Il fait encore nuit, lorsque nous chargeons nos sacs dans le coffre de la voiture, pour nous rendre sur l’aéroport de Faaa. Notre vol décolle à 06 h 30 pour Mangareva dans l’archipel des Gambiers.
Il n’existe pas de pass Air Tahiti pour les Gambiers, vols secs uniquement à la vente. En fonction de la période un à deux vols par semaine, mardi et samedi. Compte tenu de la durée de vol et divers transferts, il est préférable dans le cas d’un choix de séjour sur 3 à 4 jours ou deux vols sont possibles, de privilégier le vol du mardi, plutôt que celui du samedi.
L’enregistrement sur Faaa se passe rapidement, peu de monde. Avant de passer en salle d’embarquement, nous profitons de la faune locale, oui, celle qui vous empêche ou pas, pour les plus chanceux au sommeil de plomb, de profiter d’une nuit sereine.
Le vol durera 4 h 40, avec une escale technique d’une heure sur l’atoll de Hao, tous les passagers descendent pour se rendre dans la petite salle ouverte sur la piste. Durant cette escale un snack permet de se désaltérer ou acheter de quoi grignoter.
Après 4h30, l’archipel se dévoile entre barrière de corail, îles disséminées et lagon aux dégradés de bleu, mêlé à l’océan pacifique.
L’avion se pose sur le tarmac de l’aéroport situé sur le motu totegegie, le fret sera déchargé avant les bagages, pour laisser un peu plus de temps pour le charger à bord de la navette maritime.
Une fois tous les bagages récupérés, au fur et à mesure les passagers se dirigent en direction de la navette pour s’installer à bord, le bateau offre une quarantaine de places assises. Quant à nous, ce sera place en extérieur, à l’avant du bateau.
Plus d’une heure après avoir atterri, les amarres sont levées. L’agent de la Police municipale présent à bord passe auprès de chaque passager pour connaitre leur lieu d’hébergement. Ceux attendus par des pensions, sont exonérés du forfait exigible pour la traversée.
Il faudra quarante minutes de traversée avant d’arriver sur l’île capitale des Gambier, au nom élogieux de Mangareva.
Alors politesse oblige E na koe Les Gambier.
Une fois les pieds posés sur le quai de Rikitea, nous prenons place dans un 4*4, pour nous rendre sur notre lieu d’hébergement de l’autre côté de Mangareva, en empruntant la route traversière.
Le ciel se voile durant le transfert, mais les éclaircies font vite leur retour, après une dizaine de minutes, nous arrivons enfin sur notre lieu de séjour ou huit heures se sont écoulées depuis notre décollage de Faaa. A noter que les Gambiers ont une heure de décalage avec la Société.
Prise de possession de notre bungalow situé dans un jardin typiquement polynésien, jouxtant une baie serti d’une langue de sable blanc face au lagon. Petit aparté, attention aux localisations de certains hébergeurs mentionnés sur internet, elles sont erronées.
L’après-midi étant bien entamée, nous décidons de nous rendre à pieds sur Riketea, en prenant le chemin inverse fait quelques instants plus tôt en voiture, Ça grimpe et serpente dur cette route traversière. Au sommet c’est la récompense, après l’effort le réconfort, forcement ça descend sec, et la pluie fine arrive. Nous profitons de quelques points de vue panoramiques sur les alentours.
Après trente minutes de marche, nous nous dirigeons vers l’un des quatre magasins d’alimentation de l’île, dont trois se situent sur Rikitea, le troisième étant sur la côte opposée situé au village de Kirimiro.
La pluie redouble d’intensité un gros grain inonde le village, nous restons à l’abri en attendant l’accalmie, qui finit par arriver.
Charger de nos courses, oh pas grand-chose, nous sommes en demi-pension, juste quelques Beuvrages, pour se désaltérer sous ces latitudes lorsque le soleil décline. Et dans l’attente du diner, un moment de convivialité entre gens de bonne compagnie, est fort agréable.
D’une pierre deux coups en prime les tarifs sont affichés. Pour la boisson polynésienne de type houblon j’ai nommé la Hinano, elle est à disposition à la pension, inutile donc de se charger.
Il est temps de passer à table, pour cette première soirée, nous dégusterons la spécialité de l’île, le korori, chaire des huitres perlière. Elle est déclinée dans toutes les « sauces », cru en shashimi, mi cuit, en beignets, sauce au curry……