Au pays des cow-boys

Barstow est une ville de routiers comme il y a en des milliers dans tous les pays du monde, à la sauce américaine. Déserte et inutile. Un Indien d'Inde qui supporte les troupes du plus puissant État du monde dans son petit motel de la route 66, puis Bagdad café (mythique et grandiose, il fallait faire cette escale à tout prix) avec cette chanson inoubliable qui nous appelle (I'm calling you). Sur la route pour Phœnix, nous croisons un OTNI (objet terrestre non identifié), puis Winckerburg, village cow-boy très clairement identifié. Attention, ici l'uniforme n'a pas changé depuis des années-lumière : jeans, santiags, chemise à carreaux et chapeau. Voici l'Amérique de W., la vraie Amérique des ranchs et des cow-boys, idiots et sympathiques tant qu'ils n'accèdent pas au pouvoir. Ce sont eux qui nous conseillent le night-club " Mr Lucky's ", juste avant Phœnix, digne de Thelma et Louise... Ici, on écoute l'hymne américain la main sur le cœur avant de démarrer la compét' de rodéo. Car sachez qu'ils sont encore nombreux ceux qui gagnent leur vie en enfourchant sans peur des taureaux déchaînés. Ajoutez de la Budweiser qui coule à flot, des stetson en pagaille et une dose de country music, quelques drapeaux et, il faut le reconnaître, une bonne pincée de gentillesse. " Don't dance with a cow-boy ", dit le proverbe. C'est faux, le cow-boy est charmant et parfois même courtois.