Petit debrief de 3 semaines et demies exclusivement au nord du pays (à partir de fin juin)
L’itinéraire :
Thabazimbi (réserve privée, Marakele) 5 jours
Mapungubwe 3 jours
Kruger (Nord) 4 jours
Graskop (Blyde River Canyon) 3 jours
Swaziland (Mlilwane, Malolotja, Hlane) 5 jours
Kruger (Sud) 4 jours
Remarques générales :
- palu
en saison sèche il n’y a pas trop à s’en préoccuper, dans chaque coin on a posé la question de la situation actuelle vis à vis de la malaria au cas où il y aurait eu une alerte, on avait des cachets au cas où et on a choisi de ne pas les prendre vu le risque infime - argent
à cause des blackouts liés aux coupures éléctriques, le paiement par carte bancaire n’est pas toujours possible (commerces, restos, stations services…) donc on s’est quand même baladés avec pas mal de cash - wildcard et parc nationaux
carte SANparks ultra rentable dans notre cas (au-delà de 6 jours dans les parcs il me semble, et on en a passé plus du double), valable également au Swaziland (Mlilwane, Malolotja, Hlane)
jamais reçue par la poste mais le numéro (dans le mail de confirmation) suffit
résas d’hébergements au Kruger faites quelques mois à l’avance pour la première quinzaine de juillet (vacances scolaires sud-africaines) - conduite
certaines routes - et même des principales - sont dans un état catastrophique, avec des nids-de-poule à y laisser une roue
on n’a pas toujours eu le choix mais les trajets de nuit sont usants, entre le manque d’éclairage, le brouillard fréquent sur les plateaux, le bétail en vadrouille et les piétons au bord des routes
la voiture basse n’a pas été trop limitante sur les pistes des parcs
nous n’avions pas de permis international, ça n’a posé aucun problème pour le loueur ni lors de deux contrôles routiers par la police
à noter que nous avons assisté à plusieurs carambolages au Kruger, tous en fin de journée lorsque tout le monde rentre juste avant l’heure limite et roule plus vite, qu’il y a davantage d’animaux à surgir et que la lumière rasante réduit la visibilité - ambiance
on rejoint les ressentis souvent évoqués : l’Afrique du Sud est un pays qui met mal à l’aise
la pauvreté est frappante, le clivage noirs-blancs et le fonctionnement de la société bien plus dérangeant que ce que l’on pouvait imaginer
Les coins visités :
Thabazimbi
en fait c’est surtout l’occasion d’un échange de maison avec un lodge qui nous a amené dans ce coin sud-ouest de la province du Limpopo, dans une réserve privée de 500 hectares perdue dans le bush vierge, à 30 minutes de piste de la petite ville de Thabazimbi
isolement absolu, on ne peut pas affirmer qu’il conviendrait à tout le monde, mais pour nous ça a réellement été un endroit magique
dans les environs le parc national de Marakele abrite toutes les stars de la faune africaine, mais surtout des paysages magnifiques de plateaux rocheux, et reste très peu fréquenté : en une journée entière on y a croisé moins de dix autres véhicules
Mapungubwe
le gros gros coup de coeur, paysages magnifiques de roches rouges, le majestueux fleuve Limpopo, les baobabs gigantesques…
la route est longue pour atteindre l’extrême nord de l’Afrique du Sud mais au bénéfice d’une tranquillité très au-dessus de la moyenne, et du plus beau camp (Leokwe) que l’on ait expérimenté dans les parcs nationaux du pays
énormément d’éléphants, de girafes, des oryx
l’heure limite de retour au camp est assez large pour rester en vadrouille jusqu’aux dernières lueurs (impossible au Kruger par exemple)
à moins d’une heure de Messina où il y a tout pour se ravitailler
3 jours et 2 nuits, mais on aurait pu y passer le double
Le nord du Kruger
clairement la faune est moins dense dans le nord, en particulier pour les fauves car il n’y a pas de zones de savane où ils sont plus à l’aise pour chasser, par contre durant la saison sèche comme en ce moment, les animaux se regroupent le long des rivières et certaines pistes qui les longent sortent vraiment du lot (la Luvhuvu, la Mphongolo…)
le gain en tranquillité compense largement : on peut rouler plusieurs heures sur des pistes sans croiser le moindre véhicule, et quand on rencontre un animal la plupart du temps c’est en tête-à-tête
aussi, l’ambiance calme des camps et leur petite taille les rendent très différents de ceux du sud, nous avons bien aimé Shingwedzi, adoré Sirheni (bushcamp, où on était d’ailleurs seuls pour un sunset drive ce qui est inenvisageable dans le sud), Letaba pour les pistes autour du camp le long de la rivière mais le camp est déjà grand par rapport à ceux plus au nord
à noter l’omniprésence des groupes d’éléphants, au point d’être un vrai problème pour circuler et respecter les horaires limites de retour au camp
Blyde River Canyon
gros bof
pas trop adeptes des points vue payants systématiques du secteur sans trop savoir où va l’argent et déçu par le peu d’activités possibles, on a été un peu dépités par le coin et pas toujours pleinement sereins côté sécurité notamment le soir à Graskop
faut dire que les « scheduled blackout » (la coupure générale de l’électricité à 19h tous les soirs, à cause de la crise énergétique en Afrique du Sud qui ne produit pas assez) qui plongent la ville dans le noir complet, couplé aux nuits autour de 0°C qui nous ont contraint au système D, nous ont un peu attaqués physiquement
mais sortir du Kruger permet aussi de faire un break des journées voiture
Eswatini (ex-Swaziland)
très tranquille (c’est même pas toujours évident d’y trouver des activités, mais ça nous a fait du bien après le rythme soutenu des deux premières semaines) et peu cher, c’est surtout la gentillesse des habitants qui nous a marqués, malgré une vie pas marrante tous les jours dans un état très pauvre, où en plus le roi détourne tout le pognon venu des aides internationales
les parcs naturels étaient un peu différents :
- soit il n’y a pas d’animaux dangereux et on peut s’y balader à pied ou en vélo (Mlilwane, Malolotja) ce qui fait carrément du bien après les parcs sud-africains où généralement il n’est pas autorisé de sortir de son véhicule
- soit il y en a (lions et rhinos notamment) mais alors parqués dans des secteurs clotûrés (Hlane) - de plusieurs km² mais clotûrés quand même - qui assurent quasiment de les voir mais enlèvent au côté exceptionnel des rencontres
on a beaucoup aimé le camp de Ndlovu à Hlane, sans électricité avec l’ambiance des lampes à pétrole le soir, avec les rhinos autour
surcoût forfaitaire de 1500 rands pour la voiture de loc (Europcar), taxe routière de 100 rands à l’entrée au Swaziland, attention à l’état des routes secondaires
formalités classiques de passage de frontière terrestre avec un véhicule, suivant l’affluence compter au moins 30 minutes à l’entrée (un peu moins pour le retour en Afrique du Sud)
Le sud du Kruger
à part quelques espèces d’oiseaux tropicaux présents uniquement tout au nord, il n’y a aucun animal croisé en Afrique du Sud que l’on n’ait pas revu dans le tiers sud du parc, et souvent de très prés
la diversité et la densité de la faune sont exceptionnelles, en raison d’habitats qui conviennent à tout le monde : grandes savanes pour les herbivores, terrain dégagé pour leurs prédateurs, larges fleuves qui abreuvent les troupeaux…
lions, léopards, guépards, hyènes, rhinos, les éléphants et les hippos un peu partout : en 4 jours on les a tous rencontrés, notamment dans les savanes autour de Lower Sabie
inévitable revers de la médaille d’autant que le sud du Kruger est très facile d’accès : il y a davantage de monde que dans le nord et on ne peut pas nier une certaine frustration de temps en temps lorsque trop de véhicules masquent la vue d’un animal à proximité de la route
aussi, les safaris en petits comités sont exclus et les camps bondés et assez bruyants qui ressemblent davantage à des villages vacances nous ont parfois un peu tapé sur le système
mais un hébergement à l’extérieur nous a paru être une mauvaise idée, c’est bloquant pour passer la fin de journée dans le parc (la meilleure heure pour les animaux) avec les horaires stricts de fermeture des gates, et une perte de temps pour refaire le permis chaque matin
note : pour les observations d’animaux si vous voulez laisser moins de place à la chance, il y a plusieurs canaux d’alertes sur internet via Twitter ou autres, chercher « Kruger live sightings »
c’est souvent avec un temps de retard (sauf s’ils sont localisés en pleine sieste, les animaux restent rarement statiques…) mais en se tenant au courant plusieurs jours de suite ça peut donner une idée sérieuse des secteurs les plus actifs et la position approximative de groupes de prédateurs
à toutes fins utiles, davantage de détails et photos sur notre FB
Lapinous On Road