Santé et sécurité Sumatra

Sites de surveillances et d’alertes des risques : volcans ; tsunami.

Comme toute l’Indonésie, Sumatra se situe sur la ceinture de feu du Pacifique qui enserre cet océan de la Nouvelle-Zélande jusqu’au Chili. Sur les 150 volcans du pays, l’île en compte 35.

Au large de la côte ouest de Sumatra, la plaque océanique indo-australienne passe sous la plaque continentale de la Sonde, portant l’Asie du Sud-Est, à raison de 5 cm/an. Cela paraît modeste, mais la formidable énergie produite se libère régulièrement en tremblements de terre atteignant de très forts indices, susceptibles de déclencher des tsunamis dévastateurs, comme en décembre 2004.

Avant le voyage puis sur place, il est judicieux de se tenir au courant à travers les médias et ses interlocuteurs (agence de voyage, hébergement) des activités volcaniques en cours. En cas de gros séisme régional, quitter évidemment la côte au plus vite pour vous élever au maximum. Dans tous les cas, suivre à la lettre les conseils quant aux zones interdites et évacuations éventuelles.

Après plusieurs siècles de sommeil, le volcan Sinabung (région de Berastagi) s’est brutalement réveillé en 2010 et demeure en activité sismique accrue.

Hormis une poignée d’arrachages de sacs dans les grandes villes, Medan ou Padang par exemple, ce qui arrive dans la plupart des grandes villes du monde, les vols sont rares à Sumatra. Ne pas baisser la garde pour autant, et prendre les précautions d’usage : pas tous les œufs dans le même panier (sac en bandoulière ou banane avec tout dedans, à éviter !).

Mettre ses papiers et une partie de son argent plutôt dans une poche bien zippée/fermée sur soi, voire secrète, tandis qu’une réserve et des photocopies/photos de ses papiers sont disposées ailleurs (dont envoyées à son email, le plus sûr).

Ne pas laisser traîner l’argent et les affaires coûteuses dans son hébergement. Mettre un cadenas, utiliser le coffre, pratiquer l’art de la petite dissimulation, cela vaut mieux que rien, aucune méthode n’étant fiable à 100 %. S’enquérir éventuellement d’un coffre à la réception. Mais avant tout, pas de parano !

En cas de perte/vol de passeport, la déclaration à la police est obligatoire pour obtenir une autorisation de sortie du pays, délivrée par l’agence consulaire et l’immigration. En cas de vol d’autres effets, la déclaration, payante, reste nécessaire pour faire jouer son assurance de voyage.

Sur Sumatra, la prostitution ne s’adresse généralement pas aux touristes occidentaux. Si on vous propose cependant des ladies, un karaoké, ou des « massages » de manière insistante, il s’agit probablement de prostitution, avec une grosse probabilité d’embrouilles de surcroît. Une forme de prostitution masculine existe également, déguisée à l’occasion sous les traits d’un Jungle Boy qui saura se faire payer d’une manière ou d’une autre. Mais on est très loin des gigolos balinais.

Attention, ici on ne plaisante pas avec la drogue ! Pas du tout ! Tous les produits (y compris le cannabis) sont synonymes de prison, pour longtemps, voire pire, la peine de mort étant appliquée en cas de trafic supposé. Vu la dangerosité de l’activité, les dealers sont très souvent de mèche avec des flics corrompus, avec le risque de balance que cela comporte.

Dans ce contexte, les quelques épiceries et commerces autour du lac Toba faisant la publicité de mushroom (des champignons hallucinogènes) étonnent. Leur consommation est fortement déconseillée. Car contrairement à ce qu’on entend ici et là concernant cette consommation, il n’y a plus de zones grises : les champignons sont bel et bien inscrits sur la liste des produits interdits en Indonésie.