Santé et sécurité Roumanie

Pour un séjour temporaires en Roumanie, pensez à vous procurer la carte européenne d'assurance maladie. Il vous suffit d'appeler votre centre de Sécurité sociale (ou de vous connecter à son site Internet) qui vous l'enverra sous une quinzaine de jours. Cette carte fonctionne avec tous les pays membres de l'Union européenne, ainsi qu'en Islande, au Lichtenstein, en Norvège et en Suisse.
C'est une carte plastifiée bleue du même format que la carte Vitale.
Attention, cette carte personnelle et gratuite est valable 2 ans (chaque membre de la famille doit avoir la sienne, y compris les enfants), il faut donc la renouveler.

Pas de vaccinations administrativement exigées pour les voyageurs en provenance d'Europe de l'Ouest. Il est très souhaitable d'être à jour pour les vaccinations suivantes :
- les vaccinations « universelles », recommandées à tous les Européens de l'Ouest, voyageurs ou non : hépatite B (plus répandue à l'Est qu'à l'Ouest), tétanos, poliomyélite, diphtérie ;
- les vaccins contre l'hépatite A (et éventuellement la typhoïde) sont recommandés ;
- sans oublier, au cas par cas, le vaccin contre l'encéphalite à tiques d'Europe centrale et contre la rage si vous séjournez en milieu rural (présence de chiens errants).

Attention aux tiques : ces petites bêtes peuvent devenir enquiquinantes en pleine campagne. Si vous séjournez longtemps en milieu rural ou si vous randonnez à travers les bois, il faut vous inspecter inspecter mutuellement tous les jours, pour éviter que les tiques ne s’incrustent dans les zones cachées (cuir chevelu, par exemple).

Lorsqu’elles ne sont pas encore incrustées, elles peuvent s’enlever avec un simple mouchoir en papier. Le cas échéant, il n’y a qu’une solution efficace pour s’en débarrasser (utilisée d’ailleurs par les vétérinaires) : les extraire avec un tire-tique, en veillant bien à ce qu’il ne reste aucun morceau. Désinfectez la plaie et consultez un médecin pour un éventuel traitement antibiotique.

Si votre séjour vous semble particulièrement exposé, la solution consiste en un vaccin contre l'une des deux maladies transmises par les tiques : l'encéphalite à tiques, dite « d'Europe centrale ». Le vaccin (Ticovac®) doit se faire plus de 5 mois avant le départ. Il peut être administré par tous les médecins et délivré par tous les pharmaciens, mais bien peu le savent. Cette vaccination est inutile pour les séjours urbains.

Ils peuvent gâcher des vacances tant ils sont parfois nombreux dans le delta du Danube, et partout où existent des lacs ; mieux vaut prendre ses précautions.

Beaucoup - pour ne pas dire la quasi-totalité - des répulsifs antimoustiques vendus en grande surface ou en pharmacie sont peu ou insuffisamment efficaces.

Un laboratoire (Cooper) propose une gamme conforme aux recommandations du ministère français de la Santé : Insect Ecran. Signalons aussi Cinq sur Cinq.

- Évitez de manger les framboises ramassées par les gamins et vendues sur les routes. Non seulement les mains ne sont pas toujours propres (les contenants, bouteilles ou autres, non plus), mais on ne sait pas où elles ont été cueillies. Les baies, en général, peuvent avoir été contaminées par un parasite véhiculé par les renards et transmettre une maladie rare mais grave, l’échinococcose alvéolaire.

- Si vous mangez du gibier, assurez-vous que la viande a été cuite à cœur et longtemps. Là encore, une maladie qui n’existe plus du tout en Europe de l’Ouest sévit à l’Est (notamment en Roumanie) : la trichinose.

- Évitez tout contact cutané avec des eaux douces stagnantes : ne pataugez pas au bord des rivières par exemple, et encore moins dans les lacs et étangs car les déjections de rongeurs contaminent l’eau (risque de leptospirose).

- Pensez à purifier ou faire bouillir l’eau de source en montagne.

- Il y a des dispensaires dans la plupart des villages. N’hésitez pas à y aller pour des petits maux et notamment pour les tiques (plutôt que de vous perdre dans les grands hôpitaux des villes). Les soins sont gratuits.

Contrairement aux idées reçues, la Roumanie n’est pas un pays plus dangereux que les autres, à condition de respecter quelques consignes de bon sens, valables partout dans le monde.

Les grandes villes (Bucarest compris) ne posent pas de problèmes de sécurité particuliers, sauf si vous les provoquez ! Faites attention à vos affaires (notamment dans les lieux publics comme les gares, où les pickpockets peuvent sévir), ne laissez rien traîner en évidence dans votre voiture, comme vous le feriez n’importe où.

En revanche, grande prudence sur les routes ! D’abord, bien que peu à peu remis à neuf avec les subventions européennes, le réseau est de qualité très inégale, et certaines portions de routes sont truffées d’énormes nids-de-poule. Il faut donc redoubler de vigilance, d’autant que les Roumains roulent vite et ne respectent pas toujours le code de la route. Certains sont même de véritables chauffards.

Pas étonnant que les contrôles de vitesse soient très fréquents (même dans les petits villages perdus, sachez-le !). Pour s’acquitter de l’amende, il suffit de se rendre au commissariat du coin. Elle est deux fois moins chère si elle est payée sous 48h. Après règlement, le commissariat doit vous délivrer un reçu. La pratique du bakchich est devenue rare, mais on n’ira pas jusqu’à dire qu’elle a été totalement éradiquée.

En cas d’accident, il faut se rendre au commissariat le plus proche. Pour le moindre accrochage en voiture, la déclaration au poste de police est une obligation, généralement accompagnée d’une amende pour la personne en tort.

Si le problème des chiens errants dans Bucarest a été éradiqué, on en croise encore parfois dans les campagnes. Certains ne sont pas commodes, méfiez-vous. Le souci, c’est qu’il n’y a pas de campagne de stérilisation des animaux, donc le problème n’est pas complètement résolu.