Activités, sports et loisirs Sénégal

Plus qu'un sport national, la lutte avec frappe révèle l'âme du pays, à travers une mise en scène qui mêle la danse, la musique et la religion. Il s'agit  du premier sport individuel pratiqué dans le pays.

Les combats se déroulent dans une sorte d'arène, sur le sable, et attirent un large public. Lorsque le lutteur fait son entrée, les griots se déchaînent sur leurs tam-tams. Le lutteur se met alors à tournoyer sur lui-même, puis, toujours soutenu par la musique, il récite les baks, poèmes qui proclament sa gloire. La foule lui hurle sa joie, son soutien.
Au même moment, les jeteurs de sorts s'affairent. Le mysticisme africain trouve là de quoi s'exercer : chaque combattant est accompagné par un marabout qui lui prescrit différents rituels à suivre pour mettre toutes les chances de son côté. On considère d'ailleurs que les combats sont parfois des assauts à distance entre marabouts.

Le combat se termine quand l'un des lutteurs chute ou s'il doit prendre appui sur le sol avec les 2 mains et les 2 genoux. Les meilleurs lutteurs sont des gloires nationales et touchent des cachets phénoménaux. Les meilleurs lutteurs font partie d’« écuries » et bénéficient d’un marketing qui n’a rien à envier à ce que l’on peut connaître autour de nombreux sports chez nous...

À Dakar, le stade Demba-Diop est le haut lieu de la lutte., tout au long de l’année. Grand tournoi également au stade Léopold-Sédar-Senghor le 1er janvier.

Si la lutte demeure le sport traditionnel populaire du Sénégal et donne lieu à des combats déchaînant dans de grands stades, cela n’est rien en comparaison avec le football. Les performances des joueurs sénégalais évoluant dans des clubs étrangers sont suivies à la loupe, et les résultats de l’équipe nationale (finaliste de la Coupe d’Afrique des nations en 2002 et 2019, puis victorieuse en 2022) catalysent les folies des supporters des Lions de la Téranga. Et quand l’équipe réalise une piètre prestation, comme lors de la CAN 2012 ou à l’occasion des éliminatoires pour la Coupe du monde 2014, c’est une tragédie nationale.
Vous verrez d’ailleurs, en fin de journée, les jeunes des villages s’attrouper sur les plages ou les terrains de foot pour jouer. Et si vous demandez à un enfant ce qui lui ferait plaisir, il vous répondra très certainement... un ballon !

- Dans une bien moindre mesure, le basket et l’athlétisme sont les autres sports les plus pratiqués.

À l'image de nombreux peuples africains, le jeu est très présent dans la vie des Sénégalais. L'awalé, jeu de stratégie, demeure un chef-d'œuvre d'intelligence ludique. Différents autres jeux à même le sable méritent que l’on s’y intéresse.
Quant au jeu de dames, il est pratiqué par beaucoup de Sénégalais sur les trottoirs des villes ou villages, et les meilleurs joueurs sénégalais font partie de l’élite mondiale.

Les côtes de l’Afrique occidentale sont très poissonneuses et propices à la pêche. En effet, elles sont le point de rencontre des courants chauds équatoriaux et des eaux froides des Canaries. De nombreux clubs spécialisés dans la pêche sportive, aux tarifs certes élevés, ont pignon sur plage.
La haute saison pour la pêche sportive s’étend de mai à novembre, car l’ensoleillement y est maximal.
Plusieurs types de pêche sont pratiqués selon les régions : pêche au lancer, dite surf-casting, à la traîne, au gros.
Les passionnés du moulinet ou de la canne comme les amateurs de poisson frais seront donc particulièrement bien accueillis. On trouve : espadons, thons, thiofs, capitaines, barracudas, carangues, merlus, carpes rouges et perroquets...