Dans les coulisses du parc d’Uluru
The Valley of the Winds
8 octobre. Pour notre premier jour « off », réveil à 3 h… du matin ! Nous avons décidé d'assister au lever du soleil depuis la Valley of the Winds, à Kata Tjuta, dont nous avions aidé à réaménager le sentier d'accès. Il faut compter environ une heure de marche pour arriver dans la vallée. Nous éclairant à la torche, nous suivons tant bien que mal le sentier caillouteux, qui disparaît parfois au pied d'un bloc de roche inclinée qu'il nous faut escalader. Arrivés à l'entrée de la vallée, nous nous installons sur un promontoire et attendons le lever du soleil. Je comprends rapidement d'où la vallée tient son nom : un vent glacial et violent nous assaille, avec une force telle que l'on croirait que tous les zéphyrs de la région ont été aspirés entre les parois rocheuses de la vallée, dont ils s'échappent par le passage où nous sommes postés. J'essaye tant bien que mal de lutter contre le froid, mais je me sens vite congelée et trouve le soleil bien lent à arriver. Quand je pense qu'il y a deux jours à peine, je tempêtais contre la chaleur inhumaine !
Le soleil ayant enfin montré le bout de son nez, nous nous enfonçons dans la vallée tandis que les parois rocheuses de Kata Tjuta se teintent d'une couleur rouge orange extraordinaire. Finalement, ça valait peut-être la peine d'avoir un peu froid… D'autant qu'en continuant notre chemin dans une lumière fantasmagorique, nous tombons sur un euro… qui est ici le nom d'une espèce de wallaby. Sur le chemin du retour, nous croisons les premiers visiteurs qui s'attaquent à la randonnée vers la Valley of the Winds. Encore une fois, nous sommes privilégiés d'avoir pu y admirer le lever du soleil : pour eux, le parc n'est pas accessible de nuit.
Texte : Clémentine Bougrat
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