À la suite d’une semaine passée en Haute Tarentaise j’ai déplacé mon théâtre d’opération dans le massif de la Maurienne du 20 au 27 juillet 2019.
La commune de Saint-Martin de Belleville offre de nombreux départs de randonnées.
De ma fenêtre j’ai une vue magnifique sur la Maurienne et c’est tout naturellement que mes pas s’y orientent.
. Des Ménuires aux Enverses
L’orage de la veille a rafraichi l’atmosphère mais le ciel est bleu.
Je quitte mon logement à 9h00 et descends vers le lit du Doron de Belleville que je dois franchir pour accéder à l’autre versant.
Je m’éléve graduellement le long d’une piste qui me révèle l’immensité de la vallée avec ses nombreux villages et les cimes qui forment comme un rempart naturel.
À 2000 m j’emprunte une corniche aérienne qui me fait progresser horizontalement et après plusieurs passerelles en bois j’arrive au site du Masse 2
Des chalets en ruines ont payé un lourd tribut aux avalanches.
Un petit troupeau de vaches occupe le sentier et prudemment je fais un détour pour l’éviter.
Poussées par la curiosité, les jeunes vaches m’emboitent le pas à bonne distance.
Elles finissent par s’approprier l’emplacement d’un couple en train de pique niquer.
Je passe sous le dôme impressionnant des Enverses et arrive au dessus de Bettaix.
J’attaque la descente hors sentier en empruntant les traces laissées par les animaux pour me guider.
Ces 600 mètres de dénivelée négatives finissent par devenir une épreuve qui trouve son terme au bord des flots impétueux du torrent.
Je longe son lit pour rejoindre les Menuires par une piste qui n’arrête pas de monter.
La boucle est bouclée et cette belle sortie se termine aux Ménuires devant son curieux clocher.
. Le Roc de la Tougne
Au départ de la station des Ménuires la piste s’élève régulièrement entre les alpages pour parvenir au col des Tougnets.
En cette saison, de nombreuses fleurs colorent la prairie.
J’arrive au col de Tougnets avec sa gare de télésiège.
Un sentier aborde la crète offrant une vue sur la vallée de Courchevel et Méribel.
Le Roc de Tougne s’offre à moi et j’en gravis le sommet au moyen d’une main courante bienvenue.
Le parcours se poursuit dans un univers minéral.
Les nuages s’amoncellent confirmant les prévisions météo.
J’emprunte une piste descendante cotoyant le seul lac du secteur.
La descente se poursuit par un sentier qui finit par disparaître aux abords des roches qui dominent la station.
Je les longe prudemment : c’est un parcours hors sentier qui finit par rejoindre la piste pour mon plus grand soulagement.
. Le lac du Lou
Une douleur au pied me contraint à réduire mes ambitions pour la journée.
Au départ de mon logement je remonte le cours du torrent de Peclet.
Un plan d’eau signale le départ du sentier qui s’élève vers le sud.
La statue de Paul le Bienheureux me salue au passage.
C’est sous un soleil radieux que je m’engage prudemment. Une chance, la montée ne me fait pas souffrir.
De nombreuses fleurs jalonnent le parcours.
Ça et là gisent les ruines de chalets, temoins d’une activité agricole ancienne.
Le sentier débouche sur le déversoir du lac du Lou encastré dans le massif qui lui sert d’écrin.
Je m’attarde au bord du refuge pour faire le point et contempler le paysage qui se prolonge vers les cîmes du massif de la Maurienne sur mon versant.
En face, je reconnais le parcours de la veille en direction dun roc de la Tougne.
Un beau balcon sur la vallée prolonge mon circuit qui finit par dominer la station des Menuires.
. Le Roc de la Lune
Le circuit du Roc de la Lune débute à Baranger, petit hameau proche de Saint Martin de belleville.
Je quitte le village par une route très raide et aboutis aux alpages garnis de fleurs.
La vue sur la vallée de l’Isère est magnifique. En bas Moutiers occupe toute la largeur de la vallée.
Le sentier pénètre dans un massif de résineux et devient glissant à cause des sources qui affleurent à cet endroit.
Une rude montée conduit au col de Leschaud offrant une belle fenêtre sur le Mont-Blanc.
Le sentiers se poursuit en lacets parmi une végétation allant en se raréfiant.
Je sors du bois à 1995 à m d’altitude et au loin se précise la piste sommitale.
Le bleu du ciel et le vert des sapins forment un contraste saisissant.
La vallée d’Allues.
Par endroit le sentier se confond avec la roche.
La croix jean-Claude, point culminant de ce circuit.
Le grand lac de taille bien modeste sera le cadre de mon pique nique.
La descente s’effectue entre les bois et les hameaux.
Au retour je fais une halte à la chapelle Notre Dame-de-Vie.
Elle a été entièrement restaurée et expose ses retables et icônes.
. De Val Thorens au Mont de Chambre
Aujourd’hui, je monte en voiture à Val Thorens, station éloignée de 9 km des Ménuires.
Dans 2 jours, c’est là que se terminera la 19ème étape du Tour de France.
Les parkings et les bas-côtés de la route se remplissent de campings car arborant des drapeaux de toutes les nationalités.
Ma randonnée débute à l’entrée de la station et emprunte une piste qui s’éloigne vers les alpages où paissent des troupeaux.
je m’élève de 500 m au rythme des lacets qui conduisent au col de Chambre.
Encore un effort et le sommet est accessible, avec une vue à 360°
Le panorama à 2856 m est magnifique.
Heureusement qu’il y a une table d’orientation pour identifier les différents sommets.
A nord s’étire la vallée de Méribel bordée de nombreuses aiguilles (du Rateau, du Fruit, de Chanrossa, des Cornillets…) qui retiennent la glace et la neige.
Au sud la station de Val Thorens se déploie au pied de l’impressionnant massif formé par les aiguilles du Peclet et de Pollet dépassant les 3500m.
Plusieurs glaciers se sont formés sur leurs flancs.
A l’ouest le massif de la maurienne est lui aussi bien enneigé.
Rassasié par tant de beauté, je m’oriente vers le sentier du retour.
Il déroule ses ondulations le long d’une pente très raide formé d’un pierrier glaciaire.
J’aborde la descente avec précaution car il faut croiser les montant(e)s et le sentier est très étroit.
La chaleur lourde doit rendre cette ascension très pénible.
Il est possible de l’éviter grâce aux téléphériques qui convergent sur le site.
A mi-pente j’arrive au lac de Montaulever qui sert de miroir à la montagne.
Je remonte la cuvette du lac et descends vers le sentier du départ.
Beau programme, bien minuté car entre temps les nuages se sont accumulés et l’orage menace.
La Maurienne m’a offert un bel échantillon de ses randonnées, ponctuées de jolis paysages.
Dominique