Bonjour,
Nous rentrons de deux magnifiques semaines passées à Oman pendant les Fêtes de fin d’année. Nous y étions avec nos 3 enfants (8, 5 et 1,5 ans), en camping sauvage, à l’exception de 3 nuits en hôtel. On a vraiment adoré. Pour donner à d’autres l’envie de découvrir ce pays, voici un résumé de notre voyage.
1 : vol Zurich-Mascate. Très confortable, Oman Air est une très bonne compagnie.
2 : prise en main d’une Toyota Prado louée chez Dollar. On nous demande d’attendre 3 h pour avoir la voiture. Après un vol de nuit, c’est un brin énervant. On nous propose d’annuler la réservation et de louer ailleurs. Mais comme nous ne sommes pas sûrs pour le remboursement, on préfère attendre. Finalement, la voiture est prête après 1 h 30, ouf. Un gros véhicule, mais il fallait bien ça pour caser tout notre matériel (tentes, sacs de couchage, matelas, etc).
Courses dans un supermarché et premier arrêt au Bimmah Sinkhole à 1 h 30 de route. Sieste sur le parking (la nuit fut courte) et petite visite de l’endroit. Il y a un grand parc, avec des jeux pour les enfants et le trou est assez impressionnant, avec une belle couleur bleue. On descend, on hésite à se tremper, mais un peu froid et pas pratique pour se poser. Ensuite, direction la plage de Fins (galets) à 20 minutes. On pose nos tentes sur un coin de sable et on profite du joli cadre. Les enfants partent à la chasse aux coquillages, galets colorés, crabes… Un endroit vraiment sympa et calme.
3 : Visite du Wadi Ash Shab. On a beaucoup apprécié. Traversée de la rivière sur une barque pour 1 rial, puis marche d’environ 45 minutes pour atteindre les vasques où la baignade est autorisée. Le paysage vaut le détour, on traverse des plantations et on s’enfile entre de hautes parois. Il y a notamment un passage assez escarpé sur les rochers où il vaut mieux ne pas tomber. Mais rien de bien compliqué si on fait attention. Aussi, attention à ne pas continuer le chemin trop loin, ce que nous avons fait croyant que nous n’étions pas encore aux vasques (nous n’étions d’ailleurs pas les seuls dans ce cas). Résultat, on est monté, monté, sur un petit chemin escarpé, dangereux, avant de rebrousser chemin.
Une fois aux vasques (ça paraît petit au début), quel plaisir! On peut s’enfiler très loin, avec des passages profonds et d’autres pas du tout. On peut sauter des rochers et bien sûr aller jusqu’à la fameuse grotte tout au fond. Le passage est très étroit, juste suffisant pour la tête. Mais ça vaut le coup d’œil. Les enfants n’y sont pas allés, il faut tout de même bien nager. Et attention également aux rochers glissants, on a vu quelques belles cabrioles.
Enfin, comme nous sommes arrivés tôt, nous avons pu bien profiter de l’endroit avant l’arrivée de nombreux touristes. Dans l’après-midi, c’était vraiment bondé.
Nuit à l’hôtel à Sour, à l’entrée de la ville. On sort manger en ville (poisson grillé et indien au Sur Sea – très bien). On découvre les jus de fruits frais, excellents.
4 : Wadi Bani Khalid à un peu plus de 2 h de route de Sour. On sort un peu trop tôt de l’autoroute et on tombe par hasard sur un paysage montagneux grandiose. Ca vaut parfois la peine de se perdre.
Quant au Wadi, il est sympa aussi, mais un peu trop aménagé à notre goût. Et en plus il y a pas mal de monde dont des troupeaux de personnes qui arrivent des croisières Costa. Mais dans l’eau, personne à part les rares qui sautent des rochers. Trop froide. On se mouille quand même et on profite bien malgré la température et les petits poissons qui picorent les pieds.
5 : C’est parti pour les Wahiba Sands, c’est-à-dire le désert. On fait dégonfler les pneus à la station-service (2 rials) de Bidiyah et on « fonce » en direction du 1000 nights camp. On utilise maps.me pour le trajet, car on ne voit pas de panneaux indiquant le camp. La piste est bien tassée, aucun souci si ce n’est que ça secoue un peu, beaucoup. On roule pendant environ 1 h au milieu d’un décor superbe. Puis, un panneau indique de prendre à gauche pour le camp, alors on grimpe une série de dunes. Un peu impressionnant pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude, mais tout se passe très bien. On passe ensuite le camp et on trouve un peu après un joli coin pour camper, un peu à l’écart de la piste. Il y a l’embarras du choix. Et c’est parti pour l’exploration des dunes… Les enfants sont heureux, ils courent, ils grimpent, ils sautent… Et ces dunes à perte de vue, vraiment magique.
6 : encore une superbe matinée dans les dunes, puis on hésite à prolonger. Mais la chaleur commence à se faire intense et l’ombre est inexistante. Alors on décide de quitter le désert plutôt que de faire un aller-retour en ville. Le retour se fait tranquillement, avec notamment une belle descente dans les dunes en 4x4 (celles qu’on avait montées à l’aller). On roule jusqu’à l’entrée du plateau de Sayq où un poste de contrôle vérifie que tous les véhicules qui veulent emprunter la route sont bien des 4x4. Problème, après vérification par l’agent de police, notre véhicule n’est plus couvert par une assurance. Donc pas moyen de continuer. On appelle l’agence de location qui finalement nous dit qu’elle ne peut rien faire avant le lendemain. Heureusement, pendant les 2 heures d’attente et de discussion, les policiers se sont montrés d’une gentillesse incroyable, à grand renfort de café et de dattes. Finalement, ils nous conduisent en pleine nuit sur un terrain pour camper. Un peu trop près de la route, alors on s’enfile un peu plus loin, à l’écart.
7 : cette fois c’est bon, on peut passer. L’agence a fait le nécessaire et a envoyé une nouvelle assurance sur… le portable du monsieur de l’office du tourisme. Alors on part visiter le plateau. La route grimpe énormément, il y a de beaux points de vue. On découvre également un village abandonné. On s’arrête pique-niquer sur une grande place de jeux. Au final, rien de bien exceptionnel, nous n’avons pas été touché plus que cela par les paysages. Bien sûr, nous sommes passés très vite.
8 : Nizwa. Un vendredi, jour de marché aux animaux. On profite de l’ambiance typique, les enfants sont ravis au milieu des animaux, même si certains font peine à voir. On explore le marché couvert et, bien sûr, le fort. Une journée très sympa, qui change un peu.
9 : on se dirige vers les hautes montagnes. En route, on s’arrête au Wadi Guhl, une belle gorge où l’on progresse en 4x4 (la route est assez épique) ou à pied. On ne va pas jusqu’au village, trop loin. Mais la promenade vaut le coup d’œil. En fin de journée, des locaux nous indiquent un endroit pour camper à quelques minutes en voiture. C’est juste à côté d’une place de pique-nique et il y a des toilettes, des vraies et propres.
10 : Jebel Shams, le fameux grand canyon d’Arabie. La route, grimpe, grimpe et grimpe encore. Certains passages sont compliqués. Les paysages, eux, sont justes grandioses, comme coupés du temps. Les points de vue sur le fameux canyon valent vraiment le détour. On ne tente pas la randonnée Balcony Walk avec les enfants. Au retour, on s’arrête au village abandonné d’Al Hajir pour quelques photos.
11 : on continue dans les montagnes, cette fois en direction de Bilad Sayt. Les points de vue restent somptueux. Et que dire de la route ? Frissons garantis ! Bien sûr le 4x4 est impératif, mais que c’est impressionnant ces descentes vertigineuses, sur des pistes en terre au bord de précipices. Chez nous, on ne voit jamais des routes comme ça, aussi raides. Autant dire que l’on n’avance pas vite.
Halte dans une gorge où les enfants font du toboggan sur les rochers. On hésite à camper là, mais un local nous amène à Bilad Sayt où il nous montre un bon spot (avant de prendre la route qui descend au village, beau point de vue sur ce dernier). Nous aurions aussi pu camper à côté du terrain de foot (incroyable d’en trouver un là perdu dans les montagnes) nous dit-il. Des habitants viennent discuter avec nous.
12 : on s’approche un peu du village de Bilad Sayt pour prendre des photos, puis on décide d’aller jouer au foot sur le fameux terrain perdu au milieu de nulle part. On se balade ensuite dans un bras du Little Snake Canyon, là aussi une belle gorge. Et c’est reparti pour du toboggan sur les rochers.
On continue la route vers le Wadi Bani Awf, que l’on traverse. Les paysages restent de toute beauté. Puis on rebrousse chemin et on tente le Wadi Karhus. On ne croise personne sur la route, on progresse lentement et une fois le col et son remarquable point de vue passés on tombe sur un spot de camping génial, au milieu des montagnes et des chèvres. Et nous sommes seuls… Exploration des lieux, feu de camp, etc.
13 : avant de quitter définitivement les montagnes, on se fait un dernier plaisir, en explorant le Wadi Sathan. Une fois de plus, la route vaut le coup d’œil. On rejoint le Little Snake Canyon et au lieu de reprendre la route vers le Bani Awf (qu’on avait déjà faite la veille), on suit un véhicule qui part dans une autre direction. Bien nous en a pris, le panorama devenant somptueux au fil des kilomètres.
On quitte finalement la région et on pose nos tentes sur la cote, à Sawadi et sa sympathique plage de sable. A quelques mètres du rivage, quelques îles. Il y a également une énorme place de jeux. On se baigne, l’eau est bonne.
14 : journée tranquille à la plage. On profite de la marée basse pour aller sur une île en face. On découvre énormément de petites bêtes, de coquillages. Des pêcheurs nous proposent des tours en bateau, nous déclinons leurs offres. Nuit sur la plage de Sawadi.
15 : nous partons pour une dernière visite, à l’est de Mascate. Direction Yiti et sa plage. L’endroit est plus sauvage que Sawadi, mais il y a pas mal de monde qui campe dans le coin. On visite un peu la cote, on s’ensable sur une plage (merci aux Omanais pour leur aide) et on tombe sur une sorte de calanques omanaises. Un petit paradis où nous aurions bien fait une randonnée mais il se fait tard. On hésite à dormir sur place, mais un brin compliqué car il faut marcher un peu avec le matériel pour aller au bord de l’eau. Nuit sur la plage de Yiti.
16-17 : deux nuits d’hôtel pour finir le voyage. Ca fait du bien une bonne douche, un lit et des toilettes à portée de… Nous avons posé nos valises au Remas Suite Hôtel à Seeb, à deux pas de l’aéroport. Un super hôtel avec une chouette piscine (un peu fraîche en cette saison, mais les enfants adorent quand même), un personnel aux petits soins et de succulents plats au restaurant. On sort aussi manger à Seeb, on passe au coiffeur (1 rial coupe et rasage), on sirote des jus frais, on achète des dates.
On décide tout de même d’aller visiter un peu Mascate, sa grande mosquée (on recommande) et son souk (on n’a pas trouvé l’endroit fantastique).
18 : avion en début d’après-midi. On rend la voiture en 5 minutes puis retour chez nous heureux d’avoir passé deux semaines dans ce magnifique pays.
En résumé :
Les points positifs :
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les gens : accueillants, serviables, généreux. On ne compte pas le nombre de fois où on s’est vu offert des dattes. Les enfants ont eux reçu plein de petites choses. Et en cas de problème, les locaux font tout pour trouver une solution.
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les paysages : nous étions venus à Oman pour découvrir des endroits magiques entre montagnes, désert et océan. Nos souhaits ont été amplement comblés. Il n’y a pas eu un jour ou presque où l’on ne s’est pas émerveillés devant un panorama.
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la nourriture : Pas toujours facile de dénicher un bon restau, mais quand on cherche bien on trouve vraiment de bons plats. Fans de la cuisine indienne, nous avons pu nous régaler de nombreuses fois. Et que dire des jus de fruits frais : mangue, grenade, citron, pastèque, melon, etc, on s’est régalé.
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les bivouacs sauvages : pas forcément de tout repos avec 3 enfants, mais nous sommes souvent tombés sur des coins géniaux. Faire un feu perdu dans les montagnes du Wadi Kharus au milieu des chèvres, c’est juste incroyable. Et quel plaisir de pouvoir planter sa tente presque n’importe où. Attention quand même sur les plages, ça peut être bruyant (les Omanais aiment la musique forte jusque tard dans la nuit).
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la location d’un 4x4 : nous avions hésité à louer une voiture ordinaire. Mais le choix d’un 4x4 fut judicieux. Nous avons en effet emprunté de nombreuses pistes et routes difficiles. Et bien sûr le désert. C’est certes plus cher, mais cela permet de découvrir des endroits difficiles d’accès autrement.
Les points négatifs :
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les déchets : il y en a beaucoup (trop), même dans le désert, même dans les endroits les plus reculés. C’est dommage de devoir nettoyer sa place de campement avant de devoir planter la tente. Le pays a vraiment les moyens de progresser dans ce domaine.
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Les pique-niques : pas toujours évident de trouver quelque chose pour faire un bon pique-nique. Le pain frais, ça n’existe que dans les grandes villes. Le fromage ? Oubliez. La viande froide aussi. Bref, c’était souvent galettes, thon, fruits secs et fruits frais.
Précision :
Nous sommes partis sans le fameux Oman Off Road recommandé par beaucoup. Nous ne l’avons pas trouvé à Mascate, malgré la visite de 3 Carrefour et d’une librairie (à la fin du voyage, juste pour voir à quoi ressemblait le guide). Mais avec le Lonely Planet, maps.me et les conseils des locaux, aucun problème pour trouver de super coins.