Souris Grise se met au vert à New-York en avril 2017

Forum New York

Le printemps s’installe tout doucement.
C’est la période idéale pour me donner envie de sortir de ma meule humer l’air de New-York.

L’expérience estivale récente que j’ai partagée avec vous m’avait permis de faire de nouvelles expériences saisonnières, mais surtout m’a confortée dans ce que je présentais : l’été n’est pas adapté aux souris plus à l’aise dans des conditions météorologiques plus fraîches.
C’est donc forte de cette certitude que j’ai dès mon retour engagé un nouveau projet que je voulais encore innovant.
Pour ce faire, je devais inclure des événements que je n’avais pas encore expérimentés tout en restant dans un cadre contraint par un retour imposé : celui de la date du premier tour des élections présidentielles.

C’est donc un séjour de presque trois semaines que j’ai élaboré en restant fidèle à un principe :
choisir un secteur de résidence calme, facilement accessible en transports en commun, dans un hôtel confortable à coût raisonnable.
Connaissant assez bien le secteur de Long Island City dans Queens, voulant changer un peu, j’ai choisi un hôtel très récent dont la seule vue de la terrasse m’a enchantée.
Cet hôtel de petite taille se trouve idéalement placé pour accéder aisément à différentes lignes de métro qui desservent tant Manhattan que Brooklyn et Queens, au plus court.
Les bus font le reste.

Le LIC hôtel jouit de retours excellents.
Serai-je aussi comblée par la qualité des petits-déjeuners, arme de guerre stratégique pour démarrer de longues journées de marche, la gentillesse du personnel et le confort des chambres?
J’en rendrai compte sachant que nombre d’entre vous se sont décidés pour réserver dans le même établissement.

Voici la présentation de ce séjour qui devrait me permettre de découverte une facette plus verte de New-York ce qui justifie le titre.

Vols :
American Airlines
départ le 03 avril 2017
retour le 22 avril 2017
Ce choix ne s’est pas fait en fonction de la compagnie à bord de laquelle je n’ai jamais volé, mais pour des questions de budget.
Comme je me moque un peu de la qualité des prestations à bord et de la taille d’un écran fut-il individuel ou non, ne l’utilisant pas, je n’ai vu aucune objection à faire ce choix.

Pour ceux qui me suivent depuis des années, je ne lirai pas Musso pour en faire la critique, son dernier pavé ayant été tout aussi indigeste et mal écrit que les autres, et m’ayant déjà accompagnée lors d’un récent voyage.
Je vais changer d’auteur, mais de celui-ci je ne doute pas puisqu’il fait partie de mon fond de bibliothèque permanent.
Il s’agira d’une trilogie de Stephen King.
Elle m’accompagnera pendant les longs trajets en métro et bus que je devrai faire pour me rendre sur mes nouvelles pistes.
Manhattan devrait être un peu délaissée au profit du reste.

Objectifs de découvertes qui ne seront abouties que si la météo ne me pousse pas violemment à l’abri.

Le Bronx :

Lehmann collège et environs
Botanical Garden avec l’Orchid Show
Kingsbridge et le Poe Cottage
Woodlawn Cemetery (deuxième partie)
Mott Haven
Clason Point - Little Porto Rico
Castle Hill

Brooklyn :

Bushwick
Wiliamsburg
Wyckoff House Museum
Greenwood Cemetery (3ème partie)
Fort Hamilton
Bush Terminal Pier Par
Marine Park
Gerritsen Beach
Newtown Creek
Brooklyn Navy Yard (B92)

Manhattan

Saint John’s The Divine (actualisation)
Macy’s Flower Show
Tartan Parade
Easter Parade
John Lindsay East River Park
Le reste de Manhattan sera le résultat de déambulations ciblées, dont je réserve la surprise, ignorant par avance si elles pourront toutes êtres formalisées.

Queens

Socrate’s Sulpture park et Wellingcourt (actualisation)
Carnasie Rockaway Parkway
Malba
College Point
Kew Gardens
Kew Gardens Hills
Queens College (Godwin Ternbach Museum)
Richmond Hill
Botanic Garden
Temples

Staten island

Ocean Breeze Park
Moravian Cemetery
Lighthouse
Waterfront Park
Kreisher Mansion
Prince Bay
Seguine Mansion et Parc
Garibaldi Museum

New-Jersey

Storm King Art Center
Hoboken.

La découverte de ces secteurs devrait être enrichies de déambulations bien ciblées dans Manhattan et de visites de musées qui répondront à ce désir de voir New-York autrement.

Mes soirées seront toutes occupées par des spectacles ou concerts dont le choix s’est fait un peu au hasard.
Je me réserve ainsi des surprises.

Ce direct démarrera le 03 avril 2017.
Si vous désirez le partager à travers des commentaires ou questions auxquelles je me ferai un plaisir de répondre, rendez-vous ICI afin de ne pas polluer le fil de ce récit archivé par le Routard.
Tout message mal placé sera supprimé à ma demande.

A très bientôt et au plaisir de ce partage - découverte d’un New-York hors sentiers battus.

Me voici en salle d’embarquement à CDG avec deux heures d’avance.
Les formalités d’enregistrement et de contrôle de sécurité n’ont pas pris plus de 20 minutes.
De quoi libérer du temps pour un petit passage en duty free, histoire de parfumer ma meule au retour.

Si je reprends si vite le clavier, c’est pour partager une expérience insolite que je viens de vivre.
Il est usuel que le personnel d’accueil à l’enregistrement des bagages s’assure que vous avez bien fait vos bagages vous-même, que vous ne les avez jamais quittés des yeux et qu’ils ne contiennent rien d’interdit.
Donc, être interrogé sur ces points est banal et rassurant.
A la suite de cette formalité, on vous remet une vignette auto-collante qui garantit le succès de cet entretien de sécurité.

Eh, bien, ce ne fut absolument pas ce que j’ai vécu il y a quelques instants.
On m’a demandé pourquoi je me rendais à NY, quelle serait la durée de mon séjour, la fréquence de mes passages aux USA, leur motif.
J’ai dû ensuite donner le nom de l’hôtel, le prix moyen de la nuitée, les moyens de transports qui le desservent ainsi que le nom de la station de métro la plus proche avec le nom des lignes.
J’ai dû justifier la durée un peu supérieure à la moyenne de mon séjour.
Ensuite, j’ai été interrogée sur ma profession, sa localisation et sa nature.
J’ai dû expliquer comment je m’étais rendue àl’aéroport et le temps mis depuis ma meule.
Tous ces échanges de cohérence, pour me cerner, se sont faits avec des échanges de sourires réciproques.
Cette étude psychologique rapide malgré tout se fait tranquillement alors qu’on attend l’enregistrement du bagage.
Tout le monde y est passé.
Ce n’est que muni de la vignette sésame que vous pouvez avancer vers le comptoir pour la pesée.

Alors, si je n’ai eu aucun mal à répondre à toutes les questions parce que je maîtrise NY, j’imagine les primo partants expliquant que pour se rendre à telle adresse dans NY, il faut prendre telle ou telle ligne.
J’ignore si cette procédure est automatique, nouvelle ou attachée à American Airlines, mais futurs voyageurs, révisez votre voyage avant de partir.
Ce ne serait pas le moment de bredouiller et de se trouver gêné dans la procédure d’embarquement.
Il y a déjà assez de matière à stresser pour les primo partants à l’arrivée. Inutile d’en rajouter.

Sur ce, je vais aller rejoindre Stephen King avant d’espérer me reposer dans l’avion.

A plus tard…

N’oubliez pas !
Aucun commentaire dans ce topic.
Répondez-moi dans le topic des commentaires.
Merci.

Quand ça démarre bizarement, ça continue tout autant.

Voilà que le vol que je dois prendre est cloué au sol pour une bonne raison : une pièce du moteur doit être changée mais comme elle ne se trouve sur aucune des plateformes de CDG, il va falloir la faire venir d’ailleurs et pratiquer à la nécessaire réparation.
La seule chose à souhaiter, c’est qu’il ne faille pas la faire venir des US, sinon, je pense que c’est by night que je ferai l’expérience d’une salle d’embarquement.:smiley:
Tout élément de la sécurité étant à prendre en compte sérieusement, il ne reste plus qu’à faire preuve de patience.
Heureusement que je ne suis pas en correspondance de vol!
Comme quoi, on a beau tout prévoir, rien ne vous met à l’abri de surprises de dernière minute.

La suite, je ne sais quand…

Et voilà!
Je suis installée à l’hôtel.
Ne comptez pas sur moi pour vous faire un commentaire précis et élogieux du LIC hôtel puisque je n’ai pas encore pu en rencontrer ses propriétaires.
Non!
J’ai opté pour une formule plus classieuse mais pour autant gratuite.
Je passerai ma prelmière nuit de vacances à l’Hyatt Regencyde …CDG (et non pas JFK)
Ah ces grands hommes.
Ils finissent toujours par trahir un jour !

Le vol que je devais prendre, ayant un gros souci technique non remédiable dans des délais compatibles avec les contraintes de la compagnie, a été annoncé annulé à 13 h 30, soit plus de 3 h après son décollage prévu.
On nous a très bien traités : sandwiches à volonté, chips, boisson sucrée ou pas.
Ensuite procédure de récupération des bagages avec contrôle de police pour quitter la zone d’embarquement.
Passage en douane bloqué à cause d’un colis suspect : nouvelle attente mais à ce petit jeu on n’est plus à ça près.
Retour dans la zone d’enregistrement de AA pour se faire enregistrer comme demander d’asile (enfin d’abri pour la nuit) et re direction les couloirs, les tapis roulants, les escalators, la navette sur rail et l’orientation à la gare routière pour trouver une autre navette bus qui nous a déposés dans cet hôtel confortable, dont le charme m’échappe beaucoup.
Mais je ne me plains pas.
Je perds une journée et une nuitée dont je ne sais qui prendra la charge après mille démarches, j’arriverai à NY sous une pluie battante et je devrais enfin entamer un périple qui sera, je l’espère, moins hasardeux que ce faux départ.

Que penser des passagers qui étaient en correspondance et qui ont tout perdu, n’ayant pas la certitude demain de pouvoir recomposer leurs escales ?
Que penser de ces voyageurs qui ne partant que quatre jours voient leur séjour amputé d’un quart.
Et cet autre famille qui devait récupérer un bateau de croisière qui partira sans elle.
NY n’a pas été la destination finale pour tous.
J’ai vu certaines personnes parvenir à des réarrangements rapides avant que l’annonce de l’annulation ne soit officialisée.
Tant mieux parce que ces petits désagréments, qui ne sont rien face à la sécurité, peuvent, par effet domino, compliquer bien des situations.

Tout le monde est resté très calme.
On nous promet un vol pour demain matin 10h.
Sans doute le même avion réparé, ou un autre, mais il ne faudrait pas qu’il y ait le moindre retard cette fois-ci, sinon le calme apparent de cette demi journée risque de tourner en tempête.

Je sais que mardi, la tempête va se déchaîner sur NY;
C’est doinc moindre mal que d’y avoir échappé et d’avoir dû renoncer à des visites à couvert.

On se console comme on peut !

A plus tard.
Peut-être vous parlerai du diner délicieux qu’on nous garantit ici.
Pour l’heure, ce serait plutôt d’un bon verre dont j’aurais envie.
Je vais peut-être aller au bar tuer le temps et guetter quelques “minets”! :smiley:

Après une nuit dans cet hôtel confortable, dont le diner sous forme de buffet ne casse pas trois pattes à un canard, nous voici tous réunis prêts à revivre la journée précédente en espérant de tout coeur que le cauchemar cesse par une montée à bord.

L’ambiance est plutôt détendue. Chacun y va de son anecdote du vécu de la veille.
C’est ainsi que j’ai appris que les “profilers”, qui accueillent et questionnent les passagers avant l’enregistrement des bagages, ont une palette de questions très variées et adaptées à chacun.
Ainsi tel ou telle a été interrogé (e) sur ses loisirs demandant la différence entre peinture à l’huile et aquarelle puisque se présentant comme peintre amateur, ou sur la date de son mariage et le temps qu’il faisait ce jour-là, ou encore ses habitudes alimentaires (sans arrière pensée religieuse, je pense), etc…

Ce qui compte, ce n’est pas tant la question que la façon dont est produite la réponse.
Donc, revoyant ma profileuse, je lui ai dit, en plaisantant, que j’avais étudié le plan de métro cette nuit à l’hôtel parce que j’en avais eu le temps, tout cela avec un grand sourire qu’elle m’a retourné.
Le vrai questionnaire avec la personne qui m’a contactée fut plus bref et n’a concerné que mon bagage.
Il faut dire que pour l’essentiel, les clients de ce vol sont les mêmes que ceux de la veille.
Ce vol a été affreté pour nous.
Il n’était pas possible pour AA de nous mettre sur le vol régulier de la matinée.

Il ne reste plus qu’à savoir s’il partira bien à 10 h, heure annoncée.

N’ayant nulle envie de voir amputée la durée de mon séjour, j’ai demandé à AA de décaler d’une journée mon retour.
J’atterrirai donc pour aller glisser mon petit papier dans l’urne.
Je n’ai plus qu’à négocier la prolongation de mon séjour à l’hôtel (à mes frais, s’entend) et lancer sous de bons auspices ce voyage dont le démarrage patine.

A plus tard… A New-York, je l’espère.

Cette fois-ci, j’y suis et ce ne fut pas sans mal.
Un séjour bien mérité qui commence dans la grisaille !
Je m’attendais à des trombes d’eau. Pour le moment, il n’en est rien et je vais enfin pouvoir amorcer ma première découverte, celle de Greenpoint où j’envisage de me rendre à pied si la fatigue ne me trahit pas.

Le vol est parti avec 45 minutes de retard.
Une fois en vol, rien de bien folichon si ce n’est que l’avion n’étant pas plein, j’ai pu bénéficier de deux sièges me donnant ainsi une certaine aise.
Il fallait tout de même une petite pointe d’humour dans les annonces pour parachever ce voyage au démarrage épique.
Se trompant dans les messages d’annonce automatique, on nous annoncé notre descente sur Chicago!
Un moment de flottement plus tard, la destination finale, NYC / JFK était rectifiée et c’est en 20 minutes, formalités accomplies et bagage récupéré, que j’ai pu sortir de l’aéroport pour prendre l’Airtrain et le métro qui conduit directement à l’hôtel.

Le LIC hotel est moderne, sobre sur le plan du confort, mais avec des espaces bien pensés.
Pour moi, c’est parfait avec un emplacement idéal dans LIC.

Frustrée de n’avoir pas la totalité des jours prévus pour ce séjour, j’ai obtenu de la compagnie un report d’une journée qui s’est conclu par l’acceptation conjointe de la prolongation, aussi, à l’hôtel.
Donc, pour le moment, tout se termine bien.

Je vais faire une petite pause pour vous raconter demain matin, au réveil, mes premières découvertes et l’expérience d’un restaurant dont la cote monte depuis peu.
J’y invite deux résidentes new-yorkaises.

A bientôt et merci pour ls commentaires que vous pouvez continuer à déposer ICI

Cette petite pause fut bien nécessaire même si elle ne fut pas suffisante pour me donner l’illusion d’une forme retrouvée et d’une adaptation immédiate réussie.

Une fois installée et le tour du propriétaire fait, me voici décidée à engager mon premier tiers de journée tel qu’il aurait dû se produire la veille.
Je n’avais pas mis la barre trop haut dans ma planification trop habituée aux vilains tours que joue le décalage horaire.

C’est à pied que j’ai quitté le LIC Hotel pour une traversée aisée du Pulaski Bridge qui relie Queens à Brooklyn.
L’humidté et le plafond bas conféraient à l’atmosphère une certaine lourdeur,ou n’était-ce pas seulement moi qui avait les paupières lourdes et le pas économe ?
Je ne sais pas, mais on ne peut pas dire que le démarrage était pétillant.
Ma démarche, bien connue de tous ceux qui me suivent depuis quelques temps, était d’aller dénicher les derniers murals du secteur.
Ce fut une entrée en matière facile puisque je les avais pré localisés avant de partir.

Dans toute représentation artistique, certains créatifs se démarquent. A mes yeux, Dasic Fernandes est l’un des graffistes muraliers les plus talentueux.
A Greenpoint, il a collaboré avec Rubin 415 pour concevoir cette petite merveille.

Le secteur où l’on peut admirer cette oeuvre, au pied du pont de Pulaski, au coin de Dupont Street est encore peu attractif, entre studios, entreprises et la zone industrielle où se trouvent des espaces de recyclage et le fameux centre de traitement des eaux de Newton Creek.

Ce site se visite lors des journées du patrimoine ou à d’autres très rares occasions.
Il n’est pas à mon programme mais on peut l’apercevoir en se rendant au Newtown Creek Nature Walk dont Jeanne du blog Curiosités et Futilités, participante à ce forum qui nous réunit, parle fort bien.

Je pensais prolonger ma découverte pédestre du secteur un peu marginal de Greenpoint, mais l’appel d’un bus, qui allait me ramener sans effort à l’hôtel, fut plus fort.
Pas d’hésitation : je devais me reposer une bonne heure pour repartir trouver mes convives d’un soir et ne pas me présenter sous forme de zombie.

Le restaurant où nous étions convenues de nous retrouver se trouve très près du Transmitter Park.

Il s’agit de Paulie Gee’s, au 60 Greenpoint Avenue, une pizzeria intimiste, mais très branchée, où l’ambiance musicale accompagne les bruissements des conversations sans les couvrir.
Ne me demandez pas ce que j’ai mangé. Je me suis fait conseiller par les habituées du lieu bien incapable d’aligner deux pensées critiques pour faire un choix.
Ce qui est sûr c’est que ce fut fort bon et que cela a contribué à de chaleureuses retrouvailles.
Une soirée vraiment très très agréable qui fait oublier la fatigue et même l’arrivée à New-York;
Un partage un peu hors du temps et de la ville.
Ce restaurant est un pendant de Roberta’s , dans son esprit.
Vraiment une excellente adresse dont on m’a dit qu’on y fait très souvent la queue.
Ce ne fut pas notre cas : entre météo maussade et jour de semaine, nous avons été installées de suite.

Afin de ponctuer cette soirée, Je fus conduite à deux pas dans une adresse que je connaissais pour l’avoir découverte dans la presse et surtout par Jeanne.
C’est dans ces lieux que l’on réalise qu’on est à New-York.
Impossible de trouver ça ailleurs, du moins près de ma meule.

Nous n’y sommes pas restées longtemps.
Morphée tirait sur mon bras pour m’acceuillir dans les les siens.
Mais quelle belle entrée en matière !
Au retour, Marylin m’attendait.

Alors, venir à New-York, même par les chemins de traverse, n’est-ce pas un rêve qui se mérite surtout si vous en faites une réalité .

Ce matin, levée bien sûr à pas d’heure, je vais me préparer à affonter le sud de Queens où une baleine s’est échouée hier.
Je n’y vais pas voir a naufragée mais tout autre chose.

Alors, à plus tard…

Le réveil précoce de la veille m’avait permis de tranquillement m’installer pour rédiger le lancement de ce séjour dont l’organisation ne dépendra que du bon vouloir des cieux, souevent capricieux début avril.
La météo annonçait une belle journée couverte le matin, ensoleillée l’après-midi.
C’est sur cette certitude ne n’avoir à gérer aucune pluie, que j’ai engagé une visite à Rockaway Beach, à l’extrémité sud de Queens, de l’autre côté de la baie où se trouve l’aéroport de JFK.
En cette saison, il n’était pas question que je m’y rende pour faire une pause balnéaire.
Ma démarche se voulait tout autre.
Je voulais traverser ce bras de terre du sud au Nord pour le voir sous deux angles.
Autant le dire de suite, ne vous y précipitez pas sauf si vous êtes amateur de sports de glisse ou si la saison chaude transforme ce secteur en station balnéaire bien aménagée.
Rockaway Beach a beaucoup souffert du passage de Sandy qui fut particulièrement destructrice.
La résilience de NYC est telle qu’on n’en aperçoit plus les stigmates, du moins à hauteur de ce que j’ai pu voir.
De nombreuses résidences ont été reconstruites.
N’ayant pas connu ce secteur avant ce désastre, je ne peux comparer, mais un contraste semble se marquer, par ilots, entre constructions neuves du littoral et habitats de l’intérieur.

Après un trajet qui m’a pris 1 h 45, me voici arrivée au presque bout de la ligne A, celle qui dessert JFK.
En quittant la ligne aérienne du métro, sous un ciel blafard, je me suis rendue en direction de l’océan pour y constater que seuls quelques oisifs retraités et les surfers occupaient les lieux.
Le site était quasi désert.

On ne peut pas dire que l’atmosphère était riante mais s’y promener ne fut pas désagréable.
Un bon bol d’air vivifiant avant d’affronter les démons de Manhattan.

Abandonnant cette promenade de bord d’océan, j’ai traversé le quartier du sud au Nord pour ne faire qu’un constat un peu décevant.
C’est, comment dire?..Moche, très moche, loin de ce que j’avais imaginé.
Je voulais voir une marina, la Marina 59, j’en ai été quitte pour apercevoir un accès interdit qui ressemblait plus à des chantiers navals qu’autre chose.
J’ai donc remonté un peu le littoral en direction d’un sanctuaire de vie sauvage où se réunissent de nombreuses espèces d’oiseaux.
Evidemment, ce n’était, ni l’heure, ni le jour, ni la saison pour que je profite des observations promises.
Le site est assez désolé et ce ne sont pas les quelques oies de Bernache qui changeaient grand chose.
J’ai vu plus d’oiseaux en attendant le métro, entre passereaux qui se draguaient et “mouettes” locataires sans doute permanentes, que je n’en ai aperçus dans ce secteur dédié.

De l’autre côté de la baie se trouve l’aéroport de JFK et à gauche, Broadway Channel que j’avais tant aimé découvrir.

La ligne de métro traverse la baie.
Si vous avez du temps, y monter à bord permet de faire, à l’abri, une jolie excursion.

Ma journée avait été planifiée pour être contrastée.
Elle le fut bien au-delà de ce que j’avais imaginé sur papier, n’ayant pas anticipé une fatigue qui me ralentissait vrament.

Pendant le long trajet direct, mais néanmoins très très long, qui allait me permettre de remonter à Columbus Circle, j’ai poursuivi les aventures du héros de ma trilogie captivante.
Je vous en conterai mon retour plus tard.

Manhattan, en soit, n’est pas vraiment organisée, pour ce voyage.
Je n’y ai pointé que quelques curiosités dont celle qui memenait dans ce secteur au sud de Central Park.
Autant le dire de suite. Je ne vous ferai aucun commentaire de guide touristique sur les quartiers traversés.
Je les connais tant que je les affronte comme les résidents : au pas de charge.
Plus je m’éloigne de ce coeur bouillant de la ville de NY, moins je me laisse happer par son charme.
C’est un propos qui demande à être nuancé et qui le sera parce que je reste une incoditionnelle amante de la ville, mais, disons, que cet après-midi-là, je voulais atteindre dess objectifs etne pas m’y éterniser.
Ceci étant, quand j’ai vu les arbres dépouillés de Central Park sous un ciel qui peinait à s’éclaircir, je n’ai pas été tentée du tout de m’y rendre.
Je l’ai soigneusement évité.

Une pause technique plus tard au Lincoln Center, je suis allée voir la plus belle des danseuses, composition improbable entre celles qui ont inspiré Degas et reprise du modèle de Fantasia.
Je vous présente la belle oeuvre de l’artiste suédois Bjorn Okholm Skaarup qui pèse pas moins plus de deux tonnes.

Elle vous attend pour un pas de deux jusqu’au 31 juillet 17.

Laissant ma ballerine à ses entrainements, je suis allée déjeuner chez Halal Guys.
Une fois de plus, je n’ai pas été déçue.
J’en ai eu pour mon argent et même plus parce que j’avais oublié à quel point les assiettes servies étaient généreuses.
Pour 7$, vous pouvez manger à deux avec un bon appétit et à trois si ce n’est que pour un encas.
Je n’ai pas pu terminer ce qui, en temps ordinaire, m’aurait fait deux repas.
C’est goûtu et copieux.
J’en ai déjà souvent parlé mais une petite piqûre de rappel n’est pas inutile.

De là, sinuant entre différents espaces auxquels je n’ai prêté que peu d’attention, je me suis retrouvée à Times Square pour rattraper une mise en situation d’animaux carnavalesques improbables.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que malgré les dates annoncées pour l’exhibition, ils s’étaient fait la malle, et plus vite que prévu.
Rien à l’horizon, pas un vestige sur ce tronçon de la 7ème Ave, quel que soit le trottoir.
Il y a certainement une raison à cette dispartion anticipée et je m’en accommode de toutes façons.

Macy’s était le troisième point de visite ciblée.
Le Flower Show.
Pour éviter de gâcher le plaisir des visiteurs à venir, je ne vous mets que deux clichés pour l’illustrer.
Ce ne sont certes pas les plus représentatifs, ni les plus révélateurs des mises en scène autour du thème de la fête foraine, mais ils valident ma visite.

La suite, dans quelques minutes, le temps de la rédiger et de sauvegarder cette partie avant que mon ordinateur ne me fasse des blagues…

Le temps surtout d’aller me composer un plateau petit-déjeuner qui va m’accompagner pour la suite.

Me voici sortant de ce grand magasin où, au grand dam de certains, je n’ai eu aucun regard pour les articles en rayon.
Non, décidément, il n’y a rien à faire.

Laprès-midi était loin d’être finie, mais pour moi, levée si tôt, et sachant qu’une longue soirée m’attendait, je sentais qu’il était raisonnable que je rentre me reposer.
Le LIC hôtel a l’avantage d’être à une station de métro de Lexington et à peine plus du Rockefeller Center.
Je tiens à le préciser pour clore définitivement le débat sur la pertinence de résider à LIC en renonçant à Manhattan.
Si j’avais opté pour un hôtel dans l’île, j’aurais sûrement mis autant de temps, si ce n’est plus, pour assurer tous mes déplacements.
Etre à LIC n’empêche pas de repasser à l’hôtel en journée si cela s’avère nécessaire.

Je suis donc rentrée pour quelques heures avant de repartir au Café Wha qu’il me tardait de retrouver.
Voilà quelques années que je n’avais pas programmé cette soirée dont l’ambiance musicale me colle à la peau.
Pour qui ne connaît pas le Café Wha, je mets en lien un article qui en résume l’histoire.

Cet établissement historique qui accueille des groupes de musique pour des concerts live a la particularité d’accepter les enfants, comme en atteste le deuxième cliché.
Alors, vous qui partez en famille avec des jeunes de moins de 21 ans, passez une soirée mémorable dans ce lieu de légende.
Pour assister au show, on demande une participation de base de 10$.
Ensuite vous consommez et mangez à la carte.
Pas d’alcool bien sûr pour les mineurs (moins de 21 ans).

L’établissement ferme à & h du matin, mais à 23 h, j’ai profité d’une pause pour m’éclipser.
La souris se veut vaillante, mais être de jour et de nuit n’est peut-être pas très raisonnable.

Le temps de rentrer, c’est à dire en 20 minutes (trajet direct depuis Greenwich Village, le Café Wha étant à trois minutes à pied de la station de métro), j’ai retrouvé Marylin pour une nuit qui n’a pas été complète.
Depuis 3 h 30, je tournicote en tous sens.
Je n’ai donc que 4 h de sommeil au compteur.
Vont-ils suffire pour garantir une journée réussie?
Impossible de l’anticiper.

J’avais prévu une excursion au diable vau vert, mais la pluie annoncée pour la journée me fait remettre le projet.
Ayant , clé en main, des idées de visites à l’abri, je vais les mettre en place en me laissant inspirer par l’humeur, sur place.
Je devais diner à Brooklyn.
Je ne sais pas encore si je vais m’y rendre.
L’adresse insolite que je dois découvrir est, en principe, attachée au reste de la journée composée.
Je vais voir si je peux la dissocier sans dommages pour le reste de mes organisations.
Si j’y parviens, je vous réserve, en principe, une belles surprise.

A suivre…

Depuis ce matin, les rues et les trottoirs ayant sans doute besoin d’être nettoyés, la pluie ne cesse de tomber accompagnée au meilleur moment d’un vent glacial qui fait hâter le pas.

Comme je vous l’ai annoncé, j’ai en réserve quelques musées que j’ai programmés opportunément sans les considérer comme indispensables ou prioritaires.

Ma première destination fut de retourner à Saint John’s The Divine pour y repérer les installations récentes réalisées par Tom Otterness, mon sculpteur chouchou dont la bonhommie se retrouve dans tous ses personnages que l’on peut voir en de nombreuses localisations de New-York.
Dans le cadre de cette cathédrale , encadrant la nef, des colonnes abritent les facétieux personnages, toujours accompagnés de l’empreinte sardonique du $, sous le thème de la vie et de la mort : Life and death.

Voici un des clichés que j’ai pu faire pour vous en donner un aperçu autre que celui du lien.

Dans un autre registre, sans aucun rapport si ce n’est la communauté du lieu, le triptyque de Keith Haring que je crois vous avoir déjà présenté.

Ou encore la présence de statues d’hommes ou femmes célèbre dont la présentation devrait s’avérer inutile.

Cette cathédrale n’est pas qu’un lieu de foi.
Elle est ouverte sur le monde et des expositions y sont régulières tout comme le sont les animations ou concerts.
L’ayant visitée en compagnie d’un guide, j’avais fait le vertical tour qui permet d’accéder au toit terrasse et, surtout, d’avoir une approche bien différente de ce que l’on peut percevoir d’en bas.

Le tour est parfois vertigineux mais, si vous en avez l’occasion, ne le manquez pas.
Actuellement, ce tient une exposition de tapisseries dont je ne pourrai faire aucun retour.
Ce n’est pas que je ne l’aie pas vue, mais cet art me laissant sans émotion, je n’y ai prêté aucune attention.

En sortant, malgré les conditions assez détestables, j’ai voulu faire un petit tour dans Morningside Heights.
L’idée était vraiment saugrenue.
Que peut-on voir la visière de la capuche baissée pour de protéger de la pluie et le dos légèrement voûté pour affronter le vent de face? Rien…

Mon urgence fut donc de récupérer au mieux le métro pour me rendre à l’étape suivante, à côté de l’AMNH, au NY Historical Society Museum, pour voir l’exposition sur le tatouage et revoir le très beau film sur l’histoire de la ville, de sa fondation à nos jours.

Sans l’avoir vraiment anticipé, parce que je n’avais pas détaillé la liste des expositions temporaires, j’ai pu faire le lien avec les murals de Washington Heights que je vous ai proposés cet été, dans le cadre du projet Audubon.
Cette présentation ornithologique est vraiment sublime, que dis-je, magistrale.
Elle fait aussi le lien bien involontaire avec les oiseaux absents que je pensais observer hier à Jamaica Bay (Rockaway).

Dans une des salles du musée, j’ai été surprise d’y trouver une oeuvre immense de Picasso qui m’était inconnue.
Je n’ai aucune expertise en ce peintre, mais seulement un peu de culture.
Il s’agit du Tricorne., une pièce du décor du ballet de Manuel de Falla, dont Picasso a aussi fait les costumes.
Sans doute, nombre d’entre vous en avait entendu parler mais pour les autres la voici avec les explications qui conviennent.

Enfin, me voici rendue au rez-de-chaussée, au même niveau où est projeté le film sur la ville, à l’exposition temporaire sur les tatouages.
L’exposition n’est pas très grande mais suffisante pour une belle mise en perspective historique de cette pratique devenue légale à New-York il y a relativement peu de temps.

La pluie n’a cessé de tomber, et à l’heure où je vous écris, c’est un violent orage qui s’abat sur la ville, si ce n’est violent, du moins très bruyant ! :slight_smile:
Je fis à nouveau le chemin en direction du métro pour me rendre dans un autre univers, qui concerne aussi le corps, mais dans une dimension assez différente, même si on peut convenir que le tatouage peut être le véhicule de l’érotisme : le musée du sexe.

Ce musée, de petite taille, se trouve non loin du Madison Square Park et du 230 Fifth, ou Eataly pour ceux qui peuvent le localiser ainsi.

Je n’y ai pas fait d’achats ni n’ai découvert l’espace ludique, imaginant qu’il vaut mieux être au moins à deux pour s’y amuser vraiment, mais me suis limitée aux salles d’expositions qui, en toute humilité, ne m’ont pas appris grand chose. :smiley:
C’est peut-être la partie animalière qui a été la plus instructive, entre modes d’accouplements selon les espèces, dont l’imagination de certaines est assez débridée ou originale, et leur reproduction.
Je ne vais pas vous faire un cours ou une conférence sur le sujet.
Chacun pourra, en s’y rendant, y trouver de quoi s’y distraire ou se cultiver !
Pour illustrer mon propos, je vous laisse imaginer la fonction assez simple de cet objet un peu encombrant ! :smiley:

C’est en musique, que j’ai un peu séché mon vêtement de pluie, en m’arrêtant quelques instant écouter cet homme orchestre.

Quelques arrêts de métro plus loin, j’étais revenue à LIC pour passer prendre au coin de la rue une salade composée qui m’a accompagnée le temps de rédiger ce petit récit de la journée.

Ce matin, je réfléchissais à la pertinence de me rendre à Brooklyn pour une plongée insolite.
Si les éléments continuent de se déchainer, je pense que ce sera partie remise mais non annulée.

Un ciel bleu a succédé à l’orage mais trop tard pour que je me transporte très loin dans Brooklyn.
Ayant organisé cette étape dans la continuité d’une journée particulière, ce n’est que partie remise.

Pour assurer un diner adapté aux circonstances nouvelles, je n’ai pas eu trop d’efforts à faire.
Je suis allée passer commande, en take away, dans un établissement discret mais dont la réputation ne semble pas faiblir, que j’avais découvert il y a quelques années grâce à Jeanne du blog Curiosités et Futilités à New-York : John Brown Smokehouse BBQ.
Il se trouve à quelques minutes à pied de l’hôtel.
C’est bon, peu cher, avec un service rapide et efficace.

Confortablement installée dans ma chambre, je me suis régalée.
Le but, en simplifiant ma soirée, sans pour autant la rendre médiocre comme le fut la météo, était d’en profiter pour récupérer des heures de sommeil qui tardaient à s’accumuler au compteur.
Je n’ai eu aucun mal à m’endormir, et, miraculeusement à enchainer 8 heures bien salvatrices d’un repos indispensable à la poursuite de mon séjour.
Certes, je me suis levée à 4 h 30 heure locale, mais en forme, prête à attendre l’heure du petit déjeuner et partir ensuite dans le Bronx.

Au programme, la découverte de sites remarquables pour leur architecture et leur histoire, la visite du Botanical Garden pour l’Orchid Show spécial Thaïlande.
Pour finir, je me rendrai au New-York City Center pour un concert donné par l’orchestre philarmonique de New-York dirigé par Atsushi Yamada.

Du Bronx, j’attends une promenade de découvertes dont je ne doute pas de la qualité les ayant déjà, en ,faites, par bribes, sur plusieurs années.
En les concentrant dans un circuit élaboré, j’espère faire le bon choix.

La météo annonce une journée fraiche, un peu couverte mais sans intempéries particulières.
Il va donc seulement que je me protège de cet air vivifiant, en ne le souhaitant pas trop désagréable, pour réussir la journée.

La météo n’avait pas menti : frais, voire froid dans les hauteurs du Bronx, pluvieux et venteux.

Avisée comme il m’arrive de l’être, j’avais par devers moi de quoi affronter toutes les situations.
J’ai donc pris le métro jusqu’au Lerhmann Collège, un campus universitaire jésuite qui m’avait déjà attirée il y a quelques années et où je n’étais passée que très rapidement ayant eu ce jour-là un objectif de visite proche, mais tout autre.
J’allais voir, parmi d’autres la Gould Library et le Hall of Fame for Great Americans.

Je voulais revoir les beaux bâtiments qui remontent à la construction du site, au milieu du 19ème siècle.
N’ayant aucune idée de la manière de les approcher de près, j’a pris le parti d’entrer demander l’autorisation de photographier et de me promener.
C’est à ce moment-là que j’ai appris que l’accès est libre et les photos autorisées sans contrainte.
Ce n’était pas évident puisque ce site est privé et chargé d’histoire.
Il existe depuis 1841 et se trouve être la plus ancienne institution catholique d’enseignement supérieur du nord-est des Etats-Unis.

Beaucoup de bâtiments étaient en travaux.
J’en ai vu l’essentiel et ne me suis pas arrêtée devant les édifices modernes.
Je constituerai un dossier complet pour présenter le campus, mais voici un petit aperçu de ce qui en fait son charme et sa prestance, si ce n’est son prestige.
Le sport et les arts semblent y avoir une place prépondérante. C’est lisible à travers tous les espaces dédiés.

C’est en bus que j’ai ensuite rallié le deuxième objectif de visite de la matinée : un commissariat de police.
Voilà des années que je voulais m’y rendre mais aucune de mes promenades précédentes ne m’en rapprochaient.

Mais quelle idée saugrenue que de vouloir se rendre dans un commissariat de Police, dans le Bronx de surcroît!
Vous allez vite comprendre que toute curiosité peut être parfois récompensée.

Devant faire une pause, je vous mets en attente de voir le fruit de ma ténacité.

Le NYPD 52nd Precinct est un bâtiment de briques rouge d’inspiration toscane qui a été classé au patrimoine des monuments historiques depuis 1982.
Construit au début du vingtième siècle, il sert à présent de commissariat de quartier.
Sa tour carrée qui abrite une belle horloge domine l’ensemble.
Les écuries ont été transformées en garage et il est assez insolite de trouver dans la cour d’accès une pompe à essence pour les véhicules des fonctionnaires.
L’un d’eux m’a gentiment permis de faire des photos.
En voici une :

Le jardin botanique du Bronx ne se trouvant pas très loin, il ne m’a fallu que quelques minutes à pied pour m’y rendre.
S’il n’y avait pas eu cette extraordinaire mise en scène d’orchidées, je ne pense pas que je m’y serai arrêtée.
Le parc est immense mais ne prend sa dimension magique qu’aux beaux jours.
A part l’arboretum que je n’ai pas visité cette fois-ci, l’ayant déjà en parti vu, les espaces végétalisés sont un peu tristounets.
Quelques oeuvres d’art égaient un peu les allées mais rien de bien extraordinaire.
Les écureuils ont la particularité de ressembler à la majorité des habitants du secteur.

L’Orchid show qui se termine à la fin de la semaine, est une merveille.
Les mises en scène sont fabuleuses et, bien que m’étant déjà rendue en Thaïlande d’où proviennent les espèces présentées, je n’avais jamais vu autant de variétés en un seul lieu.
La nature est imaginative et ses créations fulgurantes de beauté.
J’ai pris énormément de photos.
Il n’est pas question de vous les imposer mais voici quelques clichés choisis un peu au hasard, tant les fleurs rivalisent de charme entre elles.

Cette exposition se trouve dans ce bâtiment.

Plus loin, on peut admirer cette autre partie du site avec à son pied une belle fontaine où se mêlent sculptures modernes et classiques.

La pluie commençait à tomber.
J’ai hâté le pas pour sortir du parc et prendre un bus suivi du métro pour me rendre à Kingsbridge où se trouve, non loin, le cottage de Edgar Allan Poe.

Je pensais le visiter ayant respecté les heures et jours indiqués sur le site.
Sans doute une erreur de ma part parce que je n’ai trouvé que porte close.
Ceci étant, l’intérieur étant faiblement éclairé, j’ai pu en faire une visite sommaire de l’intérieur en regardant par les fenêtres.

C’est là que vécut les trois dernières années de sa vie et y écrivit trois oeuvres poétiques. Vous trouverez cette maison au Poe Park de Fordham.

Quand on est un peu aguerri à la ville et ses moyens de transport, il devient très facile de se déplacer, même dans le Bronx.
Le maillage entre lignes de bus et le métro permet de se rendre aisément d’un point à l’autre.

Je n’en avais pas fini de satisfaire ma curiosité.
C’est très anecdotique mais étant tombée, un jour, sur une photo insolite, je voulais en voir de près sa réalité.
J’ai donc traversé le South Bronx pour découvrir ce personnage qui, de toute sa hauteur nous observe.
Il se trouve installé dans un jardin communautaire au coin de Cypress Ave et de la 138th St.
L’environnement n’est vraiment pas très riant.

Ma tournée dans le Bronx touchait à sa fin.
Je suis rentrée à l’hôtel pour vous la faire partager.

Ce soir, je retourne à Manhattan pour un concert de musique classique.
Je vous en ferai un retour demain.

Si vous avez des questions sur cette journée ou pour d’autres, pensez à passer par ce lien.
Au plaisir de vous lire à mon tour.

Une soirée mémorable.

En entrée en matière, une petite description succinte des lieux s’impose.
Le New-York City Center , autrement nommé le Centre de la Mecque à cause de son architecture mauresque, est une salle importante de la ville qui accueille essentiellement des troupes de ballets ou de spectacles musicaux.
Situé non loin du Carnegie Hall, on le trouve entre la 7ème Ave et la 6ème Ave sur la 55th St;
Même si vous n’avez pas l’occasion d’accéder à la salle, un petit passage en extérieur est pertinent.

Voilà pour l’extérieur.
Malheureusement, je ne pourrai pas en dire plus.
Arrivée sur place un peu avant l’heure, invitée à l’accueil à me rendre dans les annexes de studios qui se situent en sous-sol, j’ai attendu quelques minutes.
Ne voyant pas grand monde à part quelques spectateurs qui se dirigeaient dans un couloir de fond de salle, je me suis adressée au bar pour être redirigée.
C’est là que j’ai appris que le Symphonic Storyboards dirigé par Atsushi Yamada avait été annulé.

Le show fut donc très bref!
On m’a conseillé de m’adresser à la caisse pour un formulaire de remboursement.
En achetant mon billet sur internet, j’avais de fait communiqué mon adresse mail avec mon adresse postale.
N’était-il pas possible à au vendeur, à savoir NYCityCenter.org d’adresser aux spectateurs un mail d’annulation ?
L’information a circulé à New-York, mais si on se trouve ne pas résider à NY, ni n’en suivre l’actualité des spectacles, alors comment en être informé ?
Ceci étant, le personnel du guichet a anticipé l’afflux d’égarés comme moi en créant une file d’attente pour le “refound”.
Je m’y suis trouvée seule sur le moment mais je ne puis croire que j’aie pu l’être pour le reste de l’heure à suivre.

N’ayant pas de plan B pour cette soirée dont je me faisais une fête, je suis rentrée tranquillement et rapidement à l’hôtel.
Au passage, je me suis acheté de quoi me faire un plateau télévision et j’ai regardé une émission qui me fascine par ce qu’elle révèle des habitudes alimentaires des américains.
Bercée par des commentaires qui sont restés comme une musique de fond, je me suis endormie, ayant à regret cette autre musique classique qui me manque un peu.

Depuis mon départ, les mots annulé, disparu, fermé me collent un peu à la peau.
On ne peut pas me soupçonner de ne pas m’organise,r ni de ne pas savoir comment faire, ni ou chercher, mais NY est ainsi : surprenante.

Il suffit de regarder NY1 pour s’en convaincre.

Ce samedi 8 avril est annoncé comme net d’intempéries.
Si la prévision se confirme, elle rendra agréable l’ensemble de mon programme.

La matinée sera à nouveau consacrée au Bronx.
A partir de 14 h, je serai de retour sur Manhattan pour assister à la Tartan Parade.
La fin de la journée sera faite de déambulations dans Manhattan pour localiser certains points de détails.

Pour la soirée, à partir de 19h, je me réserve une surprise de taille.
J’ai acheté une place pour assister à un concert au Gramercy Theatre sans avoir aucune idée du ou des groupes qui s’y produisent.
Je sais que ce ne sera ni du jazz, ni du rap, mes deux ennemis jurés, mais pour le reste, je suis assez ouverte.
Je n’ai même pas voulu aller voir sur le net à quoi ressemble le style musical qui m’attend.

Sauf si ce concert était annulé, je devrais vous en faire un retour dès dimanche.

La météo avait été exacte.
Ce samedi fut beau mais il ne fallait pas oublier de regarder le thermomètre qui, lui, avait décidé de rester en bas de l’échelle.
Rien d’insupportable hormis ce vent agaçant, mais une fraîcheursuffisamment notable pour qu’elle nécessite de rester couvert, surtout lorsqu’on se trouve dans des territoires exposés.

Comme annoncé, je me suis dirigée dans le Nord du Bronx pour une visite que je voulais complémentaire de celle faite il y a quelques années : le cimetière historique de Woodlawn.
Ce n’est pas la première fois que je vous transporte avec moi dans des sites de sépultures, mais n’y voyez aucun esprit tordu ou malsain.
Je n’ai à mon actif que l’envie de voir un peu toutes les facettes de la ville de New-York, son histoire, ses traditions, et quoi de mieux qu’un cimetière pour en laisser percevoir une partie.

Le cimetière de Woodlawn, dont j’ai déjà parlé, et qui a déjà été présenté dans ce dossier de photos, est si vaste qu’une seule visite ne suffit pas à en faire le tour, si on part du principe que passer une journée entière dans ce lieu majestueux n’est pas indispensable , non plus.

Etant entrée la première fois par l’accès Nord -ouest au terminus de la ligne 4, j’ai voulu accéder par l’autre entrée principale, celle qui sert d’adresse au site mais qui, de fait, s’avère moins pratique d’accès si on choisit de s’y rendre en métro.
Avec le LIRR, c’est aussi simple qu’avec la ligne 4, mais plus cher puisque non compris dans la metrocard.
En sortant à la station de métro de la ligne 5 ou 2, selon les heures de service, à la station 233St , il faut marcher quelques minutes.
Rien d’impossible, mais je précise ce point de détail pour les visiteurs désireux de s’y rendre et un peu effrayés à l’idée de devoir marcher dans un quartier du Bronx, tant sa mauvaise réputation est tenace.
Inutile de s’amuser à se faire peur, mais comme la ligne 4, règle ce problème de déplacement transversal de quelques centaines de mètres, à vous de voir ce qui vous convient.

Je suis donc arrivée par ce qui est nommé accès principal.
C’est beaucoup moins prestigieux que l’entrée monumental de Greenwood (dans Brooklyn) où je vous emmènerai plus tard.

Le cimetière se trouve sur un terrain en partie escarpé.
La montée ne dure pas bien longtemps et, une fois arrivé en son point le plus haut, les espaces s’aplanissent.
C’est accessible à tous même si vous avez des problèmes de motricité.
Rien d’insurmontable, vraiment.
Tout est en pente douce avec de larges allées.

Le site n’est pas à proprement parler un cimetière à l’image de ce que l’on voit dans nos provinces.
Ce n’est même pas comme notre Père Lachaise dont le point commun de lieu chargé de mémoire et d’histoire convient.
C’est l’équivalent d’un immense parc où se trouvent des sépultures monumentales pour certaines, délirantes parfois, avec des temples, des obélisques, et autres stèles agrémentées de sculptures à thème religieux ou pas.

Tout y est paisible, calme, majestueux.
Même les espaces où les caveaux, ou tombes, sont plus en proximité se trouvent dans des enceintes où le calme, la beauté incitent à la méditation, à la rêverie, à une certaine forme de bonheur et de paix intérieure.
On est loin du brouhaha de la circulation de la ville, au demeurant assez peu envahissant à l’heure où je m’y suis rendue.
Vraiment, si vous revenez à New-York, ou si vous jouissez d’un long séjour, venez visiter ce site trop méconnu des touristes.

Faisons ensemble quelques pas dans ce parc arboré et fleuri quand les beaux jours s’engagent.
Le choix des images que j’ai sélectionnées dans la série prise est arbitraire.
Si vous vous y rendez, vous pourrez partir sur la piste des célébrités qui y gisent, comme je l’avais fait la première fois, ou musarder comme je l’ai fait cette fois-ci.

Un lac crée un espace bucolique différent au bord duquel reposent quelques personnalités.

Ce monument m’a interpelée.
Je ne connais pas ce monsieur, ni sa famille qui repose à ses pieds parfaitement identifiés en français.
Son nom m’a amusée, sans méchanceté bien sûr au cas où ses héritiers ou proches me liraient !
Je n’ai trouvé aucune information le concernant, mais il a vécu à New-York au 19ème siècle, c’est sûr, et il est francophone. Canadien ? Français ? Belge? Suisse ? ou ???
Si vous avez des éléments le concernant pour éclairer ma curiosité, je suis preneuse.

Le cimetière est aussi habité par une faune qui semble s’épanouir en toute liberté.
C’est la saison des amours, celle de la vie.
Les dindons croisés tentaient leur chance auprès de femelles bien capricieuses ou lucides qui ne semblaient pas vouloir tomber dans le piège de leurs démonstrations de séduction.

Voilà qui change du spectacle des écureuils!

La promenade continue passant devant des monuments tous différents.

Si la mégalomanie de Woolworth peut s’apprécier à travers son tombeau, dont voici un détail,

le cimetière des enfants peu distant est autrement émouvant.

Terminons par une note plus douce et plus charmante mais pas vraiment modeste.
C’est un petit voyage en Grèce pour qui n’en fut certainement pas originaire.

A quelques exceptions près le style néoclassique ou néogothique est très fréquent sur le site.

Si vous voulez connaitre le nom des personnalités inhumées sur ce site, en voici la liste.

En me retrouvant à hauteur du terminus de la ligne 4 du métro, j’avais rejoint, pour avoir traversé une grande partie du site, l’autre entrée.

Cette ligne de métro m’a conduite à Grand Central où j’avais eu l’idée de faire une pause déjeuner.


J’y ai renoncé dès que j’ai eu parcouru par deux fois le grand Concourse, n’ayant aucune envie de visiter le marché de produits assez luxueux qui se trouve à proximité, dans l’enceinte de la gare, ou de manger attablée au restaurant.
Rien ne me tentait.


J’ai préféré quitter ce majestueux bâtiment que je connais assez bien pour me diriger tranquillement vers le site de la Tartan parade qui a commencé, comme prévu, à 14 h et n’a duré qu’un peu moins d’une heure.

Je me suis installée contre les barrières avec beaucoup d’avance, au point de démarrage des défilés.
J’avais avec moi, pour m’occuper, le deuxième tome de ma saga.
Il faisait beau et ce fut très agréable tant qu’on se trouvait exposé au soleil.

C’est la première fois que j’assiste à cette démonstartion de la fierté écossaise.
J’y suis assez sensible parce que ma souricette habite en Ecosse et que cette culture, par transmission, ne m’est plus tout à fait étrangère.

Cette parade est étonnante mais peut-être en est-il ainsi de toutes celles qui se déroulent à New-York.
Tous les écossais de la ville peuvent y participer.
Peu importe qu’ils appartiennent à un groupe constitué et formel ou pas.
Les clans avec leur bannière, même représentés par trois individus sont aussi légitimes que les associations, les représentants des universités, de la police, des corporations diverses, etc…

Même les chiens ont eu le droit à leur banderole et leur défilé.
Deux groupes bien distincts se sont présentés.
Je n’y connais rien en races de chiens écossais, enfin pas suffisamment pour en discuter, mais apparemment on ne les mélange pas.
A chacun sa légitimité et sa dignité ! :smiley:

C’est joyeux, dansant, musicalement identifiable, drôle, solennel mais pas trop, caricatural, juste un peu, bref… C’est festif.

L’organisation à l’américain ne laisse place à aucun débordement et le public a su manifester un enthousiasme assez policé, tout de même.
On nous a distribué des fanions, dess gagdets de toutes sortes pour accompagner les participants.

Un merveilleux souvenir que je partage avec ces quelques photos, le reste, très consistant étant à découvrir dans le dossier que je mettrai en lien à mon retour.

Une fois le défilé clos, je suis passée par Times Square , en vitesse, du moins aussi vite que possible compte tenu de l’encombrement des trottoirs.
A un feu, j’ai eu le temps de voir passer une bande de cyclistes qui avait sans doute décidé que la vie ne valait pas d’être trop longue.
Il ne me semble pas que cet espace urbain soit le lieu idéal pour montrer ses prouesses acrobatiques.
Mais bon…
A chacun ses choix.

Descendant Broadway, je suis enfin tombée sur mon carnaval des animaux mal localisé sur un site internet qui l’annonçait.
Voici une frustration levée.


Je suis très sensible à ce style d’oeuvres décalées, délirantes, colorées, même si je ne connais pas l’artiste qui les a conçues.

Fancy Animal Carnival de Hung Yi.

J’ai poursuivi mon chemin jusqu’à Chelsea où j’ai tournicoté, passant par ce bâtiment de la police chargée de la régulation du trafic, dont le côté médiéval m’amuse toujours.


Passant devant Eseinberg Sandwich, autre adresse que j’ai déjà mise en avant et qui mérite un détour (au pied du Flatiron, sur la 5th Ave, trottoir d’en face), j’ai décidé de m’en offrir un qui, compte-tenu de l’heure, allait me servir de déjeuner, de goûter et de diner.
Du 3 en un pour un peu plus de 10$.

L’heure de mon concert me laissait encore une marge, alors, j’ai fait ce que je m’autorise très rarement : je me suis installée sur un banc pour regarder les passants.
L’avantage de revenir plusieurs fois dans cette ville, c’est que la notion d’urgence de faire et de voir s’atténue d’années en années.
Là, je me pose vraiment même avec un programme qui, sur papier, parait chargé.
Je l’ai raisonnablement pensé et conçu pour être souple et détendu.
J’ai trop couru cette année pour le faire sur ces presque trois semaines.
Ma visite estivale a aussi rendu NY moins urgent.

Le temps fraîchssant avec un soleil qui tendait à s’éclipser derrière les bâtiments selon leur hauteur, je suis passée faire une pause technique à l’Eataly et ai repris ma route pour me rendre au Gramercy Theatre.
Il était encore tôt.
Donc, pause Starbucks au chaud, histoire d’avancer un peu dans ma saga.

Le concert était annoncé à 8 h, sur le billet, mais chose assez rare, il n’a été rendu accessible qu’à partir de 8 h pour ne commencer qu’un peu plus tard.
En guise de groupe musical, en fait ce furent trois groupes qui se sont succédés, tous les trois dans le même registre que je qualifierais de Punk Rock, Rock avec des accents de Hard Rock et des influences de Reggae.

La salle est dénuée de sièges pour permettre au public d’en profiter à fond dans la fosse.
En surplomb quelques places assises réservées à ceux qui l’avaient anticipé dans leur réservation.
N’ayant pas vraiment ce que j’allais voir ni dans quelles conditions je le ferai, ja’i validé un billet qui, par chance, m’a permis de m’installer confortablement en surplomb de toute l’agitation.
J’aurais dû apprter mes bouchons d’oreille parce que ça déménageait vraiment très fort, mais j’ai vraiment passé un excellent moment.

Pour ceux que ça intéressent, j’ai donc vu Passifire et Ballyhoo, plus un groupe en première partie dont je n’ai pas retenu le nom dans le bruit ambiant des fans enthousiastes de les voir.

Une belle journée où la musique du soir aurait réveillé les morts du matin!
Et voilà!
La boucle est bouclée.

Ce dimanche, je repars à la conquête tranquille de Bushwick et East Williamsburg avec en point de chute un show, comédie musicale, dont j’ignore absolument tout.
C’est du Off à Greenwich Village.
J’ai reçu hier un message me demandant simplement d’être à l’heure pour le placement.

Donc, surprise ! :smiley:
Comme j’aime m’en organiser !

Dimanche fut la première journée vraiment printanière, dixit les résidents.
Le temps de vous mettre en forme le récit de ma journée de la veille, et me voici partant pour un nouveau pèlerinage sur les traces du street art entre Williamsburg Est et Bushwick.

Au mois d’août, j’avais déjà bien actualisé mon stock de découvertes annuelles avec de nouvelles créations.
L’automne et l’hiver venus, il y a eu peu de renouvellement.
Ces saisons ne sont pas propices pour les artistes.
Je le savais, mais je savais aussi que sur ma carte de repérages estivale je n’avais pas tout fait.
La chaleur m’avait limitée dans mes déplacements et sans doute, aussi, avais-je été trop ambitieuse, trop gourmande de nouveautés.

Ne me déplaçant jamais sans mes cartes papier composées à partir des cartes Google et savamment étudiées avant de partir, cartes sur lesquelles je reporte tout ce qui me semble digne de mon intérêt, je n’ai au qu’à reprendre celle du mois d’août et de l’utiliser pour les sections négligées.

Bien m’en a pris.
Là, je me suis vraiment fait plaisir.
Je suis descendue à Montrose Av sur la ligne L pour rejoindre au plus court le secteur de Meserole et me diriger ensuite, avec des détours pertinents vers Morgan Avenue.

Je ne vais pas vous mettre en ligne les clichés que j’ai réalisés parce que , d’une part il y en a de trop, et d’autre part, ce n’est pas le lieu pour le faire.
Comme toujours, je réaliserai un dossier complet de ce tour artistique auquel vous pourrez accéder dès que j’aurai mis le lien.
Ce ne pourra pas être avant mon retour, à l’abri, dans ma meule.

Ce que je peux en résumer, c’est que la découverte du street art se mérite et qu’il faut parfois beaucoup marcher pour tomber sur une merveille cachée au premier regard.
Il faut être attentif, ne pas hésiter à se retourner parce que le mural peut se trouver derrière, et en hauteur, parfois.


C’est l’occasion de faire une très belle promenade dans un décor industrieux, parfois en friche, mais jamais dangereux.

Le jour idéal pour le faire semble être le dimanche, et plus précisément le matin.
Il est évident que les touristes d’une première fois ne sacrifieront pas leur dimanche matin pour faire un tour de street art à Brooklyn, préférant, et c’est bien légitime, faire l’expérience d’un gospel.
Toutefois, si le dimanche après-midi se libère ce peut -être une bonne alternative à Central Park qui apparait si souvent dans les plannings.
Pourquoi est-ce pertinent de faire ce tour le dimanche?
Parce que les stores métalliques sont baissés, laissant voir les oeuvres peintes sur leur surface dans leur intégralité.
Parce que la circulation et le stationnement des véhicules d’entreprise est très réduit, laissant ainsi plus d’espace pour photographier.
Parce que la circulation est moindre et permet de se déplacer dans un cadre apaisé.
Parce qu’en semaine c’est compliqué de faire du tourisme en zigzaguant entre les travailleurs, leurs engins et leurs urgences.

Pourquoi pas le samedi ?
Le samedi est une bonne alternative.
Je le recommande aussi mais il n’est pas aussi calme que le dimanche.
Il y a encore un peu d’activité ce jour même si elle ne se compare pas à celle de la semaine.
Il vaudra toujours mieux un samedi matin qu’un matin ouvré.

Le secteur le plus fourni en matière d’oeuvres semble être Five Points à Bushwick où le collectif d’artistes a su embellir le site, mais il ne faut pas s’en contenter.
Il faut rayonner bien au-delà de ce carrefour et ses rues adjacentes.
Tout un secteur très riche se trouve aussi entre ce point de départ à Jeffeson Street et le parc de Maria Hernandez.

Entre Bushwick et Williamburg Est où se trouve Morgan Ave et le célèbre restaurant Roberta’s que j’ai présenté cet été, en détail, se trouvent aussi de belles choses.
Il faut accepter le principe de la marche dans un décor parfois peu engageant, mais je le répète, sans danger.

Ariivés dans le secteur de Morgan Ave, un des précurseu ren matière de murs créatifs, il faut absolument faire le tour des blocs des entreprises.
On ne voit pas toujours les oeuvres de loin.
Elles peuvent se cacher dans des encoignures.

Enfin, retour au point de départ de ma matinée : tout le secteur de Meserole dont je recommande avant tout l’intersection entre Meserole St et Waterbury St.

Mon enthousiasme est allé decrescendo.
C’est un regard que je porte et une remarque qui ne se légitime que parce que j’ai connu les sites sur plusieurs années.
Pour le novice, je pourrais ne pas être comprise, aussi pondérez mon propos.
J’ai trouvé que le secteur de Bushwick se dégradait du fait de la présence de nombreux chantiers qui masquent les oeuvres, les ont détruites (cet art est éphémère, c’est indéniable), et surtout, du fait du mépris acté par le vandalisme.
Ceratines oeuvres étaient de vrais tableaux digne de ce musée en plein-air.
Leur barbouillage est inacceptable.
J’ai eu plusieurs pincements au coeur tout en ayant le souvenir de ce que fut l’original.
La stupidité n’a pas de limites et cet art ne semble pas l’adoucir contrairement à ce qui est dit de la musique.

Donc, partie le pied léger de Montrose Ave, je suis arrivée en sabots à Jefferson St.

De là, j’ai pris le métro (ligne L) jusqu’à Bedford à Williamsburg pour prendre contact avec ce que je savais être une excellente adresse.

Depuis quelques années, le secteur se rénove, se modernise.
Si vous regardez le plan de New-York, vous constaterez que l’East River borde ce quartier et qu’il fait face à la skyline de Manhattan.

Une vue plus élargie, plus panoramique et donc spectaculaire est possible en se rendant à l’East River State Park.
Je n’y suis volontairement pas allée puisque ce fut fait à de nombreuses autres occasions.
C’est là que se tient le Smorgasburg aux beaux jours, le samedi.
Toutes les coordonnées apparaissent dans le forum où j’ai ouvert un topic à son propos.

Ce cliché n’a donc pas été pris depuis ce parc mais depuis une terrasse d’accès libre, en hauteur.

Les friches industrielles laissent place à des constructions qui veulent rivaliser avec la jumelle d’en face.
Il n’est pas encore question de mur de gartte-ciel mais la tendance s’amorce bien.
Deux hôtels récents viennent d’ouvrir.
L’un d’eux est spectaculaire et probablement pas donné. Il se présente comme un hôtel luxueux un peu en décalage par rapport au quartier actuel mais certainement conforme à ce que ce secteur va devenir : chic et cher.
Il s’agit du Westlight.

Au pied de cet hôtel, se trouve un accès à un parc public libre d’accès, aménagé, en hauteur.
Pour le moment, il est sommairement végétalisé mais nul doute qu’il va se bonifier avec les années.
Pour le repérer et y accéder, rapprochez vous de l’entrée de l’hôtel et suivez ce panneau.

Le Vale park se présente ainsi.
Je ne vous mets qu’un aperçu parce qu’une jolie “pièce” s’y trouve nichée et que je ne veux pas la déflorer, pour le moment.
Ayez, comme moi, le plaisir de la surprise.

L’horizon est marqué par des traces du passé qui vont bientôt être des vestiges insolites dans un décor moderne.

Le quartier de Bedford qui a encore l’âme d’un village tend aussi à perdre son caractère “provincial”.
Non content de se boboiser de plus en plus, je dirais qu’il s’embourgeoise mais pas nécessairement dans le bon sens.
L’arrêt pendant quinze mois, en 2019, si tout se passe bien, du trafic de la ligne L, entre Bedford et Manhattan, puis sur tout le long de la 14th St, pour remettre en état le tunnel qui passe sous l’East River, risque de ralentir l’activité du quartier.
Pour le moment, il n’en est rien.
Le secteur apparait assez riche et bien vivant.

La notion de richesse est à pondérer.
Je ne l’oppose pas à celle de l’UES, bien entendu.
Je la relève en comparaison de ce que fut Williamsburg il n’y a pas si longtemps, au moment de mes premières explorations.

J’ai encore plaisir à retrouver ceci où Jean-Michel Basquiat boxe avec Andy Warhol.

ou encore ces sculptures improbables qui font le charme des petites rues.
Il est plaisant de les dénicher, un peu comme un jeu de piste.

Quand on lève les yeux, il n’est pas rare de voir le résultats de lanceurs adroits .

L’histoire du quartier peut aussi se lire avec le vestige de certains diners qui ont su résister au temps.


Il est toujours ouvert et semble bien coté.
Je n’y suis pas entrée ayant en ligne de mire pour ma pause une autre adresse que j’affectionne pour son caractère rustique, encore dans son jus, jusqu’aux toilettes ! :smiley: : Le Roebling Tea Room.

Tout en cheminant vers un autre secteur de Williamsburg qui allait me rapprochyer de ma station de métro dans le quartier plus spécifiquement juif hassidique du secteur, je suis passée devant ce musée insolite qui fait partie des curiosités de New-York, où son histoire se révèle à travers les objets usuels collectés.

Le City reliquary museum

La première partie de ma journée touchait à sa fin et la suite, tant attendue allait me combler de bonheur.

Ma soirée devait s’articuler autour d’un spectacle choisi au hasard parce que semblant innovant.
J’avais lu l’annonce de sa création et je me suis laissée tenter sans rien connaitre du concept.
Mais avant de poursuivre sur ce qu’il en fut, je reprends le fil de ma pérégrination.

La ligne de métro prise au hasard, m’a conduite au pied des cages de basket de West 4th dans le quartier de Greenwich.
Un bref aperçu de ces talentueux sportifs venus plus pour l’exhibition que pour le sport en lui-même, tant ils se savent regardés et en jouent, voire en surjouent.
Un spectacle gratuit dans une bonne ambiance, à voir, si vous passez par là le week-end.

Il faisait beau, je voulais me poser un peu pour avancer dans mon roman à l’intrigue prenante.
Je me suis donc dirigée naturellement vers Washington square à deux pas de là et me suis installée au soleil.
Quelle bonne idée, du moins au début, parce qu’un charmant jeune homme est venu partager le banc pour poursuivre sa conversation téléphonique.
J’étais un peu piégée dans la mesure où les bancs au soleil sont pris d’assaut et que je ne voulais pas perdre cette opportunité à cause d’un gêneur.
Comme il m’était difficile de me concentrer sur ma page, j’ai mis de côté l’ouvrage et ai suivi, sans le vouloir, mais parce qu’il braillait, ses histoires.
C’était un français, ce qui a bien simplifié la compréhension des anecdotes de sa vie passionnante.
Apparemment, il échangeait avec une personne dont il n’avait pas eu de nouvelles depuis longtemps et, avec qui, il refaisait le récit de sa vie qui remontait à… ? Allez savoir…
Entre deux banalités, j’ai appris quelque chose.
Ce monsieur dispose d’un pass qui lui permet de profiter de toutes les piscines et salles de sport publiques, pour un montant qui, de mémoire, est de 65$ pour 6 mois.
Il peut accéder aux sites en illimité et, si l’information est vraie, comme il l’a souligné, c’est vraiment un bon plan pour qui veut entretenir sa forme à moindre coût.
La chèreté de la vie semble être un point délicat pour lui.
Elle l’est aussi pour les touristes, rassurez-vous.
J’ai donc eu accès à tous les détails sur ce qu’il mange, comment et où!
Sans adresses précises, je n’ai malheureusement pas pu relever les bons plans, mais il avait l’air d’être assez fûté pour les dénicher.

Enfin, il s’est levé. Mais entre temps, le soleil avait tourné, donc, j’en ai fait autant.
En attendant l’heure de mon spectacle, je suis allée faire un tour du côté de Bowery que je revisiterai plus tard dans le séjour dans le cadre d’un autre projet.

De ce show insolite, je ferai l’éloge demain pour vous, ce soir pour moi, avec à suivre ma journée que j’axe essentiellement sur des visites extérieures dans Queens.
Ce soir, je serai au Radio City Hall pour une représentation unique d’un show exceptionnel librement inspiré de Pink Floyd.
Il s’agit de Brit Floyd.

Bon, là, je sors…
Bon après-midi et soirée à tous.

De Bowery, je me suis rendue à Bleeker Street, où se trouve le Lynn Redgrave Theater, où m’attendait ce qui serait une soirée mémorable, forte en émotions.

Le temps de récupérer mon billet d’entrée et me voici installée dans le décor.
La particularité de ce spectacle est qu’il vous permet une immersion totale dans le show musical.
Il n’y a pas de scène puisque la salle toute entière est la scène.
J’avais choisi d’être au premier rang, au plus proche des artistes.
Je n’ai pas opté pour une place “à table” parce que cela aurait signifié une participation plus impliquée dans le spectacle.
Comme l’histoire se déroule dans un bar, situé en 1973, à la Nouvelle Orléans, les spectateurs assis autour de guéridon font office de clients figurants.
On ne leur demande pas de chanter ou de réciter quoi que ce soit, mais ils donnent du contenu à certaines scènes.

Ce close up permet d’être au plus près du jeu des acteurs et de percevoir toutes leurs émotions, et elles ne manquent pas.
A ce niveau là, il n’y a pas de triche ou de trucage.

Quelles prestations!
Epoustouflantes.
Dommage que pour près de 100 $, la place, je me sois retrouvée sur une chaise en bois assez peu confortable.
Je l’ai vite oubliée portée par l’histoire émouvante et drôle parfois.

Aucune photo n’est permise mais j’ai tenté quelques clichés avant le début du spectacle.

J’ai pris ce cliché de ma place.
Comprenez à quel point j’étais proche de tout.

Une précision.
Ce spectacle ne convient pas à des familles.
Il est assez militant et pourrait ne pas convenir à tous les principes de chacun.
Je vous laisse libre d’y aller mais si vous avez l’esprit ouvert, alors je le recommande chaudement.
Il dure 1h45 sans entracte.

Encore un détail.
Il s’agit de :

The View Up Stairs.

Pour en savoir plus sur l’histoire que je ne veux pas déflorer parce qu’elle a sa part de surprise, je vous laisse lire le résumé ICI.

Se rendre à Malba , au Nord de Flushing, à l’ouest de Whitestone, deux secteurs que j’ai déjà visités, devait n’être qu’une formalité.
Ce fut un peu plus compliqué que sur le papier.
Depuis mon hôtel, j’ai pris la ligne 7, surnommée l’Orient Express puisqu’elle dessert en direction de Flushing, où réside la plus grosse communauté asiatique de New-York, bien d’autres quartiers où se sont installées les communautés du moyen et extrême orient.
Il y a bien des sud-américains comme les colombiens de Jackson Heights, mais ce n’est pas ce qui change quoi que ce soit à l’impression de quitter l’occident pour l’asie.

Depuis le terminus de cette ligne 7, j’ai pris un bus dont les lettres LDT ne m’on pas alertée.
Il allait dans la bonne direction et j’avais bien suivi sa route sur mon plan avant de le retenir.
Il faut préciser que j’avais un choix très limité pour me rendre à Malba, l’autre bus, bien que de la MTA, semblant offrir un autre service.
Je l’ai compris un peu plus tard.

Me voici installée à son bord surveillant les points de repères de la route afin de ne pas manquer mon arrêt.

Je voulais descendre à hauteur d’une 14th ST et quand le bus a fait un stop à la 20th St, je me savais assez proche de ma destination mais pas suffisamment pour descendre.
C’est là que j’ai commis une erreur.
Le chauffeur a ensuite emprunté une bretelle qui l’a fait accéder, dans des embouteillages monstres, à la traversée du pont de Whitestone qui relie Queens au Bronx.

Traverser cette section fluviale de New-York n’était pas prévue mais après tout, j’avais du temps devant moi et c’est une expérience à vivre.

Une fois cette partie du trajet et me trouvant dans le Bronx, il ne me restait plus qu’à attendre que le bus quitte le réseau des voies express et me dépose à un endroit stratégique pour que je puisse faire mon demi-tour, donc une nouvelle traversée du pont, en trouvant un bus autre qui me rapproche, dans Queens de mon objectif de visite.

En lisant ma carte de bus, je n’avais pas trop le choix même si le bus qui y était mentionné portait une mention “bizarre”., tout aussi étrange que l’état d’entretien de son intérieur avec une porte d’accès à tout l’équipement électronique de bord, en permanence ouverte, ou plus exactement qui s’ouvrait tout le temps sauf en cas de freinage brusque.

Je n’étais géographiquement pas loin de Throgs Neckn’avais pas envie d’y retourner.
J’y avais fait, il y a quelques années une jolie promenade le long de chemins au bord de l’eau.
Je ne voyais pas ce que j’aurais pu y faire de plus.
Donc, le demi-tour s’imposait.
En passant sous des bretelles d’autoroute, dans un secteur vraiment peu engageant, je me suis trouvée à un arrêt de bus qui annonçait traverser le pont.

Une fois montée à son bord, je constate qu’il est impossible de valider ma metrocard.
L’autobus n’est pas équipé de lecteur.
Le chauffeur m’explique que je dois retirer un ticket à la borne avant de monter.
Un ticket?
Mais quel ticket ?
Comprenant que je n’étais pas une “locale”, il a démarré et m’a dit qu’il me descendrait au prochain arrêt pour que je fasse ma procédure.
Mais quelle procédure ?
J’étais dans le flou et, c’est bien la première fois, qu’avec une metrocard, sans utiliser les bus Express qui ont un tarif différent, je me vois devoir récupérer un ticket d’accès à bord.

Le chauffeur m’a effectivement permis de descendre à l’arrêt suivant et me voyant un peu paniquée face à une machine dont je ne comprenanis pas le fonctionnement, est descendu, a inserré ma carte, a validé je ne sais quoi et m’a remis un ticket que je lui ai simplement montré.
Cet homme a eu pitié de mon ignorance et de mon desarroi.
Merci, Monsieur car sans son intervention, qui a immobilisé le bus quelques instants, je serais encore sur un trottoir, sous un échangeur bruyant, à essayer de comprendre comment m’en sortir.

Re traversée du pont en direction de Queens avec un espoir secret : que ce bus s’arrête pas trop loin du point qui me permettrait d’engager mon parcours dans Malba.
Ce fut le cas même si rebrousser une partie de la route fut nécessaire.

Malaba n’a aucun intérêt touristique en soi.
C’est un secteur résidentiel très huppé où certaines rues ne sont même pas équipées de trottoirs.
Pourquoi marcher quand on a des voitures ?
J’avais déjà fait ce constat à Todd Hills à Staten Island.

Malba m’avait donné envie de le découvrir un peu à cause de son nom qui me faisait penser à “pêche melba” (c’est un peu tiré par les cheveux mais c’est lelien immédiat qui m’était venu en tête) et aussi parce que j’avais beaucoup apprécié Whitstone situé de l’autre côté du pont éponyme.

Malba se déroule dans la baie de College Point.
Les vues sur le Bronx y sont intéressantes.
C’est aussi un secteur où un travail de réimplantation de la culture ostréicole est en cours.
Elle avait fait la richesse de ce secteur avant que les polluants ne détruisent les naissains.
Un travail préparatoire est en cours à titre expérimental.
Des piquets devant servir à l’accrochage des mollusques sont équipés de systèmes électriques alimentés par des panneaux solaires censés capter les métaux lourds qui détruisent le développement des coquillages.
La ré introduction conjointe de certaines espèces d’oiseaux, dans un environnement amélioré, se fait parallèlement.
Si ça fonctionne, ce secteur re deviendra unee zone de production ostréicole.


Ces piquets sont les traces installées sur le site choisi.

Se promener dans ces rues résidentielles avec le parti pris d’explorer les deux parcs qui s’y trouvent, fut vraiment une bonne idée.
J’ai donc traversé Powell’s Cove Park (sans caractère notable) situé en face de White Castle, un spa de luxe couru par les riches new-yorkais et le Hermon A Macneil situé à College point, qui permet, en hauteur, face à la skyline de Manhattan, d’observer les approches des avions qui descendent sur la Guardia.

Suivez-moi à travers ces quelques illustrations complétées dans le dossier à suivre.

Une des maisons spectaculaires croisées sur mon chemin a poussé le raffinement jusqu’à avoir une boîte aux lettres à son image.

Quand on se déplace dans des secteurs résidentiels, il ne faut pas compter sur un Starbucks ou un grand magasin pour faire ses pauses techniques.
Par principe, j’essaie de ne pas partir après mon petit-déjeuner pour avoir le temps d’éliminer le maximum de liquides avant de me lancer.
Ensuite, ayant bien préparé mes circuits, je cherche toujours à localiser les toilettes publiques que l’on trouve dans les parcs.
Tous n’en ont pas et il faut s’en préoccuper avant de partir.
Sur place, j’évite de boire pour ne pas renouveler un problème que je viens de régler.
Je suis un peu souris-chameau pour ça, donc pas de souci.

Si vous vous trouvez dans cette nécessité d’utiliser ces espaces publics, n’hésitez pas.
C’est toujours bien entretenu.

Au sortir du dernier parc, j’avais un bus à prendre pour me rendre au Queens College qui n’est pas un collège mais un centre universitaire.

Là, pas de “faux bus” , pas de mauvaise route et un stop exactement où je l’avais noté.

Cet établissement, installé sur un vaste campus, était désert.
Les vacances de printemps ont commencé.
Comme j’aime les espaces vides, j’étais comblée.

Je n’y allais pas seulement pour repérer les architectures des bâtiments mais aussi pour visiter un musée gratuit qui niche en son enceinte.
Il s’agit du Godwin Ternbach Museum.


L’exposition permanente propose les collections antiques personnelles de Mr Ternbach.
Les expositions temporaires sont, comme le nom l’indique, à suivre avec le programme.
Lors de mon passage ce furent des présentations de travaux faits à partir de tissus, très originaux et inventifs, riches en couleurs (A voir dans le dossier photos plus tard avec le lien que je mettrai en ligne).

A l’extérieur, on peut découvrir d’autres installations réalisées par les élèves en arts plastiques.
Ainsi cette favela réalisée avec des objets et emballages de récupération.

Le campus traversé, j’ai repris un autre bus qui m’a ramenée à mon point de départ du matin : Flushing.

Je suis rentrée à l’hôtel pour charger les photos que je propose en illustration.
C’est un réel travail et une prise de temps qui, je l’espère, vous satisfont.
Ces mini reportages, saisis dans le direct de mon voyage, vous permettent de me suivre, certes, et cela peut compter pour mes intimes et fidèles du forum, mais pour les autres, c’est une occasion d’ouvrir les yeux au-delà des images d’Epinal de la ville.

C’est en faisant mes promenades que je réalise à quel point les ressources en matière de petites niches sont inépuisables.

Le soir venant, j’allais me propulser dans les étoiles, partir au-delà de la frontière des rêves, franchir des murs de sons et de lumières en me rendant à l’unique représentation de Brit Floyd qui se tenait au Radio City Hall.
Brit Floyd est un groupe britanique qui s’inspire très librement du groupe historique et légendaire que les moins de 20 ou 30 ans peuvent ne pas connaître : Pink Floyd.
Un bain de jouvence pour moi qui ai été contemporaine de leur apogée.

La question de choisir sa place au Radio City Hall est parfois posée.
Pour ce concert, et sans doute pour bien d’autres occasions, l’idéal était d’être en mezzanine parce que le show Laser était fait pour être vu en hauteur, avec une vue d’ensemble panoramique que l’orchestre, placé sous le niveau des rayons ne pouvait voir.
En mezzanine on a vu sur l’ensemble de la salle, plafond compris, sans se tordre le cou.
En cette occasion, c’était plus que startégique.
Placée au deuxième rand je n’ai rien perdu de la magie et de la folie de ce show surdimensionné.
Un mélange de Jean Michel Jarre pour le visuel, en parfois bien plus déjanté et puissant, et de musique si riche, si prenante et envoûtante, même quand ça pulse à dix mille pour cent.

Je n’ai pas pris beaucoup de photos (interdites, comme pour tout show) mais voici un petit aperçu de l’emplacement et du visuel.
C’est vraiment un aperçu microscopique.
J’étais satellisée!
Certains diront que ça ne change pas beaucoup de mon ordinaire quand il s’agit de NY parce que, pour le reste, je suis terrienne et bian ancrée dans mes baskets.

Sur ces belles étoiles, je vais me préparer à faire une autre traversée, bien plus paisible.
Je pars passer ma journée à Staten Island.
Je n’avais pas prévu de le faire aujourd’hui mais la météo m’y pousse, demain étant plus incertain.

A plus tard …

Quelle bonne idée j’ai eu de réorganiser mon projet en partant ce matin à Staten Island.
La journée fut agréable.

Pour arriver à destination, j’ai pris le ferry qui part de “The Battery” et conduit à Saint George.
Ce ferry, qui part toutes les demi-heures pour une traversée d’une vingtaine de minutes, est gratuit.
Sa très grande capacité garantit l’embarquement de tous les passagers.

Une fois à destination, j’ai pris le bus S51 pour me rendre sur une plage située au sud de l’île près du parc de Ocean Breeze.
Cette longue plage aménagée avec en surplomb une promenade de planches était très animée en cette fin de matinée.
Les familles, les résidents venus profiter du soleil, les pêcheurs et les touristes, comme moi se côtoyaient sans se gêner.
Un bol d’air bien vivifiant.
On peut y louer des rosalies.


La présentation complète revient à l’office du tourisme qui en dit ceci :

Depuis le 19ème siècle, la côte est de Staten Island a été un havre pour les touristes et les baigneurs de plage. La plages de South Beach, qui s’étend sur près de deux milles, est la fierté du littoral.

Appelé “The Riviera of New York City”, le quartier récemment aménagé de Boardwalk offre de nouveaux terrains de jeux, des fontaines amusantes et une plage propre et surveillée, ce qui en fait une destination populaire pour toute la famille. La jetée de pêche Ocean Breeze de 835 pieds est l’une des plus longues de la ville de New York. Les stations de confort, un gazebo ombragé, des snack-bars et un restaurant présentent également cette magnifique étendue qui offre des vues fantastiques. Pendant l’été, South Beach revient à la vie avec des concerts, des festivals Retour à la plage et d’autres événements géniaux. Un jour à la plage avec une vue sur la ville: c’est une chose “à terre” sur Staten Island!

Sur les clichés apparaissent deux couleurs de bois : noir et blanc.
C’est le résultat obtenu suite à la remise en état du site après le passage destructeur de Sandy.
Le bois noir est celui d’origine récupéré.

La totalité de la promenade réalisée, j’ai repris le bus S51 pour me rendre au cimetière morave sur Richmond Road.

Ce cimetière que j’avais aperçu en redescendant de Todt Hill pour me rendre à pied à Old Richmond town, site historique préservé et visitable, m’avait intriguée.
Je savais qu’une nouvelle occasion de m’y rendre se présenterait.
C’est le plus vieux cimetière de l’île avec des stèles lisibles qui remontent au début du 19ème siècle.


Niché dans un cadre valonné et verdoyant avec un plan d’eau, c’est encore un lieu de déambulation reposant dans le respect des défunts.

De là, un nouveau bus m’attendait pour me conduire au pied d’une route sinueuse et très fréquentée que j’ai remontée dans le flot de la circulation, sans aucun trottoir.
Sur cette île, cela est fréquent.
Peu rassurée mais prudente, je suis arrivée en haut pour traverser un secteur résidentiel boisé.

Ce cliché a pour but de montrer l’absence de trottoirs et non pas la circulation que je venais de quitter.
Là, je suis entrée dans le secteur résidentiel au sortir du bois.

Au bout, m’attendait le troisième objectif de la journée : le phare “Staten Island Range Lighthouse”.
Là aussi, pour leprésenter, quoi de mieux que ce qu’en dit sa fiche officielle.
La recopier m’évite un plagiat et des erreurs.(texte traduit par Google)

Le phare de Staten Island, sur une longueur de 90 pieds sur Edinboro Road - également connu sous le nom Ambrose Channel Range Light - a été ouvert en 1912, sur un site à 141 pieds au-dessus du niveau de la mer.

Un point de repère officiel de la ville de New York, la tour octogonale du phare “est construite en briques avec une base calcaire grise et une garniture”, note la US Coast Guard (USCG). "Un escalier en colimaçon ayant 104 marches mène à l’intérieur de la tour, qui est bordée de briques rouges, à la salle des lanternes. L’habitation du gardien, située à 150 pieds à l’est du phare, a été construite à l’aide des mêmes briques de couleur crème et Une habitation spacieuse dispose de trois chambres, d’un salon, d’un salon, d’une cuisine, d’un cellier et d’un grand grenier. Une cloche électrique dans l’habitation était reliée à la salle de montre de la tour pour faciliter la communication entre les deux structures .

Non loin, en descendant, se trouve le musée tibétain Jacques Marchais que je vous ai présenté il y a quelques années.

Encore un tour en bus, pour finaliser la virée, et me voici au pied de la Kreisher Mansion.
C’est une batisse imposante, de la fin du 19ème siècle, dite hantée.
Elle est impressionnante.

Un dernier bus pour rejoindre l’unique ligne de métro de l’île et me voici de retour à Saint George.

Pour information, ce petit récit m’a pris trois fois plus de temps que prévu.
Je l’ai recommencé trois fois parce qu’une fois mon ordinateur a planté et que, la seconde fois, le site du Routard a tourné en boucle au moment de l’envoi et que tout a disparu.
Je n’incrimine pas le site, les mystères de l’informatique étant pour moi plus complexes que la résolution de la question du sexe des anges, mais j’avoue avoir été assez désespérée.
J’ai déjà vécu ce cauchemar et je ne veux plus avoir à le gérer à nouveau.
Aussi, demain matin, pour moi, vous ferai-je un sujet supplémentaire sur des aspects pratiques du transport et de la prise de contact avec l’île, ne voulant pas courir le risque de tout perdre à nouveau.
J’envoie !

Ma courte nuit est passée.
Petit-déjeuner pris dans ma chambre, me voici les idées claires pour compléter les informations relatives à Staten Island.
Comme je le disais, le ferry dessert l’île en la reliant à Manhattan, est gratuit.
C’est un moyen de s’approcher de la statue de la Liberté en l’admirant au large, sans bourse délier.

Une fois sur place, les services de la MTA restent identiques et la metrocard vous servira plus pour les bus que pour l’unique ligne de métro ( Transit Staten Island Railway).
En effet, s’il faut utiliser sa metrocard pour y accéder depuis Saint George, ou en sortir, en route, on accède au service, de gare en gare sans avoir à valider de titre de transport.
C’est “gratuit”, enfin, pas vraiment, puisque tout le mode est censé avoir une métrocard pour recourir aux déplacements sur l’île.
Installer et entretenir ces machines de validation de titre de circulation coûterait plus cher que de n’en rien faire, pour un rendement nul.

Comme je l’ai raconté hier, j’ai eu recours à de nombreuses lignes de bus pour me rendre d’un point à l’autre de l’île.
Voici le plan de ces lignes et vous pourrez constater que, dans quelques secteurs, c’est le désert.
Certes, le nombre de parcs et zones résidentielles est important, mais vous avez intérêt à posséder une voiture ou à être doté de bonnes jambes si vous vous trouvez dans un de ces secteurs où les services de transports en commun sont absents.

Pour les novices, voici ce à quoi ressemble un arrêt de bus.


Ils sont identiques sur tout le territoire de la ville.
Seuls les numéros changent.

Dans les commentaires, suite à ma découverte de contrôle par ticket, il a été expliqué cette subtilité de bus LDT.
Pour les bus Express (X) qui filent d’un point à l’autre, très distants, le tarif n’est pas le même.
Pour les usagers réguliers, il existe une metrocard spéciale bus Express qui coûte bien plus cher.
Avec les 32 $ par semaine que me coûte la metrocard, je peux vous garantir que je l’ai vite amortie.
Même si vous ne restez que 4 - 5 jours, je pense que ce choix de carte illimitée à l’usage est rentable.

Autre détail.
Me trouvant assise dans la salle d’attente du ferry à “The Battery”, donc au départ de Manhattan, j’ai échangé rapidement, vraiment très rapidement, avec des touristes français à qui je faisais une recommandation simple.
Quelle déception de me voir poliment rembarrée parce que ce que je disais semblait contrecarrer leur plan fermé et surtou le fruit d’une absence de réflexion et d’ignorance.

Ma recommandation était toute simple et leur garantissait une joile expérience, bien plus intéressante que celle qu’ils s’engageaient à faire en restant, à peine sortis du ferry à Saint-George, dans la salle d’attente du retour à admirer l’immensité du hall et ses aquariums.
Je leur ai sugéré de sortir du terminal par le fond à droite en direction du stade pour marcher quelques minutes et découvrir le mémorial.

Avant que ne s’engagent les travaux d’aménagement de la grande roue, et le copmplexe touristique et commercial attenant, dont l’achèvement est prévu pour 2018, le site était dégagé à gauche.
A présent il l’est moins mais la vue sur la baie et celle-même du monument restent impressionnantes.

Alors ne faites pas comme ces “idiots” qui pensaient tout savoir, mieux que tout le monde, et sortez quelques minutes.
Pour nombre d’entre vous, l’occasion de revenir n’est pas évidente.
Ne laissez de côté aucun plaisir fut-il minime.

Je vous mets un lien d’information, mais vous pouvez en savoir plus en reprenant mes voyages et/ou en regardant tous les dossiers de photos qui s’y réfèrent, avant 2015

Cette fois-ci, je n’y suis pas allée, mais je me suis organisée pour m’y rendre lors de la deuxième étape prévue à Staten Island la semaine prochaine, en le visitant dans un contexte particulier dont je vous laisse deviner ce qu’il pourrait être.
Surprise !

Voilà, une rencontre impromptue fort sympathique qui m’a permis d’échanger avec un couple routarnaute venu à la découverte première de New-York.
Transmission de cartes, et pas de visite, bien sûr, pour pimenter leur journée que je leur ai souhaitée réussie malgré une météo un peu incertaine.

De mon côté, en route pour le Bronx et ses quartiers identitaires méconnus.
Je ne devrais avoir aucune mauvaise surprise de bus, mais qui sait…

Ce soir, je vais applaudir ou huer, selon l’humeur, les artistes de l’Amateur Night à l’Apollo.

A bientôt…

Une fois n’est pas coutume, mon retour de journée se fera plus tôt que d’ordinaire même si pour vous lecteurs, vous n’êtes pas encore en situation de le lire.
Ce soir, je vais assister à un show et si j’en ai encore le courage, j’irai diner dans un restaurant de soul food.
Demain matin, sauf intempéries, je dois partir assez tôt pour le New-Jersey et tien à avoir un nombre d’heures de sommeil digne de mes besoins.
En partageant avec vous, je dois me lever très tôt et là, je crains que ce ne soit un peu compliqué.
J’ai préféré écourter ma journée en n’ayant rien sacrifié de ce que je voulais voir même si une partie s’est faite sous le crachin.

Constatant que le ciel se voilait , en sortant de l’hôtel, j’ai pensé que c’était le moment idéal pour faire quelques clichés de grafs qui se situent juste à côté de l’hôtel.
C’est un bâtiment qui a été confié aux artistes sur ses quatre faces, un peu comme le fut le regretté Five Pointz, et ce, à une échelle bien plus modeste.
L’esprit semble y souffler un peu, tout de même.


Donc, si vous résidez dans le secteur ou passez opportunément devant cet édifice proche du LIC hôtel, ne manquez pas de vous y arrêter.

Ensuite, je me suis dirigée vers le métro pour une remontée sur le Bronx.
Un bus à suivre, et me voici transportée à Clason Point en face de Malba (ma pêche Melba ! :-D) de l’autre côté du pont de Whitestone que j’avais traversé malgré moi, au bord de la Bronx River.
Un petit air de cité balnéaire.

Le ciel commençait à s’assombrir et une fine pluie n’a pas tardé à m’accompagner.
Peu importe.
Je pouvais encore avancer sans me sentir gênée.
Ce site paysager, petit parc à la pointe sud du Bronx, permet de bien belles vues et d’assister comme en face à l’atterrissage des avions sur la Guardia.

La rivière aurait besoin d’un bon nettoyage comme en atteste cette épave au milieu de son lit.

De Clason Point Kane’s Park, on peut emprunter par la droite un chemin aménagé en promenade pour apercevoir, au loin, la skyline de Manhattan.


Au bout de ce sentier se trouve Little Porto Rico.

Petit détail amusant, les panneaux solaires sont parfois utilisés pour d’autres fonctions.
Ce nid est bien différent de celui qui pourrait être installé dans ce nichoir.

Le quartier du petit Porto Rico était peu animé mais cela n’a pas empêché à certains résidents de faire partager leur musique qui fait voyager tout en se promenant, oubliant un instant que ce secteur est à New-York.

Ce qui me ravit dans mes petites excursions, c’est que je ressens chacune d’entre elles comme un voyage dans le voyage.

La pluie s’intensifiant un peu, j’ai décidé de ne pas m’aventurer dans le Soundview Park qui, en ce mois d’avril, était encore bien gris par manque de végétation et d’arbres feuillus.

Retour en bus à mon point de départ pour une autre escale dans le Bronx.


Sur la carte, les adresses peuvent sembler assez proches mais il n’en est rien.
Passer d’un point à l’autre m’a fait revenir sur Manhattan à hauteur de la 125th St avec un changement de ligne qui m’a fait remonter au-delà du yankee Stadium à la 167st St.
Tout ce chemin avec un métro en travaux qui contraint à faire des détours (remonter pour redescendre parce que le quai en direction de Manhattan était condamné).
Les aléas des transports…
Heureusement, mon temps n’est pas compté.

Je me suis rendue dans un très beau bâtiment qui se trouve en face du musée du Bronx (gratuit)

à l’Andrew Freedman Home pour une exposition sur l’art brésilien.
L’entrée est gratuite.


Construit en 1924, ce bâtiment a d’abord servi de maison de retraite pour personnes ex riches appauvries par le crash boursier.
Elle fut active jusqu’en 1982 et a retrouvé un nouveau statut récemment, se partageant entre lei d’expositions d’oeuvres d’art et accueil de jeunes.
C’est un bâtiment classé aux monuments historiques de la ville.

Voici un aperçu succinct de l’exposition en cours.

La bibliothèque

Sur les flancs de l’enceinte du parc, on peut y voir de beaux grafs comme ce dernier dédié à la mémoire de Mohamed Ali.

Retour à l’hôtel pour une pause déjeuner tardive et une mise en forme de ce que vous lisez.

J’espère que cette petite balade , sous un ciel moins rieur qu’hier, vous a plu.
Ne craignez pas d’aller au Grand Concourse pour le musée du Bronx dont je vous avais parlé lors d’un précédent voyage ou tout simplement pour voir les beaux édifices qui se trouvent dans les proches environs.
Ce n’est pas dangereux.

La météo annonce un temps incertain aujourd’hui, mais une amélioration probable demain.

Mon expédition dans le New-Jersey risquant d’être peu agréable si je dois jouer à cache-cache avec les nuages et quelque pluie éphémère, je la reporte à demain.
Je ferai aujourd’hui, ce que j’ai aussi annulé au dernier moment pour tenter de passer à Brooklyn une fin de journée qu’on m’a dite insolite, celle-là même que j’avais évoquée la semaine dernière, sans rien en révéler.
Il faut avouer, qu’en dehors d’une adresse dénichée par hasard, je ne sais pas moi-même où je vais mettre les pieds.
Un peu de piment dans cette aventure new-yorkaise ne fait pas de mal.

Hier soir, donc, je suis allée à l’Amateur Night de l’Apollo.


Dans la mesure du possible, quand je renouvelle une expérience, et celle-ci devient fréquente, je fais en sorte de lui donner un autre contexte.
J’avais réservé une place au premier rang du dernier niveau (Uptown comme le dit l’animateur de la soirée, identique àlui-même d’une année sur l’autre avec les mêmes blagues, mais un costume qui change !).
J’avais ainsi une autre vue sur la scène.
C’est un peu haut.
Les places idéales sont au premier balcon (middle) l’orchestre ayant ses défauts dont j’ai déjà relevé la liste (downtown).

Le principe de l’Amateur Night est de présenter de jeunes talents, adolescents, dans la première partie, et de mettre en compétition, ensuite, des adultes pour lancer leur carrière comme le firent certaines personnalités illustres.
Pour être sélectionné et avancer dans la compétition, le public vote par applaudimètre dont je doute de la fiabilité et de la place réelle qui lui est accordée pour retenir les vainqueurs.
C’est un peu joué à l’avance.


D’en haut on ne pouvait lire ce qui était noté sur les fiches, mais le présentateur enchainait les séries d’applaudissements sans rien relever des scores obtenus par les candidats, et a annoncé la liste des gagnants dans la foulée.

Pas grave si c’est pipé, mais si je ne conteste pas le premier, et encore, les places des suivants étaient vraiment discutables.

Voici la jeune gagnante qui a interprété en s’accompagnant à la guitare “The house of the rising sun”

et le vainqueur catégorie adultes qui, lui aussi, s’est accompagné d’une guitare.

Est-ce parce que je connais bien ce show et que l’effet de surprise joue moins, mais j’ai trouvé l’ambiance dans la salle très morne, bien moins “Pepsi” que les autres fois.
Les spectateurs changent, donc, cela s’explique aussi, ou alors, les artistes en herbe n’étaient pas assez enthousiasmants.

A l’entracte (15 minutes) la scène se transforme en piste de dannse avec DJ.

Par contre, et là, c’est vraiment sympathique, le spectacle commence par des démonstrations de claquettes et surtout par la montée sur scène de personnes prises au hasard dans l’orchestre pour faire un numéro de danse improvisée qui se conclut par le choix des spectateurs et le gain d’un T-Shirt pour l’heureux gaganant d’un soir, T-Shirt sponsorisé par Coca-Cola, comme il se doit !

En sortant de cette soirée musicale que je ne classerais pas au hit parade de mes expériences inoubliables, je suis allée diner chez Sylvia’s, une adresse historique de Harlem, dans cet établissement fréquenté par les plus grands des Etats Unis de passage à NY.
C’est de la soul food classique dans un cadre qui l’est moins.
Très agréable.

Retour à la cas LIC pour retrouver ma compagne de chambre, Marylin qui me sourit tout le temps!
Le sommeil m’a vite coupée de cette réalité partagée avec vous.

Profitez bien dela vie, et profitez plus encore de New-York quand vous y serez.

Un PS :

Le présentateur du spectacle, hier soir à l’Apollo, nous a annoncé le décès du frère d’Eddy Murphy qui avait eu lieu le matin-même précisant qu’il s’agissait d’un ami.
Il nous a demandé de nous recueillir un petit moment avec lui en sa mémoire et nous avons été servis d’un “sermon” à caractère pas trop laïc.

Ignorant qui était ce Charlie Murphy, du moins ignorant sa parentée avec le comédien, j’ai pensé que ce devait être une star locale.

Ce n’est que ce matin, en lisant les actualités en français que j’ai tout compris.

Le titre de ces reportages ne ment pas.
Je suis vraiment partie me mettre au vert à New-York.
Bien sûr, il m’arrive de croiser la civilisation et ses quartiers, mais pour varier les thématiques que j’essaie de faire évoluer d’une année à l’autre, j’avais organisé nombre de mes journées dans des découvertes de parcs ou d’espaces réservés aux activités de loisirs.

Partie le matin de Long Island City, je n’avais pas anticipé dans la tiédieur, que dis-je, la chaleur de ma chambre, que les faibles rayons de soleil ne compenseraient pas le vent piquant.
Trop tard pour rebrousser chemin et aller chercher mon bonnet.
Tant pis.
Je l’ai payé d’un bon rhume.
Que celui-ci ne me gâche pas les journées à venir !

J’ai pris le bus pour me rendre à Astoria au Socrates Sculpture park, qui est plus ou moins agréable à parcourir selon la saison.
J’ai plusieurs fois évoqué ce parc d’exposition d’oeuvres en plein air qui se situe au bord de l’East River.
Là, j’étais mal tombée.
Le parc est en préparation du futur réaménagement qui couvrira la période estivale.
Il était désert avec des gros travaux en cours.
Deux chèvres rescapées ou nouvellement installées, je ne sais pas, faisaient bien abandonnées au milieu de ce terrain défoncé.


Cela m’a donné une bonne excuse pour ne pas y rester longtemps.
Il n’était même pas possible d’en faire le tour.

Comme mon passage dans cet espace n’était pas vraiment ce qui m’avait conduite dans le secteur, j’ai pu enchaîner sans regrets avec la visite du Noguchi Museum qui se trouve quasi en face.
Avant de m’y rendre, j’ignorais tout de Monsieur Noguchi ,et cette inculture avait été consciencieusement entretenue pour me réserver la surprise de la visite.
Si je travaille trop mes objectifs de découvertes, je finis par les connaitre avant même de les avoir vues.

Donc, c’est après avoir payé les 10 $ de droit d’entrée à cette fondation que j’en ai fait le tour sans en rien comprendre.
Je trouvais que cela faisait beaucoup de mises en scènes de cailloux, plus ou moins gros, plus ou moins sculptés ou travaillés, sans que je ne parvienne à en comprendre la finalité.


Mais comme je suis , par définition tenace et jusqu’au boutiste, j’ai consciencieusement parcouru toutes les salles d’expositions, même celle où se tenait un petit déjeuner- conférence à caractère privé, évitant soigneusement les convives, et chassant de moi l’idée sournoise d’aller piocher dans la corbeille de viennoiseries bien tentante.

Ce n’est qu’arrivée dans la dernière salle que j’ai pu assiter à la projection d’un film très éclairant sur la vie et l’oeuvre de l’artiste, dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est surréaliste,abstraite, en tout cas demandant une initiation pour être comprise.
Ce film explique absolument tout ce que j’aurais dû savoir pour ne pas errer comme une âme en peine dans des salles où chaque présentation me laissait perplexe, pour ne pas dire interdite.

Sachez , pour ceux qui n’ont jamais eu vent de cet artiste americano -japonais, Isamu Noguchi, qu’il est possible de voir une de ses oeuvres au Rockefeller center, au dessus d’une porte monumentale, oeuvre en acier poli.
Les jardins de l’Unesco à Paris sont le fruit de son travail, et bien d’autres places dans le monde.
je n’ai pas tout noté et vous pouvez compter sur ce lien pour vous en dire plus et mieux.

Sortie de ce musée moins ignare que j’en étais entrée et surtout contente d’avoir compris quelque chose, je suis remontée par Broadway jusqu’au métro, ligne N pour me rendre à Brooklyn au Fresh Creek Park.

Avec ce choix, j’ai été obligée de traverser des quartiers que je ne recommande à personne, ni pour s’y promener, parce qu’il n’y a rien à voir, ni pour y résider parce que c’est vraiment “chaud”.
Il s’agit des quartier de East New-York , de Carnasie, et de Rockaway Parkway.
C’est vraiment parce que mes objectifs m’y ont fait passer et emprunter des bus que je les ai traversés, sinon, je pense que je n’aurais pas eu cette idée saugrenue de m’y rendre.

Donc, rendue au terminus de la ligne L, prenant un bus dans un cadre qui fait regarder ses pieds plus que ses voisins, je me suis retrouvée sur Louisiana Avenue.
Dans ses deux premiers tiers, j’ai longé des ensembles résidentiels pas trop dégradés, plutôt coquets sur la fin.
Ensuite, je me suis engagée dans le Fresh Creek Park pour en admirer les vues.

Nous étions sans doute pas plus de cinq ou six personnes à s’y promener.
C’était très calme et plaisant.

Ce qui le fut moins mais s’est avéré nécessaire pour ce que je voulais faire ensuite, ce fut le chemin à pied qui me séparait du parc suivant.
J’ai dû remonter sur une longue distance un chemin piétonnier qui se partage avec la piste cyclable.


Ce n’était pas dangereux mais monotone avec une impression d’infini dans le bruit continu de la circulation de la voie express adjacente.


A gauche de cette route “sans fin”, la baie.

Enfin, j’arrivais jusqu’à ce qui m’avait motivée : un nom.
Comme pour Malba que j’avais retenu sur son seul nom, au départ, là, Carnasie Pier m’avait plu à l’oreille.
Allez savoir pourquoi, mais ce nom me plaisait.


J’en avais vu quelques clichés avant de me décider parce que c’est tout de même une eexpédition que de s’y rendre.
J’étais vraiment attirée.
Et pourtant, il n’y a rien, ou presque à voir.
C’est une longue jetée qui semble être le paradis des pêcheurs.

Voici ce qu’en dit l’office des parcs de New-York :

La jetée est connue pour les habitants comme emplacement privilégié pour attraper le poisson bleu et la grippe. Entouré de rives protégées et de marais salants, la belle toile de fond naturelle est également un endroit idéal pour faire du pique-nique et des loisirs en plein air.

Pour les poissons, je le valide, et pour la grippe, je ne suis pas loin de le valider aussi.
Quel prise au vent, quelle bonne occasion d’être malade.


Ce qui est certain, c’est que dans ce lieu mon rhume s’est renforcé.

Pour me rendre ensuite au Carnasie Park, j’ai repris ma marche urbaine en passant sous la voie express, en entrant dans le quartier que je vous conseille d’éviter.
Une fois dans ce grand parc aménagé d’espaces sportifs , d’aires de jeux pour enfants et surtout de toilettes dont j’ai pu apprécier le “confort”, je me suis rendue jusqu’à son extrémité où se trouve le Carnasie Skate Park.

Les résidents qui fréquentent ce parc semblent issus de différentes communautés noires mais elle semble se mêler avec une communauté juive orthodoxe pour ce que j’ai pu en voir à multiples reprises.


Comme nous sommes en pleine fête de Pessah (Pâques juive), ceci explique peut-être aussi la présence à l’extérieur de nombreux religieux.
Je dis cela plus par intuition que par certitude parce que qui va suivre m’a mise sur cette piste.

Demi-tour contraint pour récupérer un autre bus qui devait me conduire à ce que je vous avais annoncé comme étant une surprise à partager.

La surprise fut totale et garantie.
C’était fermé et comme il s’agit d’un établissement tenu par des juifs orthodoxes, mon explication précédente semble cohérente.
D’ailleurs, dans ce quartier de Crown-Heights où je me trouvais toutes les échoppes avaient baissé leur rideau.
Ce ne peut être pour épidémie de grippe parce que je doute que tous soient des pêcheurs sauf devant celui qu’ils vénèrent ! :smiley:
En recherchant le lien du restaurant, il est effectivement fermé pour cette raison pendant dix jours (du 10 au 20 avril)

Donc, cette adresse improbable et unique à ce qu’il s’en dit est un restaurant BBQ : Izzy’s dont la qualité des produits ne serait plus à vanter tant ils dépassent l’excellence et dont le cadre, aussi, serait étonnant.
Là, je ne peux confirmer ni l’un, ni l’autre !

Tant pis.
Je n’allais pas me laisser abattre.
Petite traversée de Crown-Heights jusqu’à la station de Utica (quartier à oublier très vite), et me voici revenant sur mes pas à Williamsburg pour un voyage autrement apaisant et époustouflant.

Je suis allée me consoler avec un verre de Chardonnay au Roof-top bar du Westlight Hotel.
Je pourrais vous en parler pendant des lignes et des lignes, pour vous communiquer mes émotions, mais je vais limiter ce partage à quelques vues qui, je vous le promets, ne sont rien face au spectacle à 360° que vous ofrre la terrasse panoramique.
Ouvrez grand les yeux et propulsez-vous en survolant Brooklyn et Queens et, dans une moindre mesure Manhattan.
Il y a une terrasse extérieure et un bar couvert.

N’ayez pas peur des mots!
Brooklyn n’est pas un gros mot même si certains quartiers ne méritent pas qu’on les découvre.
Williamsburg est très bobo, du moins de plus en plus.
Certes, il y a de nombreux chantiers en cours, mais c’est très calme et tranquille.
On peut se rendre dans cet hôtel situé au coin de N11th St et de Wythe Ave soit en métro (Bedford Ligne L) soit en bus (lignes 62 ou 32).
Depuis LIC, c’est très pratique en bus direct.

C’est d’ailleurs en bus que je suis rentrée à l’hôtel pour reconstituer mon stock de mouchoirs et profiter d’une longue nuit de repos nécessaire à un lever précoce pour vous écrire.

Je pars dans le New-Jersey, mais de cela, je parlerai demain.

Qui eut cru, qu’un jour, je pourrai photographier ceci, moi fan inconditionnelle du shopping, surtout lorsqu’il se trouve être loin de la ville de New-York, mais dans l’état du même nom, qu’il faut une heure en bus pour s’y rendre, et qu’en sus de représenter un trou dans le budget pour n’y trouver que du made in “proche, moyen et extrême orient”, cela en représente dans le temps du séjour.

Si l’aller ne prend qu’une heure, il faut largement la doubler pour le retour compte-tenu du trafic de fin de journée.

Mais au moins, en ayant fait ce sacrifice, tout à chacun pourra annoncer y être allé, ce qui implicitement suggère qu’on est allé à New-York, pour ceux qui ne seraient pas très au fait de tout!

Ah! la belle affaire pour de belles affaires qu’on trouve à l’identique en Europe dans nos zones de chalandise équivalentes.

Ne vous ai-je pas bien vendu le concept?
Non?
Vous avez raison!
Je suis mauvaise au jeu de qui achètera non pas pour être mais pour paraître.

Passé ce petit billet d’humeur, allons au but de mon expédition dans le New-Jersey.

Tout comme Jeanne du Blog Curiosités et Futilités, j’avais dans ma “to do list” , bien avant qu’elle n’en parle, des vues sur cette excursion, l’ayant découverte il y a très longtemps dans le cadre d’un dossier du Web.

Mes durées de séjour, les choix que j’avais faits pour les construire avaient différé cette envie d’aller voir, un peu ailleurs.
Jeanne, il y a quelques temps, a réactivé cette envie mise de côté.

Je vous laisse lire le très beau dossier qu’elle a construit lors de sa découverte automnale.
En lui laissant la plume, j’économise la mienne.
Son expérience s’est faite dans les couleurs chatoyantes de l’automne.
La mienne aurait pu se faire dans un cadre fleuri mais c’était encore trop tôt en saison.

Jeanne s’est rendue au Storm King Art Center avec des amis.
Moi, j’ai opté pour le bus, comme tous les touristes sans amis et sans voiture sur place ! :smiley:

Donc, pour commencer, j’avais anticipé ma visite en achetant le package annoncé par Jeanne. Il coûte 47$ pour un adulte, 23.50 $ pour un enfant de plus de 4 ans. En dessous, c’est gratuit.
Le voucher est valable un mois ce qui revient à préciser que vous n’êtes pas tenu de le réserver pour une date fixe.
Notez la première date de votre séjour (le lendemain de l’arrivée) et partez quand la météo vous sert.
C’est ce que j’ai fait.
En restant quasi trois semaines à NY, j’avais la garantie de la validité totale du billet.
J’ai reçu un bon d’achat que j’ai dû convertir en tickets d’accès combinés pour le bus Aller : Retour et l’entrée sur le site.
C’est la compagnie Coach USA Shortline qui assure le service, de même qu’elle transporte les clients du mall présenté dans le sujet précédent.
Pour ce dernier, je ne ferai pas de publicité.

Une fois que vous recevez votre voucher dans votre boîte mail, vous vous présentez 45 minutes avant le départ au guichet de la compagnie à Port Authority, vous récupérez vos documents et vous montez à la porte 405 pour prendre votre bus qui partira à 10 h.

Le trajet dure 1 h 20 environ.
Vous êtes rendus sur place.
Un membre du personnel du parc vous accueille à la descente du bus, récupère votre ticket d’entrée, vous remet un plan du site, vous indique où se trouvent les commodités et annonce, par la même occasion, la fermeture temporaire du musée (il ouvrira plus tard en saison), et précise qu’il faudra être à 16 h 45 au point de dépose pour reprendre le bus de retour.
Vous avez intérêt à être à l’heure parce qu’il n’y aura plus d’autre passage.
Rentrer par ses propres moyens, c’est à dire en faisant appel à un taxi qui vous conduirait à la gare la plus proche, risque de faire exploser votre budget.

Le temps de visite est largement suffisant dans cet intervalle puisque celle du musée n’a pas été comptée.
Vous avez la possibilité de louer des vélos sur place pour parcourir l’immense parc où se déploient des sculptures monumentales.
J’ai fait le choix de la marche à pied et je ne le regrette pas.
Le terrain est vallonné ce qui permet d’avoir de très beaux points de vue.
Jeanne en propose, en voici d’autres.

Aujourd’hui, samedi, je pars sur de nouvelles pistes à Brooklyn.
Une exploration des rues en quête de street art dans un secteur que je ne connais pas bien, puis une visite de petit musée, le tout avec un objectif de finir ma journée rock’n’roll dans un lieu chargé d’histoire!!!
Ce sont des lignes de canevas mais, il n’est pas impossible, qu’en route, je fasse un peu autre chose.
Les possibilités sont multiples et la journée ouverte .

En partant le matin pour Brooklyn, je n’avais qu’un indice que je pensais pouvoir enrichir.
J’avais localisé avant de partir un magnifique mural très récent dont l’adresse m’avait été communiquée par des chemins détournés.
Je pensais me servir de ce point de départ pour partir à la découverte d’autres décors, d’autres ambiances.
Je suis assez vite revenue sur mes illusions.
Si la section sur Broadway depuis la station de métro “Broadway” m’a réservé quelques surprises, la première déconvenue est le fruit du strict hasard.
Le mural que je voulais voir était masqué par des véhicules de livraison.


Je les ai contournés comme j’ai pu pour percevoir le meilleur, mais je n’ai pu voir dans son ensemble l’oeuvre.

J’ai avancé pour trouver d’autres jolies choses, sur des supports militants et revendicatifs.

Avec en gros plan


Très vite, parce que le site l’imposait, je me suis retrouvée sous la ligne de métro JMZ.
J’ai donc re parcouru l’essentiel de ce que j’avais déjà fait sans voir aucune nouveauté, ou presque.


Il y avait pas mal de monde affairé à ses achats en ce samedi matin.
La température était bien plus supportable que cet été où, pour avancer, je faisais en sorte d’être aspergée d’eau fraîche, le plus souvent possible.
Les conditions de visite étaient bonnes mais j’avais , à mon grand regret, dû constater que la visite ne pouvait pas être tant enrichie que ça.

J’ai repris le métro à Myrtle Avenue pour revenir sur Manhattan.
Je suis descendue A Essex Street, au pied du pont de Williamsburg.

L’occasion notée pour un autre jour de faire la totalité de L’East River Park m’était donnée.
Une fois encore, je connaissais une section de cet espace aménagé pour les loisirs en bord de l’East River, mais je ne l’avais pas fait dans sa longueur, c’est à dire, pour ce qui a concerné ma sortie, à hauteur de l’Avenue C, au Nord.


Le cliché ci-dessus est un clin d’oeil pour qui le reconnaïtra.
Cette fois-ci le franchissement de la passerelle s’est fait le pied léger (comprenne qui pourra ! :-D)

Les allées sont parcourues par les joggeurs et autres marcheurs, des pêcheurs tentent leur chance, et les espaces verts, sont aussi occupés par des terrains de sports différents occupés par des amateurs.


Le soleil était absent, le vent un peu frisquet mais rien de redoutable ni d’ingérable.

De belles vues s’offrent sur Williamsburg à Brooklyn. On peut constater la manhattisation de ce secteur qui crée une skyline frontale à l’autre.

De là, on peut avoir un aperçu autre sur Manhattan.

Arrivée au terme de cette marche, je suis entrée dans le vif d’un de mes sujets favoris, évident pour qui me suit, les nouveautés artistiques en street art dans l’East Village.

Là, peu ou pas d’improvisation.
J’avais repéré en amont les murs qui m’intéressaient en complément de ma dernière visite.
C’est donc un circuit précis mais assez complexe qui me fait passer de rues en rues ou d’avenues en avenues avec un parcours qui se veut économique en terme de recoupements et d’allers et retours inutiles.
On est loin de la déambulation hasardeuse.
Le hasard, je lui laisse sa petite part puisque je ne maîtrise pas tout, mais le travail de repérage se fait sur des mois au fil de mes lectures, depuis ma meule.

C’est ainsi que j’ai pu entrer dans un marché aux puces installé sur la 14th St dans l’église de l’immaculée conception.


C’est le marché aux puces des déshérités.
Une brocante de misère qui doit être bien utile si elle rencontre ses clients!

Dans Alphabet City, on trouve les jardins communautaires.


Je suis passée rapidement devant l’un d’entre eux, ayant déjà fait le tour complet de tous les espaces aménagés par les résidents, mais ouverts au public.
On trouve aussi des architectures intéressantes, comme cet immeuble peint, ravalé dans un rose pâle qui me fait regretter l’ancienne base blanche sans doute trop défraîchie.

Certains abritent des oeuvres imposantes.

Le Bushwick Collective sévit ici, aussi.


Le Yaffa Café qui n’est plus depuis un bon nombre d’années laisse la place à une jolie interprétation de coeur.


On croise aussi des objets improbables, saugrenus, comme cette botte chapeautée d’un petit toit de tuiles de bois.

Tranquillement, en passant devant Mc Sorley’s,

le plus ancien pub de New-York, trop bondé pour que je m’y installe y prendre une mousse, je me suis retrouvée à Cooper Union où sont installés deux sculptures.

Elles sont connues pour être le Memorial Jan Palach appelées “la maison du suicide” et “la maison de la mère du suicide” (?!)
Ce dissident tchèque s’était immolé en 1968 en contestation avec le gouvernement communiste de l’époque qui écrasait son pays.
Les deux sculptures ont été conçues par John Hejduk, un architecte d’origine tchèque et le doyen fondateur de l’École d’architecture Irwin S. Chanin de Cooper Union.
Ces oeuvres aux pics pointus sont faites de bois et de métal et ont été assemblées, sur place, par les étudiants de l’école d’architecture du site de Cooper Union.

Derrière, non loin, se trouve Astor Place avec la remise en place du Cube d’Alamo.
Keith Haring le voisine de peu.

En remontant jusqu’à Union Square où j’ai pris le métro sans m’arrêter sur la place, je suis passée, par la 4th Avenue où se trouve ce très bel hommage à l’emblématique skyline de Manhattan à hauteur du Brooklyn Bridge.

Regardant l’heure, j’ai réalisé qu’il était trop tard pour que je me transporte au fin fond de je ne sais quel quartier de Brooklyn (bien sûr que je sais de quel quartier il s’agit, mais je ménage mes découvertes sous un voile de mystère).

Pour m’y rendre, il m’aurait fallu faire un jeu de transferts entre lignes de métro qui fonctionnent, d’autres pas, puisque c’est le week-end,et chercher un bus pour m’y déposer.
Trop loin, trop long, trop compliqué puisque le site ferme à 16h.
Je vais essayer de décaler cette découverte secondaire à la dernière semaine de mon séjour.

Rentrée à l’hôtel pour charger les photos, gagnant ainsi un peu de temps sur ma matinée pascale, je suis ressortie pour aller diner dans un très ancien restaurant de la vieille ville de Manhattan, dans sa partie hollandaise, à la taverne “Fraunces”.

Je me suis ensuite rendue à côté au Porterhouse bar pour écouter du bon vieux rock’n’roll de base américain.


Bon!
Ce n’était pas très punchy mais pas désagréable.
L’unique artiste connaissait sa partie.

En sortant, un plat et une bière plus tard, je suis passée très rapidement voir la “Fearless Girl” qui affronte le “Charging Bull” à Bowling Square.

Evidemment ce n’était pas la bonne heure tant les touristes s’agglutinent autour.

Une recommandation de base :
Pour ceux qui veulent profiter des sculptures tranquillement, qui viennent à New-York pour la première fois, il n’y a pas d’autre solution que de se présenter sur le site avant d’embarquer pour le premier ferry qui va à Liberty Island, si on veut en profiter.
C’est basique, mais c’est toujours en étant sur place, peu après le lever du jour que j’ai pu photographier le taureau en ma seule compagnie.

A présent, je n’ai aucune raison d’y aller, tout comme j’évite de revenir sur des chemins maintes fois parcourus, mais la fillette étant une nouveauté, j’ai tenté ma chance.
Il n’est pas dit que je n’y aille pas un matin très tôt en me rendant à Staten island la semaine prochaine.
Je verrai.
Cette statue n’a pas pour vocation de rester.
Elle a été maintenue en place sur décision municipale, mais c’est du provisoire, pour une année, en principe.

Fin ce journée pour aller prendre un repos bien mérité, répondre à certaines demandes ou faire des commentaires sur le Routard, et

bonne nuit “la petite”…

Le dimanche pascal devait se dérouler comme prévu, sous une chaleur agréable , une juste compensation des quelques journées passées.

N’étant pas dans l’urgence de me rendre à la parade des bonnets qui démarre vers 10h sur la 5th Avenue, mais s’étale sur plusieurs heures ensuite, j’avais commencé ma matinée à vous répondre sur les topics du forum et à finaliser mon retour de la veille.

Je me suis rendue tranquillement depuis Bryant Park à Saint Patrick, en remontant la 5th Avenue.


Le secteur de la parade, fermé à la circulation était très encadré et protégé par des équipes de l’anti-terrorisme dont la visibilité était évidemment relative.

Comme je l’avais déjà précisé, cette parade des bonnets n’est en rien un défilé mais un joyeux rassemblement, un peu “bazar” où se côtoient toutes les élégances et fantaisies improbables.
Cette réunion festive remonte à 1870 date où la parade était organisée sous forme de défilé et où était élue la plus belle coiffe.
Immortalisée ensuite par Irvin Berlin avec le concours de Fred Astaire et Judy Garland, cette parade est une des fiertés de la ville de New-York, pour célébrer Pâques.
La notion de défilé a cédé à celle de rassemblement dont le point d’orgue se trouve à Saint Patrick.

J’avais fixé un rendez-vous de rencontre impromptue avec des participants du forum.
Nous étions convenus de nous rejoindre ici, face à la cathédrale.


Nous avons passé un petit moment fort sympathique, parce que ce sont des personnes absolument charmantes, mais aussi parce que ce sont de vraies dénicheuses de pépites dans New-York, qui, ne venant pas pour la première fois, osent sortir de Manhattan par des chemins vraiment détournés.

L’idée de voir New-York autrement semble faire son chemin chez certains et j’en suis ravie même si je n’ai aucune responsabilité dans ces choix, mais peut-être une très légère influence en rassurant sur les possibilités offertes en sécurité.

Je le redis, tout n’est pas à voir et à faire parce qu’au-delà de l’intérêt quasi nul de certains secteurs, il en va aussi de leur ambiance dangereuse.
Il y a peu, je vous ai spécifié être passée à Carnesie et East New-York et ne pas m’y être sentie à l’aise.
Ce matin, aux informations, j’entends qu’hier, pour Pâques, ont eu lieu des tueries dans ces quartiers.
Ce n’est certainement pas des faits d’exception, et je dirais, que ça se ressent!

Saint Patrick et la 5th Avenue n’ont rien en commun avec ces secteurs.
L’ambiance y était joyeuse, souriante, heureuse et chacun des chapeautés a fait des efforts de grâce pour être pris en photo.
Les chaînes de télévision étaient présente.
Cette femme a été interviewée et ce matin, j’ai appris qu’elle venait du Wisconsin pour l’occasion.


New-York est vraiment une ville à part qui peut se faire déplacer des foules pour le seul plaisir du partage festif, ou parfois mobilisateur pour de grandes causes.

J’ai pris plus de 430 photos de l’événement.
Vous imaginez bien que je ne vais pas vous les mettre en illustrations.
Je ferai un dossier complet à mon retour qui sera accessible comme les autres.
Là, je vous présente quelques échantillons pris au hasard, n’ayant nulle envie de matin de faire un tri raisonné de ce que j’ai vu.

C’est vraiment au hasard sauf pour la dernière qui répond à une recherche de ma part.
La “reine” était là, et j’en étais ravie !


C’est vraiment un personnage de la communauté sud américaine.

Les animaux ne sont pas négligés.
Ils paradent aussi.

J’ai suivi sur plusieurs blocs ce chien qui faisait vraiment du skate.


Jamais il n’a quitté sa planche , même rendu sur place et ses bottines n’étaient pas fixées.
Il reprenait place en récupérant son équilibre.
D’autres sont venus déguisés.
Les canards étaient de la fête.

Quelle belle et chaleureuse ambiance.


Je partageais ce bonheur.

La suite m’a conduite, un peu par hasard à la patinoire du Rockefeller Center où le lapin de Pâques guidait les enfants sur la glace.

J’en ai profité pour photographier l’oeuvre de Noguchi à laquelle j’avais fait référence lors de ma visite de son musée à Astoria.

Passant devant l’accès du TOR, j’ai pris ces deux clichés pour aider les primo partants dans leur repérage des lieux.


Le Rainbow Room est beau, chic et cher !


Il n’y avait pas de queue.
Il faut dire que les touristes étaient ailleurs du fait des événements pascals et que l’heure méridienne est tout sauf propice à la bonne visibilité pour faire des jolies photos.

Je me suis rendue, en tout bonne touriste de base, faire l’expérience d’un brunch Gospel au BB King Blues Club & Griil.
J’avais réservé pour le service de 14 h et il m’en a coûté 47 $ auxquels se sont ajoutés 10 $ pour une bière.
Quand je lis certaines demandes de gospel qui semblent correspondre à la volonté d’assister à un show plutôt qu’à un service religieux, je pense que cette formule que j’ai déjà suggérée répondrait mieux.
Certes, elle est payant contrairement à la messe où seule l’obole de participation aux oeuvres est suggérée.
On paie, mais on déjeune sous forme de buffet à volonté.
Même les boissons non alcoolisées sont offertes.
Pour ce prix, on a sur scène le choeur de Harlem.


Comme j’avais déjà fait un nombre d’églises, que j’avais déjà assisté près de ma meule à des concerts gospels, j’ai trouvé mon compte dans ce spectacle qui dure une heure.
Le public est convié à y participé avec des invitations opportunes à monter sur scène.

J’en suis sortie pour aller récupérer un ferry qui ne circule pas le dimanche.
C’était sans importance dans le fond puisqu’il y avait un plan B.
Je me suis rendue sur le site du 9/11 dont j’ai fait déjà plusieurs présentations sur des années, au fil de son évolution.
La reconstruction de l’église orthodoxe Saint Nichola avance bien.

J’ai fait un passage au balcon du Hub de Calatrava.


J’en ai profité pour photographier ce panneau et faire un commentaire dessus.


Il faudrait rajouter : signaler toutes les personnes qui se croient à Disneyland et font des photos clownesques qui n’ont pas leur place sur ce site de mémoire et de respect.
C’est un point de vue que j’ai déjà avancé et l’occasion m’est donnée d’enfoncer ce clou.

Après un aller retour vain au terminal des ferries qui traversent l’Hudson, j’ai pris le path pour me rendre à Hoboken.
Comme ce train ne fonctionne pas en service direct le dimanche, j’ai fait un stop correspondance à Grove Street à Jersey City, où, demandant quel train prendre pour aller à Hoboken, j’ai pu apprendre que je pourrais parfaitement rejoindre mon adresse finale en sortant à Jersey City et en marchant un peu.
L’idée était astucieuse mais comme sur plan la distance me paraissait importante, je ne l’avais pas envisagée en amont.
Me voici donc à Jersey City, en route pour Hoboken.


Pourquoi ?
Mais pour…

Attendez un peu!
En chemin, j’ai eu la surprise de tomber sur les murals du groupe Green Villain que j’avais repérés il y a fort longtemps, mais que les pensant inaccessibles, ou du moins par des chemins si tortueux qu’ils en étaient dissuasifs, j’avais renoncé à aller voir de près.


Bien servie par le hasard, je n’avais plus qu’à lever les yeux un peu plus loin pour voir le Graal de ma visite.


J’y suis allée pas tant pour l’artiste Kobra et son oeuvre monumentale remarquable mais pour envoyer ce souvenir hommage à une amie qui a connu David Bowie personnellement.

Ce bâtiment passé, j’ai poursuivi ma route peu agréable au début sur Hoboken où a vécu Frank Sinatra.


Une bonne marche plus tard, je me suis trouvée au pied de la gare de Lakawanna, déjà vue, d’où partent les trains, le path, le light rail et les ferries.

De beaux espaces aménagés permettent de jouir de vues sur Manhattan.

Depuis Jersey City jusqu’à l’heure où j’ai repris le path en direction de New-York, il s’était passé deux heures.
Cela vous donne une idée des distances que j’ai parcourues pour faire une photo!

Rentrée vers 19 h à l’hôtel, j’ai pensé à juste titre que l’heure de ne rien faire avait sonné.

Ce lundi de Pâques fut le lundi des parcs, et rien d’autre.

Partie assez tard, puisque prise dans le montage et la rédaction de mon dimanche dans l’intention de vous le faire partager, j’ai tout de même réussi à boucler la journée planifiée.

Comme vous, du moins comme tous ceux pour qui j’interviens dans le montage des séjours à New-York, je pars avec un planning et une feuille de route.
C’est une organisation préalable indispensable qui me fait gagner du temps sur place.
Sans cette préparation initiale, mes séjours ne pourraient pas avoir ce contenu.
Le matin, je regarde les prévisions météorologiques locales et je valide ce que j’avais prévu, ou pas.
Selon la température ou les risques de précipitations j’en reste à ma liste de projets ou je la permute avec une autre journée montée pour parer ces aléas.
Sauf si je dois tenir compte de jours d’ouverture particuliers, et faisant cas éventuellement de ma fatigue, j’ai organisé des journées interchangeables.

Hier ce fut donc une journée de plein air.

Première étape : le cimetière de Green-Wood dans Brooklyn.
Je suis retournée dans ce cimetière pour la troisième fois (quatrième, peut-être).
J’avais une idée précise pour en refaire l’exploration : dénicher les stèles de certaines peronnalités qui y sont enterrées.

Voici la liste des personnes qui ont marqué l’histoire de la ville et du monde.
Dans cette dernière, je n’avais retenu que quatre noms : Samuel Morse (l’inventeur du code éponyme), Peter Cooper, fondateur de Cooper Union dont je vous ai fait une brève présentation en passant par Cooper Square à Manhattan.
Léonard Bernstein, compositeur et chef d’orchestre mondialement connu.
Pour finir, Jean-Michel Basquiat, artiste.

Pour gagner en temps, j’avais eu l’excellente idée de m’introduire dans le cimetière par l’accès Sud, qui est l’entrée secondaire, me permettant de faire ainsi un circuit qui me conduirait à l’entrée principale, au Nord, sur la 5th Avenue.
Je suis donc descendue à Fort Hamilton par la ligne G, ai marché un peu (un peu plus qu’un peu), et me suis retrouvée devant porte close.

Cette entrée n’est possible que le week-end.
J’ai compris que mon économie de temps allait se transformer en temps triplé.
J’ai effectivement dû me rendre à pied à l’entrée Nord, ce qui, si vous regardez un plan, représente une réelle distance.
Je l’ai écourtée en prenant sur une petite section un bus, mais il ne m’a pas complètement compensé l’erreur.

Arrivée à l’entrée principale, et compte tenu du choix des sépultures que j’avais choisies, en vous fiant au plan du site, vous comprenez que j’allais devoir en faire un tour complet, dans un espace vallonné, comme le sont nombre de cimetières de la ville puisque, je le redis, New-York n’est pas plate.

Qu’à cela ne tienne.
J’y étais, je voulais aller au bout de ma démarche, alors, allongeons le pas.

A l’entrée, il est possible de récupérer un plan du site, fort bien fait.
J’avais avec moi ce même plan édité avant de partir, mais l’échelle de celui qui est offert est bien plus adaptée à la lecture des emplacements et leur localisation.
Je n’ai fait aucune erreur de repérage. La seule stratégie que j’étudiais en chemin était celle des voies à suivre pour aller au plus court et marcher le moins possible en circonvolutions inutiles, ayant déjà visité le site.

Si vous regardez attentivement le plan, vous comprendrez que cela n’a rien d’évident.
Quoi qu’il en soit : mission accomplie.
J’ai photographié les stèles ou monuments funéraires des quatre personnalités que j’avais retenues.

Jean-Michel Basquiat


Samuel Morse


Leonard Bernstein


Peter Cooper

On trouver aussi des monuments funéraires imposants, comme dans les autres cimetières historiques de la ville.

Cette stèle semble ne pas manquer d’humour.
Le défunt se nommait “Beard” d’où l’assimilation postume avec “Bear” (l’ours) imaginant que toute sa vie son nom a prêté à confusion et qu’il est devenu son totem, son emblème, son image, peut-être.

Une fois sortie de ce très bel espace que l’on peut apprécier comme un parc avec ses multiples plans d’eau et bancs où se reposer,


je me suis rendue à pied dans le parc suivant.
Ce n’est pas vraiment la porte à côté mais elle reste dans un cadre de cohérence géographique.
Vouloir raccourcir le chemin par un bus aurait apporté plus de complications que ce que j’ai pu faire sans.
Il faut aimer marcher dans des secteurs où il n’y a pas grand chose de remarquable à voir si ce ne sont des habitations peu remarquables et des entreprises ou ateliers à vocation semi industrielle.

J’y ai croisé une mini manifestation de grévistes tournant en rond sur le trottoir, face à l’entrée de leur entreprise, manifestants peu nombreux mais très bruyants, usant de casseroles et autres instruments de percusion , voire de sifflets, pour marquer efficacement leur mécontentement en gênant le calme des responsables restés à l’intérieur.
Je ne sais pas ce qui les motivait, esquivant rapidement le rassemblement pour ne pas gêner.

Ma deuxième étape consistait à trouver l’accès, puis à explorer le Bush Terminal Piers Park.

Pour ceux et celles qui seraient intéressé(e)s de le voir, voici la seule route d’accès possible, invisible depuis la rue.
Je l’avais recherchée il y a deux ans au moment de son ouverture annoncée et avais fait chou blanc.
A l’époque, je n’avais pas été la seule à tournicoter dans le secteur sans pouvoir y accéder.
Munie de mon plan, et grâce à lui seul, j’ai pu en trouver l’entrée indiquée nulle part depuis la rue.
C’est vraiment ce que l’on peut appeler un parc caché même si la ville en fait la publicité.
A mon avis, seuls les résidents en profitent vraiment.

Il se trouve à Brooklyn, avec une entrée qui se fait à l’intersection de la 1st Avenue et la 43rd St, en s’engageant dans ce qui pourrait être une entreprise.
Au sol on devine un accès facilité pour les cyclistes avec un marquage bien distinct.
Il suffit de le suivre.
Une fois passé le bâtiment du Bush Terminal avec une sculpture reconnaissable, vous tournez à gauche et vous y êtes.


De là s’offrent de belles vues sur la baie de Manhattan.


Des espaces sont aménagés pour les loisirs sportifs avec pelouse synthétique, d’autres sont naturels pensés pour la détente et la promenade.


On peut s’avancer sur les jetées mais ne pas s’y baigner.


Il y a , bien sûr, l’espace réservé aux toilettes qui sont toujours très utiles.

En route vers ma dernière destination de la journée et pas des moindres parce que, si elle se trouve toujours à Brooklyn, elle n’en est pas pour autant proche.
Impossible de s’y rendre à pied.
Métro suivi d’un bus ont été nécessaires.
Grâce à aux, je suis descendue à Bayridge pour faire la traversée par l’Avenue U de Gravesend et de Sheepshead bay jusqu’au Marine Park.

Cette troisième et dernière étape aurait pu être magique si la saison était plus avancée.
La végétation était encore morte.
Un cadre verdoyant en aurait fait un petit paradis où, se promener dans les allées de cette réserve d’oiseaux protégés est très apaisant.


Les vélos y sont interdits.
L’étendue immense avec des chemins piétonniers multiples.
Je n’en ai parcouru qu’une petite section à cause de l’environnement que je trouvais monotone, avec ces herbes brûlées par l’hiver.


Pour autant, je pense que c’est un endroit à mieux investir.

L’heure avançait.
J’étais au bout de Brooklyn et je devais penser à mon retour composé de bus sur la longueur de l’Avenue U, de deux métros dont un souffrait de gros ralentissements du fait des travaux sur la ligne.

Au terme de ma route, je suis arrivée à l’hôtel avec une envie très évidente de n’en plus sortir.
J’avais, sur papier, prévu d’aller écouter du Rock dans un bar de l’East Village mais j’ai préféré renoncer au bénéfice d’une soirée tranquille, amorcée par un repas fait d’une salade composée que j’ai apportée, et de l’enregistrement des photos qui me fait gagner du temps de sommeil à suivre le matin.

Une belle journée en somme avec beaucoup de temps de marches improvisées qui a facilité un endormissement profond sous les yeux rieurs de Marylin.

Une journée bien tranquille vient de s’achever, suffisamment tôt pour que je réalise le direct dans sa continuité, me garantissant, je l’espère, un lever plus tardif.

Le temps était annoncé clair et je pensais me rendre à Staten Island pour ma deuxième visite.
Comme, je tiens absolument, le soir, à me rendre dans un certain lieu, je me suis d’abord assurée qu’il était bien ouvert.
Que nenni! J’ai bien fait de vérifier, calant le jour de mon excursion à celui de son ouverture.
Pour rien au monde, je ne veux passer à côté de cette adresse que je partagerai ensuite avec vous.
J’ai donc regardé dans la liste des visites possibles celle qui s’accommoderait le mieux de cette belle journée.

Direction Flushing et le jardin botanique de Queens.
Il est très facile d’y accéder quand on est au terminus de la ligne 7.
Il suffit de prendre un bus, le Q 44 (avec le système de ticket pour monter à bord) ou le Q20 qui se prend directement avec la metrocard.
On y est rendu en quelques minutes.

L’entrée pour un adulte coûte 6$, mais mes cheveux gris, sans que je rentre dans la catégorie du point de vue de l’âge, m’ont valu une admission sénior à 4 $.
Je n’allais pas faire la coquette et revendiquer mon âge.
Il faut savoir aussi être opportuniste ce d’autant que je n’avais rien précisé.

La jardin n’est pas très étendu.
Je suis bien tombée puisque les cerisiers sont en fleurs.

Les allées sont larges et les espaces aérés.

On peut y découvrir un rucher avec une production vendue sur place.

Il y a de quoi butiner dans les environs.
Le restaurant des abeilles est sur place.

Mon petit tour accompli, je suis remontée à pied en direction du temple hindou où se trouve la cantine : Canteen.

C’est un bon plan, peu cher, pour découvrir de l’authentique cuisine indienne.
L’ayant déjà expérimenté sans avoir compris ce que j’y avais mangé, j’ai voulu réitérer l’expérience.
Je pensais naïvement que mon voyage en Inde m’avait un peu initiée à la cuisine végétarienne, mais il n’en fut rien.
Je ne savais toujours pas ce que j’allais manger bien que je me sois appuyée sur des photos pour passer ma commande.

J’ai pris la précaution de demander non épicé, mais il semblerait que la définition du mot “épicé” (spicy) soit à géométrie variable selon les cultures.
Je me suis retrouvée avec un commande surprenante et les verres d’eau gratuite m’ont bien aidée à la faire passer.


J’avais la bouche en feu et je peux vous garantir que sur ce plan, je suis une dure à cuire.
J’adore les plats épicés mais à l’européenne, pas avec des critères de “non épicé” indiens.
Au moins, je peux reconnaître aux mets servis leur qualité de fraîcheur et de cuit à la minute.

Le temple et les larges environs de Flushing, je vous les ai déjà présentés ICI.

Avant de reprendre le métro pour l’étape suivant, j’ai croisé le regard suppliant de ces porcelets qui semblaient me demander de les sauver d’un prochaine mise en broche ou en morceaux.

Il me fallait aller prier pour eux au NY Chen’s Buddha Association.

Malheureusement, je n’ai pas cédé aux suppliques et ai laissé ces mignons subir le sort que d’autres leur avaient réservé.

Je pensais être dans la marge horaire qui m’aurait permis de réaliser la visite suivante, mais c’était sans compter la lenteur du bus et le retard du métro qui m’ont fait arriver 10 minutes après la fermeture du site.
Il n’est ouvert que de 12h à 14 h, donc, pour y être dans les temps, il m’aurait fallu raccourcir ou éviter mon expérience gastronomique piquante.

J’étais à Jamaïca pour le King Manor Museum, une ancienne demeure bourgeoise ayant appartenu à Rufus King, un célèbre abolitionnistte.
Le musée se trouve dans un très grand parc où viennent se détendre les résidents sous la surveillance appuyée de la police.
Jamaïca n’est pas le secteur le plus calme de Queens.

La ligne de métro pour revenir sur mes pas étant directe pour l’hôtel, j’en ai profité pour y faire un stop, répondre à quelques messages, et prendre note des commandes passées par mes souriceaux, qui se résument à un accessoire informatique et une grosse provisions de Beef jerky et Buffalo Jerky que j’achète exclusivement chez Trader’s Joe.

Me voici avec “mon panier à provisions” dans L’upper West Side, pour remplir les placards des uns et des autres.
C’est la seule chose pour laquelle je suis mandatée : les produits Jerky.
Il faut dire que nous avions découvert cette viande en famille lors d’un périple aux Etats Unis et que, depuis, nous nous languissons tous de pouvoir en manger le plus régulièrement possible.
C’est l’occasion qui fait le larron!
Passer à NY sans penser à m’approvisionner serait perçu comme un acte de traîtrise!
Donc, je me conforme aux demandes que je partage aussi, pour mon plus grand plaisir.

De retour à l’hôtel, je boucle le récit et vais me replonger dans le deuxième roman que j’ai entamé, suite à la trilogie de Stephen King qui m’a accompagnée dans les transports parfois très longs.

A demain pour Saten Island ou Brooklyn selon la météo…

La météo a décidé pour moi :ce sera Staten Island.
Demain serait trop risqué et me trouver à Brooklyn par un temps mitigé posera moins de problème.

A propos de problème, je vous en soumets un.

Sachant que le salaire horaire minimum va être ajusté sur quelques années selon les entreprises, que ne seront pas concernés les employés des fast foods et quelques autres coorporations qui devront se référer à d’autres instances pour la garantie de leur rémunération horaire,

Combien de pommes pourront s’acheter les new-yorkais sans grever leur budget.
(le prix indiqué est unitaire) ?

La photo référencée ci-dessus a été prise chez Trader Joe’s

Finies les températures clémentes.
Voici le retour du frais, très frais.

Se trouver à Staten Island par une température moyenne de 10° n’était pas idéal, mais au moins j’ai échappé à la pluie annoncée pour aujourd’hui et demain.
Comme je l’avais expliqué, pour optimiser ma journée de déplacement dans l’île, je devais tenir compte de jours et heures d’ouverture d’une adresse.
Mais commençons par le début.

A peine sortie de l’hôtel que j’ai compris que je devais remonter dans ma chambre chercher mon bonnet.
Le vent piquait déjà un peu et le ciel gris ne laissait envisager aucune amélioration.
Donc, bien couverte, j’ai pris tous les moyens nécessaires à mon transport à Saint-George, à savoir métro et ferry.

Une fois rendue sur place, ma première visite se trouvant à quelques centaines de mètres du débarcadère, et ayant lu quelques articles concernant la rénovation récente des murs peints intérieurs de ce bâtiment, sachant sa visite libre et gratuite, je n’allais pas la manquer.

L’ hôtel de ville est un bâtiment historique méconnu des touristes.
Tout comme je recommande de sortir du terminal des ferries en se rendant au Memorial 9/11 de Saint George pour le site et la vue qu’il propose, même si en ce moment son environnement se trouve moins dégagé qu’il ne le fut du fait des constructions touristiques en cours, je pense qu’il ne coûte rien quand on est un peu curieux de l’histoire de New-York, qu’on accepte de sacrifier le retour d’un ou deux bateaux, de se rendre à pied dans ce bâtiment.
Ce ne sera pas une perte de temps, mais un enrichissement.


L’entrée se fait par l’arrière où se trouve l’accès principal, à Stuyvesant Place.
La visite gratuite est possible de 9 h à 17 h.


Un contrôle strict est de mise et on vous demandera l’objet de votre visite.
C’est tout.
Ensuite, à ce niveau, vous pourrez découvrir les peintures murales rénovées, la liste des présidents de l’île depuis la première investiture, la beauté du médaillon qui orne le niveau inférieur.

Re: Souris Grise se met au vert à New-York en avril 2017 - sourisgrise

En à peine 15 minutes, pour les curieux, le tour est fait.
Il ne vous restera plus qu’à poursuivre votre journée selon vos prévisions.
N’oubliez pas que Staten Island n’est pas une terre hostile et qu’il y a beaucoup à voir notamment le très proche secteur historique de Saint George - New Brighton, accessible à pied en montant, ou le, à peine plus distant, Tompkinsville avec le quartier de Saint Paul où de très belles demeures anciennes entretenues en font un décor onirique.

Une fois sortie de l’Hôtel de Ville, j’ai attendu sous cet abribus original le S78 qui devait me conduire à l’autre bout de l’île.

Si vous regardez un plan de Staten Island, situez chacune de mes étapes, vous comprendrez que je ne me laisse pas impressionner par les distances et le caractère isolé des objectifs pointés.

Cette fois-ci, c’est l’ancienne demeure bourgeoise du 19ème siècle de “Seguine Mansion” que je voulais voir.
Avant de partir j’avais lu que sa visite intérieure est possible sur rendez-vous.
Il faut échanger par mail à l’adresse donnée sur le site de la demeure.


J’aurais pu le faire mais cela revenait à déterminer un jour fixe qui n’allait pas dans le sens de la flexibilité d’organisation que je me suis accordée en fonction de la météo.
Peu importe.
Ce sera remis à une autre fois, ou pas.

Quoi qu’il en soit, la première chose qui vous accueille ce sont les lancinants et sonores “Léon” des couples de paons qui se font la cour.


La demeure de style grec revival domine un parc.


On peut l’apercevoir depuis Seguine Avenue ou de face depuis l’association des “Boatmen” qui se trouve à l’extrémité du parc en bordure de Princess Bay.

Cette curiosité satisfaite, me voici de retour à l’arrêt de bus dont la fréquence est réduite pour revenir sur mes pas au Garibaldi Meucci Museum.

Cette fois-ci, j’avais bien calculé mon horaire et ne prenait pas le risque d’une arrivée tardive avec un musée clos.
A 14h, j’étais devant la grille d’accès qui se fait par Chestnut Avenue.
L’entrée coûte 10 $, mais je n’ai pas eu à la payer bien malgré moi.
J’ai poussé la porte d’entrée , me suis trouvée face à un étroit couloir où, à gauche, se trouvaient rassemblées des personnes visionnant un film à l’ancienne, avec projecteur comme je ne pensais plus qu’il en existait.

Bien contente de pouvoir commencer la visite par des explications et ne pas me retrouver à déambuler dans des espaces sans rien y comprendre comme ce fut le cas au Noguchi museum, j’ai excusé furtivement mon retard de quelques minutes au démarrage et me suis installée le plus discrètement possible au fond de la minuscule salle.
J’ai regardé avec une certaine incompréhension, tout de même, un extrait de film d’une représentation d’opéra en italien sous-titré en anglais.

Au bout de quelques minutes, l’extrait touche à sa fin, des applaudissements de la dizaine de personnes présentes fusent (j’en fais autant) et le conférencier prend la parole pour expliquer que cet exemple d’opéra n’est que la première partie du thème développé, et que la conférence se déroulera en plusieurs parties.

Là, je me penche vers une dame charmante auprès de laquelle je me présente en disant que, touriste, je voulais savoir comment se passait la visite.
Elle me conseille de monter au premier étage pour me renseigner parce que je partage la cession d’une calsse universitaire du troisième âge sur l’art lyrique.

Il ne manquait plus que cela.
J’avais commis un impair en m’installant dans le groupe, impair bien incongru que j’allais réparer en m’éclipsant discrètement.

Je suis montée à l’étage où la première porte que j’ai vue ouverte était celle des toilettes.
Première urgence, s’y précipiter tant qu’il n’y avait personne.
C’étaient peut-être des toilettes privées mais personne à l’horizon pour me voir y entrer.
En sortant, j’espérais ne pas me faire surprendre davantage.
Je suis partie à la recherche de la "dame"qui allait me faciliter la visite de ce minuscule musée.
Dans une pièce du personnel semblait en conférence.
Un autre bureau était inoccupé, et la troisème et dernière pièce ressemblait à celle d’un musée.

Clic - clac, quelques clichés rapides et me voici redescendue au niveau de l’entrée.
En dehors de la salle où se déroulait la conférence, plongée dans le noir, qui était manifestement la pièce principale du musée dont je n’ai pu voir aucun des artefacts, il restait deux autres salles, l’une avec des tableaux, l’autre partagée entre le buffet improvisé pour les participants à la cession sur l’opéra avec quelques objets ne portant aucune indication.
Le tour étant fait, n’ayant rien appris ni compris, je suis ressortie comme j’étais venue, discrètement, sans rien payer.
Une visite insolite dont je me souviendrai !

En remontant, à courte distance, on peut découvrir ce campanile de l’église Saint Joseph,


mais surtout, par Amity Street, on peut accéder à un site religieux insolite classé au patrimoine de New-York : Our Lady of Mount Carmel Grotto.
Cette adresse je l’avais repérée il y a longtemps mais il me fallait une bonne raison pour m’y rendre.
La proximité avec le musée Garibaldi en était une.

A pied, j’ai rejoint Saint George.
Là aussi, je vous laisse apprécier la distance raisonnable, enfin presque.
Je voulais réactualiser les murals que j’avais découverts cet été face au restaurant sri-lankais.


Cheminant, je suis repassée par le Tappen Park, déjà évoqué il y a quelques années et me suis retrouvée à ma dernière adresse.

Je craignais y être trop tôt.
Il n’était que 16 h.
Je n’avais pas déjeuné, c’était l’heure du goûter et bien trop tôt pour un diner.
Qu’à cela ne tienne.
Faisons un goûter original qui servira pour tous les repas!

Je suis entrée à l’Enoteca Maria qui est une restaurant minuscule unique dans son concept.
C’est ce dernier qui m’a attirée.

Tous les jours, sans que cela soit lisible sur un calendrier, des grands-mères font une cuisine authentique que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
L’espace pour y procéder est minuscule mais ces femmes oeuvrent avec le talent qui est le leur, résultat de tant d’années de cuisine familiale pour laquelle elles n’ont sans doute pas eu la reconnaissance qui est devenue la leur aujourd’hui.
Voir ICI

C’est absolument délicieux.
La cuisine est essentiellement italienne mais quelle qualité !

C’est ce bon plan que je voulais essayer avant de le partager avec vous.
Cette adresse au concept unique se trouve juste dans la rue qui monte face à l’entrée de l’hôtel de ville , sur Hyatt St, trottoir de droite.
Autrement dit, en venant à Saint George par le ferry, si vous désirez y faire une pause gastronomique abordable, c’est facile et simple d’accès.

Après avoir discuté avec l’équipe très chaleureuse, je suis rentrée par le ferry et le métro pour une pause bien méritée.
Pas question de ressortir par ce temps frisquet et encore moins pour aller diner.
Sachant qu’aujourd’hui il pleuvrait, je me suis mise rapidement au lit pour faire une cure d’âneries télévisuelles comme savent le proposer les chaînes américaines.

Ce n’est que ce matin, après une nuit perturbée par l’orage, que je me suis mise à la rédaction de cette deuxième et dernière journée passée à Staten Island.

Aujourd’hui, je vais recomposer des sorties en fonction du sens du vent ! :smiley:
Un peu de ceci, un peu de cela.
On verra ce soir de quoi le cocktail aura été composé.

Ce que je croyais être le vacarme causé par un orage n’était rien d’autre que le boucan généré par des machines chargées de détruire l’asphalte de la rue où se trouve l’hôtel, en vue d’une remise en état.
Je l’ai compris en sortant pour ma promenade dans Brooklyn.

N’ayant que peu d’objectifs dans le quartiers des Heights et de downtown pour les avoir déjà tant parcourus, je m’en suis tenue à quelques points repérés et une visite de musée.
Pour commencer, je me suis dirigée au 58 Joralemon Street pour photographier cette fausse maison qui se fond dans le décor et qui n’est rien d’autre qu’une installation d’aération du métro.

Ensuite, tout en admirant de belles demeures dont cette série de maison en bois,

je me suis dirigée sous la voie express qui abrite de part et d’autre du pont des fresques réalisées par Cekis.


De là, il était aisé de rejoindre le Brooklyn Bridge Park quasi désert à ce moment-là, en cette extrémité.

Tout en me rapprochant du pont de Brooklyn je me suis arrêtée une fois devant le nouvel Hôtel qui se trouve à son pied, espérant y revenir plus tard pour expérimenter le roof top bar avec la vue prometteuse qui doit s’y admirer.


Au retour, j’ai appris que le bar de terrasse n’est pas encore ouvert.
Tant pis.
J’en ai profité pour photographier l’intérieur qui se veut avant tout végétal.

Deuxième étape, remonter sur le Transit Museum qui présente l’histoire des moyens de transport en commun à NY, bus et métro compris depuis leur création.
Une bien plaisante façon de remonter le temps avec des installations toutes accessibles.
Ce musée se trouvant installé dans une station de métro désaffectée, on y entre comme si on prenait le métro.


La visite dure environ une heure, guère plus.
Il en coûte 10$ par adulte mais j’ai tenté le coup de la senior puisque ça a marché une fois sans que je ne demande rien.
J’ai obtenu sans problème un accès à 5$.
C’est un musée qui convient parfaitement aux enfants.
A faire si vous êtes dans l’ennui un jour de pluie.

En sortant, je suis revenue en bus sur les Heights, le temps d’observer, coincée dans un embouteillage, qu’il existait des sheriffs à Brooklyn.
C’est la première fois que je repère leur voiture.

Déposée au pied des deux pizzerias qui font la joie des touristes, Julianna’s et Grimaldi’s, je suis remontée pour refaire la traversée de la passerelle du Squibb parc, nouvellement remise en service et, effectivement, consolidée.


Finie la sensation de traverser un pont de singe oscillant.
Elle conduit au pied de l’hôtel de Brooklyn où j’ai fait chou blanc pour mon verre.

Un petit tour rapide dans Dumbo et me voici prenant l’East River ferry pour remonter à LIC (Hunters).


A bord de l’East River Ferry parti du ponton au pied du pont de Brooklyn, , un couple de français s’interrogeait sur le nom du troisième pont sous lequel passe le bateau.


Je le leur ai donné (Williamsburg) en leur disant qu’il est facile de se souvenir des trois noms, puisqu’ils forment le nom d’une célèbre marque de voitures : BMW.
Cela n’a pas eu l’air de les intéresser, mais pensant leur rendre service et les sachant sur le bateau qui conduit au Gantry State Park, je leur ai suggéré d’y faire un stop pour profiter de la vue.
Comme ce parc n’était pas mentionné dans leur guide, ils ne m’ont pas prise au sérieux trop pressés de descendre à Midtown.
Encore des “idiots” qui pensent tout savoir de ce qu’il faut faire et voir alors qu’ils venaient à NY pour cinq jours et pour la première fois.
Je conçois que l’on ne puisse pas tout voir et faire, mais là, l’occasion était servie sur un plateau.
C’est à peu près la même réaction que celle que j’avais notée pour le Memorial de Staten island.
Un manque de curiosité et surtout une défiance qui me surprend.
Tant pis pour eux.
J’en ai profité pour saisir de belles vues dont je partage une infime partie avec vous, le reste pouvant être découvert plus tard.

N’est-il pas plaisant, ce parc, ?
Indépendamment des vues qu’il offre, les aménagements extérieurs sont bien pensés pour le confort et les loisirs de tous.
Parents avec enfants en âge de s’ébattre dans les aires de jeux, vous serez gâtés.


Descendue du ferry, c’est un passage obligé soit pour prendre un métro pour Manhattan, soit pour regagner l’hôtel, comme ce fut mon cas, après une petite journée bien comme il faut.

Pas trop, pas vite, et surtout me permettant de jouir d’un repos bien mérité après ma nuit d’enfer.

Il est annoncé pour mon dernier jour plein à New-York, celui qui aurait dû être organisé pour mon départ si mon vol était parti à temps, de la pluie et encore de la pluie, il me semble que la destination “musées” 'impose.
Mais je me suis fixée une autre mission que je vais mener à terme aujourd’hui parce que c’est opportun.

Alors, à plus tard pour le dernier partage en direct.
La suite et fin de ce séjour, que j’ai voulu original, se fera depuis ma meule, une fois que j’aurai bien voté.
J’ai suivi toutes les actualités françaises et locales et, j’avoue, que d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique on ne sait où se respire le meilleur air!
L’appel du fromage est tout de même le plus fort et même s’il pue parfois, je me dois d’être près de lui.

Ce retour de direct sera assez bref.
Il me reste quelques visites à accomplir mais, me sachant sans chambre à réinvestir à partir de demain, une fois mon bagage déposé aux bons soins de l’hôtel, je profiterai de ce temps libre pour les formaliser.

J’ai donc volontairement allégé ma journée qui s’est résumée à une visite dans un quartier sikh et un passage rapide en boutique pour récupérer une commande.

C’est en métro jusqu’à Kew Gardens, puis avec le bus Q10 qui va à JFK, que je me suis rendue à Richmond Hill pour découvrir la Gurdwara Sikh Cultural Society.

Je n’ai pas trouvé de lien éclairant sur cette société culturelle et religieuse.
La seule chose qui m’ait donné envie de m’en approcher fut une photo saisie au hasard de mes recherches sur les quartiers identitaires de New-York.


Me voici au pied de ce temple où étaient assemblés un bon nombre de ses membres avec des photographes .
C’est ce que j’ai perçu à travers les vitres donnant sur la rue.
Je me suis bien gardée d’y entrer ne ressemblant ni de près ni de loin à la communauté.
Le hasard m’a servi puisque certains des fidèles sont sortis au bon moment et ont accepté que je photographie leur groupe.

Un peu plus haut, en observant une autre face du temple, on peut observer d’autres occupants.
Ils étaient particulièrement nombreux avant que je ne les saisisse, mais comment demander à tous ces volatiles de ne pas bouger parce que ça m’arrange, ne parlant pas “pigeon” ?

Une fois cette rencontre passée, je me suis rendue au Phil Rizzoto park pour régler le problème de mes tasses de thé matinales.
Chemin faisant, j’ai pu voir quelques curiosités comme ces éléphants décoratifs, dans l’esprit du quartier, qui servent de porte prospectus à défaut d’être des boîtes aux lettres !

De là, je suis revenue sur mes pas pour reprendre le bus puis le métro qui semblait être en prise avec de gros problèmes, sur une partie du réseau.
Même si la ligne à bord de laquelle je me trouvais roulait, il y avait un gros pataquès à hauteur de la 4th qui semblait bien problématique.

C’était le moment de faire un stop aux alentours de la 42nd St pour prendre une commande attendue à mon retour.
Ceci fait, et ne cherchant pas à rester plus longtemps dans ce secteur de Times Square, je suis rentrée à l’hôtel où je vais faire une vraie pause.

Avec un retour décalé d’une journée puisque partie en retard, je vais me trouver en situation de reprendre dans la continuité mes activités fromagères qui, l’air de rien m’occupent à temps plein, le reste de l’année.

Une petite pause, histoire de me ressourcer avant le grand saut dans le jetlag qui m’attend, très défavorable au retour.
Demain, ce devrait être plus dense en matière de découvertes, mais cela vous ne le découvrirez qu’à mon retour à moins que je ne puisse à l’aéroport bénéficier de temps pour le faire.

Impossible à prévoir.

Partir alors qu’il pleuviote depuis ce matin rend moins nostalgique.

Toute bonne chose à une fin, mais ce billet ne sera pas le dernier.
J’ai promis que je ferai une présentation la plus complète possible de l’hôtel LIC où j’ai séjourné dans d’excellentes conditions.
Cela pourra servir à ceux d’entre vous qui seraient tentés de faire des économies tout en jouissant de services hôteliers que Manhattan ne propose pas toujours et, en aucun cas, à ce prix-là.

Attendant mon taxi pour rejoindre JFK, la ligne E, directe ne fonctionnant pas pour travaux, imaginant facilement que ce genre de train ne me conduirait nulle part, je n’ai eu d’autre choix que d’y recourir, abandonnant l’idée de faire des correspondances hasardeuses et pénibles via la ligne F.


Aucune envie, non plus de marcher sous la plus pour raccourcir le trajet tordu du métro.

J’avais, avant de partir, établi une liste d’envies agencées par commodité en fonction des facilités d’accès.
Je les ai toutes partagées avec vous, mais il en restait quelques unes qui devaient me servir de “bouche trou”.
Ce fut fait aujourd’hui.

Pour commencer, je suis allée visiter la maison où est né Theodore F.D Roosevelt.
Cette visite est gratuite avec des tours guidés qui durent quarante minutes.
Il suffit de se présenter aux heures d’ouverture, de donner son prénom et d’attendre le départ donné à l’heure pile.

Je ne vous la ferai pas et me contenterai de vous présenter quelques pièces pour ne pas déflorer tout le sujet et laisser à chacun la possibilité de sa propre découverte.


Le salon de musique


La chambre où est né Roosevelt.


La nursery.
Il y a bien d’autres choses à voir et le guide n’est pas avare d’anecdotes et facilement compréhensible pour peu que vous ayez des notions d’anglais.

De là, je me suis rendue à Union Square à pied, avec ce crachin agaçant.


Le samedi se tient le green market.

Lafayette y trône en bonne place.

S’il avait fait beau, je pense que je serais descendue à pied via Broadway jusqu’au City Hall pour entrer dans le Beekman hôtel.
Mais en ces circonstances, le métro était bien plus confortable.

Du Beekman Hotel, Jeanne de Curiosités et Futilités a fait un dossier.
Avant qu’il ne soit rénové j’avais toujours été intéressée par cette énorme bâtisse rouge, en terra cota.
L’idée de me glisser dans les traces de Jeanne s’est imposée d’elle-même ayant suivi le parcours de sa rénovation.
On peut s’y installer pour boire un verre, mais je n’étais pas d’humeur.


Il faisait trop triste dehors.
Je me suis contentée d’en faire le tour, d’emprunter un escalier rénové mais qui garde ses marques historiques et d’admirer l’atrium et ses balustrades.

Une fois mon petit dossier de photos constitué, je suis sortie pour me rendre, via Lafayette Street à l’angle de Canal Street pour photographier ces murals qui m’avaient échappé cet été.

De là, retour en métro pour explorer la ligne Q du métro qui dessert la seconde Avenue.
En voici un petit aperçu, vraiment petit.
Je vous encourage à la parcourir, d’arrêts en arrêts.
On y trouve de très belles réalisations en mosaïques.

Une fois mes sauts de puce terminés, je me suis rendue au coin de Central Park et de la 5th Ave pour photographier une dernière fois l’emblématique cube de verre de l’Apple Store voué à la destruction.


Avant de reprendre le métro pour un dernier trajet, j’ai pu constater qu’on ne choisit malheureusement la météo pour son mariage et que ce couple avait bien du courage pour poser par ce temps.


L’installation de meubles au coin de Central Park se fondait dans la couleur du ciel.

C’est sans spleen, que je vais prendre mon vol.
Pourvu qu’il ne soit pas annulé parce que là, je serais dans la panade ! :smiley:

A bientôt pour la suite annoncée.

Petite anecdote de retour.
Vous souvenez-vous que mon départ a été retardé d’une journée à cause d’une défaillance technique de l’appareil ?
J’avais pris la décision de rester une journée de plus pour équilibrer mon séjour.
Bien m’en a pris.
Le vol initial de retour que j’aurais dû prendre, à savoir celui de vendredi soir a été annulé et les passagers maintenus à JFK jusqu’à hier soir.
Autrement dit, je n’aurais jamais pu rentrer avant aujourd’hui et aurais fait l’expérience, assez désagréable de passer une journée de plus à NY dans un hôtel de l’aéroport.
American Airlines a vraiment des soucis avec ses appareils même s’ils prennent en charge les passagers.

Mon vol plein comme un oeuf s’est passé sans problème et je suis rentrée bien heureuse de retrouver ma meule !

Avant de composer tous les dossiers de photos attachées à ce voyage, voici une présentation assez complète du LIC hôtel où j’ai séjourné.

Sujets suggérés

Services voyage