Comment ça, en hauteur.
Si vous évoquez le cliché de Udall’s Cove, je me trouvais au niveau de la rue.
Pour me rapprocher de la rive, j’ai traversé un espace herbeux où se trouvait un couple promenant son chien.
J’ai découvert ce site en faisant un maillage très complet de toutes les rues verticales et transversales du site.
Voici la copie du récit que j’ai fait en découvrant le secteur.
Situé Entre Little Neck et Bayside, Douglaston est un secteur historique de New-York qui jouit d’un emplacement maritime dans Little Neck Bay.
Pour m’y rendre, rien de plus simple.
J’ai pris le métro, ligne 7 jusqu’à Woodside où une correspondance très pratique m’a permis de récupérer le LIRR qui m’a conduite en quelques stations à Douglaston. Il m’en a coûté 7$ par trajet.
Une fois rendue, le dépaysement est total.
En descendant du train, une petite gare annonce déjà la couleur du cadre.
On est dans une ambiance de village, voire de bourg provincial très marqué.
Il n’y a pas de rue commerçante visible depuis ce point et quelques magasins de service s’alignent dans de petites constructions.
L’unique route qui part de la sortie Nord plonge vite dans l’ambiance de ce qui allait être une promenade bucolique délicieuse.
Construit en partie sur une colline, l’organisation des rues est assez simple. Elle suit un relatif quadrillage avec des axes verticaux et transversaux.
Pour découvrir cette langue de territoire, j’ai pris le parti de toutes les faire en passant d’une rive à l’autre du sud au Nord et en empruntant les verticales pour la montée et la descente.
Comme le terrain est vallonné, ce ne furent que montées et descentes qui se sont enchainées.
Bien que de magnifiques demeures constituent l’essentiel de l’habitat de ce quartier, il n’en demeure pas moins que l’urbanisation y est peu sensible.
Les arbres commençaient à faire exploser leurs bourgeons. Les fleurs de certains autres ajoutaient des touches de couleurs.
Il émanait de certaines pelouses fraîchement tondues, cette bonne odeur d’herbe coupée.
D’autres effluves embaumés de fleurs et même venus de la mer parfumaient l’ambiance par ces senteurs exquises.
Pas un bruit, si ce ne sont les quelques avions en approche.
Personne!
Les rares résidents croisés, très rares, m’ont saluée sans autre échange.
Voyant la factrice sortir le courrier de sa voiture, j’ai entrepris la conversation pour qu’elle m’en dise un peu plus sur l’endroit où nous nous trouvions. Chauvinisme de sa part ou réalité, elle m’a dit que Douglaston où vivaient des personnes aisées, était un des plus beaux secteurs de Queens, et qu’elle était ravie que je sois venue le découvrir.
Sur le moment, j’abondais dans son sens.
En me rapprochant côté marais, ou côté mer, New-York perd de son existence telle qu’on l’a tous en tête.
C’est une fois de plus un voyage dans le voyage qui se déroulait.
Sans voiture, il doit être bien difficile de se déplacer.
Pas un bus ne dessert le quartier et la seule ligne qui se rend jusqu’à Douglaston le fait très au sud de la ligne du LIRR.
C’est ce qu’on appelle une zone ravitaillée par les corbeaux, ce d’autant qu’il n’y a aucun commerce.
Tous les espaces dits collectifs sont privés. Ceci étant, à part les résidents et quelques curieux comme moi, je ne vois pas qui viendrait utiliser les espaces libres.
Sur un plan pratique, si vous laissez de côté les toilettes de la gare, il n’y a plus aucune solution de repli.
J’y ai fait la distance de 10 kms en simples déambulations de rues en rues.
Mais quel bonheur !
C’est à regrets que je me suis retrouvée sur le chemin du retour.