Alors, avec des copains locaux, on décide d’aller boire un coup à l’hôtel du coin (on s’est renseigné la veille pour savoir s’il tournait pendant les apagones). En effet, alors que le bled est dans l’obscurité, comme chaque jour, le lobby brille de mille feux ! On commande mais le barman s’enquiert de nos moyens de paiement : on a plein de cartes bancaires, mais inutiles car le terminal ne fonctionne pas. Ça commence bien… On a aussi de l’efectivo, en pesos et en euros, mais non, payer en efectivo, c’est pas possible non plus… Alors, on fait quoi ? ben, faut payer par une application dont j’ai pas retenu le nom, que personne, ce soir, a sur son smartphone. Qu’à cela ne tienne, notre copain local avise un cousin à lui qui rôde dans les parages, qui, lui, a l’appli, mais, bad luck !, pas un dollar sur le compte. Tout ça a duré genre ¾ d’heure, jusqu’à ce qu’une cliente, au bar, fasse un virement de son compte sur celui du primo. Un couple de touristes qui voulait manger, a dû faire demi-tour pour la même raison. Cuba, ¡que lindos son tus paisajes!
Des comme ça, il y en a plein dans ce grand pays moderne qui essaie de faire disparaitre l’argent liquide…
Un jour de courses à Tercera y setenta, pour une fois il y avait pas mal de produits intéressants… Nous avions remplis deux paniers… Il y avait à peine 7 ou 8 personnes entre nous et la caisse…
Et crac… Arrêt de la connexion… Il a fallu attendre pas loin d’une heure avant que les affaires reprennent.
Un charmante attention pour les touristes : le bus qui va du parque central de la Havane aux plages de l’est se paye uniquement par carte Visa ou MLC (et plus cher pour les étrangers, sauf si on négocie avec un cubain qui paye avec sa carte en cup)… Le temps de faire toutes les transactions, ça permet de perdre une demi heure au démarrage quand le bus est plein.
Même au fond de la pampa vous pouvez être confronté à la modernitude connectée, par exemple, pour entrer au site de cascades baignables “El Cubano” vers Trinidad, le seul paiement accepté, c’est la carte…
…ou peut-être l’application “Transfermovil”…
Quand on paye en CB à Cuba, le compte destinataire est presque toujours en Espagne.
Bonjour,
Avant de générailser le paiement électronique. Il faudrait déjà commencer par être en capacité de produire de l’électricté d’une manière stable.
Commencer par le commencement. Cuba veut rouler à la vitesse d’une Ferrari avec une 2 chevaux.
Et accessoirement arrêter de tricher avec sa monnaie.
3 taux de change (1à 24, un autre à 120, et l’informel à 180). L’invention du MLC et une dizaine de devises fortes en circulation. L’ultime réforme monetaire n’est pas vraiment un succès en terme de simplification.
Hasta pronto
Chavitomiamor
C’est ça ! l’appli, c’est « Transfermóvil » ! Merci Tomas.
[quote]
Avant de générailser le paiement électronique. Il faudrait déjà commencer par être en capacité de produire de l’électricté d’une manière stable.
C’est l’évidence (sauf pour les Castro) : dans un pays où les carrioles à cheval font office de transport en commun, basculer l’économie sur le virtuel, ça semble juste hallucinant ! (comme l’adoption du peso à la place du CUC, qui oblige à venir avec une brouette à la banque quand on veut du liquide…).