Bonjour,
Pour répondre à cette question, concernant la carte Visa Premier, il faut se reporter à la partie intitulée “la garantie retard de transport” et à l’article 2 en ce qui concerne les avions.
La mise en oeuvre de la garantie est conditionnée à un retard de plus de 4 heures pour un vol régulier, et de plus de 6 heures pour un vol charter.
puis, je cite :
“La présente garantie est accordée dans les seuls cas suivants :
…arrivée tardive du vol sur lequel l’Assuré voyageait qui ne lui permet pad de prendre un vol en correspondance, dans les 4 heures suivant son arrivée, s’il voyageait sur un vol régulier ou des les 6 heures s’il voyageait sur un vo; charter”
Donc, il faudra avoir prévu une escale de plus de 4 heures, et que le décollage de l’avion suivant n’ait pas lieu plus tard que 4 heures après l’heure d’arrivée effective.
Donc la garantie est très limitée !!! Et donc, ne prévoir que 3 heures est insuffisant.
Elle l’est d’autant plus par son montant limité à 400 euros TTC par retard quelque soit le nombre d’assurés (le titulaire de la carte visa premier ainsi que ses proches (limitativement énumérés sur les conditions de garantie) voyageant avec lui.
Ce montant maximum de 400 euros couvrira les remboursement des frais de restauration, rafraichissements, hôtel, frais de transport aller retour à l’aéroport et comprendra aussi les frais de rachat ou de modification du billet pour se rendre à sa destination finale…
Donc 400 euros pour couvrir tout ça pour toute une famille, ça risque d’être léger et, en tout cas, c’est tout à fait insuffisant pour un trajet intercontinental, même pour une personne seule… Mais c’est mieux que rien.
Par ailleurs, il est aussi écrit que l’assurance visa premier invite l’assuré “à se rapprocher du transporteur pour faire valoir ses droits…” en raison des droits à indemnisation et assistance découlant du règlement 261/2004…
Et du coté de la mise en oeuvre de la responsabilité de l’agence de voyage, ce n’est pas mieux ! Voir là, un excellent article :
http://www.echos-judiciaires.com/chroniques-du-barreau/la-responsabilite-des-agences-de-voyages-a9814.html
Toutefois, on pourra mettre en cause la responsabilité de l’agence de voyage (de préférence près de chez soi) si elle a vendu des correspondances trop courtes, au dessous du MCT, car, dans ce cas, il y a eu faute. Mais dans les autres cas, ça me paraît peine perdue…
En conséquence, il parait évident qu’il vaut toujours mieux prendre un vol à correspondance auprès de la même compagnie qui reroutera gratuitement sur le vol suivant. Mais si on a acheté deux billets séparés auprès de 2 compagnies distinctes, la seconde compagnie n’en aura rien à faire et le billet sera perdu. Il faudra donc en racheter un au prix maximum car en dernière minute (et en vol intercontinental ça peut faire très mal !!!), outre les autres frais induits qui resteront à la charge du voyageur.
Par ailleurs, toujours sur le plan des retards, mais cette fois-ci pour arriver à l’aéroport, ou bien s’agissant d’un vol court, par exemple de province pour atteindre Roissy ou Orly, l’assurance voyage liée à la carte premier s’applique aussi.
- s’il s’agit d’un vol court : voir ci dessus. Donc il paraît particulièrement important, notamment pour des voyages intercontinentaux qui impliquent un billet cher, de prévoir d’arriver très très à l’avance, et même, de préférence, de passer une nuit à l’hôtel près de l’aéroport.
- s’il s’agit de transport terrestres, deux cas se présentent (je parle toujours de l’assurance liée à la carte Visa Premier) :
- retard SNCF : la mise en oeuvre de la garantie nécessite que le train arrive avec plus de 4 heures de retard. Montant du maximum de remboursement et ce qu’il recouvre : idem que ci-dessus.
Mise en cause de la responsabilité de la SNCF pour un avion raté pouir cause de retard du train : ce cas a déjà fait l’objet d’une jurisprudence : aucune chance car la SNCF ne pouvait pas prévoir que vous aviez un avion à prendre. Il s’en suit que si votre billet de train est à destination de la gare SNCF TGV de l’aéroport de Roissy, c’est différent…
- je cite “retard de plus d’une heure, par rapport à l’horaire d’arrivée affiché, d’un moyen de transport public utilisé pour se rendre à l’aéroport et qui ne permet pas à l’assuré d’embarquer dans les 4 heures suivant son arrivée, sur le vol qu’il avait réservé s’il voyageait sur un vol régulier ou dans les 6 heures s’il voyageait sur un vol charter”
Vu le libellé, ceci ne s’applique donc pas aux taxis, et puisque la SNCF est un cas à part, ce délai, cette fois-ci, limité à une heure au lieu de 4, ne s’applique donc pas non plus aux retards de trains.
Pour les aéroports parisiens, ce retard d’une heure s’applique donc aux cars Air France, aux autobus RATP ou autres, au tramway T7, et à l’orlyval
Mais concernant l’accès par le RER SNCF, c’est bien un retard de 4 heures ( et non de une) qui déclencherait le droit à indemnisation.
Montant maximum d’indemnisation et ce qu’il recouvre : comme ci- dessus.
Bon, il est donc clair que les garanties de la carte Visa Premier sont très limitées (même si c’est toujours ça !!!) et ne permettent pas de prendre sereinement des risques qui risquent de coûter très cher.
En conséquence, toujours prévoir d’arriver à l’aéroport très très largement à l’avance, et toujours prendre des vols à correspondance auprès de la même compagnie.
Cordialement