Bonjour,
Bien entendu, dans votre lettre recommandée de réclamation (voir modèle à adapter à votre cas, là : https://retardimportantavion.wordpress.com/2021/03/28/modele-lettre-et-procedure-pour-annulation-vol-par-compagnie-aerienne/ )
vous ne parlez pas du motif de déroutement que vous supposez. Laissez la compagnie donner ses explications.
Or, pour que la compagnie aérienne puisse prétendre ne pas être tenue de vous indemniser, elle doit PROUVER (alléguer ne suffit pas) que le problème a été dû à la survenance de (je cite) “circonstances extraordinaires qui n’auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises”. (fin de citation)
Or le point 20, de l’ arrêt Wallentin Hermann C-549/07, (recherche à faire avec "curia C-549/07) rendu par la Cour de Justice de l’Union Européenne, impose l’application stricte de l’article 5, paragraphe 3 du règlement. Par ailleurs les jurisprudences de la Cour (affaire Sturgeon C-402/07,), et Wallentin Hermann C-549/07,) précisent, qu’alors, il doit s’agir d’évènements qui, par nature ou leur origine, ne sont pas inhérents à l’exercice normal de l’activité du transporteur aérien concerné, et échappent à sa maîtrise effective.
Par ailleurs, le considérant 15 du règlement 261/2004 du Parlement Européen et du Conseil dispose :
"Il devrait être considéré qu’il y a circonstance extraordinaire, lorsqu’une décision relative à la gestion du trafic aérien concernant un avion précis pour une journée précise génère un retard important, un retard jusqu’au lendemain ou l’annulation d’un ou de plusieurs vols de cet avion, bien que toutes les mesures raisonnables aient été prises par le transporteur aérien afin d’éviter ces retards ou annulations."
Il s’en suit que les “circonstances extraordinaires” invoquées ET PROUVÉES, doivent concerner le même avion.
Si ce qui vous a été dit (verbalement ça n’a aucune valeur) est exact, l’excuse de “circonstances extraordinaires” ne tient pas : Non seulement les “circonstances extraordinaires” (qui resteraient à PROUVER), ne concernent pas votre avion, mais, qui plus est, la compagnie a pris elle-même la décision de dérouter votre avion. Cette décision relève donc bien de sa “maîtrise effective”.
Attendez vous à une résistance jusqu’auboutiste de la compagnie aérienne. Il faudra, très probablement, que vous saisissiez le juge de paix qui peut être, A VOTRE CHOIX, celui dont relève l’aéroport de départ ou dont relève le siège social de la compagnie.
S’agissant de l’aéroport de Bruxelles National, puisqu’il est situé à Zaventem, il s’agit du Juge de Paix de Zaventem. Zaventem étant situé en zone linguistique flamande, tout doit être fait en flamand.
Mais, si l’adresse de correspondance de Brussels Airlines est en zone linguistique flamande, son siège social ( Avenue des Saisons 100-102, boîte 30, 1050 Ixelles) est en zone bilingue, ce qui vous permet de tout faire en français. Par précaution, adressez vous au siège social et non à l’adresse de correspondance. PAS PAR INTERNET !!!
Cordialement