Le Nord de Madagascar, de Tananarive à Diego-Suarez
Au large, l’archipel
C’est dans l’archipel de Nosy Be que se déroulent les plus belles plages et se révèlent les plus beaux fonds marins.
À cet égard, Nosy Tanikely (15 ha), inhabitée si ce n’est par un gardien, fait figure d’incontournable. Pas tant pour sa plage, semée de débris de corail roulés par la marée, que pour son aquarium naturel. On s’y glisse avec volupté, dans une eau à 28 °C peuplée de myriades de poissons naviguant en solo ou en bancs, en quête des peu farouches tortues imbriquées, survolant patates de corail et herbiers.
Bien d’autres îles entourent Nosy Be. La proche Nosy Komba dresse son gros chapeau de verdure (622 m) à quelques encablures seulement. Sans route ni véhicule à moteur, on n’y trouve que quelques villages endormis, où flottent les nappes brodées des dentelières, et de rares sentiers grimpant jusqu’aux ruines d’un sanatorium français (1895) et de son cimetière reconquis par la végétation. Loin au nord, les Mitsio attirent surtout les pêcheurs au gros, qui savent y ferrer des loches géantes dépassant le quintal.
Aucune, pourtant, ne peut rivaliser avec Nosy Iranja. Là, à marée basse, surgit du néant un incroyable cordon de sable blanc, reliant sur 1,5 km les deux îles jumelles. Côté village, quelques pirogues à balancier dodelinent sur les eaux translucides, face aux cases en falafy et toit de palme assoupies. La plus belle île du monde ? Peut-être.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Intro
- Tananarive : la théorie du chaos
- Dans les pas des reines Ranavalona
- Sainte-Marie, pleine de grâce
- L'île aux flibustiers
- Diego-Suarez, l’ombre de la colonie
- Des Tsingy rouges aux Tsingy gris de l’Ankàrana
- La beauté infinie de la mer d’Émeraude
- En taxi-brousse
- Nosy Be, porte de l’Orient
- Autour de l’île de Nosy Be
- Au large, l’archipel
- Fiche pratique
Texte : Claude Hervé-Bazin
Mise en ligne :