Visiter Lipari, Voyage Sicile
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Lipari, Isola di Lipari
Sur l'île de Lipari, perché sur une acropole tombant dans la mer, le centre historique (il castello) de Lipari, corseté d’un labyrinthe de remparts d’époque espagnole, révèle plusieurs millénaires d’occupation. Aujourd’hui en grande partie occupé par le Museo archeologico, il émerge entre 2 ports. Au sud, Marina Corta, ses barques de pêche et juste ce qu’il faut d’agréables terrasses ; au nord, Marina Lunga, une rade en eaux profondes où s’amarrent les bateaux de ligne. De l’un à l’autre, le petit bourg s’organise autour du très commerçant corso Vittorio Emanuele et de la via Garibaldi, bordés tous 2 d’une flopée de magasins, boutiques et petits restos touristiques.
Pour le reste, la Meligunis des Grecs (littéralement « la douce »), capitale des Éoliennes depuis toujours, offre quelques possibilités d’excursions et de belles plages de galets.
FORMALITÉS
- passeport
- carte d'identité
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers :
- Pas de contrôles aux frontières italiennes, car l'Italie fait partie de l'espace Schengen. Néanmoins, par précaution, carte d’identité en cours de validité ou passeport.
- Vaccin conseillé : rappel antitétanique à jour, surtout si l’on fait du camping.
- Meilleures saisons : mai-juin et septembre-octobre.
- Durée de vol direct : pas de vol direct pour Palerme depuis Paris. Compter au moins 5h40 de vol avec escale.
- Décalage horaire : aucun.
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Si vous vous logez dans la ville de Lipari pour découvrir l'île du même nom et celles de l'archipel, pas besoin d'aller bien loin pour faire de belles découvertes. On vous présente quelques essentiels à ne pas manquer :
- Castello : occupe l’acropole historique de Lipari, corsetée de remparts par les Espagnols après la destruction des anciennes fortifications par Barberousse en 1544. Ce piton de lave, dominant les 2 anses d’accostage les plus commodes de l’île, a depuis toujours servi de refuge aux populations durant les périodes de troubles. Toutes les civilisations qui ont peuplé Lipari depuis 5000 av. J.-C. y ont laissé des traces, empilées sur près de 10 m d’épaisseur, un véritable millefeuille. Vous n’y trouverez donc pas de château à proprement parler, mais un véritable livre d’histoire à remonter le temps, révélé par les chantiers de fouilles à ciel ouvert. Les archéologues y ont mis au jour de quoi remplir tout un musée ! La forteresse conserve aussi en son sein un bon paquet de sarcophages de la période hellénistique (il y en avait près de 3 000 un peu partout en ville), ainsi que les églises de l’Immacolata (expos temporaires), de l’Addolorata et de Santa Maria delle Grazie. Le palais des Évêques, édifié sur les ruines d’un monastère normand du XIIe s attenant à la cathédrale, est lui aussi d’époque baroque ; il abrite une section du Museo archeologico ;
- Cattedrale di San Bartolomeo : c’est aujourd’hui le principal lieu de culte de l’archipel. À l’origine normande, elle a été rebâtie après l’invasion ottomane dans un style baroque, avec 3 nefs. Elle abrite une statue en argent du saint patron de l’île, San Bartolomeo, représenté sous l’aspect d’un vieillard, avec ses dépouilles sur le bras (il aurait été écorché vif). Pesant 400 kg, elle fut offerte par les Liparotes au début du XVIIIe s, consécutivement au séisme qui détruisit en grande partie la Sicile orientale mais épargna Lipari. Le plafond est décoré de fresques. Sur le côté droit de la cathédrale se détache un cloître normand du XIIe s avec d’intéressantes colonnes à chapiteaux. Il sert aujourd’hui de lieu d’expositions d’art contemporain ;
- Museo archeologico Luigi Bernabò Brea : pour suivre la chronologie, commencez par la salle d’histoire du musée (film en anglais) puis par le palais épiscopal, à droite de la cathédrale. Les explications sont données en italien et en anglais. On trouve également le pavillon Préhistoire et fondation grecque de Liparà (salles I à X), le pavillon Époque gréco-romaine (salles XX à XXVII), entre autres ;
- Marina Corta : ce petit port encombré de gozzi (barques de pêche) se niche au pied même de l’acropole et des murailles du castello. Éminemment touristique, il réussit le tour de force d’être aussi apprécié des visiteurs que des locaux, qui s’y retrouvent à l’heure de la passeggiata. On aime bien la manière qu’a la vénérable chiesa delle Anime del Purgatorio (XVIIe ) de s’amarrer directement sur les quais. Elle abrite une très grande crèche (Presepe del Mare) restituant la vie d’autrefois à Lipari. Sur la place, en face, on vit sans hâte, butinant de terrasse de café en restaurant, le regard perdu sur le va-et-vient des anciens pêcheurs reconvertis en taxis des mers. Au-delà, en remontant derrière la chiesa de San Giuseppe, on tombe sur un lacis de ruelles étroites. Les enfants y jouent au ballon, les vieux assis sur une chaise s’oublient des heures devant les portes qui ne ferment jamais, et les femmes s’échangent les nouvelles du jour en dialecte local, sur une petite place ornée de trompe-l’œil représentant des scènes de vie locale ;
- Corso Vittorio Emanuele : l'artère principale, l'épine dorsale de Lipari-Ville. Il concentre commerces, bars et restaurants très touristiques. Piéton en soirée, de même qu’aux beaux jours, il est le théâtre de la passeggiata quotidienne. Presque parallèle et presque aussi touristique, la via Garibaldi ressemble à une « rue intérieure » tant elle est cachée par les ruelles alentour. Elle part de la piazza Mazzini (hôtel de ville) et contourne la citadelle jusqu’au port de Marina Corta.
Si vous souhaitez partir à la découverte de l'île de Lipari, certaines excursions sont obligatoires :
- Le point de vue de l’observatoire géophysique : perché sur un piton, le bâtiment fait face à l’île de Vulcano et son cratère, séparés de Lipari par un bras de mer de 1 000 m de large. Du miniparking attenant, un chemin s’avance vers la pointe de Pietralunga, offrant un point de vue époustouflant sur les falaises de la côte ouest, les volcans jumeaux de l’île de Salina, et Vulcano bien sûr. Un ballet de bateaux de toutes sortes balafre la mer bleue de minuscules stries blanches tandis qu’au loin se détachent Filicudi et Alicudi... En avançant vers le bout de terre, vous découvrirez à vos pieds les Faraglioni. Le plus grand de ces 2 rochers pointus surgit à 78 m au-dessus de l’eau. On dit qu’il s’agit de 2 des doigts d’Éole qui se sont solidifiés. En réalité, ces îlots sont les ultimes vestiges d’un ancien volcan disparu – plus précisément de sa bouche éruptive, aux roches plus résistantes à l’érosion. Il est possible d’approcher des Faraglioni par la mer et de visiter, à proximité, la grotta degli Angeli, à la grande arche marine. La navigation dans le secteur est vraiment agréable, particulièrement au soleil couchant ;
- Spiaggia Valle Muria : cette plage de gros sable est considérée, avec les spiagge Bianche situées au nord de Canneto, comme l’une des plus belles de l’île. Encadrée par 2 promontoires rocheux, elle est accessible à pied ou par la mer. Le must : revenir au port de Marina Corta en barque en passant au pied des Faraglioni ;
- Le tour de l'île : une route (37 km) longe l’essentiel de la côte orientale et septentrionale, se lance à l’assaut de la montagne et vient atterrir sur les plateaux cultivés, offrant des points de vue superbes sur l’archipel. Vous pourrez explorer l’essentiel du territoire en bus, mais rien ne vaut un scooter ou une petite voiture pour progresser à son rythme, sans avoir besoin de repasser par Lipari-Ville. Nous déconseillons, par ailleurs, de rejoindre Canneto depuis Lipari-Ville à pied, le trajet est rapide mais peut s’avérer dangereux (long tunnel et pas de trottoir). La balade vous occupera facilement la journée en prenant votre temps, avec escale dans l’un ou l’autre des bons restos de campagne de l’île. En partant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, offrez-vous, à la sortie de Lipari, un détour par Pirrera et Forgia Vecchia, d’où se découvre l’un des plus beaux panoramas de l’île.