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Carte d'identité Cambodge

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- Superficie : 181 035 km².
- Population : 16,9 millions d'habitants (dont 79 % vivent en zone rurale).
- Capitale : Phnom Penh.
- Religion : bouddhisme (97 %).
- Régime politique : monarchie constitutionnelle à tendance autoritaire.
- Roi : Norodom Sihamoni (depuis 2005).
- Premier ministre : Hun Sen (de 1985 à 1993 et sans interruption depuis 1998).
- Langues : khmer, français (langue de l'écrit administratif), anglais et vietnamien.
- Monnaie : le riel (et aussi, en pratique le dollar US).
- Signes particuliers : âge moyen de la population 26 ans ; 1/7e des routes sont goudronnées.
- Point culminant : Phnom Aoral (1 813 m).
- Salaire moyen : 120 $.
- Indice de développement humain : 146e rang (0,593) sur 189 pays.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco :

  • Angkor (1992).
  • Le temple de Preah Vihear, situé à la frontière du Cambodge et de la Thaïlande, classé depuis le 7 juillet 2008. Ce classement avait d'ailleurs ravivé les tensions entre Cambodge et Thaïlande, qui se disputaient ce temple depuis des décennies. Mais le conflit est aujourd’hui réglé suite à la décision de la Cour internationale de justice en novembre 2013, qui a finalement donné (globalement) raison au Cambodge.
  • La zone des temples de Sambor Prei Kuk, site archéologique de l’ancienne Ishanapura (2017), dans la région de Kompong Thom.

L’art du ballet cambodgien est inscrit depuis 2008 sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Économie

Avec un PIB par habitant qui a doublé entre 2010 et 2019, la situation économique du Cambodge s’est grandement améliorée

Avec un indice de développement humain qui le place au 146e rang mondial (sur 189 pays), le Cambodge demeure marqué par de fortes inégalités. Toutefois, grâce à une croissance autour de 7 % (entre 2000 et 2019), une classe moyenne, impatiente de consommer, émerge peu à peu. Elle se concentre dans les grandes villes (Phnom Penh, Siem Reap, Sihanoukville) susceptibles d’offrir services et loisirs à ceux qui ne jurent que par les centres commerciaux et la grande distribution... Une manne qui profite surtout aux entreprises chinoises.
Comme partout, la croissance cambodgienne est tombée en récession en 2020 (-3,1 %) à cause de la pandémie de Covid, mais moins sévèrement que dans l’Union européenne par exemple (-5,9 %). 3 secteurs ont été principalement affectés : le tourisme, la construction et l’industrie textile. La reprise de 2021 (+ 2,2 %) s’est confirmée en 2022 (+ 4,5 % prévue par la Banque mondiale), mais la guerre en Ukraine et l’inflation (+ 4,8 % en 2022) qui en a résulté (sur l’énergie et l’alimentaire, entre autres) ont limité la hausse du PIB et durement touché les Cambodgiens. Les familles les plus fragiles se sont toutefois vu octroyer par le gouvernement une aide financière.
La croissance est aussi freinée par une main d’œuvre sous qualifiée et des infrastructures trop datées.

Une situation encourageante mais fragile

À la recherche des financements extérieurs, le gouvernement s’est tourné vers la Chine, pays avec qui il est lié par un partenariat stratégique global depuis 2010 et un accord bilatéral de libre-échange depuis 2020 (les échanges restent néanmoins très déséquilibrés... au profit de la Chine). L’Empire du Milieu a déclenché un boom de la construction sans précédent à hauteur de 18 milliards de dollars, ce qui représente tout de même 82 % du PIB cambodgien ! La raison ? Les fameuses « nouvelles routes de la soie » chères à Xi Jinping (la BRI ou Belt Road Initiative en anglais), qui se traduisent par des investissements massifs notamment sur le littoral, avec création de ports, d’aéroports, la 1re autoroute qui relie la ville côtière à la capitale mise en service fin 2022, la réhabilitation de Siem Reap, l’implantation d’usines et de complexes touristiques de grande envergure, ainsi que de gigantesques programmes immobiliers comme à Sihanoukville ou Dara Sakor sur le littoral, entre Koh Kong et Sihanoukville, future « ville globale du tourisme de luxe et de la haute technologie ».

Les secteurs-clés de l'économie cambodgienne

L’économie est peu diversifiée, puisqu’elle repose sur trois secteurs principaux :

- L'agriculture : le secteur agricole continue à jouer un rôle central dans l’économie du pays, en contribuant à hauteur de 20 % de sa richesse, même s’il a tendance à stagner ces dernières années, notamment du fait des aléas climatiques et du manque d’investissement dans les infrastructures. 
Par ailleurs, l’agroalimentaire est une longue aventure qui n’en est qu’à ses débuts.

- L'industrie : elle représente environ 30 % du PIB et repose essentiellement sur le textile, les articles de voyage et la confection de chaussures. Le textile emploie à lui seul autour de 750 000 personnes et constitue le principal moteur de la croissance avec 75 % des exportations, principalement vers les États-Unis et l’Union européenne, ce qui rend d’ailleurs le pays fortement dépendant. Du point de vue social, les conditions de travail, ainsi que les bas salaires, ont conduit les ouvriers à descendre dans la rue en 2014 et 2015 pour réclamer une amélioration de leur statut. 

De nouveaux secteurs se sont développés de manière significative ces dernières années, notamment les meubles et matelas, les produits en caoutchouc et en plastique, la production de vélos ou, nettement moins écologique, le domaine minier (pierres précieuses, bauxite, métaux rares, or et fer), l’exploitation du bois, et les gisements d’hydrocarbures récemment découverts en mer au large de Sihanoukville... 

- Le bâtiment : extrêmement dynamique depuis quelques années, il attire de nombreux investisseurs : japonais, coréens mais surtout chinois. Une des principales raisons en est le coût locatif des terrains, particulièrement attractif pour les Chinois car 5 fois moins chers que dans leur propre pays. D’un autre côté, qui dit implantation d’usines dit logements, centres commerciaux, hôtels, condominiums, aéroports, sans oublier les mégaprojets touristiques et les casinos comme à Sihanoukville où près de 90 % des hôtels appartiennent déjà à des Chinois. 

- Le tourisme : l’essor a été spectaculaire, l’arrêt brutal pendant le Covid. Les Chinois arrivent en tête des visiteurs étrangers. Le Cambodge constitue pour eux le 2e pays d’Asie du Sud-Est visité après la Thaïlande. Environ 6,6 millions de touristes se sont rendus au Cambodge en 2019, seulement 1,3 million en 2022. Angkor reste l’attrait principal. Ce qu’il faut maintenant, c’est que les recettes du tourisme profitent aussi au reste du pays, que les visiteurs découvrent d’autres centres d’intérêt, d’itinéraires qui combleront les amateurs de nature sauvage, les explorateurs, comme les partisans du balnéaire... Ça vient, petit à petit.

Droits de l'homme

Depuis 2017, l’État n’a fait qu’accroître les atteintes aux Droits humains. Le régime autoritaire mis en place par Hun Sen, au pouvoir depuis 1985, s’est peu à peu débarrassé de toute forme d’opposition démocratique : dissolution du principal parti d’opposition (le Parti du sauvetage national du Cambodge - CNPR), interdiction à plus de 100 de ses responsables d’exercer la moindre activité politique, enfermement préventif des rares voix dissidentes et placement sous contrôle du peu de presse indépendante qui restait encore en activité. Soit une entrave totale à la liberté d’expression.
La justice, aux ordres de l’exécutif, continue également d’exercer une chasse aux défenseurs des Droits humains ou aux leaders sociaux. Sur le modèle thaïlandais, une loi contre le crime de lèse-majesté a été adoptée en 2018, dont le champ d’interprétation, très vaste, permet de condamner toute personne critique envers l’État.
En 2020, sous couvert de la pandémie, le gouvernement s’est octroyé par la « Loi sur la gestion de la nation en période d’état d’urgence » des pouvoirs répressifs supplémentaires. Opposants, artistes et même un moine étaient arrêtés. Ces arrestations se traduisant en chefs d’inculpation lourds tels que « trahison » ou « incitation à commettre un crime ».
De nombreux opposants sont ainsi forcés à l’exil, à l’image de Sam Rainsy, l’ex-leader du CNPR. Réfugié en France, il cherche à revenir en vain dans son pays. Depuis l’étranger, il appelle au « soulèvement national » pacifiste contre Hun Sen. En 2019, Hun Sen l’attaque pour diffamation suite à ses propos tenus sur les réseaux sociaux. Il est relaxé par le tribunal de Paris en septembre 2022.
Autres victimes de cette répression à l’encontre de la société civile, les militants pour le droit à la terre sont durement touchés. Trafic de bois précieux, concessions minières, grands projets : l’accaparement de terres ne cesse pas, et chaque année, des milliers de familles sont expropriées. Des chantiers qui, comme de nombreuses coupes illégales dans les forêts, sont également à l’origine de graves dégâts environnementaux. En 2020, Human Rights Watch, dénonçait déjà de nombreuses rafles visant les « populations indésirables » (toxicomanes supposés, enfants des rues, prostituées, etc.). Selon Amnesty International, le placement en détention arbitraire des usagers de stupéfiants perdurait en 2022.
Pour compléter ce tableau déjà bien sombre, Hun Sen, a pris pour cible le droit des femmes et sous prétexte de sauvegarde des traditions a demandé aux pouvoirs publics de prendre des sanctions à l’égard des femmes portant des tenues trop « suggestives ».
En 2020, la Commission européenne, en guise de sanctions face à cette politique portant atteinte aux Droits fondamentaux, avait décidé de rétablir certaines barrières douanières avec le Cambodge. En mai 2022, le Parlement européen exprimait aussi sa « vive inquiétude concernant le recul des Droits humains au Cambodge ».

Procès des chefs khmers rouges

Pour de nombreux observateurs, les derniers responsables du Kampuchéa démocratique pourraient bien mourir avant d’être jugés, en raison de la lenteur des procédures. Néanmoins, Nuon Chea et Kieu Samphân, respectivement chef d’État et idéologue du régime khmer rouge, ont tous deux été définitivement condamnés à vie.
Condamnés une nouvelle fois 2 ans plus tard, le tribunal les a officiellement et pour la 1re fois condamnés pour « génocide », à l’encontre de la communautés Cham et des Vietnamiens du Cambodge. Kaing Guek Eav (alias « Duch »), qui a dirigé le sinistre camp S-21, avait, quant à lui, été reconnu coupable de crimes contre l’humanité.

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