Trek d'une dizaine de jour en Ecosse

Forum Écosse

alors voilà, cela va être mon premier voyage en solo et j’avais envie de partir voir les Highlands mais d’une manière plus libre… Je voulais donc savoir si qqun aurait des conseils à me donner et peut-être des places incontournables à voir…

Merci d’avance!

Bonjour,

Qu’entendez-vous par trek?

Si vous voulez randonner en Ecosse, étant à la fois jeune et seul, vous
pouvez consulter le site walkhighlands sur Google qui présente un
certain nombre de randonnées sur plusieurs jours en indiquant leur
niveau de difficulté.

Le West Highland Way n’en présente guère en dehors de la zone du loch
Lohmond (vous pouvez très bien commencer à Crianlarich en empruntant la
ligne de chemin de fer Glasgow-Fort William-Mallaig). Pas de danger à
la belle saison,je pense, si vous restez sur le chemin entre
Crianlarich, et si vous n’allez pas vous engloutir dans les fossés
remplis d’une boue infâme des tourbières de la région de Rannoch Moor.

Calamity jane

Bonsoir,

je confirme ce que dit Calamity, pas de difficultés particulières le long de la West Highland Way.
Nous l’avons fait cet été et globalement, les seules difficultés que nous avons rencontré ont été:
-Le poids des sacs: cette difficulté peut être contournée en passant par des solutions de portage qui sont proposées par Travel Lite et AMS pour environs 40£ par bagage sur l’ensemble du trajet. Nous avons fait sans car cette solution s’apparente à de la triche…
-La météo, mais bon on ne visite pas l’Ecosse pour rester allonger sous un soleil de plomb…
-Les étapes le long du Loch Lomond: sur la carte ça n’a franchement l’air de rien, surtout pour des Hauts Savoyard, mais l’enchaînement de montées et de descente courtes mais raides est vraiment fatigante, et l’étape entre Inversnaid et Inverarnan à sans doute été l’une des plus difficiles alors même que la météo était exceptionnelle.

Sinon, le chemin est globalement très bon (sauf sur l’étape précitée), il est relativement large et plat, avec peu de dénivelé et permet généralement de garder les pieds au sec.
Les paysages sont magnifiques et très variés, on part des Lowlands, puis on longe le Loch Lomond avant de pénétrer dans le sud des Highlands. Les étapes allant de Bridge of Orchy (ou Inveroran) à Kinlochleven sont sans doute superbe (on longe Rannoch Moor et passons par Glencoe), mais nous n’avons rien vu à cause du mauvais temps…
Des possibilités d’hébergement en camping, auberge de jeunesse, hôtel ou BandB sont présents tout au long du chemin.
Le dernier avantage est que ce trek est parfait pour une dizaine de jours. Nous l’avons fait en 10 jours de marche, mais il peut être fait en huit. Cela vous laisse le temps pour les trajets aller et retour. A noter que les points de départ et d’arrivée sont très bien desservis par le train que ce soit à partir d’Edimbourg ou de Glasgow.
Bonne préparation.

Bonjour à nouveau,

Je me permets d’ajouter à ce que dit Doudous qu’il faut prendre garde
aux midges. Ces charmantes bestioles sont opérationnelles dès le milieu
du mois de Mai dans l’Ouest et peuvent rendre la vie du randonneur
bivouaqueur absolument infernale (nous en avons fait l’expérience il y
a deux ans début Juin sur le WHW près de Kinlochleven).

En Avril Mai, il peut neiger si les circonstances sont défavorables,
mais on ne rencontre encore que les tiques…, et le WHW, vu cette
année du train, nous a paru déjà assez fréquenté à cette époque.

Calamity Jane

Mince, comment ai-je put oublier ces s… bêtes, heu pardons, ces charmantes petites bestioles volant en escadres complètes pour nous enlever la moindre goutte de sang…
Record personnel: 19 piqures en 20 minutes à Inverarnan… Bon en relativisant, des bestioles sont agressives mais leur piqure est plus gênante que douloureuse. Les chapeaux “moustiquaires” sont efficace, rajoutez y un t-shirt manches longues et une paire de gants léger et vous serez complètement protégé…

Bonjour encore,

Ce que dit Doudous est juste si l’on ne campe pas. Mais si l’on
bivouaque, il faut pour manger enlever la fameuse coiffe anti-midges
(que nous avons achetée) . Or les midges attaquent préférentiellement à
l’heure du petit déjeuner et du repas du soir (bien que des attaques
soient possibles même en cours de journée).

Donc le randonneur bivouaqueur à la saison des midges doit manger sous
la tente, et prendre bien soin auparavant de ne pas laisser entrer ces
insectes qui passent à travers une moustiquaire classique.

J’ai le souvenir d’une nuit d’horreur à Kinlochleven, par une
température fort clémente, au fond du duvet, des gants aux mains, la
tête complètement couverte, à entendre (mais si!) voleter ces
infernales bestioles.

Il est vrai que les premières piqûres de midges ne représentent pas
grand’chose. On ne peut pas considérer de la même façon des centaines
de piqûres. Je conserve un bien meilleur souvenir de la quinzaine de
tiques qui m’ont contrainte à m’intéresser à la maladie de Lyme.

Calamity jane

Merci pour tout vos conseils!

Je voudrais partir vers fin aout voir début septembre afin d’éviter les hautes saisons. Pour le choix du trek, je recherche en fait, l’Ecosse véritable, le contact avec la nature et les paysages grandioses. Est-ce que la randonnée que vous aviez fait vous a comblé à ce niveau là?

Merci beaucoup en tout cas

Bonjour,

A dire les choses franchement, je pense que le WHW est une bonne
introduction à l’Ecosse et aux problèmes spécifiques que la randonnée
peut y poser. Les abords du WHW permettent de voir ce que peuvent être
les tourbières, ils donnent aussi une idée de la raideur des pentes,
qui sont très glissantes. Vous pourrez aussi voir de part et d’autre du
chemin dans le Devil’s Staircase que la végétation peut recouvrir des
éboulis, où il peut être aisé de se faire des entorses. Il y a aussi le
problème des gués, mais vos ne le rencontrerez guère sur le WHW.

Ayant randonné depuis de nombreuses années dans les plus beaux endroits
des Alpes et des Pyrénées françaises, dans une bonne partie des Alpes
et Préalpes Suisses, ainsi que dans les Dolomites, je n’ai pas été
comblée par le WHW: les paysages sont beaux, mais pas exceptionnels, si
l’on ne s’écarte pas de l’itinéraire officiel. Je l’ai été par la
portion du Cap Wrath Trail que j’ai parcourue, mais le WHW me paraît
une initiation nécessaire: le Cap Wrath Trail est un itinéraire
qui ne s’adresse pas aux débutants, et dans lequel je juge vraiment
imprudent de se lancer en solitaire (ni balisage, ni refuge, ni sentier
par endroits, pas de possibilité d’appeler les secours, et nombreux
pièges en tous terrains, sans parler des problèmes que pose le
ravitaillement).

Le problème de la randonnée sur plusieurs jours en Ecosse, me
semble-t-il , est qu’il y a d’une part des itinéraires sur des chemins
très faciles et même souvent très larges, d’autre part des itinéraires
où il faut savoir être autonome et guère d’intermédiaire. On n’y
rencontre pas l’équivalent du GR 5 de la Grande Traversée des Alpes ou
du GR10 de la traversée des Pyrénées. On passe tout de suite à
quelquechose qui demande plus d’expérience.

Calamity Jane

Un autre sujet qui me tient à cœur est bien évidemment le coté social du voyage. Je me demandais donc s’il est possible de faire de belles rencontres que ce soit dans les auberges ou sur la route? Et aussi, comment trouvez-vous les écossais? (juste pour savoir à quoi m’attendre)

Et je tiens encore à vous remercier pour l’aide et les infos que vous me donnez!

Bonjour,

Je pense que Doudous pourra mieux que moi vous parler des rencontres
sur le WHW. Quant à nous, nous avons rencontré des écossais, un
allemand, ainsi qu’une belge flamande, tous très intéressants et
sympathiques, dans les endroits les plus perdus de l’Ecosse (Knoydart
et Great Wilderness). Moins les hommes sont nombreux, plus ils se
parlent.De très bons souvenir dans les bothies du Knoydart et à Inverie
où un montagnard écossais accompagné de son guide que nous
avions rencontré au bothy de Sourlies nous a offert une dégustation de
whisky dans le pub le plus isolé de toute l’Ecosse.

Si vous avez un peu de temps, après le WHW, je vous conseille de
prendre le train à Fort William pour Mallaig (le trajet est magnifique)
et de là le bateau pour Inverie dans le Knoydart (il y a une sorte
d’Auberge de jeunesse le Bunkhouse de la fondation Knoydart). La
traversée du loch Nevis, s’il fait beau est splendide, et les côtes du
Knoydart offrent des vues magnifiques sur les Cuillins de Rum et sur
l’île de Skye.Inverie est un lieu perdu que j’adore.

Cela dit, ne manquez pas de flâner dans les rues d’Edimbourg.

Et si vous voulez vraiment apprécier l’Ecosse, intéressez vous à son
histoire et lisez des romans de Walter Scott et de Stevenson avant de
partir. J’écris souvent à ce sujet sur ce forum (rubrique culture).

Calamity Jane

Je vais de ce pas cultiver ma connaissance de cette région fantastique!

Et je prendrai le temps d’aller visiter ces îles comme vous me le conseiller.

Bonsoir,

oui, nous avons fait de belles rencontre sur la West Highland Way. Je cite presque sans ordre, de jeunes allemands fêtards, un belge polyglotte, un couple dont nous ignorons l’origine mais qui nous a donné un coup de main fantastique en nous donnant le numéro de l’hôtel de Kignshouse (sinon une nuit en camping sauvage sous une pluie battante), une famille écossaise d’Aberdeen (si on croise aussi des Ecossais), des anglais qui avaient également fait la coast to coast, le personnel des auberges de jeunesses de Rowardennant et d’Inversnaid qui nous ont vraiment accueillis comme des rois…
Une mention toute particulière aux personnes rencontrées à Inveroran, en camping sauvage au milieu de nulle part: un professeur de philo de l’université de Glasgow qui retournait régulièrement se balader dans les montagnes aux alentours, et un couple de jeunes étudiants en médecine allemands qui faisaient leur voyage de noce. Le repas autour du feu de camps (pour éloigner les midges) à vraiment été la meilleure soirée du chemin!!!
Pour les midges, facile de s’en débarrasser dans les campings officiels qui ont souvent une “salle hors sac”, quasi impossible en camping sauvage à moins de manger sous la tente. La fumée est une protection toute symbolique, les midges ne s’approchent pas du côté du feu mais s’en donne à coeur joie de l’autre côté… Le vent et la pluie sont les meilleurs alliés contre ses petites bêtes. Ou alors il faut les accepter, leur piqure ne fait pas vraiment mal (ça dépend pour qui certains réagissent plus que d’autres), mais elles peuvent être très nombreuses.
Bon aller, je ne résiste pas à mon coup de pub gratuit supplémentaire:

Bonne préparation.

Bonsoir,

Le Knoydart n’est pas une île, c’est une presqu’île accessible
seulement à pied et en bateau. C’est tout l’intérêt du lieu. Vous
pouvez regarder Knoydart sur Google et sur Google images.

Calamity jane

Voilà, en fait je me demandais s’il y avait moyen de se procurer les cartes de randonnées au point de départ de la randonnée ou s’il faut les acheter à l’avance?

Et aussi s’il y a des guides qui vaillent la peine d’être porté sur la route?

Bonjour,
Doudous, qui a parcouru la totalité du WHW, pourra vous donner un point de vue plus autorisé que le mien, mais entre Bridge of Orchy et Fort William, une carte est à peine nécessaire, tellement le chemin est bien balisé et la plupart du temps évident.Les cartes sont utiles pour identifier les reliefs , pour avoir une meilleure idée du pays traversé.Les cartes Ordnance Survey au 50000ème sont largement suffisantes. Il existe aussi un topoguide du WHW. Mais vous trouverez aussi beaucoup de renseignements sur Internet. En France, on trouve tout cela à la librairie du Vieux Campeur à Paris. En Belgique, je ne sais pas.En Ecosse, on trouve facilement des cartes, à en juger par mon expérience: on en trouve même dans certaines épiceries.
Calamity Jane

Oulà… Ma parole n’est pas très autorisés.
On avait pris le lot “west highland way” vendu sur le site d’ordnance survey, aucun problème de livraison sur la France.
Pour la nécessité d’avoir des cartes, je suis un randonneur plutôt prudent et ne m’aventure presque jamais sur un chemin que je ne connais pas sans carte et boussole.
Maintenant pour la west highland way, le chemin est très bon sur l’ensemble du trajet et très bien balisé. La seule partie sur sentier se fait sur le long du Loch Lomond et aux alentours de Devil’s staircase, mais là, il n’y a globalement qu’un chemin à suivre. Globalement, les cartes ne nous ont servis qu’à estimer les distance restant à parcourir et donc d’adapter notre temps et notre rythme de marche. De mémoire, nous ne nous sommes orientés qu’au départ de Drymen dans une traversé de champs pour savoir où en ressortir (extrème non) et à Bridge of Orchy (le chemin et le balisage étaient cachés derrière un camping car!!!). La carte nous à également permis de faire un choix entre la montée de conic hill et contourner la colline. En résumé, les cartes nous ont plus permis de nous organiser que de nous orienter, mais nous n’avons eu de météo désorientente.
Pour le guide, nous avions pris “West Highland Way” chez trailblazer. Très bien fait avec des étapes bien décrites, les temps de marches, les principaux hébergements, les points d’intérêt, des conseils sur l’équipement, les règles d’accès ou les règles de “sécurité” à observer le long du chemin. Il est disponible sur le site internet de la fnac. Nous ne l’avons pas emporté sur chemin, mais à force de le lire je le connaissais presque par coeur.
Pour finir, les cartes sa pèse dans le sac et nous les avons toutes abandonnées dans les auberges de jeunesses ou camping à destination d’autres marcheurs, sauf la dernière qui à terminé dans un cadre à la maison.
Penser également à passer à l’office du tourisme de Milngavie avant le départ, plein de conseils utile et vente de midgière assez efficace.

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