Phnom Penh : la perle de l’Orient, d’hier et d'aujourd’hui
Fiche pratique
Pour préparer votre voyage, consultez notre guide en ligne Cambodge.
Comment y aller ?
L’aéroport de Phnom Penh est desservi par les principales compagnies asiatiques (Thai, Singapore, Malaysia…), européennes (Lufthansa, KLM, Swiss) et Qatar Airways. Pas de vol direct depuis la France, correspondances via les principaux aéroports asiatiques (Bangkok, Kuala Lumpur, Hanoi, Singapour, Hong Kong...). Compter au minimum 750 € l’aller-retour.
On peut obtenir son visa à l’arrivée.
Quand y aller ?
Toute l’année, mais idéalement en novembre-mars, pendant la saison sèche et (relativement !) fraîche. La température grimpe en avril-mai, la mousson dure de mai à novembre (pic de pluviosité en septembre).
Se déplacer
Tuk-tuk (motos attelées) et motodop (motos-taxis) abondent. Compter 1-3 $ en ville selon la distance, le nombre de passagers et l’heure (légèrement plus cher la nuit). Également des taxis, très abordables.
Où dormir ?
La capitale abonde en hébergements pour tous les budgets et dans tous les styles. En voici une petite sélection, absolument pas exhaustive…
Guesthouses, hôtels pour routard : la plupart des GH et hôtels du lac Boeng Kak se sont installés rue 172. Difficile de vous conseiller, ça évolue vite. On peut débarquer sans résa dans ce "Khao San" cambodgien. Rien de mieux que choisir de visu !
Les boutique hôtels : très tendance. Une nouvelle adresse semble ouvrir tous les mois, qu’il s’agisse d’une reconversion de villa coloniale, d’un petit immeuble des années 50-60 ou d’une construction récente.
- The Pavilion : 227, Street 19. Le top dans le style colonial. Environ 20 chambres de plusieurs catégories à partir de 60 $ la double. Service ultra-soigné, piscine et jardin.
- The Plantation : 28, rue 184. Double 70-130 $. L’ancien ministère du travail a été converti en établissement plutôt resort que boutique-hotel. 70 chambres, dont 20 avec vue sur la grande piscine, entourée de day beds. Combine un bâtiment des années 30 doté d’un patio avec espace expo et la section hôtelière, année 60 revisitée dans les années 80. Un hit depuis son ouverture.
Autres pistes :
- White Mansion : 26, rue 240 . À partir de 74 $. Ancienne demeure consulaire, beaucoup plus cosy que son look extérieur ne le laisse présager. Chambres de 30 à 60 m2. Petit déj soigné.
- Monsoon : 55, rue 130. À partir de 40 $. Mélange de design cambodgien classique et contemporain. 18 belles chambres.
- La Maison d’Ambre : 123, rue 110. Dans un bel immeuble en coin typique de Phnom Penh. Appartements 1 et 2 chambres à partir de 100 $ env. Design contemporain, terrasse avec vue panoramique.
Lire les avis des routarnautes sur les hôtels à Phnom Penh.
Où manger ?
L’embarras du choix ! Quelques suggestions :
Cuisine cambodgienne et fusion :
- Malis : 136, street 41, Norodom Blvd. Cuisine khmère de haute qualité, réinterprétée et préparée avec une rigueur à la française. Reste abordable.
- Friends : 15, rue 13. Antenne d’une remarquable et très active ONG. Excellents plats cambodgiens, asiatiques et occidentaux, dont un choix végétarien.
- Romdeng : 74, rue 174. Également géré par Friends. Cette fois-ci dans une belle villa avec piscine et entièrement dédié aux plats cambodgiens. Cuisine fine, jusqu’aux tarentules grillées !
Cuisine française :
- The Corner Restaurant : quai Sisowath, angle rue 144. Tél.: +855-(0)12-23-15-43. Une cantine très bien située sur le quai Sisowath. Cuisine bonne franquette. Très bien, sauf les pizzas.
- La Marmite : à l’angle des rues 108 et 51. Tél. : +855-(0)12-39-17-46. Un classique, une institution même, pour sa cuisine soignée et bien présentée, tout en restant à des prix très raisonnables.
Quelques autres pistes :
- Tom Yum Kung : rue 278. Tél. : +855-(0)23-35-92-93. Dans ce quartier expat très animé, c’est la cantine de la communauté thaïe. Grande terrasse couverte. Simple et propre.
- Mother-in-Law : 38, rue 240, angle 63. Un sino-viet-cambodgien confortable et climatisé. Une myriade de plats, toujours bien exécutés. Bien pour midi.
Salon de thé-pâtisseries
- Blue Pumpkin : quai Sisowath et rue 278. Qualité un peu en baisse mais reste un incontournable pour les pâtisseries, glaces et son cadre, moderne, d’une blancheur immaculée. - The Shop : rue 140 ; tél. : +855-(0)92-95-59-63. Le temple de la vie bobo-phnompenhoise certes, mais des boissons, sandwichs et petits plats impec et frais, dans un cadre élégant.
Où boire un verre ? Où sortir ?
- Equinox Bar (rue 278 ; demander Wat Langka à votre tuk-tuk), Sharky (126, rue 130) : les meilleures salles-bars de concert de Phnom Penh.
- Pontoon : 80, rue 172. Le ponton est bien au sec maintenant (il faillit couler autrefois), puisque bien calé, tout proche de l’endiablée rue 51. Ambiance décadente, programmation musicale de qualité (DJ réputés, soirées spéciales etc.).
- Eclipse Sky Bar : 445, avenue Monivong. Happy hours 17 h 30-18 h 30. Vue panoramique sur la ville depuis cette terrasse posée sur le sommet de la Phnom Penh Tower (22e étage). S’y contenter d’une boisson, la cuisine est sans intérêt.
- L’Absinthe Bar : intersection rue 51 et 174. Tél. : +855 (0)97-28-53-217. Tlj 18 h-tard. Thibault vous y accueille avec son caractère d’énervé sympathique. Belle sélection d’absinthe, un vrai troquet.
- FCC : 363, quai Sisowath. Le Club des Correspondants est un incontournable de la capitale, notamment pour ses happy hours (17 h-18 h). Sur 2 étages, dans une superbe demeure coloniale. Panorama superbe sur le quai et le Tonlé Sap. Cuisine moyenne.
À voir ? À faire ?
- Khmer Architecture Tour : créé par un groupe d’architectes qui se battent pour la protection du patrimoine phnompenhois. Plusieurs formules de tours réguliers ou sur-mesure. Nous conseillons le "Central Phnom Penh by cyclo", pour son caractère généraliste. C’est aussi l’occasion de participer à la survie des cyclos dans la capitale.
- Centre culturel français et Meta House : projections, expositions et festivals de qualité, organisés par l’Institut Français et le Goethe Institut.
- Cinéma Flicks : un collectif bénévole gère plusieurs petites salles de cinéma établies dans des restos. Assis sur des sofas ou de grands coussins, on peut manger et boire pendant la projection ! Programmation éclectique de qualité, documentaires.
- Phnom Penh Photo : festival annuel de photo, organisé par l’Institut Français. Son directeur artistique est l’infatigable Christian Caujolle, créateur de l’agence Vu.
Presse, gratuits et sites
- Phnom Penh Post : le grand quotidien indépendant et généraliste de langue anglo-saxonne du pays. Supplément "7 days" le vendredi.
- Cambodia Daily : présentation minimaliste pour ce quotidien dont la devise est "toutes les nouvelles sans peur ou favoritisme".
- Ladypenh : site simplissime mais ultra-efficace, il recense de manière immédiate tout ce qu’il y a à faire et à voir à Phnom Penh, jour après jour.
- Asialife Magazine : magazine mensuel. Style de vie, évènements, hôtels, restos etc.
- Wupp (What’s up in Phnom Penh) : petit magazine mensuel branché (culture, société, évènements, artistes, etc.) avec des coupons de réduc.
- Pocket Guide Cambodia : 3 petits guides gratuits trimestriels : Drinking and Dining, Out and About et After Dark. Très pratique pour ses listings exhaustifs et son plan, mais pas pour les critiques, car sponsorisé…
Livres
- Kampuchéa de Patrick Deville (Points-Seuil, 2011). Un "roman d'aventures sans fiction", où Deville ponctue ses pérégrinations régionales par l’étude de la presse locale et l’évocation des grands voyageurs. Une brillante et vivante mise en perspective de l’histoire et du présent.
- Le Silence du bourreau de François Bizot (Flammarion, 2011) : "à mesure que l'on observe sans feindre la monstruosité des autres, on finit tôt ou tard par la reconnaître en soi...". Ancien captif de Douch (voir aussi "Le Portail"), Bizot s’interroge au sujet du "point de basculement où les choses se détraquent".
- L’Élimination de Rithy Panh et Christophe Bataille (Grasset, 2012) : le plus grand réalisateur de documentaire et cinéaste cambodgien perdit toute sa famille sous le régime Khmer Rouge. Voici le récit de sa confrontation avec Douch. Voir notre chronique
- Le Portail de François Bizot (Folio, 2002) : dans son œuvre majeure, l'ethnologue François Bizot narre son extraordinaire aventure khmère (prisonnier des Khmers Rouges mais libéré par Douch, évacuation de l’ambassade française) en l’émaillant de questionnements multiples. Aux antipodes du manichéisme.
- La Voie Royale d’André Malraux (Livre de poche ; n°86, 1976) : en partie autobiographique, sur les mésaventures de Malraux au Cambodge, dont la fameuse affaire du temple de Banteay Srei.
- Tu vivras mon fils de Pin Yathay (L’archipel, 2000) : l’un des meilleurs récits du genre. Un véritable manuel de survie sous les Khmers Rouges.
- Intro
- Des Quatre-Bras au Petit Paris
- L'âge d'or de Sihanouk
- Années sombres, lendemains difficiles
- Un patrimoine architectural menacé
- S-21, l'enfer des Khmers rouges
- Fascination cambodgienne, héritage français
- Une ville tout en paradoxes
- Une journée à Phnom Penh
- Cultures actuelles à Phnom Penh
- Fiche pratique
Texte : Dominique Roland et Stéphanie Déro
Mise en ligne :