Espagne : dans les sierras du Cid
Merveilles géologiques du Maestrazgo
Villarluengo – Pitarque – Aliaga Montoro V illarluengo
(90 km)
Un peu de repos semble nécessaire à la Masia Torre Montesanto, dominant Villarluengo. Le dernier kilomètre est rude, et l’enchantement du lieu ainsi que l’accueil familial de Laura et José-Luis sont les bienvenus.
Dès le lendemain, départ pour Pitarque. La descente en voiture sur l’A 1702 permet de rejoindre au nord la pisciculture, d’où une bifurcation conduit aux gorges du Pitarque. Depuis ce village, on atteint la résurgence par un sentier. Dans un cirque étrange, une roche creusée d’escaliers symbolise une ancienne vénération de l’eau, signe de vie.
Une toute nouvelle route panoramique s’élève à l’entrée de Pitarque, vers de magnifiques plateaux de résineux et de genévriers centenaires. Un bol d’air frais et de paysages sauvages pour descendre sur Aliaga, sur le Guadalope.
Au temps du Cid, ce village dépendait de la Taïfa d’Albarracín. Les huit tours de son château, construit par les Chevaliers Hospitaliers, dominent le paysage tourmenté du parc géologique d’Aliaga (Centre d’interprétation) dont les mines de charbon ont fermé en 1980. Vous pouvez rentrer par Aldehuela et Ejulve, réputé pour son jambon. Le paysage a hélas été noirci par un incendie en 2009.
En revenant vers Villarluengo, vous serez récompensé par l’un des phénomènes géologiques les plus extraordinaires de la région, les Organos de Montoro (photo). Depuis le belvédère, on admire ces dalles dantesques, déformées à la verticale depuis des millénaires et empilées tels des orgues de calcaire. La lumière sculpte les gris de ces dents de géant, sous le regard intéressé des vautours-fauves.
Texte : Anne-Marie Minvielle
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