Mexique, les plages du Pacifique
Vers l’isthme de Tehuantepec
Passé l’artificielle Huatulco, la plus orientale des stations balnéaires du Pacifique Sud mexicain, la forêt règne en maître. Une forêt sèche aux arbres étranges, nus comme des vers lorsque, l’hiver, pour économiser l’eau, ils laissent tomber les feuilles et ne produisent que de gros bouquets de fleurs rouges ou jaunes…
Voilà 200 kilomètres à traverser d’une quasi virginité, entrecoupée de pas mal de virages et de villages sans âge. S’y arrêter ? Une petite aventure. Chercher une moto-taxi du regard et, s’il n’y en a pas, caracoler à pied, pendant quelques kilomètres, vers la plage la plus proche. Pas un touriste, pas même un surfeur ici. Juste quelques palapas, le sable doux et les vagues qui chantent.
Le voyage se termine là où le Mexique se serre la ceinture : Tehuantepec et son isthme, pas si étroit que cela en vérité. Au marché, les tehuanas, ces matriarches vêtues d’un huipile (blouse) brodé de fleurs, haranguent les foules pour vendre leur viande d’iguane au marché.
Leurs formes girondes cachent un caractère bien trempé, qui inspira à Frida Kahlo plusieurs tableaux et un changement complet de garde-robe. De la tehuana, elle fit un symbole du combat des femmes au pays du machismo et traîna ici Diego Rivera, puis André Breton.
Quel rapport entre Tehuantepec et les surréalistes ? La notion, peut-être, que réalité et rêves se rejoignent parfois. Loin des fastes artificiels d’Acapulco et proche d’un quotidien où le visiteur fait encore figure d’exception.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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