Ah, que j’ai de regrets ! Moi qui ai trimé toute ma vie pour un bout de pain, si je vous avais connu plus tôt, si je m’étais assis chaque matin devant votre porte, qui sait, peut-être m’auriez-vous donné une chance, à moi aussi ?
Plus sérieusement, la procédure n’est pas simple, puisqu’il faut satisfaire à la fois aux législations thaïlandaises et européennes (mais bon, certaines se recoupent)…
Législation thaïlandaise : Les chats et les chiens ne peuvent pas êtres exportés avant un délai de 30 jours après une vaccination contre la rage. Les chiots et les chatons ne peuvent pas être vaccinés contre la rage avant d’avoir atteint l’âge de 3 mois, ce qui implique qu’ils ne peuvent pas être exportés avant l’âge de 4 mois. L’animal doit avoir un certificat de santé et une autorisation d’exportation. Tous les animaux destinés à être exportés doivent être examinés à l’aéroport 48 heures avant le départ pour obtenir cette autorisation d’exportation. Elle sera collectée à l’aéroport avec le certificat de santé et une copie sera remise au propriétaire de l’animal avant le départ.
http://www.pettravel.com/immigration/thailand.cfm
Législation française : L’animal doit être identifié par une puce électronique. Il doit avoir été vacciné contre la rage au moins 21 jours avant son entrée dans le pays. Pour une première vaccination, il est demandé, 3 mois avant le départ, d’effectuer un “titrage sérique des anticorps antirabiques (examen de laboratoire effectué sur un prélèvement sanguin et permettant de s’assurer de l’efficacité de la vaccination contre la rage) dans un laboratoire agréé de l’Union européenne (liste des laboratoires sur le site Europa)”. Ne cherchez pas de laboratoire agréé en Thaïlande, il n’y en a pas. “Le résultat du titrage sérique, qui devra être supérieur ou égal à 0,5 UI/litre, sera valide durant toute la vie de l’animal, sous réserve que la vaccination contre la rage soit constamment maintenue en cours de validité (rappels de vaccination effectués dans les délais requis).”
Enfin, vous devrez être muni d’un certificat sanitaire établi par un vétérinaire officiel du pays d’origine, “certificat conforme au modèle repris en annexe IV, partie 1 du règlement n°577/2013 du 28 juin 2013. Ce certificat reprend les éléments mentionnés ci-dessus (identification, vaccination antirabique et, le cas échéant, titrage sérique)” Évidemment, s’il est établi en thaï, il faudra le faire traduire en français.
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:02013R0577-20141229&qid=1425656585167&from=FR
Informations glanées sur le site des douanes françaises :
http://www.douane.gouv.fr/articles/a11626-importation-en-france-d-animaux-de-compagnie?
Vous pourrez peut-être trouver de l’aide auprès de Lanta Animal Welfare :
http://www.lantaanimalwelfare.com/adopting-an-animal-from-thailand/
Et puis, permettez cette réflexion innocente à un amoureux des chats : dites que vous voulez vous faire plaisir, il n’y a aucun mal à ça, mais ne dites pas que vous voulez “donner une chance” à un chat. Franchement, est-ce une chance pour ce magnifique félin, prédateur admirablement adapté pour la chasse, de devenir un minou-minou poussif, nourri au Ronron ou au Sheba, faisant ses petites crottes dans sa litière, perdant jour après jour son odorat, ses instincts, ses réflexes, bien content encore si on ne l’emmène pas se faire toiletter, qu’on ne l’abrutit pas de bisous-bisous et qu’on ne lui met pas un ruban rose autour du cou… Je ne crois pas que les chats aient une conception philosophique du bonheur, mais s’ils l’avaient, je suis sûr que ce ne serait pas l’idéal de vie qu’ils choisiraient, parce qu’elle n’est pas conforme à celle que la nature leur a assignée.
Cordialement,
PVM