Géographie et paysages Crète

Par sa superficie (8 335 km²), la Crète est la plus grande des îles grecques et la 5e île de la Méditerranée, juste derrière la Corse (8 720 km²). Cette bande de terre étirée (260 km de longueur), étroite (entre 12 et 57 km de largeur), est une sorte de gros bloc montagneux qui cache de charmants plateaux. Les montagnes de Crète, sont le témoin de la jonction des Alpes dinariques et du Taurus.

L’île compte 9 plateaux de hauteur et de superficie variables, le plus élevé étant celui de Nida à 1 400 m et le plus connu celui du Lassithi à une altitude moyenne de 887 m.
L’érosion a percé de nombreuses grottes (plus de 3 000) et gorges qui constituent autant de randonnées merveilleuses.
3 massifs s’imposent, avec plus de 60 sommets qui dépassent les 2 000 m. Parmi les plus hauts : à l’est le Dikti (2 148 m), au centre le Psiloritis, ou Timios Stavros (2 456 m), et à l’ouest les montagnes Blanches, avec le mont Pachnès qui culmine à 2 452 m.
Quelques plaines fertiles (dont la Messara) donnent de beaux agrumes et les oliveraies couvrent de vastes espaces. Sur la côte sud, vous verrez des milliers de serres, où poussent tomates, concombres et tous les primeurs que l’on retrouve (en partie) sur nos marchés.

La flore crétoise est également d’une exceptionnelle richesse : 2 170 espèces, dont 311 qui ne se rencontrent pas ailleurs en Grèce et 57 espèces asiatiques inconnues du reste de l’Europe.

Enfin, n’oublions pas quelques petites îles satellites dont la plus importante est Gavdos (29,6 km²), Chrissi (4,8 km²) et Koufonissi (4,2 km²), ces dernières étant inhabitées (mais des excursions à la journée sont organisées, pour de profiter de leurs plages).

Les écologistes, en Grèce comme en Crète, n’ont jamais vraiment décollé aux élections. Dommage, car s’ils représentaient une véritable force politique ce serait le signe d’une prise de conscience de la population vis-à-vis des questions d’environnement.
La Crète compte un seul parc national (celui des gorges de Samaria), 2 géoparcs reconnus par l’Unesco et une cinquantaine d’espaces Natura 2000.

Un des problèmes sensibles reste la question des décharges publiques. En juillet 2000, la Grèce a été condamnée par la Cour européenne de justice à payer une lourde amende (20 000 € par jour !) pour manquement « à l'obligation d'éliminer les déchets sans mettre en danger la santé de l'homme »...

Il ne faut pas non plus se focaliser sur un seul point, fût-il sensible. L'énergie éolienne en Crète est en avance sur pas mal d'autres pays de l'Europe communautaire, ce dont on se rend compte quand on est dans l'est (au-dessus de Sitia) ou le sud de l'île (au-dessus de la plaine de la Messara).

Sauf que de grands projets, surdimensionnés, pilotés par des énergéticiens comme EDF, ont vu le jour, afin de transformer la Crète en un centre énergétique, produisant bien plus que ce qui est nécessaire pour sa propre consommation. Ces projets gigantesques de fermes éoliennes (mais aussi solaires), dont les infrastructures nécessitent de très lourds travaux qui dénaturent les paysages crétois, sont combattus localement par des associations.
Pendant ce temps, des appels d’offre ont été lancés en vue d’exploiter les ressources pétrolières et gazières de la mer de Libye, au sud de la Crète. Des plateformes offshore ne devraient pas tarder à pousser au large des côtes !