmes de la ville sans en découvrir de nouveaux.

Ayant réservé une soirée pour assister à l’Apollo Night, je m’y suis rendue prenant soin, une fois de plus de protéger mes oreilles avec des bouchons.


Cette précaution est indispensable pour ne pas quitter la salle avec un traumatisme auditif, surtout pour les plus jeunes.

Le lendemain soir, un feu d’artifice, organisé à hauteur du pont de Brooklyn, ce dernier servant de structure majeure pour la mise en scène spectaculaire, a été tiré pour célébrer le 04 juillet, fête nationale.
Je ne me sentais pas suffisamment en forme pour me rendre tôt dans l’après-midi sur les lieux et patienter jusqu’à la tombée de la nuit.
C’est tranquillement installée à l’hôtel que j’ai suivi le spectacle.

Avec un feu d’artifice alors que j’avais la tête en vrac, s’est achevé ce séjour qui allait mettre un terme provisoire à une dynamique régulière de voyage annuel.

Aucun projet ne devait se construire pour 2020.
La suite m’a donné raison.
2021 sera encore trop tôt pour un retour dans cette ville qui provoque tant d’émotions.
Je vais attendre qu’elle guérisse.
Nous ferons notre convalescence ensemble… :slight_smile:

Merci pour ce beau voyage.

Je reve toujours d’y emmener ma petite famille :slight_smile:

[quote]
Merci pour ce beau voyage.

Je reve toujours d’y emmener ma petite famille :] (/citation]

Puissiez-vous Ulrichv vivre votre rêve dans de bonnes conditions.
Sans être dans le secret des dieux, il me semble que rien n’est jouable avant 2022.

Bonjour sourisgrise,

Effectivement, je parie aussi sur 2020… Je me demande si les tarifs des vols et hôtels flamberont lorsque les portes seront à nouveau ouvertes ?

bonjour souris grise apres un premier voyage à new york je reste tres nostalgique des moments passés sur place mais malheureusement il va falloir encore attendre que new york et le reste du monde guérissent afin d’espérer revoir cette magnifique ville que je porte dans mon coeur en attendant un petit détour par le forum ravive de merveilleux souvenirs bonne continuation

Sherinou, la raison commanderait d’attendre une paire d’année, au moins, mais qu’en sera-t-il du coeur ?

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