Le Nord de Madagascar, de Tananarive à Diego-Suarez
La beauté infinie de la mer d’Émeraude
La plage de Ramena, large et blanche, n’est pas la plus belle du monde, mais les gargotes qui s’y alignent, aux pilotis mangés par la marée haute, dessinent une escale sereine à l’heure du déjeuner. On y mange poisson coco, camarons costauds ou langoustes fraîchement pêchées.
Le matin, on embarque à deux pas, après force marchandage, sur une barcasse qui n’inspire pas vraiment confiance. Voile au vent et cap sur l’entrée de la baie de Diego. Sur la passe, chahutée par les vents mauvais de l’hiver austral, le ciré révèle vite son utilité.
Ceux qui ne coulent pas atteignent, soulagés, un petit paradis : l’enclos magique de la bien-nommée mer d’Émeraude et ses îlots de sable pour Robinsons. Au programme : baignade, ramassage des coquillages, PMT (palmes-masque-tuba) et repas de poisson grillé pêché en route par le capitaine Ambroise. Reste à rentrer…
De Ramena, un lambeau de route mène aussi, par-delà un camp militaire hérité de la colonisation, au vieux phare du cap Miné. Peu après débute un long sentier alternant entre forêt sèche et côtes battues par les vents.
Cette balade des Trois Baies ne prend guère que 3 h à marée basse, pour peu que l’on ne s’oublie pas sous un filao ou sur un tapis de sable. Les pressés, eux, filent directement jusqu’à Sakalava : avec ses eaux turquoise peu profondes, la baie a été promue meilleur spot de kitesurf du pays.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Intro
- Tananarive : la théorie du chaos
- Dans les pas des reines Ranavalona
- Sainte-Marie, pleine de grâce
- L'île aux flibustiers
- Diego-Suarez, l’ombre de la colonie
- Des Tsingy rouges aux Tsingy gris de l’Ankàrana
- La beauté infinie de la mer d’Émeraude
- En taxi-brousse
- Nosy Be, porte de l’Orient
- Autour de l’île de Nosy Be
- Au large, l’archipel
- Fiche pratique
Texte : Claude Hervé-Bazin
Mise en ligne :