Activités, sports et loisirs Îles Féroé
Randonnée
Les îles Féroé sont un peu le paradis des randonneurs - pour peu qu’ils ne s’effraient pas à l’idée d’affronter quelques grains passagers, de bons coups de vent, des passages vertigineux et des chemins parfois lardés de crottes de moutons…
Première chose : procurez-vous le guide Hiking in the Faroe islands édité par l’office de tourisme. Présentant 23 randos à travers l’archipel, il peut être téléchargé sur ce lien.
Les sentiers sont en général assez bien tracés ; la plupart sont marqués à l’aide de cairns et parfois de piquets. Quelques-uns, notamment ceux qui se hissent vers les sommets, peuvent être plus difficiles à suivre. Ne vous éloignez jamais des itinéraires balisés : toutes les terres sont ici privées. Et n’oubliez pas de bien refermer les barrières pour éviter que les moutons ne s’enfuient.... ou rentrent !
Côté équipement, privilégiez les couches de vêtements à superposer (dont un imperméable, pas un simple coupe-vent) et n’hésitez pas à emmener bonnet et gants, même en plein été. Sifflet et frontale (avec piles de rechange) peuvent se révéler utiles en cas de brouillard. Dernier incontournable : une bonne carte. Les offices de tourisme disposent de versions digitales des itinéraires de rando (pour iPhone et Android), mais mieux vaut doubler avec une carte papier et une boussole.
Certains des sites emblématiques du pays se découvrent au bout de courtes balades d’une ou deux heures : ainsi du Leitisvatn (ou Vatnið), ce lac dominant directement la mer ; des chutes de Múlafossur se jetant dans l’océan ; ou de la lagune de Saksun entourée de son amphithéâtre rocheux. Il s’agit ici de promenades faciles, même avec des enfants.
Un poil plus ardu, l’itinéraire reliant Saksun à Tjørnuvík (2h30 à 3h) est superbe. Tout comme celui menant, sur l’île de Suðuroy, au lac de Hvannavatn, entouré de hautes falaises.
Mais s’il est une rando à ne pas louper, c’est bien celle qui mène au phare, sur l’île de Mykines. La balade (1h30) est assez acrobatique sur certaines sections (fortement déconseillés aux enfants trop jeunes). La récompense : des panoramas incroyables sur l’île et ses falaises, dans une ambiance de folie, en été, tandis que volent autour de vous des milliers de macareux !
Plus difficile, une fort belle rando permet de traverser tout le nord de l’île de Vágar en 30 km, jusqu’à la cascade de Gásadalur. Vu le temps de marche (12-15 h), mieux vaut la réserver aux mois les plus lumineux (juin-juillet). On peut aussi traverser de part en part les îles de Nólsoy (14 km jusqu’au phare) et de Suðuroy (42 km).
Les amateurs éclairés s’intéresseront aussi aux sommets de l’archipel. Le choix est grand : il y en a 340 répertoriés ! Le Slættaratindur, son point culminant (880 m), est assez facile à atteindre depuis le col d’Eiðisskarð, entre Eiði et Funningur, à l’extrémité nord de l’île d’Eysturoy (1h30). De là-haut, par beau temps, la vue porte quasiment sur tout l’archipel ! Mais attention au vertige…
- hiking.fo : site, en anglais, d’un passionné local de rando qui offre ses services comme guide.
Vélo
Seuls les cyclistes acharnés penseront à enfourcher leur petite reine aux Féroé : entre les pentes costaudes, les virages glissants, le vent et les nombreux tunnels à traverser, il ne s’agit pas ici de simples promenades de santé. Légalement parlant, le vélo doit être équipé d’une lumière blanche à l’avant, d’une rouge à l’arrière, de catadioptres à l’avant (blanc), à l’arrière (rouge), ainsi que sur les roues et les pédales (jaunes).
On peut louer un vélo à l’office de tourisme de Tórshavn et on trouve des boutiques spécialisées dans la capitale et à Klaksvík.
Avis aux amateurs de VTT : les sentiers de randonnée ne leur sont pas accessibles
Observation des oiseaux
Les birdwatchers seront aux anges. Les Féroé regorgent d’oiseaux. Quelque 111 espèces fréquentent régulièrement les îles, dont une cinquantaine niche dans l’archipel. La plupart sont des oiseaux marins, à commencer par l’adorable et incontournable macareux (lundi en faringien). Il y en aurait encore près d’un million, regroupés sur les îles les plus isolées — malgré une diminution graduelle de leur nombre.
À Mykines, de mai à août, ils noircissent le ciel de leur présence et colonisent entièrement certaines pentes herbeuses de la côte ouest. L’abondance est incroyable, nettement supérieure à ce que l’on peut observer, par exemple, aux falaises de Látrabjarg en Islande (un endroit pourtant déjà exceptionnel). Plus avant, il y a les mouettes tridactyles et, sur les falaises à l’arrière du phare, la plus importante colonie de fous de Bassan de l’archipel.
Dans les terres, on croise les huîtriers-pies (c'est lui, et non le macareux, le vrai oiseau-emblème des Féroé), des sternes arctiques qui n’hésitent pas à piquer la tête des visiteurs, et les gros skuas (bruns), redoutés des autres espèces, qui se nourrissent notamment de poussins de macareux.
L’île de Nólsoy, juste à l’est de Tórshavn, abrite l’une des plus grandes colonies de pétrels (océanites) tempête du monde. Les observer n’a rien d’une sinécure : il faut rejoindre à pied la côte est et attendre la nuit pour les voir revenir.
À Skúvoy, ce sont les labbes et les macareux qui s’imposent en nombre. On y observe aussi des milliers de guillemots sur les falaises de Høvdin, accessibles à pied. Ailleurs, c’est par la mer qu’il faut approcher, notamment sur les à-pic de Vestmannabjørgini à Streymoy, d’Enniberg et Settorva à Viðoy.
Autres activités
La plongée connaît un certain essor mais, vu la température de l’eau (4-10° C), elle reste réservée aux vrais aficionados, si possible avec combis sèches, d'un usage délicat quand on n'est pas habitué. Au programme : tombants, grottes sous-marines, forêts de varech (abri des crustacés), grands concombres et étoiles de mer, oursins, ophiures etc. L’apnée est interdite à moins d’1 km des fermes de saumon…
À Suðuroy, des sorties de palmes-masque-tuba (et combi !) de même que des tours en kayak de mer, de quelques heures à plusieurs jours, sont proposés. Un moyen d’approcher des falaises et des grottes autrement inaccessibles. Autres options : escalade, descentes en rappel et même saut (en mer) depuis les falaises ! Dans tous les cas, comptez 600 Kr./pers sur la base de 2 participants. Certaines de ces activités sont aussi proposées par North Atlantic Xperience à Tórshavn.
Nettement moins casse-cou, la pêche en lac (à la mouche) ou en mer est très populaire aux Féroé. Les permis s’achètent aisément auprès des offices de tourisme.
Football
Les Féringiens adorent le football. Historiquement parlant, l’équipe nationale n’a jamais fait des étincelles. Lors des matchs qualificatifs pour les championnats d’Europe ou du Monde, elle a presque toujours échoué contre ses adversaires, à l’exception de quelques micro-nations (en terme géographique) comme Saint-Marin, Andorre ou le Liechtenstein… Avec parfois quelques claques retentissantes, notamment contre l’équipe de France (6-0 en 2007, 5-0 en 2009…). Les Féringiens ne sont pas rancuniers, mais n’insistez pas trop quand même ! Ou alors, parlez-leur de leur double victoire, en 2016 la Grèce…
Shopping et achats
Les boutiques sont rares en dehors de la capitale et de villes touristiques comme Runavik. Le troc et l'achat direct auprès du producteur ou du pêcheur sont encore ancrés dans les moeurs. Les cadeaux ont longtemps été de nature exclusivement alimentaire. Un petit marché se tient le samedi sur Vaglið, la place centrale de Tórshavn, et une petite halle aux poissons s'est ouverte près du port de Vágsbotnur.
Le centre commercial SMS est souvent présenté comme une véritable Mecque du shopping, mais hormis lorsqu'il y a une braderie de vêtements, les bonnes affaires sont limitées. La librairie Rit & Rák, accueillante mais pas toujours très fournie en livres en anglais, passe volontiers commande. Les boutiques de souvenir proposent des oiseaux en bois (made in China ?) de la poterie, des cornes de bélier (voilà un truc utile !) et les inévitables pulls et lainages féringiens (les chaussettes de laine, production locale, sont vendues 100 kr. dans les supermarchés, c'est-à-dire moitié moins cher !).
La boutique du musée national propose des piècesplus originales (verreries numérotées, par exemple) que vous ne trouverez pas ailleurs. Le souvenir original, outre le macareux de bois, le mouton qui louche et le pull over étant un bien rare !
Pour une bonne affaire, jetez toujours un oeil aux boutiques de la Croix Bleue (Blái Krossur), qui proposent des vêtements "second hand" comme on dit là-bas, et divers bibelots, objets (design scandinave épuré) d'art de la table, matériel de pêche à prix écrasés (exemples : écharpe en laine faite main : 10 Kr., plat en étain, style viking : 20 Kr., la Rolls du dictionnaire anglais-féringien (2077 pages !) : 10 Kr.). Le très demandé grindaknívur (couteau pour la chasse au globicéphale) se vend en quincaillerie pour l'équivalent de... 1000 E. Mais on vous confiera qu'un local achète plus volontiers une lame suédoise avec fourreau imputrescible... en plastique !
Beurre et lait danois, fruits et légumes espagnols, fromage italien (ou Port-Salut !), viande uruguayenne, saumon local, gâteaux brits, jouets allemands,... les supermarchés ont tendance à vendre tous la même chose. Autre point commun, l'immensité (un rayon entier !) de la section "laine à tricoter". Avis aux amateurs !
Attention à votre recherche Google Translate : dans un magasin, les articles sont indifféremment proposés avec des étiquettes en féringien, danois ou anglais.
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