Dans les coulisses du parc d’Uluru
Un peu de jardinage
6 octobre. Première journée à nous attaquer à la principale raison de notre présence ici : la buffel grass, une plante invasive dont les autorités du parc cherchent à se débarrasser. D'origine sud-africaine, elle a été introduite dans le parc à la suite de la grave sécheresse qui l'a frappée entre 1956 et 1966. La végétation originelle ayant pratiquement disparu, on espérait alors qu'elle stabiliserait le sol et empêcherait les tempêtes de sable. Problème : la buffel grass s'est extrêmement bien plu dans ce milieu difficile et a rapidement proliféré, menaçant la végétation locale renaissante et les animaux qui en vivent. Ironiquement, la buffel grass n'est pas officiellement considérée comme une mauvaise herbe, car c'est une plante fourragère (bien que tout bétail soit banni du parc) : il n'entre donc pas dans les affectations officielles des rangers de s'occuper de son cas. De plus, l'emploi d'herbicide est interdit dans le parc. C'est donc aux braves bénévoles de CVA que revient la tâche quasi-sisyphienne d'éliminer plant par plant l'herbe damnée, armés d'une pioche et de leur indispensable bouteille d'eau… Un travail qui ne me déplaît pas, malgré l'heure matinale où nous débutons (6 h) afin de terminer vers midi, quand la chaleur devient insupportable.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Clémentine Bougrat
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