CHINE : Douze lieux incontournables à Pékin
La Chine et Pékin sont de retour dans l’actualité en ce mois de février 2022 … plus pour les JO d’hiver qu’à propos du triste virus que l’on voudrait enfin oublier.
L’occasion pour moi de me remémorer mes souvenirs de voyage à Pékin et de vous en proposer un aperçu avec ces quelques souvenirs. Récit …
Tous les voyageurs curieux aiment sortir des sentiers battus c’est bien connu, mais pour autant, faut-il éviter les célèbres lieux qui font la renommée d’un pays ? Sûrement pas ! Certes, ils sont très fréquentés mais demeurent tout de même incontournables.
Vous l’avez sans doute compris, ce récit de balade à Pékin va passer en revue quelques un des immanquables de la capitale chinoise.
Douze sites de cette tentaculaire agglomération que j’ai bien apprécié lors de mon périple à travers la Chine ; et en bonus, il y aura aussi trois escapades dans les environs de la ville.
En suivant mes flâneries, certains d’entre vous revivront d’anciens souvenirs de visites et quant aux autres, cela leur donnera peut-être l’envie d’aller se balader sur place pour y découvrir de leurs propres yeux ces si fameux sites et monuments.
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Le Temple du Ciel
C’est par l’un des plus emblématiques monument de Pékin que débute cette série. Nous sommes ici au centre d’un immense parc entre pelouses et arbres, un très plaisant poumon vert dans la trépidante agglomération pékinoise.
Semblant s’élever dans le ciel la salle de prière du Temple a belle allure avec son architecture circulaire et ses trois niveaux.
Érigé en 1420 dans un pur style de l’époque de la dynastie Ming cet ensemble architectural est joliment entouré de terrasses et de balustrades de marbre blanc.
On y parvient en passant une porte et un porche à la décoration raffinée.
Côté toitures, l’aspect vaut aussi qu’on y arrête le regard, entre tuiles vernissées bleues, bestiaires d’animaux de la mythologie chinoise et fresques décorées de dragons dorés.
A l’époque impériale se pressaient en ce lieu, empereur et foule d’anonymes. On y implorait les divinités afin d’obtenir des récoltes abondantes et avec l’espoir également d’un pardon pour les mauvaises actions. Un bien vaste programme !
De nos jours, ce sont les visiteurs qui se rassemblent ici mais pas seulement. Et c’est là aussi l’intérêt d’une visite dans le Parc du Temple du Ciel.
En effet, on rencontre parmi les allées une foule de pékinois.
Là, on palabre simplement ou on joue aux échecs (chinois, bien sûr !), plus loin on entonne en chœur des chansons entre hymnes à la gloire de la patrie et ritournelles populaires.
Le matin, ce sont surtout les adeptes de séances de taï chi que l’on peut voir, concentrés et appliqués dans leurs exercices de lents mouvements et de postures… Ces nombreuses personnes, souvent retraitées, dégagent en ces circonstances une impression de sérénité et de bonne humeur. Des scènes de la vie quotidienne très plaisantes à observer.
Tian’ anmen
En Chine, on aime les superlatifs et la célèbre Place Tien’ amen au centre de Pékin détient un record. Elle serait la plus vaste place publique au monde, rien que ça ! 440 000 m2 de superficie. Immense donc et quelque peu austère avec ses quelques monuments particulièrement imposants de style architectural soviétique des années 50.
Le Mausolé de Mao Zedong est en bonne place, tout à la gloire de celui que l’on nommait le Grand Timonier, décédé en 1976.
Un monument dédié aux Héros du Peuple trône au milieu de la place, l’obélisque domine les lieux de ses 38 mètres de haut.
Des sculptures monumentales rendent hommage aux soldats et aux travailleurs révolutionnaires chinois ; bien que figé dans la pierre, l’édifice dégage une forte impression du dynamisme d’un peuple conquérant.
Des drapeaux rouges, disposés en nombre, pavoisent cette grande place, et sur le fronton du grand Musée National, le rouge patriotique est aussi de mise.
Le souvenir de Mao est ici omniprésent. Un portrait géant qui affiche un visage éternellement figé dans la force de l’âge est exposé sur un pavillon au double toit : la Porte de la Paix Céleste au style datant de la dynastie Ming.
Pour certains d’entre vous qui connaissent ces lieux, vous serez peut-être surpris à la vue de mes photos par l’absence de la foule habituelle … en effet, Tian’anmen était presque « déserte » lors de notre visite. Les préparatifs (que l’on devine avec ces tentures vertes en fond d’image) des festivités de la Fête nationale du 1<sup>er</sup> octobre associés en 2019 au 70<sup>e</sup> anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine avait limité les visites (par les difficultés d’accès aux abords de la place).
Et puis, nous étions à la mi-journée et soit dit en passant sous une écrasante chaleur de septembre, près de 33°C !
Le nom de cette immense place de Pékin évoque une photo symbolique que beaucoup d’entre nous ont encore en mémoire, celle d’un étudiant solitaire faisant obstruction à une colonne de chars de l’armée chinoise … c’était en 1989.
Une image emblématique de la révolte étudiante de l’époque avec un très fort mouvement en faveur de la démocratie. La répression des autorités et de l’armée a mis fin à ces manifestations le 4 juin 1989 avec des tirs sur la foule d’étudiants, il y aurait eu quelques 1800 morts dit-on, un vrai massacre !
En visitant cette place, j’ai posé la question à notre accompagnateur sur le lieu précis où avait été prise la célèbre photo de l’étudiant face aux chars … et voilà notre guide de me répondre avec une esquisse de sourire et un air un peu gêné : « Ah, je l’attendais cette question ! C’est chaque fois pareil, vous, les touristes étrangers vous ne pensez qu’à ça en visitant cette place ! ». Bon, ensuite il me précisa rapidement que c’était ici sur l’avenue qui passe devant cette façade où l’on voit le portrait de Mao.
Cette période particulièrement agitée est passée sous silence dans les livres d’histoire destinés aux collégiens … de ce fait la plupart des jeunes chinois ignore tout de ces événements. D’ailleurs, il fut même un temps, dit-on, où les guides n’avaient pas le droit d’aborder ce sujet avec les visiteurs étrangers … et ici les autorités veillent.
Sur les lampadaires de Tian’anmen, c’est fou comme les caméras de surveillance prolifèrent, on les aperçoit facilement sur cette vue ; quant aux micros, présents également, ils sont plus discrets !
Embouteillages
Ils sont bien « incontournables » lorsqu’on se déplace à Pékin, c’est bien le mot … mais dans le mauvais sens du terme. Difficile d’éviter les fameux embouteillages qui paralysent fréquemment la circulation automobile dans le centre et en périphérie. Notre accompagnateur nous l’a plusieurs fois dit avec un sourire ironique : « A Pékin, on sait quand on part mais pas vraiment quand on va arriver à destination … » c’est ainsi, il faut faire avec !
Pourtant, beaucoup d’avenues sont particulièrement larges et les pékinois sont loin de tous posséder leur voiture particulière. Bref, bus et voitures encombrent les rues avec de plus des milliers de scooters électriques qui se faufilent entre les files de véhicules !
Puis, par malchance pour nous, lors de note séjour, les autorités préparaient activement les festivités célébrant le 70<sup>e</sup> anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine ; aussi certaines avenues dans le centre étaient fermées à certaines heures … provoquant encore plus de désordre dans le trafic.
à suivre …