Mexique, les plages du Pacifique
Acapulco, la plus belle baie du monde ?
Acapulco doit sa renommée au cinéma des années 1950 et aux acteurs de l’âge d’or d’Hollywood, comme John Wayne, Cary Grant, Errol Flynn et Johnny Weismuller (alias Tarzan).
Tombés sous le charme des falaises plongeant dans l’océan, ils ont fait construire leur propre hôtel au sommet. Ils le baptisèrent Los Flamingos et le peignirent en rose. Ceux qui y séjournaient, soir après soir, se retrouvaient devant un bon coco loco. La mode était lancée...
Six décennies plus tard, la jet-set a filé, les jet skis ont débarqué, bourdonnant à travers les 5 kilomètres de la baie, aux eaux pas très claires. Plus de paillettes pour Acapulco, mais des hordes de papys-mamies et de jeunes Ricains débarquant pour un spring break très sea, sex and sun. Pour accueillir tout ce petit monde : 19 000 chambres d’hôtels et 25 000 condominiums.
Que reste-t-il ? Le vieux fort San Diego, bâti par les Espagnols pour veiller sur les galions revenant d’Asie. L’admirable fresque de Quetzalcoatl, le serpent à plumes, réalisée en 1955 par le peintre Diego Rivera sur le mur extérieur de la villa de Dolores Olmedo. Et, bien sûr, les plages. La Condesa, QG de la fiesta ; los Hornos, plus popote ; les Caleta et Caletilla, tapissées de bambins et de mamas.
C’est à deux pas, à La Quebrada, que les clavadistas (plongeurs) font leur cinéma. Un rapide coup d’œil, pour s’assurer de l’arrivée de la vague, un signe de croix et c’est parti, jusqu’au grand splash final, 2 secondes et 35 mètres plus bas. Pour trouver moins populeux, il faut dépasser l’orée de la baie : à Puerto Marqués, semée de palapas (paillotes), à Revolcadero, où s’étend le nouveau ghetto de luxe d’Acapulco.
Texte : Claude Hervé-Bazin
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