J’ai effectué un séjour alpin qui s’est déroulé en Haute Tarentaise du 13 au 20 juillet 2019.
Servi par une météo estivale, j’ai pu parcourir de nombreux sentiers de randonnée, alliant sport et contemplation.
Celle-ci débute à la fenêtre de mon logement avec un panorama sur le massif du Mont-Blanc.
Voici résumées, les ballades que j’ai effectuées.
. Le col du Grand Renard au départ des Arcs
Dimanche, de bon matin, je quitte mon logement situé à proximité de l’arrêt du funiculaire à destination de Bourg-Saint-Maurice.
Une montée progressive jusqu’aux derniers immeubles de la station
conduit à un chemin forestier ombragé.
Passage à côté d’Arcs 1950 puis élévation le long d’une piste jusqu’à un lac.
De temps en temps, une clairière permet de profiter de la vue sur le massif voisin qui forme la frontière avec l’Italie.
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Le sentier se poursuit agréablement dans les résineux et au lieu-dit le Pré Saint-Esprit il amorce une élévation en direction du massif en longeant le lit du ruisseau de l’Arc.
Je dépasse la station et domine rapidement le lac de la Montée.
À main droite, les dents du Peigne et le col des Frettes brillent au soleil et exposent leur carapace de schistes.
Un randonneur de rencontre me demande de le photographier. Echange de bons procédés.
Le Mont-Blas en arrière-plan.
Le sentier continue jusqu’au col de Grand Renard au pied des aiguilles Grive et Rousse.
La descente s’effectue par un sentier caillouteux.
Des chêvres paissent sous la garde vigilante de deux patous.
J’envie au passage le propriétaire de ce joli chalet avec vue été comme hiver sur la vallée de la Tarentaise.
Avec 18 km de sentier et de rocaille pour 948 m de dénivelées positive et négative, ce premier contact avec le massif s’avère plutôt concluant.
. De Bourg-Saint-Maurice au fort du Truc
Le ciel s’étant couvert, je choisis d’effectuer une randonnée en partant du fond de la vallée.
Je descends en voiture jusqu’à Bourg-Saint-Maurice qui sera le point de départ jusqu’à une montée.
Départ de Bourg-Saint-Maurice dans le haut de la ville.
Je parcours quelques rues avant d’arriver au ruisseau du Nantes dont je suis le lit jusqu’à affronter un sentier très raide qui s’éléve dans les sous-bois prodiguant une ombre généreuse.
Partir de 800 m dans une ancienne vallée glaciaire c’est affronter les versants abruptes sculptés par l’érosion des glaciers.
Je dépasse les petits hameaux du Replat et du Grand Replat.
Le fort du Truc a été bâti à la fin du XIXème siècle.
Il pouvait accueilir 220 soldats.
Situé à 1570 m juste au dessus de Bourg-Saint-Maurice il interdisait l’accès depuis le col de petit Saint-Bernard ainsi que la vallée de l’Isère en amont du bourg.
Il protégeait également la batterie de Vulmix.
Désarmé en 1915 (l’Italie a rejoint le camp des alliés), il rejouera son rôle efficacement en 1940.
L’essentiel du Fort est enterré.
Sont visibles les galeries de circulation protégées par des remparts.
Quelques lacets plus tard, je découvre un superbe panorama englobant le fort et Bourg-Saint-Maurice.
La vue s’étend vers la Haute Maurienne…
…et les Arcs
Le sentier se poursuit dans les alpages en direction du fort de la Platte que je prévois de visiter ultérieurement.
Le site d’envol de parapentes, constitue le point cuminant de cette boucle.
Le hameau de Grandville offre sa petite chapelle.
Je descends tantôt dans les prés, tantôt sur le chemin.
Quelques fermes isolées agrémentent le parcours.
Un sentier creux en pente raide procure un itinéraire jusqu’au Villaret
. La crête de la Gittes
Au fond de la vallée des Chapieux, quelques lacets au dessus, je me gare au bord de la route qui verra passer le Tour de France dans 3 jours.
Un large chemin débute cette randonnée qui emprunte pour partie la trace du GR Tour du Mont-Blanc.
Au lieu-dit les Murs, je franchis le gué du ruisseau de la petite Tournette.
Une lente élévation qui donne le temps d’apprécier le paysage de la vallée des Chapieux conduit au torrent de la Raja.
La sente s’élève abruptement en direction du refuge de la Croix du Bonhomme.
Elle traverse les alpages, offrant une vue dégagée sur les cimes.
Quelques fleurs résistent en ce milieu d été.
Les moutons paissent dans leur enclos indifférents au passage des randonneurs qui montent et qui descendent.
Il suffit de se retourner pour contempler la vallée des Chapieux qui accueille le lit du torrent des Glaciers alimenté par la fonte des neiges du massif du Mont Blanc.
Je progresse régulièrement car la pente est continue et le sentier bien tracé.
Un premier névé doit être franchi.
La tâche est facilitée par le ramollissement de la neige en cette matinée ensoleillée.
Rapidement apparaît le refuge de la Croix du Bonhomme à 2443 mètres.
C’est le lieu d’une animation matinale constituée par les groupes qui arrivent et qui partent.
Au carrefour du Beaufortain, du Val-Mont joie et de la vallée des Glaciers il offre un panorama grandiose sur le massif de la Haute Maurienne.
Je ne m’attarde pas et poursuis sur la crête jusqu’au col de la Croix du Bonhomme.
De part et d’autre de la crête le panorama est saisissant, les névés formant une peau de léopard.
La crête se déroule à perte vue.
Un sentier taillé à la pioche par les Chasseurs Alpins en 1912 a bien résisté à l’érosion.
Aujourd’hui les randonneurs ont remplacé les militaires.
Le refuge apparaît au loin.
De temps à autre le sentier bifurque vers une cimes offrant un point de vue à 360°.
La crête des Gittes culmine à 2538 mètres.
Le sentier s’affaisse pour rejoindre en lacets le col de Sauce
Le schiste cède la place aux pâturages.
Je les traverse le long du GR5 en direction de la vallée.
Le Rocher du Vent domine l’horizon de sa masse grisâtre.
Je rejoins la route qui monte au Cormet de Roselend frontière du Beaufortain.
Ainsi s’achève un magnifique circuit de 16 km et 986 m de dénivelées positive et négative.
Du Châtelard au col de la Traversette
Situé à une vingtaine de kilomètres des Arcs le Châtelard est un hameau accroché aux pentes de la rive droite de l’isère juste au dessus de Montvalezan.
Il fait partie des hameaux traditionnels qui caractérisent l’habitat savoyard.
La chapelle Saint -Michel, de blanc vêtue, s’expose sur une butte et se voit de loin.
J’amorce une randonnée en arpentant les ruelles du village qui conduisent directement vers les alpages.
Après avoir atteint le village des Eucherts j’emprunte une piste qui s’élève dans le massif en direction du col du petit Saint-Bernard.
À 2335 m le Roc noir permet un examen du paysage grâce à sa table d’orientation.
Au sud le Mont pourri s’impose à 3779 m
La crête se poursuit avec le col des Embrasures à 2303 m
Un télésiège permet d’y arriver sans fatigue.
Plus loin le col des Traversettes offre une fenêtre sur le Col du Petit Saint-Bernard.
Le fort en ruine constitue excellent observatoire et offre une belle pelouse pour pique niquer.
La descente s’effectue par le chemin des militaires qui tinrent longtemps garnison sur cette crête frontière avec l’Italie.
. Le fort de la Platte et les lacs de Forclaz
Le trajet en voiture de Bourg-Saint-Maurice au Fort de la Platte est une aventure en soi : 1000 mètres de montée sur un chemin caillouteux ponctué de portions de bitume et d’épingles à cheveux.
Un parking au plan Pezet en contrebas du fort rend bien service dans ces alpages d’altitude où l’espace est rare.
Quelques lacets conduisent au fort pendant que le camion du laitier récolte le produit de la traite alors que le troupeau de chèvres se disperse dans la verdure.
La porte du fort est ouverte : c’est une invitation à le visiter.
Construit fin XIXeme il pouvait abriter une centaine d’hommes. L’acquisition de la Savoie par la France avait suscité la méfiance des Italiens à l’égard des Français mais leur participation aux côté des alliés pendantla grande guerre a rendu ce fort sans intérêt stratégique.
Le sentier épouse la ligne de crètes, offrant un magnifique paysage sur la vallée de la Tarentaise.
Il sélargit en un chemin qui s’élève graduellement en direction du massif.
Un premier lac apparaît. En réalité il s’agit d’une grosse flaque non répertoriée.
J’accède au col Forclaz puis redescends avec à main droite le lac Esola par une trace mille fois empruntée le long de la berge du lac Riondet.
Je dois escalader un névé adossé au massif rocheux pour enfin découvrir le lac Noir où les crètes enneigées se reflètent dans ses eaux glacées.
C’est l’heure du pique nique, occasion de contempler les cîmes de ce cirque glaciaire où les neiges éternelles résistent à l’ensoleillement persistant.
j’aborde la descente croisant au passage de nombreux randonneurs empruntant le mëme chemin.
Pour le retour au fort je choisis la sente qui borde le ravin en direction du Charbonnet.
Ainsi s’achève ce séjour de randonnées en Tarentaise agrémenté d’une météo estivale.
Dominique