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Patrimoine culturel

Le jour de fermeture est le lundi (parfois le mardi). Certains petits musées de province sont également fermés le dimanche après-midi. Il faut s’acquitter d’une taxe photo et vidéo assez élevée pour prendre des clichés dans la plupart des sites et musées.

Beaux-arts

Jusqu'au XIXe siècle, l'art roumain est demeuré essentiellement religieux. En Moldavie et en Valachie, il fut marqué, à partir du Xe siècle, par l'influence byzantino-balkanique (fresques de Saint-Nicolas de Curtea de Arges, vers 1352-1377).
Les monastères de Moldavie sont les témoins d'une création spécifique de l'art roumain et notamment de la peinture extérieure des églises où les sujets religieux traditionnels sont mêlés de scènes familières, d'allusions à des événements politiques.
Quant à la Transylvanie, elle fut plutôt sensible à l'art occidental, roman puis gothique (l'église Saint-Michel de Cluj).

L'architecture et la peinture du pays furent, en partie, influencées par la Renaissance italienne au XVIe siècle. Au XVIIe siècle, l'art des icônes sur verre, venu de Bohême, connut un développement particulier.
Au XIXe siècle, la vie artistique de la Roumanie fut influencée par l'art occidental, parisien surtout. C'est alors qu'apparut la peinture de chevalet : Theodor Aman (1831-1891), Gheorghe Tatarescu (1818-1882). À cette même époque, l'impressionnisme et la peinture de plein air furent introduits dans l'art roumain : Nicolaï Grigorescu (1838-1907), Ion Andreescu (1850-1882). Au XXe siècle, Stefan Luchian (1868-1916) et Gheorghe Petra (1872-1949) marièrent harmonieusement raffinement et motifs populaires.

Musique

Dans les années 1960-1970, George Zamfir était l'ambassadeur virtuose de la flûte de Pan, la musique des « pâtres roumains ». Version mélodie classique, la figure la plus connue des mélomanes reste Georges Enesco (1881-1955). Cet élève de Gabriel Fauré, compositeur, chef d'orchestre, pianiste et violoniste, a tenté de réaliser la synthèse entre les canons classiques et la tradition des lăutari, les « violoneux » des campagnes. Il eut un élève célèbre : Yehudi Menuhin. Le compositeur hongrois Béla Bartók (né dans le Banat) a largement puisé son inspiration en Transylvanie et en Maramureş. Et la Moldavie a donné à la musique un des plus fascinants chefs d’orchestre du XXe siècle, Sergiu Celibidache (1912-1996).

Le grand mouvement musical actuel, ce sont les manele, dont la mode s’est développée en Roumanie dans la communauté rom. Il s’inspire des musiques populaires aroumaine, grecque, turque, arabe, serbe et des lăutari roumains. Au fil du temps, cette musique a pris des accents de disco, de rap, de musique house, pop ou électronique.
Aujourd’hui, la popularité de la musique manele déborde largement la communauté rom et est appréciée dans tout le pays, en particulier par les jeunes. Cependant, beaucoup de Roumains se pincent le nez et clament que ce genre musical est particulièrement vulgaire, de très mauvais goût. Mais ils ne sont pas les derniers à danser sur ces rythmes endiablés lors de mariages ou autres festivités !
Parmi les stars des manele, notons l’historique Nicolae Guţa ou l’étincelant Florin Salam. La musique manele existe aussi en Bulgarie (čalga), en Serbie (turbo folk), en Albanie et au Kosovo (Tallava), en Turquie (arabesk), en Grèce (laïkó).

Musique traditionnelle

Aucun autre pays d'Europe ne dispose d'autant de musiciens de villages. Hélas, sous l'effet des modes affluant depuis 1990, ils sont de plus en plus écartés des noces. Ce patrimoine exceptionnel va disparaître dans les années à venir.
La musique folklorique résulte du passage à la moulinette totalitaire du répertoire traditionnel, amidon, vulgarité et mise en plis dans un but purement .« discours nationaliste », tandis que la musique traditionnelle a survécu et peut encore s'entendre dans les villages perdus les jours de mariage où le paysan chante pour exprimer ses sentiments.

La musique dite « tzigane » séduit toujours (surtout les étrangers !). En fait, il n’y a pas vraiment de musique tzigane, mais une manière tzigane de jouer la musique, de récupérer, d’enrichir et d’embellir la tradition locale.

Les Tziganes lăutari, ces musiciens du voyage dont la tradition remonte au moins au XVe siècle, jouent dans des ensembles, les tarafuri (le mot est d’origine turque), très souvent sollicités. À l’origine, le taraf était composé d’un violon (vioară) jouant le rôle de soliste, d’un naï (la flûte turque encore) et d’une cobză (un luth à manche court).
Aujourd’hui, l’accordéon chromatique remplace ou accompagne le violon. On peut les croiser dans les hôtels et restaurants à « ambiance typique ».

Un autre moyen de découvrir la musique traditionnelle folklorique roumaine est de regarder les chaînes musicales Etno TV et Favorit TV diffusées sur le réseau câblé, kitsch garanti !

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