Chroniques sur le sentier du nord-ouest américain

Forum États-Unis

Nouveau voyage, nouvelles chroniques, que je vous invite à suivre…si vous le voulez bien !

Pourquoi le sentier ? Ce terme évoque le sentier dont parlent les indiens, on connait celui de la guerre ou des larmes. Alors ce seront des histoires sur le sentier du nord ouest…
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Un inventaire ? Sur les pas d’une chanteuse ou un acteur trop vite disparus, des déportés sans nom, de la ruée vers l’or, des lieux de tournages de film, d’un grand peintre mythique de l’ouest américain, des mormons et puis des lieux chers au cœur des Lakotas, Tsitsistas, Nimi ou Nimipu ou si vous préférez en langage d’hommes blancs, Sioux, Cheyennes Shoshones ou nez percés…

Itinéraire ? A découvrir au fil des jours… Arrivée à Los Angeles, départ de San Francisco. Le point le plus éloigné de ces deux lieux : le nord Dakota. Tiens c’est étrange, en regardant de loin le tracé de cet itinéraire sud Californie-Dakota du Nord-Nord Californie, il ressemble à une pointe de flèche. Hasard ?

Cette fois ci, on emmène avec nous un passager virtuel. Une femme que j’ai nommée Ehawee. D’un certain âge comme moi, je l’ai fait appartenir à la tribu Lakota en hommage à un universitaire si cultivé qui m’a beaucoup appris. Pourquoi une femme ? Parce que je l’imagine ressemblant à ces femmes rencontrées en France sur les plages de débarquement. Montagnaise fille d’un soldat tombé en Normandie alors qu’elle était, comme elle le dit, “encore dans le ventre de sa mère” qui m’a fait découvrir les lois qui régissent la circulation des indiens , mais aussi filles des code talkers comanches venues cette été sur les pas de leurs pères qui, malgré leur participation à la seconde guerre mondiale, ont été si tardivement et si peu reconnus… Ses connaissances seront aussi un peu les miennes.

Dans le documentaire, Mississippi blues, la voix de Bertrand Tavernier nous dit : " Il est des pays que l’on a déjà tellement exploré dans ses rêves, à travers des films et des livres, que s’y rendre tient tout à la fois du pèlerinage et de la découverte."
J’aime à reprendre cette réflexion à mon compte, je pense que ce grand amoureux de l’ouest et des westerns ne m’en voudra pas.

Départ mardi, arrivée à LA vers 13h……

Ce sera un véritable plaisir de suivre ton périple Mayannick - ce compte-rendu promet d’être très instructif; merci de partager tout ce savoir avec nous - on a tant à apprendre.
bon voyage Mayannick

Quel descriptif! Je me réjouis également de lire votre chronique qui promet d’être très intérassante et agréable à lire.
Bon voyage.

Bon voyage à vous trois alors … Et je lirai avec plaisir les anecdotes ramenées du sentier des Indiens.

un très beau voyage.
je note également ce rdv matinal qui sera très enrichissant :slight_smile:
merci d’avance

Départ de Paris avec comme presque toujours le même gag. On pose notre valise sur le tapis, pas besoin de regarder, elle pèse 17,…kg. La personne qui enregistre les bagages attend… nous regarde… vous pouvez mettre la seconde valise… quelle valise ?.. Pas de valise, juste la petite valise cabine à moitié vide… On voyage léger.

Arrivée à LA à 13h, je craignais le déversement d’un gros A380 à l’immigration, mais nous avons attendu environ 10mn

Récupération de la voiture chez Alamo, l’employé s’appelait Fred, très sympa ! Vous êtes combien ? 2. Combien de valises ?1, vous ne voulez pas une voiture plus grande ? Non celle qu’on a choisie est déjà trop grande ! Eclat de rire partagé! Petite tentative de l’assistance routière, mais sans conviction ! Plié en 5mn…

Un tour à Venice, sous un beau temps mais frais, à peine 20°… Ayant lu cet hiver le livre de Robert Crais (si vous lisez cet auteur vous apprendrez à apprécier Los Angeles, ses canyons, sa nature, et surtout ses résonances…) intitulé la sentinelle, on voulait percevoir différemment les canaux de Venice. J’ai eu l’impression de redécouvrir ce lieu que je n’aimais pas beaucoup !

On loge à north Hollywood, on veut faire des courses pour l’eau et nos premiers pique-niques. Pas chez Walmart, il n’y en a pas dans le coin, ce sera à El Super, donde se habla espanol !!! Populaire, produits frais, pas chers, il a fallu que je me retienne, 1kg de citrons vert pour 64 cts !!! Mais je n’aurais pas su quoi en faire ! Un peu surpris de voir des touristes.
Diner dans un petit restau familial. Très bon début, Une bonne nuit sera la bienvenue.

Demain matin, on profitera du réveil matinal pour filer direction Malibu et le pacifique avec un but précis : revoir Dan Blocker Beach que l’on appelait notre plage privée !. Il fallait arriver tôt pour se garer sur un petit terrain vague, traverser les dunes et se trouver sur une plage pratiquement vide.
J’avais souvent évoqué l’histoire de cette plage. En 1959, la série Bonanza débute, je vous en parlerai plus tard. Trois acteurs sur quatre iront jusqu’au bout en 1973, après la mort brutale à 47 ans de l’un d’eux, Dan Blocker . Ces trois acteurs avaient fait des investissements en commun. Entre autres une plage privée à Malibu. Les deux survivants ont décidé avec la famille de Dan, de faire don de cette plage au comté de Malibu avec comme seule contrepartie de donner le nom de leur copain à cette plage qui fut pratiquement abandonnée… jusqu’à fin 2013 où le comté s’est dit qu’ils avaient un petit bijou inexploité. Un parking a été aménagé en bout de plage, l’inauguration a eu lieu l’été dernier en présence des enfants de Dan Blocker. On va voir à quoi ça ressemble maintenant… je vous raconterai !

hi Mayannick !

Un rdv annuel immanquable, au café, à la pause déjeuner ou avant de s’endormir…quel plaisir de pouvoir à nouveau découvrir, voyager et s’enthousiasmer à travers tes chroniques. Voilà ce qui va égayer mes journées d’attente d’un nouveau départ vers ces merveilleuses contrées ! Je te souhaite un bon et beau voyage !

Have Fun !

Jonathan

Merci à tous de vos encouragements! Je vais essayer d’être à la hauteur.

Dan Blocker beach,…Très étrange… le parking n’est pas très grand, des accès au pacifique ont été supprimés. Il faut se garer et longer la route pour en trouver… alors pourquoi avoir aménagé ce parking à cet endroit?

Ensuite direction les tours Watts, Los Angeles a eu aussi son « facteur cheval » d’origine italienne Simon Rodia, il a fait ces constructions entre 1921 et 1954, il y occupait tous ses loisirs. Tours déjantées dans un environnement peu favorable. On y était passés il y a fort longtemps… on ne s’était pas arrêtés, on n’était pas du tout à l’aise. Le quartier reste très pauvre mais est presque accueillant, on a même pique niqué dans un petit parc surveillé proche des tours.… Ca valait le coup d’oser !!

Avant de faire le grand tour sur Mulholland drive et ses points de vue superbes, sur la ville, le signe Hollywood , et les studios universals, petit passage commémoratif devant l’hotel Highland garden. Lorsque j’ai réservé pour la première fois par moi-même un hotel à Hollywood, il fallait impérativement que ce soit le Highland Garden. Vieillot à souhait, au calme, parking gratuit, piscine sympa, à deux pas du théatre chinois, le choix ne semblait pas idiot. Mais ce choix n’avait rien à voir avec tout ça.

A la fin des années 60, Janis Joplin, voix de feu, excentrique dans ses tenues et dans sa vie, cette jeune texane avait un bel avenir devant elle.
Ecorchée vive, elle touche à la drogue, comme beaucoup de ses contemporains. L’amérique puritaine lui reprochait sa bi sexualité, elle répondait : moi j’aime ceux qui savent m’aimer.
On lui présente un auteur compositeur, elle choisit la chanson Me and Bobbie McGee, écrite au départ pour un homme, Bobbie est une femme. Elle inverse les rôles et elle tombe follement amoureuse de cet auteur : Kris Kristofferson, dont je parle de temps en temps. Elle part à Los Angeles pour enregistrer un disque, cette chanson en sera le phare, elle en fait un cri d’amour d’une force incroyable. Enregistrement terminé, elle rentre à son hotel, le Highland Garden. Ses amis disaient qu’à cette époque elle était clean, mais elle meurt d’une overdose et rejoint le club des 27. Kris Kristofferson découvrira quelques jours plus tard ce qu’elle a fait de sa chanson qui fera le tour du monde, le disque posthume sera plusieurs fois disque de platine.

En septembre 2013, lors de son passage à Paris, Kris Kristofferson à repris cette chanson qu’il a chanté si souvent. Ce vieux monsieur l’a terminée, un petit sourire plein de tendresse aux lèvres, en remplaçant, après une courte hésitation, me and Bobbie Mcgee par me and…Janis Joplin… C’était la première fois qu’on l’entendait se plonger dans ce souvenir. La salle a été parcourue d’une très belle émotion.

Tiens, j’ai eu le même réflexe :slight_smile:

Alors là vous me faites vraiment plaisir!
Preparez vous à d’autres recherches, parce que j’ai sélectionné dans mon ipod quelques chansons immanquables pour notre voyage!
La il n’est que 5h du matin mais après une longue nuit commencée à 21h qui a effacé toute la fatique accumulée en deux jours, c’est parfait. Le petit déjeuner ouvre à 6h30 pas trop à attendre…

Petit intermède culinaire. …
Hier soir nous sommes allés dans un home town buffet. Restaurant buffet populaire et familial. Pas cher, avec notre tarif senior on a payé à l’entrée 30$, des tarifs dégressifs selon l’âge des enfants.
On y allait avec nos enfants qui adoraient manger ce qu’ils voulaient, se faire leurs glaces… Nous on appréciait leurs crudités bien fraîches et les viandes découpées à la demande, boeuf et jambon cuit.
Depuis quelques années ils avaient ajouté un stand pour se faire des tacos.
Cette fois ci j’en ai fait une analyse plus culturelle!
On y trouve tous les plats de l’époque des pionniers de l’ouest américain! !
Dans ces villes qui poussaient dans l’ouest, des restaurants s’implantaient.
Il fallait changer les cowboys et les pionniers de ce qu’ils avalaient en campement qui se résumait aux haricots au lard. Tous les jours ils proposaient steak ou poulet grillé accompagné souvent de purée de pommes de terre.
Mais ce qui faisait la réputation de la cuisinière c’étaient les plats du jour qui revenaient a jour fixe:
Le meat loaf ou pain de viande bien parfumé, le poulet frit, une sorte de pot au feu aussi ou encore les saucisses découpées et mitonnées dans une sauce un peu sucrée. …
eh bien dans ce buffet on trouve presque tout ça sauf le pot au feu et en plus… excellent!

Bonjur Mayannik.
Je m’empresse de m’inscrie à ce post pour te suivre au quotidien .
je vais faire comme les copains aller fouiller les références toujours intéressantes que tu donnes .
Et quel courage de tenir cette chronqie , je ne pense pas trouver le temps dans deux mois …
Le voyage commence fort et notammant un Fred sympa chez le loueur de voitures .Un Fred sympa? Ça ne m’étonne pas !!!
Fred

Salut Fred, si jai cité son nom, c’est parce que j’ai pensé à toi! Si si! Allez nz rougis pas!
Tu sais très bien que pour moi cette chronique n’est pas une contrainte mais un plaisir. Et que, de temps en temps il n’y en aura pas parce que rien à raconter qui en vaille la peine ou parce que trop fatigués ou toute autre raison comme pas envie…
A la prochaine, demain matin pour vous…

Un grand tour dans down town, la misère des homeless semble de pire en pire… On n’avait jamais été voir le « old los Angeles », vraiment pas d’intérêt. Là on était si proche ! Je confirme, vraiment sans aucun intérêt, du Disney en moins bien !

Petite visite au musée Norton Simon de Pasadena, pour se faire un petit plaisir avec quelques peintres impressionnistes et peintres du 20ème siècle. Pas très grand mais des œuvres bien choisies.
Amusant, ce musée reçoit pour une exposition trois tableaux qui viennent du musée d’Orsay. En échange, des tableaux ont été prêtés à la France. Pour ne rien manquer, nous avons été les voir avant de partir… premier pas dans notre voyage !

Enfin montée au Griffith Observatory pas trop tard pour se parquer sans problème. On devait attendre la fin du jour, mais le vent et la grande fraicheur nous ont fait changer d’avis, les lumières de LA s’éclaireront sans nous !

Assis, méditatifs, la ville à nos pieds, Ehawee nous a rejoint pour la première fois.

  • Avez-vous remarqué comme la Californie est atteinte d’amnésie collective ?

  • A quoi penses-tu ?

  • A en croire les californiens, leurs origines sont 100% espagnoles. Avant il n’y avait …rien ! Les villes : San Francisco, San Diego, Sacramento, santa Monica, Marina del Rey, Los Angeles , Santa Barbara… tiens justement Santa Barbara, quand la ville a été détruite par un tremblement de terre, le style adopté pour la reconstruire ? Néo espagnol bien sur ! Dans les autres états, des villes, des comtés, des rivières … portent des noms indiens. En Californie, ces noms sont essentiellement espagnols. je vous mets au défi de trouver plus de 5 noms indiens!

  • Bon on ne va pas passer pour ignorants…Il y a Yosemite quand même, et puis ….Tuolumne et heu …

  • Hé, hé difficile hein ! De toutes façons en Californie, les indiens ont été exterminés très tôt, les missions étaient des mouroirs efficaces. Ceux qui parlaient de ces populations, le faisaient avec mépris. Une ethnie n’avait-elle pas été baptisée « indiens fouisseurs »… comme des animaux.

Mais bon il y a bien des gens qui nous appellent, nous indiens des plaines « indiens à plumes ». Honte sur eux ! C’est pour nous différencier de quoi ? des blancs « à poils » ?

Lorsque je vois ces pow wow, organisés pour attirer les touristes, avec tous ces gamins qui portent des coiffes de plumes, cela me met en rage ! La plume d’aigle pour nous sioux et cheyennes a une symbolique forte, obtenues une par une lors d’exploits reconnus par la communauté. Où est l’époque où faire tomber une plume au sol mortifiait celui qui l’avait fait et nécessitait une cérémonie de réparation ? Dans ces rassemblements qui réunissent des indiens de toutes les tribus, pour le bonheur des touristes, on voit des jeunes se débarrasser de leur coiffe et la jeter au sol ! Je ne peux qu’espérer qu’il ne s’agit pas de plume d’aigle.
Indien à plume…. Indiens à plume…

Nous laissons Ehawee à sa colère, à demain donc.

Mince: 2ème jour que je bois mon café froid tant je suis plongé dans les histoires que tu nous contes…
En m’essayant au jeu de devinette lancé par Ehawee, j’ai pensé rapidement à Yuma - où je prévois de m’arrêter quelques heures cet été; puis je me suis repris: Yuma est bien évidement en Arizona… Pourtant après une rapide recherche, je lis que les les Quechan et les Cocopah occupaient un large territoire de part et d’autre du Colorado, à l’intersection actuelle de la Californie, de l’Arizona et du Mexique. L’essentiel de la réserve des Quechan - Fort Yuma India Reservation - se trouve d’ailleurs en Californie. Quant aux Cocopah, on les retrouve actuellement surtout sur la péninsule mexicaine “Baja California”
…j’ai bon dis professeur Mayannick?
sur ce je me refais un café en espérant le boire chaud, et je me replonge dans mes lectures…
-darth

Bonjour Darth
Tu confirmes bien que les autres États n’hésitent pas doter des lieux de noms indiens.
Mais en Californie? Pas d’autres noms? ?
Pauvres indiens de Californie. … tués, déplacés, oubliés!
Mais il ne faut pas pour autant gâcher ton café, Mayannick me dit que ce n’est pas le but de cette chronique! Le café doit être meilleur!!!

“Temecula” vient du mot indien “Temecunga” : “Temet” > “soleil” et “ngna” > “lieu de”.

Temecula est une ville située entre Los Angeles et la frontière mexicaine. C’était un village indien. On peut lire son histoire là http://www.cityoftemecula.org/temecula/History/ Ton sentier passe peut-être par Temecula.

Topanga est un canyon dans la région de Los Angeles dont le nom a été donné par les amérindiens.

Le nom de l’arbre sequoia vient du nom de l’indien Cherokee qui s’appelait “Sequoyah”.

Bonne journée !

Hiacinthe

Merci d’avoir fait ces recherches, en voyage le temps est précieux ! Nous remontons vers le nord.

Traversée de Carrizo plain NM. Nous ce qu’on voulait c’était toucher à la faille de San Andreas

  • tiens encore un nom espagnol !!
    Non Ehawee, je ne te donne pas la parole aujourd’hui, on reparlera de ça plus tard. Quoi que… on a appris que quelques indiens avaient réussi à s’isoler dans cette plaine et échapper au massacre à l’arrivée des espagnols. Mais jamais, en Californie, on ne leur a proposé de traités leur accordant des terres, comme aux autres indiens…
  • Tu sais , les traités proposés à tous les autres ont été bafoués alors…
    Tu as raison Ehawee, nous aurons tout notre temps pour en discuter

Notre surprise a été énorme ! Si on dispose d’un peu de temps… On parle de la C1 ou alors de la route qui longe la sierra Nevada, mais ce chemin de Carrizo plain constitue une bonne alternative. La traversée se fait par une route non revêtue. Cette plaine coincée entre la faille de san Andreas et une chaine qui sépare de l’océan, a un écosystème particulier. L’hiver l’eau s’accumule dans un sol un peu éponge (ça fait un peu penser à des tourbières lorsque l’on marche) et dès que la chaleur débarque, en une à deux semaines, la nature explose !
On n’a pas eu de chance, aujourd’hui 10°, la personne qui assure la permanence du visitor center nous a informé que la semaine dernière il faisait 30° mais pas assez longtemps pour que le démarrage se fasse.

Encore d’autres surprises en sortant de cette plaine où les oiseaux sont nombreux et la nature préservée. Des milliers (non je n’exagère pas) de pompes à pétrole, des pipe lines qui sillonnent la campagne. Et puis à nouveau brutalement, des orangers et les agriculteurs pas contents “no water no jobs” , “no agua no trabajo”, “stop water crisis”

Puis nous avons rejoint la route 33 et un détour par le croisement de la 41 et de la 46.
James Dean, à l’est d’Eden, la fureur de vivre, Giant et puis la mort à 24 ans au bord d’une route déserte.
Il n’est même pas de ma génération mais j’ai le souvenir d’une série d’interviews de Dennis Hopper qui avait partagé l’affiche avec James Dean dans la fureur de vivre. Il disait que ce garçon avait révolutionné le jeu des acteurs dans le cinéma américain. Première fois que l’on jouait à l’instinct.
Nous nous sommes d’abord arrêtés sur la route 33 : the last stop of James Dean… tout est bon pour faire des sous…
Puis, la jonction de la route 41 et 46. James Dean memorial junction. Ce croisement était dangereux, il a été aménagé après l’accident.
Quinze jours avant cet accident il avait tourné un spot pour la prévention routière : « Take it easy driving. The life you might save might be mine » disait-il
Un peu plus loin sur la 41, un monument sur lequel est inscrit une phrase du petit prince qu’il semblait affectionner : on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux.
Cette gueule d’ange, devenu une icône pour les ados, les américains bien pensants ont réussi à cacher pendant près de 20 ans sa bisexualité, ça faisait tache pour une icône, surtout dans les années 50!

Ce soir, étape à Visalia. Le temps est clément, toutes les routes de Sequoia park ne sont pas ouvertes, mais on devrait en profiter quand même……

Déjà bienvenue à notre nouveau forumeur Ehawee et à sa maîtrise impeccable de la langue de Voltaire :slight_smile:
Ah, les orangers et la crise de l’eau ! Mayannick, pardonne moi cette parenthèse mais ausitôt me vient en tête le film de Polanski avec Jack Nicholson, Chinatown. Pour ceux qui ne l’ont jamais vu, je vous invite vraiment à le voir.
Alors, je viens d’apprendre que James Deabn avait tourné un spot pour la prévention routière 15 jours avant de mourir ? !!!
Diantre ! Ceci dit Ehawee, il doit s’en tamponner le coquillard, c’est bien une histoire de Blancs ça …

Une inquiétude hier soir : il va neiger sur sequoia toute la nuit !
Ce matin j’avais quelques craintes… s’il avait fallu des chaines on aurait renoncé. Mais non, les toits étaient blancs, les sentiers aussi mais pas les routes.

Ce parc souffre de son isolement des routes touristiques habituelles, mais quel dommage. Ces arbres sont des extra terrestres… se régénèrent avec le feu, ne se décomposent pas, peuvent atteindre les 3000 ans…. En terminant la journée en parcourant le Kings canyon,il était impossible de ne pas comparer avec les paysages de Yosemite. Yosemite est vraiment bien fade, le half dome minuscule à côté de ce qu’offre cette route, tellement plus grandiose.
Et toujours fidèle à ma réputation : pas vu l’ombre d’un ours. Pourtant on a même pique niqué dans une « active bear area » mais les seuls animaux actifs étaient de minuscules écureuils qui auraient tenu dans la paume de la main !

La fin de journée se terminait à Fresno. Au cimetière catholique de Fresno. Quelle idée hein !
Mais ce n’était pas sans raison, je vais vous raconter une longue histoire. Qui a duré plus de 60 années.
Après la dernière guerre mondiale, et la saignée faite dans la jeunesse, l’Amérique manquait de bras. Un accord a été passé avec le Mexique. Des travailleurs mexicains venaient travailler dans les champs, à la fin de leur contrat ils repartaient jusqu’à la saison suivante.
En 1948, un avion qui contenait un équipage, un gardien (il semblerait qu’il y a ait eu à transporter un ou deux clandestins) et 28 travailleurs mexicains qui rentraient à la maison.
L’avion s’écrase dans los gatos canyon, dans le comté de Fresno. C’est un accident, rien à redire… a priori.
Mais dans les jours qui suivent, Woody Guthrie, l’Okie kid misérable devenu le troubadour aux 3000 chansons, écoute la radio, lit son journal et découvre que l’on donne la liste des noms de l’équipage et on ajoute 28 deportees. Lui le défendeur des miséreux (ce qui lui vaudra d’être blacklisté comme commie par l’administration Mc Carty) ne supporte pas cette réaction qu’il considère comme raciste. Il écrit un poème intitulé Deportees, dans lequel il donne un nom à ces inconnus
« Goodbye to my Juan, farewell Roselita
Adios mes amigos, Jesus e Maria
You won’t have a name when you ride the big airplane
All they will call you will be deportees »
Immortalisée par Pete Seeger, et chantée par tous les interprètes révoltés, c’est un mémorial à ces migrants sans noms. Nous, sur le chemin on a écouté la version des Highwaymen…
L’histoire pourrait s’arrêter là, mais non, il y a une suite.
Les 28 corps avaient été enterrés dans une fosse commune au holy cross catholic cemetery de Fresno… avec la mention ; 28 Mexican citizens who died in an airplane accident near Coalinga, California, on Jan. 28, 1948. R.I.P." sans noms

Un poete, découvre cette histoire, il se met en contact avec le conservateur du cimetière. Ils partent à la recherche des noms de ces 28 migrants. Ils les rassemblent, et décident de graver un monument. Comme toujours aux USA, il faut rassembler des fonds, c’est fait , le gravage est fait gratuitement, la société qui a crée le monument le livre gratuitement, la fondation Woody Guthrie met la main à la poche, le monument est inauguré en septembre 2013, 65 ans après l’accident en présence des familles des victimes.
Une grande dalle de granite, avec les 28 noms. Savez vous jusqu’où va le pardon ? Les noms de l’équipage ont rejoint ceux des deportees sur ce monument.
Miguel, Francisco, Santiago, Tomasa, Guadalupe, Jesus…. Vous êtes sortis de l’anonymat !

Bonjour Eric,
Ca y est l’épisode climatique est terminé sur la clalifornie. Au jourd’hui, 30° annovés. On le sentait bien venir hier soir en rentrant de diner chez Logan road house. (ah les baby back ribs !!!) il faisait déjà 23°.
Ne crois pas à un travail pour en arriver à des histoires mais plutôt à un cheminement.
Je vais raconter celui de cette histoire. En 1985 le groupe Hihwamen se constitue. Johnny Cash, Waylon Jennings, Kris Kristofferson, Willy Nelson. Je découvre leur premier disque assez tardivement. Il contient cette chanson Deportees. Qui ne serait pas intéressé de creuser un peu cette histoire ?
Ace moment je me suis dit, un jour il faudrait que l’on visite ce cimetière. Et puis l’an dernier j’entends parler le la fin de l’histoire.
Tu vois c’est simple !
Mais attention, ne vois attendez pas que je détaille ainsi l’origine de chaque histoire !

Le wifi utilisé ce soir ne me permet pas de faire des envois.
Alors ce sera court parce que taper sur un clavier de téléphone, ce n’est pas simple. je retenterai demain.
La ruée vers l’or en Californie on en a tous entendu parler. Plus de 300 000 personnes s’y sont déplacées sur une période très courte, pas plus de 4 années. 1848-1851, ensuite les filons ont été taris en moins de 15 ans Les années qui ont suivi ont organisé les mines institutionnelles et puis plus d’un a poursuivi son mirage…

J’ai quelques craintes… A chaque fois que je copie une chronique venant d’un fichier word (je deteste écrire directement un message, qui risque de mal partir et de s’effacer!!)… j’ai un message du routard qui me dit que l’accès à ce message est interdit!!!
Donc pas sure de continuer… Désolée

Une visite rapide du old Sacramento, un petit tour dans le Capitole, c’est un peu devenu une tradition lors de nos visites de capitales d’états !

Nous voila ce soir au bord du Lac Tahoe. Retour d’un flot de souvenirs… le générique de la série télévisée Bonanza débutée en 1959. Chez moi on n’avait pas la télévision. Nos voisins, qui l’avaient m’avaient invitée un soir… cette musique, ce lac de montagne… ces types à cheval… c’était presque aussi impressionnant que les westerns que je découvrais dans le cinéma de quartier !
Bien sur seul le générique avait été tourné là, le reste se fabriquait à Simy Valley.
Je dois l’avouer, jamais je n’ai pu dissocier le lac Tahoe de cette série découverte vraiment en détail beaucoup plus tard.
Série incroyablement moderne à l’époque. Tournée en couleur ! Au même moment la série rawhide qui voyait débuter un jeune échalas nommé Clint Eastwood était en noir et blanc. On dit que cette série a fait décoller les ventes de téléviseurs couleur aux USA. Elle tourne autour de la vie d’un père et de ses 3 fils. Chaque fils était habillé de couleurs différentes et caractéristiques, bonne promotion pour la télé couleur !
Etrange profil de ces personnages… Etranges scénarios écrits pour des hommes, rien que des hommes avec des potiches féminines qui ne durent pas plus d’un épisode, elles meurent souvent, sont tenues de partir par devoir… mais ne restent pas …
.
Etranges destins de ces acteurs enfin. Celui qui joue le rôle du père, Lorne Greene, canadien ancien commentateur de radio, connu pendant la guerre comme « voice of the doom », il relatait les opérations en Europe des troupes canadiennes à la fin de la guerre…

Le rôle du fils ainé, acteur originaire de Georgie, état hautement ségrégationniste à l’époque, qui avait rejoint les premiers groupes de défense des afro américains et des indiens. Acteur de théatre il ne s’est pas résolu à abandonner son art, il quitte la série au bout de 6 ans.

Le rôle du cadet, bon géant, traumatisé par la guerre de Corée à laquelle il avait participé, il installera sa famille en Suisse quand la guerre du Vietnam se profilera et qu’il a peur pour ses fils. La série s’arrêtera en 1974 peu de temps après sa mort prématurée.

Enfin le Benjamin qui , au cours des années apprendra le métier d’acteur, de scénariste, de réalisateur et de producteur. Quand la série s’arrêtera il enchainera pour 9 ans avec la petite maison dans la prairie où il exercera tous ces métiers. Vous savez, Charles ingals ça vous dit quelque chose ?
C’est lui qui a su profiter le plus de Bonanza
On est loin d’une majorité de peoples creux et sans âmes d’aujourd’hui…
Soirée au bord du lac… presque romantique hein !!

Il semblerait que c’est le fichier que j’ai écrit hier qui ne passait pas… La journée d’aujourd’hui est bien passée…
Tant pis pour la journée d’hier, c’est Ehawee qui va être fâchée!!

Alors j’ajoute une petite histoire.
Ce matin, visite très tôt de Old Sacramento, boutique fermée mais dans une vitrine, un tee shirt. Je vous le décris:
Une photo de Cochise et ses guerriers.
Au dessus: Homeland security
Au dessous: We are fighting terrorists since 1492

Quand Ehawee a vu que les indiens étaient assimilés à des terroristes elle a voulu casser la vitrine, on a eu un mal fou à la retenir!!
Imaginez comment on aurait pu expliquer à la police que c’était une femme Lakota virtuelle qui avait fait ces dégats???

Allez, j’arrête!! ces pb informatiques me poussent à un dédoublement de personnalité!!!

Tu nous as fait peur! Heureux de voir que ce problème était isolé et que tes chroniques peuvent continuer!
Mais j’en conclus qu’il nous manque un épisode, et que tu en avais plus à nous raconter sur le Gold Country of California?

Bonjour,

Je suis vraiment étonnée par l’inscription de ce tee-shirt.

Cochise a été considéré comme un terroriste parce qu’il menait une guerre de résistance contre les colons blancs et semait la terreur au sens propre du terme.

Mais, actuellement, mettre une photo de Cochise et ses guerriers comme étant un symbole du terrorisme, c’est vraiment étonnant et presque choquant.

Et puis, les indiens n’étaient pas considérés comme des terroristes dès la découverte de l’Amérique en 1492 !

Hiacinthe

C’est drôle, je l’avais interprété dans l’autre sens ce message pensant dans un 1er temps que que le “We” désignait les Indiens et du coup je le trouvais plutôt approprié …
Bon, alors s’il faut l’interpréter dans l’autre sens, c’est bien une invention de redneck :frowning:
Mes excuses à Ehawee que j’ai pris pour un homme ! ah, ah

salut Boncampeur
Ah ah le double sens , le sens des choses et le bon sens !!!
Mais bien sur que c’est comme tu le pensais qu’il faut l’interpreter …
Fred

Bon Campeur,
Je pense qu’il faut le prendre dans le sens où vous l’entendez, càd les Indiens qui se battent pour leur terre depuis 1492. Je viens de regarder des images sur Google ‘Fighting Terrorism since 1492’ (pour voir ce dont on parlait) et les liens qui vont avec, aucun Américain n’a l’air de le prendre dans le sens de Mayannick et de Hiacinthe, ça s’appellerait un contre-sens que ça m’étonnerait pas ! :wink:

Je me sens moins seul ce soir :slight_smile:

Bonjour,

Intéressée par le sujet, je suis allée voir des liens. Et, effectivement, le sens qu’il faut lui donner est celui que vous indiquez : les indiens se battent pour leur terre depuis 1492.

J’ai lu que c’est Matthiew K. Tafoya, un indien navajo qui a conçu et commercialisé ce tee-shirt quelques semaines après l’attentat terroriste du 11 septembre 2001.

A+

Hiacinthe

Carson city. Capitale du Nevada. Pas mal de capitales d’état ne sont pas bien grandes, mais là, en plus le capitole (dans lequel on entre bien sur !) n’est même pas imposant ! Le gardien trop content d’accueillir des français nous explique comment visiter. Petite capitale endormie, plutôt sympa.

Je te sens sursauter, Ehawee, tu ne l’aime pas cette petite ville ?

  • Si je demandais à un Lyonnais si la petite ville de Klaus Barbie city est sympa, il ne sursauterait pas ?

Pardonne moi, je n’ai pas pensé à Kit Carson, je suis impardonnable. La longue marche des navajos, kit Carson bloquant les hommes les femmes et les enfants qui s’étaient réfugiés dans le canyon de Chelly… Je n’aurais pas du oublier.

  • Non, personne ne devrait oublier me dit Ehawee. Pratique la politique de la terre brulée, destruction des récoltes, massacre du bétail . Ils n’avaient plus le choix, les navajos bloqués dans le canyon de Chelly, ils devaient se rendre. 8000 d’entre eux seront forcés à marcher vers le nouveau Mexique, combien sont morts en route ? Combien sont morts pendant les années de détention qui ont suivi ?

  • Mais Carson n’a pas été le pire, Chivington a fait mieux peu après en ordonnant le massacre de Sand Creek et il en était fier, il avait fait mieux que Kit Carson !

Nous laissons Ehawee à ses sombres pensées

Visite de Virginia city. Très bien conservée, dans un cadre somptueux de montagnes désertiques, creusées de mines d’argent et d’or. On s’attend à voir débouler les cavaliers, à entendre les bruits d’une fusillade à la sortie d’une banque comme on en voit dans les films ! Très belle ville, superbement restaurée, mais très chère, tant pour les hotels que les restaus…
C’est cette ville que les personnages de Bonanza fréquentent, mais rien n’a été tourné ici, tout le décor était en Californie
Allez, c’est promis, j’arrête de parler de Bonanza !
Ce soir on dort à Reno… pour trois fois rien

Petit complément sur cette fin de journée…

Après Virginia city, nous avons rejoint Pyramid lake. Lac qui doit son nom au curieux rocher planté dans l’eau. Nous avons eu droit à un festival de couleurs.

Il se trouve sur une réserve Paiute et il a une particularité. On ne peut se voiler la face, lorsque l’on est dans une réserve indienne, on a le sentiment que les poubelles sont répandues, que des carcasses de voiture sont abandonnées… bref que le respect de leur mère la terre est un peu oublié des indiens.
Pyramid lake a été déclaré « preserve america community », site qui sont protégés et mis en valeur par une communauté qui préserve son héritage. Les réserves indiennes sont très rarement citées, celle ci mérite qu’on en parle.

Ehawee, que veux tu ajouter ? C’est bien, cette reconnaissance non ?

  • Oui mais tu as parlé des carcasses de voitures abandonnées ! Souviens-toi de ce que tu as lu à ce sujet ? Je sais qu’on évoquera l’auteur de ce livre plus tard, mais quand même , on peut expliquer ces carcasses de voitures.

Je te laisse nous expliquer…

  • Un indien pauvre ne peut pas se payer une voiture neuve, mais il doit aller travailler à l’extérieur de la réserve, souvent assez loin. Une voiture est indispensable et les épaves constituent son assurance transport ! Si sa ‘presque épave’ tombe en panne, il la répare en prélevant les pièces nécessaires sur les autres épaves. Ces épaves servent aussi à l’occasion, de poulailler, de chambre d’ami…

Ce serait bien que ceux qui passent devant ces cimetières de voitures qui entourent les habitations se souviennent de cela avant de critiquer !

Hier trop pressée de publier une nouvelle chronique, je n’ai pas vu toutes les réactions à la fameuse vitrine.

Je laisse Ehawee vous répondre :

Quand ce tee shirt m’a sauté au visage, je ne connaissais pas le cheminement intellectuel de son auteur. Je vais vous expliquer celui de ma pensée.
1492 : nous avons accueilli à bras ouverts les européens, leur offrant nos récoltes. Ils nous ont réduit en esclavage, c’est beaucoup plus tard qu’on a réagi. Donc ce n’est pas nous qui avons combattu en 1492 !!

N’oubliez pas non plus que Thanksgiving, fêté avec tant d’ardeur ici, n’existe que parce que les indiens ont apporté des vivres aux « pères fondateurs » qui mouraient de faim. La non plus on ne combattait pas !!!

Ensuite la photo. Quelques mois après qu’elle ait été prise, il en est paru une autre. Les mêmes warriors désarmés, entourés de soldats goguenards, juste avant leur déportation en Floride. C’est à cette photo que j’ai pensé, d’où ma colère et mon interprétation qui n’était pas celle de l’auteur !

C’est toujours le même scénario… Nos victoires sont les prémices de terribles pertes.
Tiens, justement, hier alors qu’on écoutait un chant traditionnel Paiute en arrivant sur pyramid lake, on est tombés sur un panneau intitulé les deux batailles de pyramid lake.
Mai 1860, les paiutes attaquent des volontaires de Virginia city pour préserver leur mode de vie, ils gagnent et reprennent des terres.
Juin 1860, l’armée intervient, les guerriers sont tués par centaines pour permettre aux femmes et aux enfants de s’enfuir.
D’ici la fin de ce voyage, des histoires comme celles là, je pourrai en raconter quantités…

Hier soir quelques heures ont été consacrés à Reno. Bien sûr ce n’est pas Las Vegas, mais nous ce qu’on venait retrouver, c’était une scène du film sister act ! Mes gamins étaient raides dingues de ce film et le passaient en boucle. J’y jetais un oeil de temps en temps et à force j’ai dû le voir en entier.
Un passage du film se passe à Reno, les religieuses sont venues au secours de Dolores Von Cartier et se répandent dans le cabaret du clair de lune. Bien sur ce cabaret n’existe pas, et cette ville est sans intérêt !!

Quelques grands casinos poussés au milieu des petites maisons modestes… A part diner dans un décor de forêt vierge en plastique et avoir du mal à retrouver le chemin de la voiture entre les machines à sous et les tables de jeux… rien de bien marquant !

Aujourd’hui était une étape de route très longue. On a fait le chemin inverse des pionniers qui se rendaient en Californie. Pour couper un peu la route, une ville qui s’appelle lovelock et a sauté sur l’occasion pour proposer d’accrocher des love lockers sur des chaines…
Mais surtout un centre d’interprétation géré par les parcs nationaux sur le fameux California trail.

Les chariots des pionniers étaient minuscules !!! on reparlera plus tard de ces aventuriers, mais juste une anecdote. Lorsqu’une femme accouchait, on s’arretait une journée, le temps que le bébé arrive, et on repartait une heure à peine après la naissance….
Le bout de ce trajet s’est terminée sur un ravissement. La route toute droite marque une descente et on découvre l’immensité salée qui précède le grand lac du même nom

Sympa ce dessin en ouverture, Mayannick tu as griffoné ça le soir à l’hôtel ? :slight_smile:
Bon, profite bien de la chaleur de l’ouest car ici près de Paris, ce n’est pas folichon pour le jour de l’Ascension !

Pour les carcasses de voiture, j’ai quand même souri quand tu as parlé que ça pouvait servir de chambre d’amis ! Tu m’excuseras auprès d’Ehawee …

Non “l’artiste” ce n’est pas moi! J’ai un gribouilleur de service!

Départ à l’aube pour Bonneville speedway, le grand lac salé asséché qui sert à tous ces bolides qui cherchent à dépasser les limites de vitesse extrême.
Déception pour nous ! Au bout de la route, le lac n’est pas sec, mais couvert d’une bonne épaisseur d’eau ! Dommage…
Ayant fait carrière dans l’industrie automobile, lors d’une de ces assemblées où on cherche à nous faire croire qu’on est important, on nous a présenté cette pub Peugeot, qui mettait Ray Charles en scène, conduisant un cabriolet et chantant Georgia on my mind.
Pardonnez moi si ce n’est pas exactement la pub, je ne l’ai pas regardée depuis 20 ans, c’est juste mon souvenir….
C’était sur ce site de Bonneville et ce n’était pas un montage ! Il a refusé d’être doublé. Quelle émotion quelles sensations, a-t-il du ressentir ? Conduire une voiture pour la première fois ! Cabriolet rouge, piano noir, immensité blanche et puis cette phrase : ‘je vous dépose quelque part ?’
Voila pour moi c’est ça le speedway de Bonneville !

Avant de commencer cette chronique sur les visites nature du jour, j’aimerais évoquer avec vous un problème de connexion interne qui ne se fait pas chez moi. Je suis incapable de me retrouver dans les petits décalages horaires ! Quand on passe à l’heure d’été ou d’hiver chez nous, il me faut un moment pour comprendre le bon sens ! Quand je pars aux US, pas de pb, je sais qu’au départ j’aurai, pour cette fois ci 9h de décalage, je visualise l’est et l’ouest, je sais que le soleil se couche à l’ouest donc je m’adapte très bien. C’est quand on change de local time au cours du voyage que ça se complique !
Il m’a fallu un moment pour le passage de pacific time vers Mountain time mais ça y est, s’il est 9h ici en Utah, je sais qu’il n’est que 8h en Californie et au Nevada. Mais on va passer dans 3 états qui sont partiellement en central time et partiellement en Mountain time !!! Et tout ça sur un tracé qui m’échappe complètement ! On va pouvoir changer plusieurs fois d’heure en une même journée…
Pas de soucis quand on est dans la nature, peu importe l’heure qu’il est au fond ? Mais quand on veut visiter des musées, ou profiter d’un visitor center à des heures limites et qu’on est à la frontière entre ces deux heures locales… pas facile !
Mais bon, pour aujourd’hui, journée nature consacrée à une partie du grand lac salé.
On dit souvent Salt Lake city ? Rien à voir !!! Je vais vous montrer le contraire.

Antelope Island SP. Un festival d’animaux !, Ponghorns, Bisons, les bébés sont nés et suivent leurs parents… Mais au fait on dit comment pour un bébé bison ? Un bisoneau ? Peut être tout simplement un veau ? à creuser !
Des sommets offrent des points de vue à couper le souffle sur le lac salé.
Très belle période pour profiter du bear river migratory bird refuge, de quoi satisfaire les amateurs d’oiseaux que nous sommes. Le vent devait les géner, autant que nous je pense, on en a plus entendu qu’on en a vu, mais de beaux specimens quand même.
Prenez du temps, le grand lac sale mérite le détour.

Coup du hasard, on est jeudi et le jeudi c’est répétition des choeurs mormons de SLC à 20h au tabernacle sur temple square. Plus de 200 choristes, un orchestre… superbe!
Demain matin, nous allons observer d’autres oiseaux!!

Ne la connaissant pas, je n’ai pas pu m’empêcher de rechercher cette pub:
http://www.dailymotion.com/video/x6yjrk_peugeot-306cabriolet-ray-charles242_auto
si tu veux rafraichir ton souvenir…

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