En arrivant sur le front de mer, sur la gauche, le cimetière et un rond-point. Nous partons en direction du port, excentré du village de plusieurs kilomètres, croiserons quelques personnes venues couper du pandanus, du feuillage pour la confection de colliers, encore des cochons qui nous couperons la route par surprise et ces deux femmes agenouillées, écartant, grattant la roche prise dans les plantes rampantes. Elles ramassent de minuscules escargots, des pupu, pour en confection des colliers. Bien qu’à cela tienne, fiu de marcher on s’y colle également quelques instants.
Sur le port, battu par les alizés, protégé de la houle par un mur de roche et béton, en mer s’affairent les marins pour décharger par barge la cargaison venue de la Société et la ramener vers le quai. Le bout de la piste de l’aéroport fait face, il y a une grotte quelque part, nous enjambons le grillage affalé en contre bas de la piste, mais à quoi bon chercher sans savoir avec exactitude ou elle se trouve. En fait elle est à l’opposée, j’en reparlerai plus tard.
En compagnie d’un guide spécialisé dans la culture, nous parcourons l’intérieur de l’île, par d’autres chemins différents de ceux que nous avons pu emprunter précédemment.
Parti en sa compagnie principalement pour y dénicher les Ura, il nous fait découvrir en fait le potentiel arboricole de l’île. Les chemins par lesquels nous passons sont bordés d’arbres fruitiers à la portée de tous, pamplemoussiers, bananiers, goyaviers, orangers, clémentiniers, citronniers et j’en passe.
Ici ce qui semble être un petit marae, mais qui n’est en fait que le Pito de l’île, le point centrale. Des arbres sont recensés et marqués comme habitat des oiseaux endémiques de Rimatara. D’autres commencent leur floraison, de petites boules jaunes, serait-ce possible ? oui du mimosa. En poursuivant sur les chemins, des noni, caféiers, litchis, avocatiers, arbre à pain, mais qu’elle est donc cette terre, le paradis peut être ?
Après presque trois heures de marche, on entame la descente, sans savoir vers quel lieu elle nous mènera, ou il nous emmènera. C’est au village d’Amaru, chez lui tout d’abord, que nous continuons nos découvertes. Le travail de sa femme, des feuilles de pandanus suspendues sur des rondins sous couvert de l’appentis, sèchent en attendant d’être teintes de manière naturelle.
Une visite de son jardin, il cueille des oranges que nous emporterons. Encore de quoi nous surprendre, des pieds de vigne, des kiwis, pêchers, pommiers, poiriers.
Un ultime présent « Cadeau » nous est présenté. Sa mission dénicher les éventuels rats noirs présents dans les cargaisons débarquant sur l’île. Sa vie, la passer entre l’aéroport, le quai et son chenil pour la préservation de la faune endémique de l’île.En rentrant sur Anapoto, plusieurs personnes s’activent à désherber un champ, ananas et gingembre retrouvent un peu d’espace. Nous leur donnons un coup de main, la solidarité prime, ce champ appartient à l’un d’entre eux et c’est tous ensemble qu’ils travaillent.