Argent et budget Sumatra

La monnaie nationale est la roupie indonésienne ou rupiah, abrégée Rps.

La convention 1 000 Rps = 1 K n’est pas officielle mais très utilisée sur le terrain pour les grosses sommes, vu la valeur de la rupiah. Nous en ferons de même le cas échéant.

En janvier 2020, 1 € = 15 000 Rps, et 100 000 Rps = 6,70 €.

- L’euro et toutes les grandes monnaies sont changées sans difficulté dans les banques. Horaires habituels : lundi-jeudi 8 ou 9h à 14 ou 15h, le vednfedi 8 ou 9h à midi, et parfois le samedi matin. Ouverts le week-end et plus largement en semaine, les officines de change proposent souvent un meilleur taux, au moins pour les US$. Mais Sumatra n’est pas Bali, les money changers sont réservés aux grandes villes et quelques lieux touristiques. Ailleurs, les hôtels ou des boutiques peuvent proposer le change. Dans tous les cas, s’enquérir d’abord du taux officiel, via Internet par exemple, et vérifier l’absence de commission.

Les distributeurs de billets (ATM) sont très répandus en Indonésie, Sumatra ne fait pas exception. Il est judicieux de privilégier les distributeurs attachés aux grandes banques, plus fiables en cas de dysfonctionnement et mieux ravitaillés en billets. En plus des frais et commissions de sa banque (regarder son contrat), une commission forfaitaire locale de 2-3 € est ajoutée.

Conséquence : ne pas multiplier les petits retraits et rechercher les ATM distribuant des coupures de 100 000 Rps (indiqué sur la machine), permettant de retirer le plus possible en une seule fois (au maximum 2 500 000 Rps). Rien n’empêche de recommencer l’opération, le maximum journalier étant fixé à 6 000 000 Rps.

Seuls les hôtels, boutiques de luxe, compagnies aériennes et agences de voyages acceptent les cartes bancaires, moyennant 3 % de frais supplémentaire. Ne pas oublier la somme forfaitaire éventuellement retenue par votre banque pour les achats hors zone euro. Au final, il est judicieux à Sumatra comme dans le reste du pays de conserver suffisamment d’espèces pour ses dépenses.

Pour tous les postes du budget, Sumatra est généralement une destination peu coûteuse, hormis certains hôtels et sites, de par leurs types, activités associées ou frais de transports (îles, parcs...).

Quelques recherches en amont, un peu de pratique et de négo sur place suffisent à s’en sortir avec un petit budget, d’autant plus en dehors de la peak season (juillet-août), quand les prix sont multipliés par deux ou trois dans certains hôtels et que les tarifs aériens augmentent.

Hormis la catégorie « très bon marché » incluant des dortoirs et chambres sans salle de bain, les tarifs indiqués s’entendent pour une double avec salle de bain.

Attention : les établissements de catégorie supérieure rajoutent souvent des taxes de 10 à 21 % (!) aux prix affichés. La pratique berne surtout le consommateur sur le prix réel, quoi qu’ils en disent. Quand ils affichent les prix en dollars, on peut toujours payer en roupies, mais vérifier le taux. En basse saison, tout se négocie, même dans ces établissements. Escompter jusqu’à 30 % sur le tarif proposé.

À l’exception des grands hôtels et guesthouses rudimentaires, les établissements proposent souvent des chambres de catégorie très variables, allant du « budget » au relativement « chic ».

Tuyau : le prix en direct, et d’autant plus après négo, est généralement inférieur à ceux proposés par les grands sites de réservation, car minoré de la commission que ces sites prennent aux hôtels. La bonne tactique consiste à réserver d’avance une ou deux nuits, puis d’aviser sur place, en comparant.

- Très bon marché : moins de 150 000 Rps.
- Bon marché : de 150 000 à 350 000 Rps.
- Prix moyens : de 350 000 à 800 000 Rps.
- Chic : à partir de 800 000 Rps.

Les prix sont indiqués sur la base d'un repas avec boisson non alcoolisée. Il s’agit d’un plat complet (ex : nasi ou mie goreng, ou cuisine padang sur assiette), d’un mets servi avec accompagnement, d’une formule menu économique (souvent appelée paket) ou, dans le cas d’un service hidang (voir cuisine padang, d’un assortiment de petits plats servis dont on ne paye que les consommés.

La plupart des restos plutôt « bon marché » ou « prix moyens » proposent des plats/formules de prix inférieurs, allant jusqu’au « très bon marché ».

La catégorie chic concerne des établissements peu nombreux proposant des plats de poissons et produits de la mer coûteux (langoustes, certains poissons) ou des viandes à l’occidentale importées, ou ces plats, quand ils sont parfois aux menus de restos plus modestes. Comme pour les hôtels, certains restos ajoutent des taxes, leur montant devant être indiqué sur la carte.

- Très bon marché : moins de 40 000 Rps.
- Bon marché : de 40 000 à 80 000 Rps.
- Prix moyens : de 80 000 à 150 000 Rps.
- Chic : plus de 150 000 Rps.

Avertissement : payer le prix réel n’est pas garanti dans les bemos et les bus publics. Pour les premiers, pas bien grave vu la modicité des tarifs. C’est plus ennuyeux sur certaines lignes de bus.
Exemple extrême : Medan-Bukit Lawang, où le prix normal (25-30 K) est porté à 200 K pour les étrangers, sans possibilité de négo. Au retour, le tarif normal est pratiqué… Morale de l’histoire, penser aux taxis partagés et, de manière générale, se renseigner sur le tarif au préalable.

- Le bemo : c’est un terme générique pour les minivans ou mini-camionnettes et le mode de transport le moins cher. Voir toutefois l’avertissement ci-dessus. Compter à partir de 5 K pour une petite course urbaine.

- Moto-taxis Ojek et via appli smartphone (Grab, Go-Jek, etc.) : pour les ojek, négocier avant le départ ; via appli, même tarif pour tous, très modique sauf évènement particulier réduisant le nombre de conducteurs dispos. En ville, une petite course démarre à 3 K.

- Becak, bentor… : tricycles ou side-cars motorisés. Compter à partir de 10 K, puis environ 5-10 K par kilomètre supplémentaire. Dans tous les cas, s’entendre sur le prix avant le départ.

- Minibus et bus courte/longue distance aux départs des stations : pour ces bus (voir avertissement ci-dessus), il faut rajouter le coût et le temps de pré et post acheminement vers les stations, souvent éloignées du centre. Prévoir une moyenne de 30-40 km/h. Compter à partir de 5 000 Rps pour les courtes distances, et 500 Rps/km pour les longues.
Cas particulier, la Compagnie gouvernementale Damri dessert les aéroports : tarifs corrects, exemple à Padang, environ 25 K pour 17 km.

- Les minivans et taxis collectifs (shared taxis) : certes plus chers que les bus (environ 1 000-1 500 Rps/km, mais pas forcément de beaucoup, ils ont d’autres avantages : plus rapides (prévoir une moyenne de 40-50 km/h) et service de porte à porte inclus dans le prix.

- Taxis classiques et via appli smartphone : les prix dépendent de la distance, du trafic et de l’heure (plus cher la nuit). Un taxi classique impose une négo avant d’embarquer même s’il y a un compteur. Les applis annoncent le tarif dès avant la course.
Exemple : Padang, ville- aéroport 25 km pour 87 K.

- Train : très peu de voie ferrée à Sumatra. Exception pratique : la ligne aéroport-centre de Medan ; environ 25 km, 100 K, 1h de trajet.

- Bateau : pour les liaisons avec les îles, prévoir environ 100 K/h en fast ferry et 10 K/h en bateau lent, jusqu’à tr3 ois fois plus lent. Attention aux surcharges pour les surfs : prévoir 25/80 % du prix d’un ticket en plus sur les ferries lents/rapides.
Chartérisation de speed-boats : prévoir 1 000 K/h environ pour le bateau (sur une base de 4 personnes maximum).

- Location d’un véhicule : bicyclettes, VTT : prévoir 30-50 K par jour. Scooters, deux-roues : plus élevés qu’à Bali, les prix se calculent de surcroît par nombre de jours commencés, pas pour 24 h effectives. Prévoir : 50-100 K par jour commencé, avec toujours de la place pour une négo. Voiture sans ou avec chauffeur : prévoir à partir de 15 €/j pour les petits véhicules. En Indonésie en général et à Sumatra en particulier, vu les distances, le terrain, etc., la règle est de s’adjoindre un chauffeur. Prévoir à partir de 20 € supplémentaires par jour pour 8h de conduite par jour normalement.

Compter 80-90 $ par personne pour 2 jours tout compris dont le river tubing à Bukit Lawang. Ailleurs ce sera plutôt 100 €/j/pers, sur une base 4 personnes.

Pour Siberut, prévoir 2, 5 K par personne (base 4 personnes, 4 000 K en tout si 1 personne seulement) pour 4 jours / 3 nuits, tt inclus dont le bateau, sauf cérémonies (compter 300 K pour le groupe). Pour 5 jours / 4 nuits, prévoir 4 200 K par personne, sur une base de 4 personnes. À Nias, prévoir 300 K pour 3 sauts de pierre.

• Pour plus de détails sur les différents modes, voir les transports et déplacements à Sumatra

Les surf camp « budget » proposent des packages de 10 nuits au départ de Padang pour environ 700 €.

En catégorie luxe, pour un bateau Live aboard 10 jours, de capacité de 10 personnes, prévoir 2 000-3 000 € par personne avec surf guide, tout transfert depuis l’aéroport (Padang), repas, boisson, surfs supplémentaires, 2 dinghies, équipement de pêche, de snorkeling. Chartériser un bateau de pêcheur (se renseigner à Padang), coûte 10 fois moins cher, au moins.

Prévoir 3-5 K pour un musée, 30/50 K de donation dans une maison traditionnelle. Pour un guide, prévoir 300 K par jour.

Le pourboire est apparu avec le tourisme. À Sumatra comme ailleurs en Indonésie, il n’est attendu que dans des cas précis : porteurs, donner par exemple 10 K ; chauffeurs, en cas de formule sur mesure, pas d’un taxi partagé, environ 50 K par jour.

Au resto, aucun pourboire n’est obligatoire, d’autant plus si une taxe de 10 % est prélevée pour le service. Évidemment, rien n’empêche d’arrondir au moins quand on est satisfait !