Nous partons à 2 dix jours en Argentine, début février. Quelques jours à Buenos Aires, et pour le reste (une semaine), nous avons imaginé un road trip partant de Cordoba, allant vers Mendoza et le région, et retour à BA par la pampa.
Les vols internes sont assez cher (on s’y prend au dernière moment), du coup nous cherchions un intinéraire pour nous évader de Buenos Aires.
Ce parcours est il intéressant? Nous craignons juste qu’il soit monotone, ou ne nous fasse pas passer par les endroits les plus spectaculaires du pays. Mais d’un autre côté, peut il nous réserver de belles surprises sur le parcours?
Merci d’avance pour vos suggestions!
Philippe
queseio2
Hola,
La route Córdoba - Mendoza n’est pas le plus beau trajet qui soit… Mais c’est toujours mieux que de traverser la Pampa entre Buenos Aires et Córdoba ou par la nationale 7 au retour de Mendoza – tout plat, villages sordides, tracteurs et camions à gogo.
Voici quelques étapes qui valent le détour entre Córdoba et Mendoza :
un crochet par Rodeo, Calingasta, Uspallata pour approcher les Andes – voire y pénétrer par le col de l’Agua Negra ou la vallée des ríos Mendoza-Cuevas, par exemple
Sans cela, le trajet Villa Dolores –› Mendoza est assez montone (sauf une très belle pause aux grandioses Quijadas déjà mentionnées ou à la modeste et surprenante réserve Telteca).
Tous les liens renvoient vers mon blog pour + d’infos au cas par cas (trop long à détailler ici).
Bon voyage !
Etienne
ladrech3
Bonjour Phkkk
Tu ne dis pas par quel moyen tu comptes voyager, bus, location de voiture?
Si c’est en bus il sera plus difficile d’apprécier la diversité des règions que tu vas traverser.
Pour bien en profiter, l’idéal serait de louer une voiture,
( mais il faut la ramener au même endroit pour ne pas payer de frais élevés de retour)
nous avons souvent parcouru en voiture les régions de Cordoba , Mendoza ou de la Pampa, et de cette façon tu pourras apprécier la diversité des paysages et approcher la vie argentine en sortant des grands axes,
La pampa parait monotonne mais c’est une région qu’il faut savoir apprécier et c’est là que tu mangeras la meilleure viande argentine.
Si ces régions ne font pas parti en géneral des lieux privilégiés pour un premier voyage il y beaucoup à voir, même si ton temps de séjour est un peu limité.
Cordialement.
queseio4
Petit rappel au passage sur les signifiants du mot “pampa”. Mot d’origine aborigène désignant une vaste plaine venant après de hautes montagnes : c’est la perception qu’avaient les populations andine de cette étendue désolée (car sans arbres, peu d’arbustes et surtout des graminées) qui s’étend à perte de vue au pied des contreforts orientaux des Andes (qui, elles, étaient le lieu de la civilisation urbaine). Par la suite, grâce aux techniques agricoles européennes, la vaste plaine inhospitalière devint le grenier à blé du pays (et de l’Europe, au début du XXè siècle). La “pampa” prospère est donc passé à désigner plus spécifiquement la région agricole s’étendant entre Buenos Aires (à l’Est), Santa Fe (au Nord), Córdoba (à l’Ouest) et Santa Rosa (au Sud). En revanche, la province de La Pampa (deux majuscules), créée dans les années 50, dont Santa Rosa est la capitale, est largement recouverte d’autres écosystèmes : monte, steppe, espinal – et un peu de pampa seulement.Bref, tout ça pour mieux cerner ce dont on parle ici. La “pampa” agricole se consacre de moins en moins à l’élevage bovin, au profit du soja… C’est une région où se succèdent des petites villes moroses le long d’infinies nationales ; en coupant à travers champs on s’embourbe volontiers si l’on n’a pas un véhicule 4x4. Les charmes de la pampa, quoiqu’on en dise, sont assez réduits. Quelques lagunes, un ou deux villages “typiques” (San Antonio de Areco pour son folklore, Calchín Oeste pour sa fête de la bagna cauda, par exemple).
La province de La Pampa a des attraits plus “touristiques”, pas très connus non plus, mais plus intéressants à mon sens : Parc National Lihué Calel, Parque Luro – ses caldenes, ses étendues livides et désolées…
Mais les deux régions (la pampa et La Pampa) demeurent assez longues à traverser et somme toute de faible intensité d’émerveillement…
Plus d’infos sur mon blog-encyclopédique à propos de la pampa et de La Pampa !
Anonyme5
bonjour, à mon avis (qui ne vaut pas plus que ça) Buenos Aires n’est pas une ville qui mérite qu’on s’y attarde plus de 2/3 jours. Restent 6 jours.
Et pour que votre séjour vous laisse des souvenirs impérissables qui justifieront réellement le déplacement, il y a 2 régions: 1.el Calafate et les glaciers (2 jours pleins) Et 2. tout ce qu’il y a autour de Salta (Cafayate et sa quebrada, Tilcara et la quebrada de Humauaca, les salinas grandes). Vous serez probablement obligés de choisir, hélas. En tout cas, faudra prendre l’avion.
ladrech6
Bonjour queseio
On ne sais pas si c’est à nous que tu t’adresses, mais la description que tu fais de la pampa
ou de la province de La Pampa est celle du guide du routard ou du Lonely, nous la voyons autrement.
La ville de San Antonio de Areco est très sympathique, nous l’avons souvent citée, mais c’est une petite ville pour touristes, si tu vas au coeur de la pampa tu pourras faire des rencontres inoubliables, mais il faut avoir envie de sortir des clichés.
Non la province de Buenos Aires n’est pas tout à fait plate, mais peut-être n’es tu jamais passé par la sierra Cura Malal, la sierra de la ventana , la sierra de Tandil ou de Balcarce.
Cela fait plus de 25 ans que nous parcourons la province de Buenos Aires et la province de La Pampa, il est vrai que la tendance va vers l’agriculture intensive, mais pas partout, la pampa humide est essentiellement consacrée à l’élevage traditionnel des bovins.
Mais pour cela il faut peut-être s’arrêter à Balcarce, Tres Arroyos, Coronel Pringles, Ayacucho, Pigüé, Carhue, Azul, San Carlos de Bolivar …etc
Mais il est vrai qu’avec 10 jours en Argentine, Phkkk verra de très belles choses, mais n’aura pas le temps de connaitre l’Argentine profonde.
Cordialement
queseio7
Bonjour Ladrech,
La description que j’ai faite deS pampaS s’adresse à ceux que ça intéresse. Pas la peine de prendre la mouche et d’insinuer que je ne sors pas des clichés. Je pense que quiconque consulte mon blog se rend compte que c’est m’intenter un procès bien rapide et inconsistant – j’habite moi-même à Córdoba, capitale occidentale de la pampa, et parcours toute l’Argentine depuis 10 ans. Si tu consultes notamment les pages que je consacre à La Pampa ou à Buenos Aires, tu verras que j’ai traîné mes guêtres dans tous les endroits que tu cites, et même ailleurs, notamment Junín, Luján, Chascomus, Carmen de Patagones (mais ça n’est déjà plus la pampa), les colonies mennonites, les festivals divers et variés (bagna cauda, pour le plus intéressant)… Si je n’en garde pas un souvenir aussi vibrant que toi, c’est que je préfère d’autres secteurs, plus “exotiques”, d’Argentine (Puna, Chaco), voilà tout, et que pour des voyageurs ponctuels une traversée entre Buenos Aires, Córdoba et Mendoza me semble un peu risquée… Et ce ne sont pas les petits massifs touristiques de la Tandilia ou de la Ventana qui y changeront grand chose…
Ceci étant, la pampa n’est pas moins “authentique” que d’autres régions ; elle respire le labeur, l’héritage des immigrations européennes Post-indépendance, les traditions chevalines, agricoles, musicales les plus abouties – un vrai morceau d’Argentine contemporaine, complexe, que j’invite quiconque à découvrir ; à condition d’être moins pressé que nos amateurs de “road trip” : la route pampéenne est assez monotone, si je puis me permettre d’insister…
Et le concept d’Argentine “profonde” est délicat à manier ; la pampa n’est pas plus “L’Argentine profonde” que le Chaco ou que le Comahue; il y a des dizaines d’Argentines profondes différentes, très contrastées, et passionnantes à découvrir.
Et oui, moi aussi je prends la mouche
Saludos
Anonyme8
Bonjour
Merci à tous pour vos conseils très détaillés. Nous nous sommes inspirés un peu de chaque commentaire pour notre intinéraire.
Nous serons en tout cas à Cordoba tout un weekend pour en explorer les recoins. Merci également Etienne pour ce blog particulièrement détaillé!
Philippe
ladrech9
Bonjour Queseio
Nous étions intervenus pour donner quelques conseils à Phkkk,
et comme ton message est arrivé juste après, nous avons lu ton intervention comme une leçon sur la pampa.
Si nous avons comparé ton message au guides du routard ou du Lonely Planet, c’est que ce n’est pas
la pampa que l’on connait et apprécie.
Ce qu’on aime ce sont
les grands espaces
les immenses lagunes avec des multitudes d’oiseaux, flamands roses, cygnes à col noir…etc…( il y en a d’ailleurs beaucoup dans la région de Junin et de Chascomus)
les petites villes ou villages encore traditionnels avec des gares souvent désaffectées et parfois transformées en musées ( par ex Navarro)
les témoignages de l’immigration de toute l’Europe dans de petits musées de la fondation ( par ex Daireaux) et même parfois de plus loin que l’Europe ( par ex Libano)
les almacen authentiques ( par ex Pigüé)
les fêtes traditionneles ou qui le sont devenues telles que la fiesta del cordero à Arboledas ou
l’omelette géante de Pigüé même si la confrérie n’est pas originaire d’Argentine
et beaucoup d’autres choses.
Puisque tu parles de Lujan, il n’y a pas que la basilique il faut aussi imperativement aller manger à L’eau vive.
Ce qui nous fait parcourir depuis quelques années la province de Buenos Aires c’est le travail art déco de l’architecte Francisco Salamone, que les argentins redécouvrent après un oubli de près de 70 ans et qui sera sans aucun doute une des attractions majeure touristique de la Province . ( par ex Pellegrini, Tres Lomas, Cnel Pringles, mais aussi Chascomus et beaucoup d’autres villes dont Alberdi et Alberti près de Junin )
Interêt grandissant des argentins rencontrés dans les centres d’interprétation construits dans plusieurs villes(par ex Azul, Laprida, Saldungaray, )
Mais aussi certaines réalisations dans la province de Cordoba mais que tu connais sans doute, à Villa Maria
ou Las Varillas.
Nous ne savons pas si tu en parles sur ton blog, nous ne lisons jamais les blogs,
à l’exception du très bon site d’Hergé.
Mais pour répondre à Phkkk, en plus des grands sites que l’on visite souvent lors d’un premier voyage,
l’Argentine est un pays très attayant et chaque province mérite que l’on s’y attarde, et nous n’avons même pas évoqué l’accueil des argentins.
Cordialement
ladrech10
Bonjour Queseio
En réponse à ton petit cours sur la pampa ( qui ne nous était pas destinė mais quand même un petit peu)
cela fait quand même 25 ans que l’on sillonne en tous sens l’Argentine et que l’on s’est beaucoup interessé à l’immigration ( surtout française), voici quelques ouvrages et témoignages puisque le sujet a l’air de t’interesser,
pour approfondir un peu sur l’immigration française au 19 e siècle dans la pampa.
L’incontournable Alfred Ebelot,
la pampa,
souvenirs de la frontiere argentine ( 4 tres interessants récits publiés dans la revue des deux monde entre 1877 et 1880 : -la conquête de 3000 lieues carrés
cent lieues de fossés
une invasion indienne de la province de Buenos Ayres
expedition du Rio Negro
Ces recits ont etés édités dans un livre, la guerre dans la pampa.
Emile Daireaux
7 articles dans la revue des deux monde entre 1875 et 1884
la vie et les moeurs de la Plata.
Alexis Peyret
une visite aux colonies de la république argentine
Jules Huret
de Buenos Aires au gran Chaco
Armaignac
les voyages dans les pampas de la république d’Argentine
Charles Wiener
république d’Argentine, rapports commerciaux.
Et beaucoup d’autres auteurs que nous ne pouvont citer de tête, nous sommes actuellement très loin de chez nous et nous avons pu faire quelques erreurs dans les titres cités.
Puisque tu évoquais la province de La Pampa, voici quelques ouvrages actuels de l’universitaire Ana Maria Lasalle
El largo viaje de Mme Soulié
-Arando en el desierto
la transformación del espacio naturel, economico y social en la Pampa Central.
Comme tu cites le parc Luro, ( dont Ana Maria est une descendante de la famille Pedro Luro),
nous y avons passé un week end passionnant il y a quelques années en mars à l’époque du brame du cerf,
( qui a d’ailleurs eté introduit dans la région par cette famille) pour écouter de nuit la vie nocturne de ces animaux.
On pourrait aussi parler de l’immigration aveyronnaise à Pigüé, mais là, cela prendrait beaucoup de temps.
Cordialement.
queseio11
Quel beau tableau bibliographique ! J’ajouterai un livre qui m’a surpris, les mémoires de Clémenceau sur son voyage entre Buenos Aires et Tucumán, publiées récemment chez Magellan. Considérations d’un esprit positiviste sur un espace en plein apogée.
Avec tout ça, je serais curieux de savoir si l’auteur du post initial se lancera in fine dans la traversée de la pampa…!
ladrech12
Bonsoir Queiseio
Nous n’avons pas cité Clemenceau, car la grosse immigration française a déjà plus de 20 ou 25 ans lorsqu’il est passé en Argentine, et il ne fait qu’un aperçu très rapide de la vie de la pampa dans son livre publié en 1911.
Au début du 20 e siecle, beaucoup d’écrivains ou journalistes ont également écrit sur l’Argentine , par ex Albert Londres.
Quant à l’auteur du post initial, ce n’est pas nous qui avons fait un cours sur la pampa, nous n’avons donné que des informations sur l’intérêt nous trouvions à cette région, en précisant qu’il fallait un peu de temps pour l’apprécier.
Cordialement.
queseio13
C’est étrange, j’ai l’impression que quelque chose vous reste en travers de la gorge alors que mon “cours” bref et simple sur “les” pampas n’était qu’une mise au point pour bien savoir de quoi on parlait : car la pampa n’est pas La Pampa, et vous le savez.
Vous persistez dans le registre de l’offuscation et des petits coups bas (mon blog, Clémenceau)…C’est dommage… Je préfère abonder dans votre sens et citer finalement un auteur de plus, Drieu La Rochelle, qui avait cette expression percutante pour décrire la pampa : “ce vertige horizontal”.
Bon vent !
ladrech14
Bonjour Queiseio
Ta défense devient de plus en plus difficile, c’est confus, on ne comprend pas tout,
et ce n’est surtout pas en citant Drieu La Rochelle que tu vas clarifier la situation.
Est-il besoin de faire le portrait de ce sinistre personnage que tu prends en exemple?
Il est préférable d’en rester là.