une autre histoire qui montre le visage de Edreams :
En septembre 2018 je prends pour décembre-janvier deux allers-retours entre deux villes en Inde.
Pour ce qui est des cartes d’embarquement, Edreams nous informe qu’elles seront envoyées à mon adresse 24h avant le vol.
Tout va bien.
Par curiosité, une semaine avant le vol je vais sur le site de la compagnie aérienne (Vistara), rentre les infos de ma réservation : tout est ok, nos noms y sont, date etc. Mais un gros warning en rouge signale qu’il y a un problème avec au moins un des vols. J’essaie de joindre edreams sur leur ligne payante, pas de réponse. Je ne trouve pas leur email, à part celui lié à l’application. Ma femme me dit qu’il s’agit peut-être d’une procédure de vérification automatique car le warning parle d’autres choses qui ne nous concernent pas. Et surtout, si un vol était annulé, edreams nous l’aurait forcément communiqué.
La veille du vol, en Inde, je ne reçois pas les cartes d’embarquement. Sur mon compte edreams pourtant, tout est normal, ce qui était prévu continue à l’être. Je demande à l’hôtelier d’appeler la compagnie (Vistara) pour moi. Résultat : cette ligne aérienne n’est plus desservie par cette compagnie depuis quelques mois !
Forcément on achète vite d’autres tickets ailleurs, au triple du prix évidemment, la veille !
Quelques jours plus tard, à force de chercher sur leur site je finis par tomber sur leur chat. J’expose ma situation. Oui, vous avez raison, cette liaison n’est plus assurée par la compagnie, on vous rembourse d’ici trois mois 95 euros. Je leur réponds que je leur en ai versé 125, mais voilà, les frais de dossier et assurance ne sont pas remboursables.
Amusant non ?
Quand ils apprennent quelle a été leur incurie il ne s’émeuvent en rien, n’imaginent en rien la situation dans laquelle ils ont plongé des gens qui leur ont fait confiance, proposent de rembourser sous 3 mois 8O% de ce qu’ils ont perçu, ceci de la façon la plus indifférente. Les excuses n’auraient pas pesé grand chose, ils en ont bien conscience : ils ne les ont pas présentées. J’aurais pu entendre que la compagnie Vistara ne leur a rien communiqué, qu’ils ne pouvaient savoir, qu’ils sont désolés d’avoir commis indirectement un tel préjudice, qu’ils vont faire de leur mieux pour me dédommager, etc. Quelque chose d’un peu humain. Le commerçant se doit de l’être et souvent il l’est… surtout quand on traite avec lui face à face.
Non, rien de tout ça.
Vous aurez d’ici 3 mois 80% de ce que vous nous avez versé. Avez-vous d’autres questions ? Merci encore de votre confiance… disent-ils alors qu’on est en train de s’époumoner pour se faire entendre, ou figé sur place, muet de stupéfaction.
Heureusement, on avait de l’argent de côté et on a pu continuer notre voyage. Mais ceux qui voyagent avec le minimum qu’ils peuvent, comment auraient-ils fait dans l’aéroport en Inde sans pouvoir acheter d’autres billets ? Et, leur voyage raté, comment auraient-ils vécu cette réponse de Edreams ?
Aujourd’hui, le vol retour est pourtant toujours validé sur mon compte edreams et me promet toujours les cartes d’embarquement 24h avant le vol de cette ligne qui n’existe plus avec cette compagnie !
Le plus pénible est pour moi ce qui constitue le noeud terriblement efficace de cette escroquerie moderne : à chaque page de leur site, comme à chaque message par mail, comme à chaque réponse de cette compagnie sur un forum comme celui-ci, on trouve les mots chaleureux de la main ouverte : N’hésitez pas à nous contacter pour la moindre chose, nous sommes à votre écoute, votre confort est notre priorité, nous mettons tout en oeuvre pour…
Du saupoudrage de communication bien visible, sûre d’elle-même, bien propre sur elle, formatée velours et écran de fumée.
Le seul mail fermement promis (pour pouvoir contester ce pauvre résultat) et reçu à la suite de ce chat me renvoie à une page sans lien, que je dois trouver moi-même et que je n’ai jamais trouvée, recherche internet comprise !
Un fois le poisson noyé dans le dédale, ils peuvent être tranquilles. C’est efficace.
Quand l’escroc se double d’un pervers, que nous reste-t-il comme argument ? Faire savoir, montrer ce qu’ils sont.
Je propose la ré-instauration de quelque justice très publique pour ces insaisissables petits diables.