Santé et sécurité Sénégal
Santé
Ce qu’il faut prévoir
- De quoi faire face aux petits bobos.
- Votre antalgique habituel.
- Pour ceux qui ont un traitement permanent, leurs médicaments habituels.
- Si vous avez des lunettes de vue dont vous êtes dépendant, emportez-en 2 paires.
- Crème de protection solaire, indice maximal.
- Crème de protection des lèvres (type montagne).
- Chapeau à large bord, en toile, blanc ou clair (les couleurs claires réfléchissent les rayons du soleil) et vêtements en fibres naturelles, suffisamment amples pour éviter qu’ils collent à la peau.
- Chaussures de marche fermées en toile ou en cuir pour les randonneurs.
- Diffuseur d’insecticide et plaquettes.
- Moustiquaire imprégnée d’insecticide.
- Flacons d’imprégnation ou de vaporisation insecticide des vêtements et de répulsifs cutanés (gamme Insect Ecran).
Quelques remarques
- Pas de suppositoires (ils fondent).
- Pas de parfums, eaux de toilette... alcoolisés (ils dessèchent la peau). A priori éviter tous les cosmétiques, fards, crèmes de beauté, du moins le jour : certains ne font pas bon ménage avec le soleil et peuvent entraîner des brûlures graves.
- Pas de lentilles de contact en pays chaud et sec (risque majeur d’atteinte grave de la cornée).
Vaccins
Ne pas se fier à ce qui est exigé par les autorités locales : beaucoup de pays ne sont pas très désireux de clamer au monde entier qu’il y a chez eux des cas de fièvre jaune, de choléra, de typhoïde, etc.
S’y prendre suffisamment tôt !
Il n’est pas question, à l’heure actuelle, de mettre tous ces vaccins dans la même seringue. D'où l’importance d’une consultation préalable au voyage, à laquelle on se rendra au moins 1 mois avant le départ, pour tenir compte des temps d’incubation. Attention, les rendez-vous ne s’obtiennent pas du jour au lendemain, certains centres de vaccination sont débordés !
Vaccination contre la fièvre jaune
À faire systématiquement, dès l’âge de 12 mois, même lorsqu’elle n’est pas administrativement exigée (avoir toutefois son carnet de vaccination contre la fièvre jaune sur soi, au cas où il serait demandé à l’entrée du pays). Il s’agit d’une maladie mortelle que l’on attrape sans s’en apercevoir en étant piqué par un moustique qui n’a rien de particulier. La vaccination protège à 100 % pendant toute la vie.
La protection est conférée seulement 10 jours après l’injection. Elle ne peut se faire que dans les centres de vaccination habilités (il y en a environ 150 en France).
Le coût de cette vaccination varie selon les centres (en moyenne, 70-90 €).
Hépatite A
Sans nul doute, il ne faut partir qu’immunisé contre cette très fréquente maladie, dite « alimentaire » ou des « mains sales ».
Typhoïde
Vaccin recommandé à tous les voyageurs âgés de plus de 2 ans qui se rendent dans un pays de basse hygiène. À faire chez l’adulte et l’enfant de plus de 2 ans. Une injection unique confère une protection de 3 ans au moins dès le 15e jour après l’injection. Il existe aujourd’hui un vaccin combiné (une seule injection) hépatite A + typhoïde.
Méningite à méningocoque
Vaccin peu utile pour le touriste en court séjour mais très recommandé en cas de séjour plus long avec immersion dans la population autochtone. Pour l’adulte, cette vaccination est souhaitable si on se rend en zone d’endémie à certains moments de l’année. Pour les enfants, adolescents et jeunes adultes, seulement si la méningite sévit régulièrement de manière épidémique, en particulier en saison sèche. Durée de protection : 3 ans.
Rage
Particulièrement recommandé en cas de séjour long en zones rurales éloignées, mais la rage est omniprésente, y compris chez les chiens errants de Dakar. Dans les pays industrialisés, si on se fait mordre par un animal suspect de rage, les centres agréés de vaccination antirabique entrent en action dans des délais très courts.
Petit rappel : la rage est l’une des rares maladies qui soient mortelles dans 100 % des cas.
C’est pourquoi il est fortement recommandé de faire vacciner préventivement :
- toute personne qui sera en contact avec des animaux de manière obligatoire (vétérinaires, biologistes, écologistes, agronomes...), ainsi qu’avec tout animal domestique ;
- tout voyageur qui pourra se trouver éloigné plus de 48h d’un centre apte à le traiter efficacement et sans risque, avec simplement 2 doses de vaccin.
La vaccination antirabique actuellement disponible est aussi bénigne que les autres.
Les vaccinations universelles
- Méningite à Haemophilus influenzae b, ROR, coqueluche :tous les enfants de moins de 3 ans qui voyagent en Afrique doivent impérativement être vaccinés contre ces maladies.
- Hépatite B : dès que l’on doit approcher des gens de près (professionnellement pour les personnels de santé, sexuellement ou dans les conditions de vie précaires des pays en développement), mieux vaut être vacciné.
Le virus « Appolo »
Il est responsable, surtout vers septembre, d’une maladie des yeux qui ressemble à une grosse conjonctivite.
Pendant 2 ou 3 jours, on a les yeux qui piquent, qui pleurent et qui sont tout gonflés. Les 1ers symptômes sont révélateurs : yeux collés le matin, impression de sable dans les yeux, fort mal de tête. Pour éviter de l’attraper, ne vous frottez pas les yeux quand vous avez les mains sales et lavez-les le plus souvent possible. Le traitement est un collyre contre « Apollo ».
Le paludisme (malaria)
La première maladie parasitaire mondiale : des centaines de milliers de morts par an, dans toute l’Afrique noire, et d’autant plus qu’il fait chaud, humide et que les populations sont pauvres.
Diminuer le nombre de piqûres de moustiques
En particulier DÈS QUE LE SOLEIL COMMENCE À BAISSER !
- Ne dormir que sous moustiquaire imprégnée d’insecticide et la border pour que les moustiques ne passent pas par dessous. C’est la mesure majeure antipaludique.
- Utiliser abondamment des répulsifs antimoustiques cutanés, des serpentins antimoustiques. Une gamme conforme (OMS, ministère de la Santé) et fiable : Insect Ecran (adulte, enfant, vaporisation, imprégnation des tissus).
- Porter (à l’extérieur), dès la tombée du jour (surtout en milieu humide), des vêtements recouvrant au maximum le corps.
Tant que le soleil est bien haut, on peut relâcher sa vigilance, du moins en ce qui concerne le paludisme.
N’utiliser qu’à bon escient des médicaments antipaludiques
Souvent les voyageurs (et leur médecin) pèchent par excès, faute d’une connaissance précise de la répartition du paludisme.
- Sauf raison impérieuse, un enfant en bas âge ou une femme enceinte ne devraient pas voyager en zone impaludée. Le paludisme chez une femme enceinte est dramatique pour le fœtus, et la plupart des médicaments antipaludiques actuellement efficaces sont théoriquement interdits pendant la grossesse.
Diarrhée
Une diarrhée lors (ou au retour immédiat) d’un séjour en zone tropicale est extrêmement banale : 20 à 50 % des voyageurs tropicaux en font l’expérience.
Une diarrhée n’est pas grave
- Si elle ne s’accompagne pas de fièvre et si elle est simplement constituée de selles anormalement molles (cas le plus fréquent.).
En cas d’épidémie de choléra
Le choléra est présent au Sénégal. Ce n’est une maladie grave que lorsque l’on est loin de tout centre médical de bonne qualité.
Il convient donc d’appliquer les mesures d’hygiène universelles et d’être vigilant à propos de toute diarrhée constituée d’émissions liquides abondantes (incolores comme de l’eau), sans fièvre.
Les boissons
- Demander aux Européens vivant dans chacune des localités si on peut boire l’eau du robinet (c’est très rarement le cas). Parfois, elle est d’une hygiène parfaite, mais celle-ci est souvent obtenue au prix d’une javellisation extrême.
- Essayer de consommer des boissons « industrielles » : eaux dites de source, limonades, boissons aux fruits ou au cola. Veillez à ce que ces eaux vous arrivent non décapsulées. Les bières sénégalaises sont toujours sûres et fort bonnes.
- Ne pas acheter d’eau filtrée que ce soit dans la rue ou en magasin.
- Éviter de consommer des glaçons même si on vous dit qu’ils sont réalisés à partir d’eau minérale ou filtrée.
- Thé et café : pas de problème.
- Ne pas hésiter à faire des orgies de fruits frais pressés devant vous (oranges, citrons, limes...) : c’est une boisson stérile, rafraîchissante, réhydratante, bourrée de vitamines et de sels minéraux.
Ne boire aucune eau non contrôlée. Il est possible de purifier l’eau suspecte grâce à un procédé individuel et économique : une paille d’ultrafiltration de poche à 0,01 micron, qui, à travers 5 étages de filtration, piège absolument tous les parasites, virus et bactéries avec une capacité de 2 000 l d’eau purifiée. Grande autonomie, donc. Ni pile, ni substance chimique et un embout qui permet de fixer la paille à une bouteille en plastique transformée alors en gourde, pratique !
Si une boisson peut être stérile, le verre ne l’est pas : un petit rinçage, un coup de mouchoir propre, ou bien boire à la bouteille. Pensez aussi et surtout à ne pas prendre de glaçons, qui ne sont sûrement pas faits avec une eau stérilisée.
Il faut boire beaucoup, plusieurs litres par jour.
L’alimentation
- Les crudités peuvent poser un réel problème, surtout en brousse, pouvant être souillées par ce que nous appellerons pudiquement l’« engrais humain ». Cela s’applique aux légumes qui n’ont pas une peau ou écorce protectrice : salade, carottes crues, tomates, etc.
En dehors de Dakar et de la Petite Côte, s’abstenir de consommer des crudités ou de la salade dans les campements, les conditions de désinfection n’étant pas contrôlables.
- Les viandes ne posent pas trop de problèmes. S’assurer qu’elles ne sont pas trop faisandées et surtout qu’elles sont bien cuites. L’idéal est un ragoût. Sur le plan sanitaire, c’est le mouton qui pose le moins de problèmes, et le porc (rare au Sénégal) qui en pose le plus.
- Les poissons d’eau douce et les poissons de mer ne posent pas de problème en Afrique de l’Ouest, lorsqu’ils sont frais, bien entendu.
- Les produits laitiers peuvent comporter un risque. On peut attraper tout un tas de méchantes maladies avec le lait. Mais on en trouve du pasteurisé dans les supérettes des villes importantes. Mêmes remarques pour les glaces.
- Avant toute manipulation d’aliment, SE LAVER LES MAINS au savon de Marseille, ongles coupés court.
Les baignades
- Pas de baignade en eau douce stagnante : risque de bilharziose et autres parasitoses. En revanche, on peut se baigner au milieu d’un fleuve à grand débit, car les parasites et leurs vecteurs ne prolifèrent qu’en eau calme (à partir d’un bateau ou d’une jetée ; sinon, il faut revenir sur la berge en marchant dans l’eau du bord qui est à faible débit, et donc à risque).
- En mer, il n’y a quasiment pas de risque infectieux : les risques ici s’appellent vives, méduses... et aussi courants, barre, rouleaux...
- Si on se vautre sur une plage également fréquentée par des chiens, on peut attraper un de leurs parasites larva migrans.
Le soleil
Ne faut pas hésiter à se protéger avec des vêtements recouvrant tout le corps. Et aussi avec un chapeau, des lunettes de soleil filtrant les UV et une crème de protection solaire de filtration maximale. On doit être d’autant plus vigilant que l’on a une peau claire.
Les animaux
Les contacts avec tous les animaux sont à éviter. Qu’il s’agisse des chiens, des singes, des oiseaux ou de tout autre animal, longue est la liste des maladies qu’ils peuvent transmettre à l’homme. On portera une attention toute particulière aux enfants, naturellement attirés par les animaux.
La sexualité
Il faut emporter avec soi des préservatifs, car ils ne sont pas partout disponibles et leur qualité n’est pas aussi bien contrôlée qu’en Europe.
Sécurité
En raison de l’activisme de groupes terroristes et du risque d’enlèvement d’Occidentaux, le ministère des Affaires étrangères déconseille, sauf raison impérative, les zones frontalières avec le Mali et une partie de la Mauritanie (dans le département de Matam) ainsi que les frontières de la Casamance avec la Gambie et la Guinée-Bissao.
Force est de constater que nombre d'arnaques, voire d'agressions, subsistent, principalement dans l'agglomération dakaroise, et concernent également les locaux. Certains lecteurs nous reprochent d'être trop alarmistes, car ils n'ont connu aucun accroc pendant leur voyage. Tant mieux pour eux ! Mais les chiffres de la criminalité parlent d'eux-mêmes, et les journaux relatent des actes de violence qui choquent les Sénégalais « provinciaux ».
Pour les contrer, une vieille pratique a resurgi : dans les quartiers périphériques de Dakar, les habitants ont pris les choses en main, assurant des rondes à tour de rôle par pâtés de maisons : si un malfrat est pris, il est tabassé copieusement et livré à la police quel que soit son état...
Pour diminuer les tentations, évitez les signes extérieurs de richesse, prenez juste le nécessaire pour votre sortie. Gardez vos distances avec les gens qui vous abordent à Dakar. N'acceptez jamais les gris-gris qu'on vous offre prétendument sans contrepartie.
Baignade
Une grande partie du littoral est longée par une barre qu’il ne faut pas franchir sous peine d’y rester. Par endroits, les courants sont assez forts, notamment vers M’Boro-sur-Mer, sur la Grande Côte au nord de Dakar, et du côté de Yène, Toubab Dialaw, Popenguine, au sud de Dakar. Les lames de fond y sont fréquentes et peuvent vous emporter, alors ne laissez pas les enfants sans surveillance. Évitez les bains de rivière, surtout lorsque le courant est faible, à moins de vouloir courir le risque d’attraper la bilharziose.
Drogue
Dans certains endroits, on peut en voir circuler beaucoup. Du haschich aux produits de synthèse, on vous proposera peut-être jusque sur la plage d’atteindre les paradis artificiels. Peut-être même essaiera-t-on de vous en fourguer à votre insu ! À ce propos, ne jamais prendre de taxi-brousse clandestin pour traverser la Gambie.
Attention, les lois sont très strictes vis-à-vis de la drogue : au Sénégal, les peines sont de 2 mois à 1 an de prison ferme pour consommation personnelle, de 2 à 5 ans si l’on vous surprend à en offrir pour consommation, et de 5 à 10 ans pour culture et trafic. On est très sérieux.
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