Archipel des Gambier : petit archipel au Grand Cœur

Forum Polynésie française

Il fait encore nuit, lorsque nous chargeons nos sacs dans le coffre de la voiture, pour nous rendre sur l’aéroport de Faaa. Notre vol décolle à 06 h 30 pour Mangareva dans l’archipel des Gambiers.

Il n’existe pas de pass Air Tahiti pour les Gambiers, vols secs uniquement à la vente. En fonction de la période un à deux vols par semaine, mardi et samedi. Compte tenu de la durée de vol et divers transferts, il est préférable dans le cas d’un choix de séjour sur 3 à 4 jours ou deux vols sont possibles, de privilégier le vol du mardi, plutôt que celui du samedi.

L’enregistrement sur Faaa se passe rapidement, peu de monde. Avant de passer en salle d’embarquement, nous profitons de la faune locale, oui, celle qui vous empêche ou pas, pour les plus chanceux au sommeil de plomb, de profiter d’une nuit sereine.

Le vol durera 4 h 40, avec une escale technique d’une heure sur l’atoll de Hao, tous les passagers descendent pour se rendre dans la petite salle ouverte sur la piste. Durant cette escale un snack permet de se désaltérer ou acheter de quoi grignoter.

Après 4h30, l’archipel se dévoile entre barrière de corail, îles disséminées et lagon aux dégradés de bleu, mêlé à l’océan pacifique.

L’avion se pose sur le tarmac de l’aéroport situé sur le motu totegegie, le fret sera déchargé avant les bagages, pour laisser un peu plus de temps pour le charger à bord de la navette maritime.
Une fois tous les bagages récupérés, au fur et à mesure les passagers se dirigent en direction de la navette pour s’installer à bord, le bateau offre une quarantaine de places assises. Quant à nous, ce sera place en extérieur, à l’avant du bateau.

Plus d’une heure après avoir atterri, les amarres sont levées. L’agent de la Police municipale présent à bord passe auprès de chaque passager pour connaitre leur lieu d’hébergement. Ceux attendus par des pensions, sont exonérés du forfait exigible pour la traversée.

Il faudra quarante minutes de traversée avant d’arriver sur l’île capitale des Gambier, au nom élogieux de Mangareva.

Alors politesse oblige E na koe Les Gambier.


Une fois les pieds posés sur le quai de Rikitea, nous prenons place dans un 4*4, pour nous rendre sur notre lieu d’hébergement de l’autre côté de Mangareva, en empruntant la route traversière.

Le ciel se voile durant le transfert, mais les éclaircies font vite leur retour, après une dizaine de minutes, nous arrivons enfin sur notre lieu de séjour ou huit heures se sont écoulées depuis notre décollage de Faaa. A noter que les Gambiers ont une heure de décalage avec la Société.

Prise de possession de notre bungalow situé dans un jardin typiquement polynésien, jouxtant une baie serti d’une langue de sable blanc face au lagon. Petit aparté, attention aux localisations de certains hébergeurs mentionnés sur internet, elles sont erronées.


L’après-midi étant bien entamée, nous décidons de nous rendre à pieds sur Riketea, en prenant le chemin inverse fait quelques instants plus tôt en voiture, Ça grimpe et serpente dur cette route traversière. Au sommet c’est la récompense, après l’effort le réconfort, forcement ça descend sec, et la pluie fine arrive. Nous profitons de quelques points de vue panoramiques sur les alentours.

Après trente minutes de marche, nous nous dirigeons vers l’un des quatre magasins d’alimentation de l’île, dont trois se situent sur Rikitea, le troisième étant sur la côte opposée situé au village de Kirimiro.

La pluie redouble d’intensité un gros grain inonde le village, nous restons à l’abri en attendant l’accalmie, qui finit par arriver.

Charger de nos courses, oh pas grand-chose, nous sommes en demi-pension, juste quelques Beuvrages, pour se désaltérer sous ces latitudes lorsque le soleil décline. Et dans l’attente du diner, un moment de convivialité entre gens de bonne compagnie, est fort agréable.

D’une pierre deux coups en prime les tarifs sont affichés. Pour la boisson polynésienne de type houblon j’ai nommé la Hinano, elle est à disposition à la pension, inutile donc de se charger.

Il est temps de passer à table, pour cette première soirée, nous dégusterons la spécialité de l’île, le korori, chaire des huitres perlière. Elle est déclinée dans toutes les « sauces », cru en shashimi, mi cuit, en beignets, sauce au curry……

Levé tôt, comme d’habitude. Le jour pointe à peine le bout de son nez, les agents de la ferme perlière de la pension, passe un par un, greffeuse, plongeurs, nettoyeur et entretien des nacres…. sourire aux lèvres, ici la bonne humeur malgré l’heure précoce est de mise. Au bout du ponton, ils prennent place dans l’embarcation pour une journée de labeur.

Après le petit déjeuner, à notre tour d’embarquer, direction la ferme perlière. Nous n’en sommes pas à notre première visite de ferme sur la Polynésie, mais celle-ci, située sur le lagon est particulièrement intéressante du fait de sa localisation, mais aussi du parler franc jeu avec le propriétaire, permettant de comprendre et voir la difficulté des métiers de la perliculture, des conditions de vie et notamment celles des greffeurs chinois.





Retour sur la terre ferme, casse-croute préparé par la pension et eau en sac, nous partons pour effectuer la première randonnée du séjour en compagnie des guides maisons, deux chiens, tout en allant sur la route de ceinture, se joignent à nous les deux chiennes des voisins.

Les Monts Mokoto et Auorotini ( Duff), sont nos objectifs. Après avoir quitté la route traversière, nous entrons à couvert dans la forêt, assez surpris de découvrir ici des citronniers, pamplemoussiers, muriers. Le sentier est assez aisé pour cette première partie du parcours. Au fur et à mesure le terrain se fait plus pentu, la végétation est composée essentiellement de pins, rendant le sol couvert d’épines très glissant.


Maintenant le terrain est dégagé, vaste étendue d’herbe, en pointe de mire le sommet du Mokoto. Ici la vue qui s’offre est bien sympathique pour reprendre son souffle, avant de continuer l’ascension.


La dernière partie, est très pentue, en fait nous avons suivi le tracé du trail qui devait être organisé sur Mangareva. Plus qu’une impression nous étions sur cette portion du terrain, quasi à quatre pattes, en accord parfait avec nos guides dira-t-on. L’arrivée au sommet sera le moment de la pause déjeuner, à peine troublée par une pluie fine de quelques minutes.



De la route traversière -point de départ du fait de la localisation de notre hébergeur- au sommet du Mokoto, il nous aura fallu une heure trente de marche. Sur Mangareva, tous les chemins mènent ou l’on veut aller ou presque, et surtout aux monts Mokoto ou Duff.La marche reprend à flan de crête balayée par le vent, pour rejoindre l’autre mont de l’île. Le paysage dégagé permet l’observation des contres bas côtiers, ou la végétation fait l’effet d’un bouquet floral bien construit, tout en contraste avec la partie gauche de la crête.


La récréation est finie, on entre dans la partie « dure » du circuit, sous-bois de pins, un parterre de racine et de pierre, l’ascension commence, aidée de corde. Plusieurs pauses sont nécessaires, parmi les premières à flanc de falaise, la végétation entrouvre une fenêtre sur l’horizon, qui est l’occasion d’observer et de discuter avec le pétrel du Herald, oiseau marin nichant sur les flancs à pic montagneux. Ceux-là se balancent face à nous, au gré des rafales de vent, de gauche à droite, de haut en bas, poussant des petits cris stridents. Oui j’aime bien parler aux oiseaux.


La dernière partie de l’ascension est totalement réalisée à la corde, certains passages rocheux d’une hauteur de deux mètres demandent une attention particulière, mais rien d’insurmontable. Prendre son temps et choisir les bonnes aspérités de la roche pour la gravir.

Le sommet du mont Aurotini est atteint, autre perspective panoramique de l’île avec en contre bas le village de Rikitea. Il nous a fallu une heure et quinze minutes pour y arriver.D’ici, la perspective sur le Mokoto, permet de voir à quoi peut ressembler l’ascension.




La descente vers notre point de départ commence, sous couvert de pins, vastes étendues de fougères et muriers. Beaucoup de parties des sentiers sont équipés de cordes pour aider sur certains passages, par trop du fait du dénivelé, mais surtout pour éviter une descente en mode luge sur les fessiers.

Aprés cinquante minutes, entre cueillettes de mûres, dégustation et une attention particuliére du terrain ou nous posons les pieds, nous retrouvons la route traversiére.

Partir à la découverte de Mangareva par la route de ceinture ne permet pas d’en faire le tour complet, sur la partie Sud et Sud-Ouest celle-ci s’arrête.Pour ce faire toutes les options sont possibles, à pieds, vélo, ebike, scooter ou voiture. Ce sera l’option ebike, une première pour nous. Pour pouvoir en parler, il faut l’avoir testé, c’est cool pour les côtes, on reste sec, pas d’énergie dépensée ou presque. Suis tombé en panne d’énergie durant le tour, et là j’aurai aimé avoir un bon VTT.La partie Sud, entre ruines sans se ruiner. On quitte Rikitea derrière la cathédrale. La route monte vers le chemin des sœurs, arrêt au cimetière ou dans la chapelle Saint Pierre se trouve le tombeau du roi Maputeoa.


Nous délaissons la route et empruntons un chemin sur la droite, au bout se trouve le couvent de Rouru, ou plutôt ce qu’il en reste.

Entre culture et jardin, d’autres ruines de bâtiments sont visibles sur ce site, ainsi qu’à proximité la baignoire de la reine Po’atu o Kame.Nous remontons en selle et quelques centaines de mètres plus loin, délaissons nos bolides pour suivre le chemin des apôtres, une ruine, oui une de plus. Dommage que ces bâtisses n’aient pas été restaurées, mais au final, elles s’intègrent parfaitement à la végétation.

Sur le sentier, « discut » avec un jardinier qui nous donne quelques informations sur la possibilité qu’offre le fait de suivre le chemin. Tout en serpentant vers le bas, le sentier de pierre en escalier, fini sur du plat. En cheminant sur le sentier herbeux, une ferme d’élevage de volaille diffuse son odeur olfactive, plus loin à travers la végétation de pandanus et de miki miki une première petite plage. En poursuivant le sentier ou les arbres et plantes anarchistes obstruent parfois le passage, plusieurs plages de sable blanc dévoilent leurs charmes.


D’ici il est possible de remonter par un sentier mal balisé, vers le Mokoto. Quand j’écrivais plus haut que tous les chemins de Mangareva menaient à ce mont. Chemin arrière faisant, il nous faut récupérer nos vélos.Vélos en mains, il faut reprendre la route inverse vers Rikitea. Mais non, je préfère continuer la route du sud non carrossable, qui a un moment s’arrête, sans laisser la possibilité d’aller plus loin. D’ici aussi il est possible de rejoindre le Mokoto.Rikitea, sa petite chapelle qui abritait jadis le tombeau du roi, ces maisons en pierres restaurées offrent une architecture différente de l’habitat habituel polynésien.


Son école, son terrain de foot à proximité de la cathédrale Saint Michel, le presbytère, salle des tisserands.




Pause déjeuner au snack proche de la cathédrale.
Plusieurs snacks au village – qui en fonction des approvisionnements arrivant par la goélette seront ou pas ouverts- ils se trouvent tous sur la route principale du village, l’un d’entre eux est toutefois sur la route traversière en quittant Rikitea, petite cahute en bois.


Ventres pleins, nous reprenons la route, poste, mairie, gendarmerie, chapelle Sainte Anne, le port ou la goélette décharge sa cargaison, beaucoup de monde se démène pour récupérer les commandes en provenance de Tahiti. Les supérettes ferment à ce moment-là.
En fin de village on trouve sur la droite un sentier traversier menant à Kirimiro, 30 minutes de marches pour arriver sur la crête à mi-chemin qui mène de l’autre côté de l’île.
Il règne ici un calme, une sérénité, toutes les personnes croisées saluent, les mains sont en permanence en position basse, haute, des sourires sans retenue.Au-delà du village, la route alternant entre asphalte et terre, côtoie le lagon, laissant ici ou là, la possibilité de jouir de points de vue panoramique.



Après une petite marche vers la pointe de langue de terre, le point de vue panoramique de Mataiutea, avec en ligne de mire Aukena.

La route de terre se poursuit, un arrêt supplémentaire sur la pointe Nord Est, après une marche de plusieurs minutes dans une friche d’herbes hautes, nous sommes arrêtés par des ronces et arbustes trop denses pour poursuivre vers les plages en contre bas. Dommage que ce sentier ne soit pas mieux entretenus.Sur la côte Ouest, vastes terrains bien entretenus, ou s’ébattent cochons et chèvres.
Au village de Taku on retrouve des habitats de pierre entretenus, l’église Saint Joseph et le cimetière. Une famille passe ici l’après-midi au nettoyage des stèles familiales. Sur leurs conseils, elle nous indique où trouver la personne détentrice de la clé de l’église.



Les paysages s’enchainent avant notre retour sur Rikitea par la route traversière. Ici vue sur la baie de Gatavake avec en toile de fond les monts Mokoto et Aurotini.

Qu’il fût long ce retour sur Rikitea avec un ebike sans jus, quelle satisfaction en arrivant chez notre loueur et pécheur. Nous profitons de son hospitalité en dégustant le jus de houblon polynésien, avant de reprendre la route vers notre hébergeur.

L’excursion phare des Gambier, est celle qui conduit le visiteur sur les îles autour de Mangareva. Entre lagon et terre, ces visites ouvrent un horizon différent, une palette de couleurs à faire pâlir certains lagons polynésiens, une ouverture sur le quotidien d’une partie de la population. Un mot « exceptionnel ».Celle-ci commence par l’île d’Aukena, au fur et à mesure de l’approche, la première à faire son effet est la tour de guet.

Nous contournons l’île pour ancrer le bateau et y débarquer, le lagon parsemé de pâtés de coraux dévoile sa palette de couleurs.
Le tour à terre permet d’observer les plages, la petite église Saint Raphael, les ruines du collège, four à chaux, à pain et tout en cheminant vers la tour de guet on clôture par un splendide panorama.




L’horizon dévoile l’île d’Akamaru, notre prochaine destination.Navigation dans le bleu turquoise et appontage au petit quai en bois face à la belle avenue de verdure qui s’enfonce vers les monts.

Une marche vers le fond de l’avenue ou petit à petit se dévoile l’église Notre Dame de la Paix, son cloché, ses trésors intérieurs, le presbytère, ces bâtiments annexe, puit, four à pain……





Navigation vers l’îlot Mekiro à proximité, nous débarquons en pataugeant dans l’eau, pour poursuivre par une marche sous couvert de la végétation composée en grande partie de citronniers, avant de commencer une légére ascension de cet îlot dégarni ou subsistent quelques troupeaux de chévres semis sauvage.

La vue du plateau est époustouflante, dégradés de beiges, de verts, de bleus. Qu’il est beau ce lagon. Une envie, y revenir pour snorkeler et voir si le sous marin est tout aussi magnifique. A n’en pas douter biensûr.





En redescendant, nous ramassons ce que peuvent contenir nos teeshirts, bas retroussés pour y mettre les citrons verts tombés au sol. On réembarque pour une traversée plus longue à l’autre bout du lagon, l’île de Taravai.

En débarquant, vue sur un verger ou se côtoient, cocotiers, pamplemoussiers, citronniers, bananiers, manguiers, avocatiers, arbres à pain, letchis, pitaya, nono.Le déjeuner est en préparation, le menu : poissons et chèvre grillés, salade de langouste, poe banane

Après déjeuner nous empruntons une belle et longue allée bordée de part et d’autre d’arbres fruitiers, qui nous mène vers l’église Saint Gabriel à la toiture en tuiles de Toulouse en cours de rénovation, porche d’entrée.Nous faisons la connaissance d’un des cinq résidents, agriculteur, qui nous fait visiter le potager.




Le bateau met le cap, vers la côte opposée de celle où nous nous trouvons sur Taravai, découverte de la plage au sable couleur de safran, lovée dans le fond d’une crique dans un écrin de verdure, bain et observation du coucher de soleil.


C’est à la nuit tombée que nous regagnons Mangareva.

Aujourd’hui on sort les kayaks, pagaies et carburant biceps. Longue ballade autour des fermes perlières, bain et snorkeling autour des pâtés de coraux.





Pour le déjeuner, nous n’irons pas sur Riketea, notre hébergeur nous a préparé amicalement un déjeuner, plat unique de poulet légumes et fruits en dessert. Une très gentille attention de sa part.

Digestion oblige, une sieste ! Non, ce n’est pas la coutume de la maison christian. Chemin traversier Kirimiro/Riketea et ligne de crête en randonnée.A pieds départ sur la route de ceinture entre lagon et jardins, qui suit l’anse de la baie, nous prenons ensuite de la hauteur avant d’entamer la descente vers le village de Kirimiro. Bonne signalisation sur le bord de route un panneau de bois, indique la direction à suivre. La montée en sous-bois se fait relativement sereinement sans difficulté particulière. Après une heure au sommet de la crête nous trouvons l’arche de triomphe de Kirimiro.
Nous suivons ensuite la ligne de crête, en sous-bois. Une percée et Rikitea se fait la part belle en contre bas.
Petit archipel au Grand Cœur - chgutOn gravit quelques roches, le chemin est étroit jusqu’à déboucher sur le vide, à gauche et devant une falaise abrupte, sur la droite une pente assez raide de ronces et fougères. Impossible de progresser plus loin, retour arrière, on a du louper quelque chose, mais cette erreur nous permet d’observer un point de vue panoramique du versant opposé à Rikitea.

Retour arrière, sur quelques mètres, et oui juste avant de gravir la roche, il y a bien une pente à la verticale et une corde, pour permettre la descente.
Nous marchons maintenant sur un sentier de chèvre à flanc de montagne, sous couvert des pins, avant de déboucher sur la partie Ouest de la crête. Entre rochers, herbes hautes (certains passages nécessitent l’aide de cordes) vue sur lagon, que se termine la randonnée de cette partie de la traversière.


Nous débouchons sur le haut de la route traversière au niveau de la grande citerne d’eau, de l’autre côté se trouve le belvédère de Pi’iti. En suivant ce sentier vous pouvez continuer vers le Mont Auorotini.

Retour vers notre hébergement, pause au bord du lagon

Le séjour se poursuit, ce matin au petit déjeuner, la préparation du déjeuner est un sujet majeur, car nous prenons le large pour les motus. Nettoyage du poisson qui finira au barbecue pour une partie, l’autre accompagnée cru de lait de coco.

Les kayaks sont placés à bord du bateau. Tout est prêt, alors ! Hissez haut, voguer matelots.
Sacs, glacières, kayaks remisés au cœur du motu, le barbecue est allumé.Nous partons vers la barrière de corail, les yeux rivés vers le fond de l’eau, pour pêcher des pahua et agrémenter le repas avant de passer à table, assis à même le sable.



Un après-midi bien paisible, les pieds dans le sable entre bain, kayak et tour de motu.

On refait des vagues et tout en navigant sur le lagon, l’on aperçoit sur les motus un certain nombre de famille qui élit domicile ici, pour le weekend. Des mains qui s’agitent en signe de bonjour.L’encre est descendue à quelques encablures du récif côté lagon, mise à l’eau et snorkeling permettant d’observer bon nombre de requins pointe noire et blanche. Aux détours des coraux, certains bien que craintifs de prime à bord, n’hésitent pas à s’approcher avant de pousser une pointe de vitesse dans le sens opposé.


Petit archipel au Grand Cœur - chgut

Pour le diner rien de mieux qu’un poisson fraichement sorti de l’eau. Alors une pêche s’organise et deux becs de cane seront ainsi harponnés.


Retour à terre en fin de journée

Ce matin on traine un peu au petit déjeuner, tranquille sera la matinée, entre plage, bain et snorkeling.


Aprés la pause déjeuner, et un aller retour sur Rikitea, randonnée côtière de quelques kilomètres dans l’après-midi.
En partant de la baie de Gatavake vers Atiaoa, route non carrossable se terminant au bout de la pointe Ouest, ou au travers de la végétation, une jolie plage fait son apparition.
Cette marche se fait sur terrain plat, juste une légère pente en sous-bois, avant de redescendre en fin de parcours.
L’occasion sur le parcours de partager quelques moments avec les habitants de cette partie de l’île.






Sympathique dépaysement lorsqu’on vous suit en cette période automnale grise, fraîche et humide … que ces paysages aux tonalités bleues sont plaisantes à regarder ! Le vert est aussi séduisant avec vos randonnées parmi la végétation et les points de vues depuis les hauteurs.
Une belle balade sous le soleil, merci de nous proposer ce récit.

Bonjour jem

Merci à toi de t’intéresser à ce retour d’expérience de ces îles aux charmes idyliques.
Les randonnées sont parfois l’occasion de se dépasser physiquement.
La Bretagne a quant elle d’autres atouts et reste même sous a grisaille forte agréable.

BàT
christian


Il faut bien que les choses aient une fin, le vol retour pour Tahiti est prévu à 12 h 15. Ici comme sur toute la Polynésie les horaires et formalités d’enregistrement s’appliquent. Sauf qu’il faut tenir compte de la navette maritime communale, si l’on n’a pas un moyen autre de navigation pour l’aéroport.Nous fermons les portes du bungalow à 08 h 10, pour le quai portuaire de Rikitea.
La navette quitte le port à 08 h 30, soit 04 h 00 avant l’heure de décollage. La traversée débute et comme à l’aller, l’agent municipal passe auprès de chaque passager, pour encaisser le montant dû.

Nous foulons le ponton du motu à 09 h 10. Rien d’autre à faire qu’attendre l’ouverture de l’enregistrement. En attendant c’est le fret qui est prioritaire. Ah si, je retrouve le jardiner rencontré lors de notre tour de l’île en ebike, aujourd’hui il porte la casquette d’agent de fret. Ici il n’est pas rare de cumuler plusieurs emplois. On parle de sa vie, ses divers emplois, en plus des deux précédemment cités il y a celui de pécheur à rajouter à la liste.A 10h00 l’enregistrement des passagers est ouvert.Nous profitons de cette attente pour acheter de quoi manger au snack, sandwichs, panini, croque, chips, pâtisseries…. et boissons sont à la vente. Les tarifs affichés sont en moyenne entre 200 à 300 cfp.L’avion se pose à 11 h 30, à son bord les nouveaux venus, quant aux partants, l’embarquement se fait à 12 h 00, vol avec escale sur l’atoll d’Hao, mais cette fois sans descendre de l’aéronef. Atterrissage sur Tahiti Faaa à 16 h 00.

Vous l’aurez compris le temps de trajet est très long il faut compter 08 h 00 en tout. Les vols sont de un, voire deux par semaine, mardi et samedi, soit 3 jours pleins sur place en arrivant le mardi et départ le samedi, et 2 jours pleins du samedi au mardi. Dans ce cas il est plus judicieux de privilégier d’arriver le mardi, à moins d’y rester une semaine.
En réservant vos vols sur place à Tahiti réduction de 20% environ.

Sur Mangareva, vous trouverez un DAB à la poste, mais attention pour les touristes internationaux il est impossible de retirer de l’argent. Il faut donc arriver avec de l’espèce pour les dépenses liées aux excursions payantes, aux repas, boissons, location d’un moyen de locomotion et dépenses diverses.Sur Faaa à l’aéroport deux DAB, et un guichet de change ouvert avant, durant les formalités d’enregistrement et d’arrivées des vols internationaux. Pour le change Euros/CFP transaction par tranche de 500€ commission 7.12€.

Certaines pensions prennent la CB, mais bien que récemment 2 sur 3 groupes électrogènes aient été réparés et qu’un nouveau ait été acheminé en urgence, des coupures électriques peuvent intervenir et durer plusieurs heures, voir jours comme début octobre, avec impossibilité de payer via ce moyen. Nous en avons fait l’expérience, mais qu’importe nous avions suffisamment de monnaie locale en poche.A la réservation de l’hébergement, payer des arrhes ou/et la totalité de la prestation avant le séjour, vous permettra de ne pas avoir plus d’espèces que nécessaire pour le séjour.


Plusieurs snacks dans le village de Rikitea, permettent de se restaurer sur place ou à emporter, les tarifs varient en fonction du plat commandé -Shaomen, riz cantonnais, Pu’a (cochon), poisson cru, shashimi, Mahi mahi, poulet, steak accompagnement riz ou frites et casse-croûte, panini pour les journées rando.
Les plus gourmands pourront se délecter de gauffres, glaces.

Quatre supérettes dont 3 sur Rikitea (2 de style comptoir), ou l’on trouve de tout ou presque.

Les excursions lagon pour les visites de ferme perliére, pour les îles, motu sont organisées via les hébergeurs. De même pour une sortie pêche en mer, là il est aussi possible de prendre la mer avec un pêcheur professionnel.

Pour découvrir Mangareva, différents moyens de locomotion sont possibles, sur Rikitea on trouve plusieurs loueurs de vélos, scooters, voitures, et un pour les ebike. Les tarifs sont variables et sont dégressifs pour une location sur 4 jours à une semaine. Un moyen fort simple, applicable partout et à moindre coût reste la marche à pieds.

Un dernier mot sur nos hôtes et leur personnel d’une gentillesse et dévouement hors norme, l’amour de l’autre, toujours prêts à rendre service, repas non prévus et offert, boissons offertes, prêt de leur véhicule pour un court déplacement sur Rikitea,. À toi Maro’i, Maro’i nui.Ka no’o Koe et encore un grand Maro’i nui.On reviendra bientôt pour d’autres découvertes.


christian

Merci Christian pour ce partage d’expérience. Je pars d’ici quelques jours pour 3 semaines en Polynésie dont 10 jours aux Gambier. Nous serons également loger à la pension maro’i.
N’ayant pas voyagé depuis plusieurs années, j’appréhende ce long voyage au bout du monde, l’aérien notamment. Les paysages paradisiaques que vous décrivez me laissent penser que je vais vivre une aventure formidable, inoubliable. J’ai encore du mal à y croire ! Pouvez vous me donner quelques derniers conseils ?
La wifi de la pension permet-elle quelques appels en visio en métropole ?
Avec mes remerciements

Bonjour Jacaranda

Merci,

Je reste convaincu que tu passeras un excellent séjour, il ne peut en être autrement.

Conseil ou plutôt info supplémentaire- si tu fais la rando en commençant par le Mokoto, tu as la possibilité de l’atteindre via la ligne de crête, juste avant ce que j’ai décrit en sortant du sous bois via le terrain trés pentue, tu trouveras une grande allée forestiére, qui méne à la ligne de crête et permet via ce sentier d’atteindre la cime du Mokoto, plus aisé.

Pour la wifi, si pas de probléme électrique, tu pourras te connecter dans la salle commune ou sur la terrasse.

Bonnes vacances et joyeuses fêtes

christian

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