Partir vivre et travailler a l'étranger

Forum Expatriation

Bonjour
Je suis à la recherche d’une destination pour partir vivre et y travailler avec ma compagne et sa fille. On voudrait ouvrir un bar-restaurant ou chambre d’hôte dans un pays chaux.
Est-ce que quelqu’un auraient des propositions à nous faire et nous aider pour choisir et nous conseiller sur les modalités aux niveaux administratifs et les destinations les plus intéressantes.

Merci

Parce que l’hôtellerie, c’est un métier qui s’apprend, et crois-moi, si tu dois faire ça sur le tas en plus de devoir t’adapte aux coutumes locales, à l’administration du coin forcément différente, c’est un énorme handicap.

Donc si ce n’est pas le cas, acquiers une expérience avant de franchir le pas. Avis personnel et tu en feras ce que tu veux.

Ensuite sélectionne des pays possibles en fonction des critères suivants.

  • Possibilité de s’installer professionnellement (carte de séjour, droit de travailler) Pour ça va voir sur les sites consulaires des pays concernés. Si pas réglé facilement, c’est mort.

  • Parles tu la langue usuelle ou au moins commerciale?

  • Montant de l’investissement nécessaire (minimum légal, minimum réaliste)

  • Indices de développement humain, de sécurité, de corruption éventuelle etc. Evident… y-a-t-il du tourisme?

Là tu auras déjà bien déblayé. Il reste le feeling pour telle ou telle région, tel ou tel pays.

Ensuite voyage(s) exploratoire(s) pour affiner. Eude de marché, contacts juridiques, etc. Pas tourisme récréatif.

Méfie toi comme de la peste des innombrables aigrefins beaux parleurs qui vont te proposer des affaires forcément en or. Si elles l’étaient ils la garderaient ou ils la vendraient facilement sans écumer les forums.

N’écoute pas les angéliques (c’est facile, vas-y largue tout) ou les oiseaux de mauvais augure (c’est mort, tu vas te planter à coup sûr)

Et garde en tête que l’expatriation professionnelle, c’est souvent une superbe aventure, mais quasiment jamais un moyen de s’en mettre plein les fouilles sans risque ou en bossant moins.

Avance un peu dans tes projets au vu des critères ci-dessus et reviens avec des questions plus précises.

Bonne recherche et bonne chance

Tout ce qu’a écrit benj77 est exact et plein de bon sens. J’en rajoute juste quelques couches.

D’abord pourquoi les français en quête d’expatriation sont ils obnubilés par le tourisme/hôtellerie ? Outre que c’est souvent saturé par les prédécesseurs, ce n’est pas évident à réaliser comme l’a bien expiqué benj77.

Moi je vois plutôt une activité correspondant à ce que n’ont pas les locaux. Importer des “trucs” qui tout en étant usuels et bon marché n’existent pas dans le pays. Juste deux exemples :

Au Paraguay (où je suis résident pour le moment, mais j’espère me bouger de ce pays sans intérêt) ils n’ont pas de “colliers Atlas”, ces petites choses qui permettent de fixer au mur, avec une cheville, tubes et câbles et, s’ils ont vraiment besoin de fixer quelque chose, ils plantent un clou et entortillent un fil de fer autour du tube (si ! si !). Autre chose du domaine de la pansementerie : ils ignorent les bandes adhésives souples de type Elastoplast et ne savent fixer leurs mauvaises compresses (là aussi ça manque) qu’avec un ruban de papier adhésil qui n’a aucune tenue sur un membre.

Donc je pense qu’une activité d’importation de ce qui manque serait une activité assez simple à établir. Inutile de flipper sur les formalités de douane il y a des “despachantes” spécialisés pour cela. Après il suffira de recruter quelques représentants pour diffuser ces produits manquants.

Bien sûr il faut bien étudier le pays visé avant et prendre son temps. Indispensable aussi d’établir des contacts avec les locaux. Donc parler la langue. En Amérique du sud c’est l’espagnol donc pas trop difficile à apprendre.

30% des pousadas nouvellement ouvertes au Brésil font faillite en moins d’un an.

Je n’ai pas les données par catégories, mais je suis porté à croire que cette sélection darwinienne frappe surtout les gringos ignorants des moeurs et coutumes locales.

Chaque année, j’en croise là-bas avec le même discours: “ah je vais ouvrir des chambres d’hôtes, un hôtel, un restaurant, ce pays est vraiment trop super!” Rien à faire pour leur faire intégrer que la vision qu’on a d’un pays quand on est détendu et en vacances n’a rien à voir avec celle du même pays quand on y bosse.

D’ailleurs, je n’essaie même plus: on n’est pas écouté, et après les mêmes vous haïssent parce que comme vous avez eu raison, vous êtes le miroir de leur échec. Le messager porteur de mauvaises nouvelles doit être exécuté.

Surtout dans le domaine de l’hôtellerie, qui est un métier, un vrai.

Quant à la restauration… “je ne sais rien faire alors je vais ouvrir un resto, pour gagner du fric sans trop me casser la tête”, plantage assuré même chez nous (il y a pas de plus dur métier, de plus incertain) alors en plus, à l’étranger!

Parce que le personnel, les clients, les fournisseurs ont des modes de fonctionnement aux antipodes des notres (je n’écris pas pires, ils ont leurs qualités ; j’écris différents) et sauf à avoir des finances illimitées le temps d’essuyer les plâtres et de se mettre à la page, le plantage est quasiment assuré.

Plus l’insécurité juridique. Souvenir ému (et amusé, parce que c’était une grande gueule qui savait tout mieux que tout le monde) de ce Français qui a acheté une charmante auberge sur une sublime plage du Nordeste… lui seul sur place ne savait pas que la jolie dune, à 200m de là, la recouvrirait immanquablement au bout de cinq ans (eh oui une grande dune, ça bouge) Chez nous, les formalités sont chiantes et pénibles, mais au moins on a le certificat d’urbanisme obligatoire qui recense tout ces aléas (encore faut-il le lire). Vous devinez la fin de l’aventure.

Un autre aussi qui a acquis une pousada de charme dont l’argument commercial reposait sur la tranquillité absolue. Six mois après, une boate ouvrait à 50m, avec sa musique à 130db tous les week ends. Aucun recours.
Il survit (mal) après avoir reconverti sa pousada de charme en motel - c’est à dire un hôtel où on paye à l’heure pour forniquer en sortant de la boate. C’est sympa, de manipuler des draps sales à chaque rotation de couple, de compter les capotes (en ramassant les usagées) et les savonnettes, de vérifier les âges des entrants (en subissant des menaces) pour ne pas être taxé de complicité de pédocriminalité. Ca valait vraiment la peine de changer de continent pour trouver une vie plus cool… Il essaie de vendre, à quart de prix de l’investissement initial. Sans succès pour le moment. Là encore, “chez nous” une boate sonore n’aurait pas pu se poser dans une telle zone

Le commerce, l’import export? Oui c’est une bonne option! Mais là encore à condition de travailler, de s’informer, de surveiller et ça prend du temps.
Déjà, étude de marché. Ensuite, travail juridique pour avoir des exclusivités pour un temps donné, ne pas se faire piquer la bonne idée une fois la prospection faite (c’est du vécu).
Un despachante est payé pour faire les formalités chronophages à votre place et parfois à graisser les rouages (traduction: corrompre) quand c’est indispensable non pas pour sortir de la légalité, mais pour survivre: quand un employé bloque le tampon sur un formulaire, empêche ainsi le conteneur de sortir du port et qu’on paye 200 euros par jour de consignement, quoiqu’on en pense, il vaut mieux payer un backchich - et alors le despachante “honnête” sait qui il faut payer, et combien.
Mais si vous ne surveillez pas votre despachante, si vous ne le contrôlez pas a posteriori, très gros risque d’être vraiment mal^^


Je ne dirai jamais qu’il ne faut pas s’expatrier, que l’échec est assuré. D’ailleurs je suis sorti un temps du cocon de la fonction publique pour le faire, et j’ai réussi (en bossant très dur, avec pas mal d’insomnies dues au stress et même à la peur si j’ai eu aussi des moments de paradis: bilan très positif)

Mais oui, je maintiendrai toujours que sauf exceptions rarissimes, il faut s’attendre à bosser dur et à devoir endosser des risques. Autant le savoir avant de démarrer.

Et au final, les pays où sur le plan administratif on peut se poser facilement sont à mon avis des pièges redoutables.

Parce que si on flanche devant les formalités pour avoir sa carte de séjour, si on n’est pas capable d’apprendre la langue locale, ce n’est même pas la peine de rêver. Autant avoir cette sélection d’entrée de jeu.

D’ailleurs les forums consacrés à l’expatriation sont plein de velléitaires qui s’informent, et dès qu’on leur signale qu’on ne les attend pas spécialement où ils envisagent d’aller, qu’il faudra aussi se coltiner avec la réalité, ils disparaissent sans laisser de trace :slight_smile: Fin du rêve pour eux, avant de passer au rêve suivant.

Sûr qu’il faut étudier sérieusement le marché (après avoir étudié, non moins sérieusement, le pays et ses habitants). D’où l’indispensable réserve financière pour y vivre comme une catégorie de touriste particulier : l’investisseur potentiel fureteur. De plus il faudra un véhicule ce qui n’est pas souvent évident si on juste un visa de tourisme. Et un pied à terre avec Internet (sérieux) et ordi + imprimante.

L’import a l’avantage qu’on peut commencer petit a contrario d’un hôtel restaurant. Et le savoir, pour cette activité, ne nécessite pas 3 ans d’apprentissage comme pour un cuisinier.

Il faut

  1. Trouver le produit à importer. Ca saute souvent aux yeux ce qui manque pour un étranger selon la parabole de la paille et la poutre.

  2. Discuter des prix et conditions de vente avec le fabriquant et l’importateur central. Il faut avoir l’exclusivité et être “représentant officiel agréé” sinon un petit futé peut vous souffler le marché.

  3. Il y a des chances que juste les produits retenus ne remplissent pas un container (ne fut-ce que de 20 pieds) et il faudra le rentabiliser par d’autres marchandises. Et, bien sûr calculer le coût de transport rendu à destination.

  4. Une fois les produits potentiellement retenus voir avec un despachante (sérieux, je pense que, comme les avocats, s’ils sont en cabinet de groupe ça peut être un gage de fiabilité) ce que coûterait la douane et les formalités d’importation.

  5. Avec ces données calculer votre prix de vente en tenant compte de tous vos frais (local, personnel) et bénéfice.

  6. En parler à quelques clients potentiels pour voir s’ils sont intéressés avec les prix qu’on leur fait.

Si tout ça marche on peut commencer avec quelques produits. Si les résultats sont bons on continue et on élargit, si c’est un désastre on n’aura pas (trop) perdu de fric (moins que d’acheter un hôtel puisque tout sera en location).

Et s’il y a dans l’avion un spécialiste en import-export (je ne me suis juste préoccupé de l’import) il pourra confirmer ou infirmer ma méthodologie.

en import export, le fret aérien est une bonne option pour des quantités limitées en attendant le roulement habituel.
Il y a aussi des vols promotionnels, quand le zinc de fret arrive plein pour repartir presque vide, ou vice versa.
Le fret aérien paris cayenne est hors de prix; cayenne paris, c’est donné (par exemple; cela dit, trouver quelque chose à exporter de Guyane, c’est coton :slight_smile: ).
Le différentiel de prix s’est considérablement abaissé avec le maritime. En outre les messageries internationales permettent le moyen terme entre cartons et conteneurs, avec les caisses.

Surtout que sortir des ports, des zones sous douane c’est souvent un cauchemar. Des aéroports, c’est plus facile.

Un exemple vécu. importation vers le Brésil de produits cosmétiques et parfums français (réputation mondiale**), exportation ds le sens opposé de hamacs et produits issus de l’ébénisterie tropicale

** Mais c’est dur de faire payer un parfum 300 R$ quand un de la même marque est vendu 20 R$ dans la rue… Même si c’est une contrefaçon grossière, les clients ne pigent pas.

Il y a bientôt 3 ans je me posais la même question!!!

J’ai cherché plein de destination, souvent lointaine Caraïbes, Mexique…Et finalement j’ai atterri en Andalousie !
Le climat est TOP, 320 jours de soleil par an avec une végétation tropicale. La zone ou je suis (Marbella) bat des record de fréquentation touristique chaque année! Je connais pas mal de français qui ont ouvert bar et restaurant. C’est dur, mais ça marche.

Le mieux avant est de faire une visite de repérage avant de prendre la décision pour vérifier si la destination correspon vraiment à ce que l’on charche, quels sont les papiers à faire, les écoles… L’avantage de l’Andalousie est que ça reste l’Europe, donc c’est plus facile !

Pour faire ces courses c’est environ 30% moins cher qu’en France.

Si cette destination t’interresse je serai ravie de répondre à des questionplus précises.

C’est vraiment la Costa del Sur dans toute son horreur : béton et veaux teutoniques. En plus Marbella est un haut lieu du trafic de drogues depuis quelques temps.

Le coût de la vie, j’ai quelques doutes. En tout cas pour l’immobilier, en Espagne, c’est nettement plus cher qu’en France.

Bon ça dépend de ce qu’on désire vivre, mais pour les amateurs de coins naturels et de relations humaines un peu authentiques c’est vraiment pas ça.

Salut libreman,
je t’aurais bien dit la Thaïlande pour y avoir veçu pendant 3 ans, mais il te faudrait un partenaire Thaï qui détiendrait 51% des parts. De plus, faut mettre 2M de bahts sur la table (environ 50000 €). Par cont, je connais un frnaçais qui a quitté la Thaïlande pour le Cambodge car c’est plus facile là-bas. Ils essaient d’attirer les investisseurs. Si tu as sur la ville cotière de Sihanoukville, tu pourras acheter un restaurant dans les 35000 $ en moyenne, ce qu est moins cher qu’en Thaïlande et le tourisme est en croissance. Si tu veux plus d’infos sur le Cambodge, tu peux consulter cette page.

Bonne chance en tout cas dans la réalisation de ton projet :wink:

Bonjour,

Je souhaite juste réagir à ces nombreux messages bien français et plombant…moi je veux juste témoigner d’une chose le voyage donne du sens à ma vie et j’encourage quiconque à suivre ses envies sans tenir compte des témoignages qui ne sont que l’expérience de certaines personnes.

Du bon sens, de l’enthousiasme et surtout l’envie de voir autre chose…

Sauf qu’ici on parle pas de voyage mais d’expatriation… Il y a une différence entre faire un voyage et tout quitter pour partir vivre ailleurs, sans parler des visas. Et oui, on a beau être français, c’est pas pour cela qu’ont peut aller la fleur au fusils s’installer n’importe où… En revenant sur mon cas et la Thaïlande, je parlais ce week-end avec un ami qui a une société qui s’occupe des formalités visas pour ceux ne pouvant pas ce déplacer eux-même à l’ambassade et apparement, ceux de plus de 50 ans voulant s’installer en Thaïlande doivent obligatoirement avoir un visa retraite, ou business s’il y travaille. Les règles changent tout le temps, d’où l’intêret de ce genre de forum qui permet de se tenir à jour sur les changements occasionnels…

Bonjour
Nous sommes a la recherche d un pays ou les lois ,fiscalites, etc moins couteuses qu en france
Comment ce passe en andalousie la vie pour des francais qui veulent y vivrent mais aussi ouvrir un petit buisness
J attend avec impatience votre reponse
Merci

Il y a peut-être - je dis bien peut-être - un pays nouvellement ouvert pour ce que vous voulez faire et vivre. C’est la Colombie. Depuis qu’ils ont fait la paix des braves avec les FARC cela va devenir un pays fréquentable. C’est un pays qui a des atouts : café et aussi tourisme car la nature est très belle. On suppose que cela n’est pas encore trop saturé au niveau des activités possibles. Si j’avais 20 ans de moins j’aurais ouvert une entreprise de maintenance-gardiennage de bateaux (voiliers) car tous ceux qui descendent pour fuir la zone des cyclones sont demandeurs d’un coin pour se poser (sur la plancher des vaches) et profiter de cette immobilisation pour réviser les dits rafiots (traitemant de l’osmose qui nécessite du temps, etc.).

On suppose qu’il y a des muchachitos qui seraient intéressés de devenir qualifiés en apprenant des choses techniques en tant qu’apprentis.

Mais à 69 ans, même si j’ai encore bon pied bon oeil, je me dégonfle de lancer un tel projet en étant solo (ma malédiction : je suis condamné à n’être qu’un loup solitaire et, forcément, c’est limité).

Ouais après faut voir les modalités de visas et s’il y a des emplois interdit aux étrangers, certains pays pratiques ce genre de restrictions, genre à Maurice, les boulôts techniques mais accessibles sans beaucoup de diplômes sont reserver aux locaux, mais parfois c’est l’inverse…

Nous sommes deux étudiants souhaitant créer une société afin de permettre aux personnes de faciliter un départ à l’étranger. Pour pouvoir nous lancer, nous avons besoin de votre aide ! Pouvez-vous répondre à ce questionnaire et le partager afin de nous aider à construire notre projet ?

Merci énormément et bon courage pour vos super projets.

Cyprien&Jordan

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSc_pNJrGC9pyt74-4UkCYe0rUuH7F7NU7jAIQ-aFNAzNr4ulw/viewform?c=0&w=1

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