Cambodge - À Tuol Sleng, des crânes pour ne pas perdre la mémoire
En attendant le procès, encadré par l’ONU, mais sans cesse reculé, des anciens dirigeants khmers rouges, les mécanismes des atrocités commises sous leur règne sont de plus en plus crûment révélés. Le 11 février est sorti sur les écrans français le documentaire du réalisateur Rithy Panh, S-21, la machine de mort khmère rouge, dans lequel d’anciens gardiens de Tuol Sleng, sinistre prison de Phnom Penh où furent torturés et assassinés plus de 16 000 Cambodgiens entre 1975 et 1979, sont confrontés à deux survivants. Et depuis le 26 février, l’ancienne prison reconvertie en musée du Génocide présente une nouvelle exposition macabre. Dix crânes de victimes des Khmers rouges, percés de balles ou brisés à coups d’objet contondant ou de machette, illustrent les travaux de deux médecins légistes canadiens sur les méthodes d’exécution des Khmers rouges, dont l’exposition présente les résultats. Une étape nécessaire pour mieux comprendre le passé ?
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