Escapade furtive de Sourisgrise à New-York

Forum New York

New-York se mérite!
Il a été un peu compliqué d’y arriver avec une annonce d’aéroport fermé au moment où l’avion, déjà en retard, devait décoller.
Il nous a été dit que cette fermeture temporaire était nécessaire suite à l’attentat qui s’est déroulé quelques temps plus tôt à Ottawa.
Pas davantage d’informations, mais la patience était de rigueur.
Un ciel de plomb au dessus de la ville annonçait une pluie soutenue qui a écourté ma première escapade au bord de l’Hudson pour y retrouver une installation de Public Art entre la 68th St et la 60th St.
Peu équipée pour cette première douche, j’ai préféré rentrer me changer avant de me rendre, d’ici peu, au 65th de la 5th Avenue, sous le TOR, au bar du Rainbow Room dont je vous ai déjà parlé et qui vient de ré ouvrir.
Bien que je ne reste que quelques jours, je n’en ai pas moins planifié de manière intensive mes visites décalées.
C’est donc sous une pluie bien automnale, chargée d’un peu de vent que je vais aller me réconforter avant de diner au Brooklyn Diner, ma cantine sans laquelle mon arrivée à New-York ne serait pas aussi festive.

Dans la mesure du possible, je raconterai, en direct,
comme je le fais à chaque fois, mes découvertes nouvelles.
Demain, la pluie est annoncée à nouveau, mais comme je le disais en préambule : tout se mérite.

A bientôt donc, pour de nouvelles aventures.

Bonjour Souris-Grise,

Il semble que le soleil devrait revenir après-demain en tous cas je vous le souhaite tant cette ville est agréable par beau temps (je sais de quoi je parle puisque j’y étais il y a un an jour pour jour sous un ciel bleu magnifique).

Je reste dans l’attente de la suite de votre petite escapade et de connaitre vos nouvelles découvertes.

Et ce jetlag, où en êtes-vous?

Amicalement.

Nag.

Merci Nag, de me donner d’encourageantes nouvelles météo.
Il est effectivement annoncé le soleil après la pluie comme bien souvent, quand ce n’est pas le contraire! :slight_smile:
Le jet lag, je l’ai bien encaissé, si je puis dire puisque voilà déjà un petit moment que je suis sur le continent américain avant de me poser un peu à NY.
Je parviens à ne démarrer que vers 4 h 30 ou 5 h 30, ce qui représente une belle victoire.
Pour autant, malgré le temps que je récupère ainsi pour faire mille choses avant de sortir, je ne pense pas me précipiter dehors ce matin s’il pleut.

Revenons en à ma première découverte : le Sixty Five du Rainbow room.
Le lieu exige un minimum d’élégance pour les consommateurs. C’est un cran au-dessus du 230 Fifth mais pour ce que j’en ai aperçu, ce n’est pas strict et guindé.
La salle qui se trouve située au-dessous du TOR est accessible par un ascenseur indépendant.
On y est guidé par du personnel zélé et invité à laisser au vestiaire les vestes et manteaux et autres accessoires gênants pour s’installer.
Ensuite, on vous indique, dans un couloir très feutré, où vous rendre et une hôtesse vous accueille afin de vous placer.
Sans que je le demande, je me suis vue installée près de la baie vitrée face à l’ESB.
Malheureusement, la pluie et la buée ne permettaient pas une vision optimisée de ce panorama.
C’est de fait le même qu’au TOR avec l’avantage de le voir attablé en buvant un verre qui amortit largement la montée aux ascenseurs touristiques.
M’en tenant à ma boisson un peu fétiche, un verre de Chardonnay, il était facturé 25 $, mais j’ai vu sur la carte des consommations un peu moins chères, mais rien en dessous de 15 $, c’est certain.
Une ambiance musicale très discrète habille les lieux où se pressent déjà des résidents.
Le cadre est un partage entre l’art déco et le moderne dans des tons de gris (souris!).
Je me sentais comme au paradis à perte de vue.

La pluie n’ayant pas cessé, mais l’envie tenace de m’y rendre me tiraillant, je suis allée au Brooklyn Diner situé à une avenue et quelques blocs de là pour retrouver ma salade chinoise et ma Brooklyn Lager.
Le personnel a changé, et ce soir-là, il y avait bien moins de monde que je n’en trouvais en avril.
La météo, la saison, ? Je ne saurais le dire…
Rien à relever sur “cette cantine” qui m’ouvre les portes de NY quelle que soit la durée de mon séjour.

Déjà bien trempée, c’est en taxi que j’ai rejoint l’hôtel situé à quelques rues de là, au coeur de Times Square.
Vous imaginez bien que cet emplacement n’est pas le fait d’un choix personnel, mais les circonstances me l’ont imposé, puisque mon passage n’est pas que de villégiature.

Il est raisonnablement l’heure de se préparer à prendre un petit déjeuner mais si la pluie a cessé, je vais aller en ouverture d’appétit faire quelques clichés de ce quartier de nuit, tant que la foule ne s’y presse pas.

La suite, à venir…

L’évocation du Brooklyn Diner a fait remonter des souvenirs ! Un super endroit au programme de notre future visite et que je conseil également :slight_smile:

J’attends la suite des “découvertes” d’une souris sous la pluie :wink:

merci pour le recit hate de decouvrir la suite

Voilà, pour une partie de la suite parce qu’il faut avoir la volonté tenace de suivre ses propres engagements quand la pluie est incessante au point d’en imbiber les chaussures et chaussettes.
Donc, pour commencer cette triste journée automnale et pluvieuse, l’idée de retourner au Greenwood Cemetery de Brooklyn était tout à fait adaptée.
Entre l’humidité ambiante, le ciel bas et le vent, le décor était planté.
Pour l’avoir déjà fait, je n’en avais pas un souvenir très précis puisque je le croyais plus impresionnant.
Certes, il est immense et vallonné. Le portail d’accès est un monument architectural fabuleux, mais je n’y ai pas retrouvé la splendeur des monuments funéraires que j’avais découverts au Woodlawn du Bronx.
Je n’y suis pas restée aussi longtemps que je l’avais envisagé puisque les conditions étaient assez pénibles.
J’ai poursuivi en remontant sur Prospect Park puis sur Park Slope où je m’étais fait un itinéraire qui englobait certaines maisons et murals que je voulais voir.
En sus de cette réussite, parce que j’ai pu bouclé mon circuit, trempée, mais satisfaite, j’ai pu voir de nombreux jardins et maisons décorés pour Halloween.
L’ambiance était donc lugubre à souhait avec cette touche d’humour pour faire peur attachée à la manifestation.
La limite du taux d’humidité que je pouvais encaisser étant atteinte, je suis rentrée me changer pour repartir voir le NY Historical Society Museum qui se trouve près de l’AMNH,au bord de Central Park Ouest.
En m’y rendant, j’ai vu que le Dakota était sous échafaudage.
Dommage.
Un musée sur la ville passionnant.
Le film qui présente la création de NY et son évolution jusqu’à nos jours est projeté sur un écran géant qui sublime les vues.
Les expositions sont intéressantes, sans plus, une partie des salles étant fermées pour réaménagement.
Tout une aile est consacrée à l’immigration des chinois des origines à nos jours avec des reconstitutions meublées très impressionnantes.
Ce musée ne m’a pas pris plus d’1 h 30, le temps à la pluie de se calmer et de me permettre de passer régler quelques achats sur commande, avant de faire cette rapide halte qui se conclura par une comédie musicale : Beautiful : The Carol King Musical.
Ce sera la surprise parce que je l’ai choisie au hasard limitée dans mes choix. J’en ai tant vu, que je manque un peu d’inspiration.
Je vous dirai si ce musical mérite qu’on s’y rende, avec mes yeux et mes oreilles, bien sür!

Donc à plus tard, dans la journée pour vous.

Récemment montée à Broadway,cette comédie musicale retrace les débuts de Carole King originaire de Brooklyn, dans le milieu des paroliers, jusqu’à son succès, le tout intégré dans une biographie condensée mais qui donne bien à comprendre comment des ses bonheurs et échecs personnels, elle a pu se hisser au sommet.
Voici comment je résumerais l’histoire qui n’a d’intérêt que pour suivre un peu.
L’essentiel est ailleurs.
La mise en scène est inventive, magique et spectaculaire.
Les décors sont astucieux et permettent en peu de temps de passer d’un univers à l’autre.
Les interprétations m’ont semblé justes mais je ne connais pas assez cet univers musical pour en juger vraiment.
Tous les hits mis en avant ne m’étaient pas connus.
Je suis donc passée à côté de l’enthousiasme des new-yorkais qui revivaient leur histoire remontant aux années 60.
C’est vif, enlevé et vraiment agréable à voir.
J’ai pourtant lutté contre le sommeil dans les parties récitées, mon lever précoce et ma lutte contre la pluie ayant entamé pas mal de mes réserves de vigilence.
Tant que je ne me suis pas écroulée sur l’épaule généreuse de mon voisin, l’honneur était sauf.
Comme toute comédie musicale débutante, il n’y a pas de promos sur les prix, ce qui peut revenir assez cher.
Ce n’est pas un show que je conseillerais à des familles qui gagneraient à rester dans la magie de Disney, s’il y a des enfants. Dans ce registre, il y a de quoi faire.
C’est une comédie musicale dans l’esprit de Motown, ou de Memphis.

C’est à faire en complément d’autres classiques de Broadway ou à privilégier si vous êtes en panne d’idée pour une soirée.

Times Square est vraiment le quartier le plus haïssable de Manhattan.
Une fois la découverte des écrans géants qui magnifient l’endroit, il ne faut surtout se sentir coupable si la première envie est de fuir le lieu.
L’avancée des travaux rend l’espace ingérable.
Les déplacements des piétons pris dans des couloirs étroits aménagés sur les trottoirs, souvent sous échafaudage, sont éprouvants.
Entre les personnes pressées, et les badauds qui trainent le pas, la cohabitation est éprouvante.
Le circulation s’y fait encore plus difficilement ce qui génère, des nuisances sonores étourdissantes.
Pauvres touristes qui découvrent le lieu pour la première fois, en l’état. C’est presque une trahison.
Je n’imagine pas un seul instant l’organisation de la nuit de la Saint Sylvestre dans ces conditions.
Il va vraiment falloir que le chantier aboutisse vite.
Par malchance, je suis contrainte d’y passer plusieurs fois.
Ceci renforce ma position déjà clairement exprimée. Il faut le voir, une fois de jour, une fois de nuit, et faire en sorte de ne plus avoir à y revenir en se logeant à distance raisonnable de là.
Il y a tant d’autres options pratiques, même au coeur de Midtown.

C’est donc sans déplaisir que je vais m’en éloigner pour faire, ce matin, une visite insolite qui promet d’être aussi intéressante qu’originale.
Je vais rejoindre un groupe de 10 personnes pour découvrir à Ellis Island l’hôpital, dans le cadre d’une visite guidée et accessible uniquement sur réservation.
Comme cette activité est très récente, je vous en ferai le retour, n’ayant encore rien lu qui s’y réfère.

Il y aura une suite “organisée” pour l’après-midi, mais ce sera l’objet d’un autre écrit.

Bonjour Souris grise ,
J’adore votre périple , moi aussi j’arrive bientot Dimanche !
La météo est-elle au beau fixe ou pluvieuse ?

Bonsoir Sourisgrise,

Quel plaisir de vous retrouver à NY ! C’est toujours un régal de vous lire. Je suis entièrement d’accord avec vos propos sur Times Square. C’est un vrai parcours du combattant. Cette année ce quartier est à éviter.
Pour une première découverte, cela semble magique, gigantesque, féerique. Mais pour une première visite seulement.
J’espère que vos nuits sont plus longues que celles du mois d’avril !
Bon séjour.

Le plus simple est de regarder la météo annoncée en y ajoutant une petite variante.
Aujourd’hui nuageux, un peu de vent plus sensible en dehors de Manhattan, mais pas de pluie.
Demain, on l’annonce plus dégagé, mais allez savoir…

Il ne faut pas se départir de ses mauvaises habitudes, et je me force à ne pas me lever avant 5 h 30 pour gagner en repos, si ce n’est en sommeil.
L’avantage, c’est qu’au retour, je me recale très facilement.

Oui Ratbast : Times Square est infréquentable pour qui connit NY, d’où mon problème, mais je supporte puisque je subis !

Quand le hasard provoque de belles rencontres inattendues, c’est toujours un plaisir, mais quand en plus il s’agit de rencontrer dans l’angle d’un couloir sombre, l’artiste qui a, à lui seul, impulsé votre désir de visite, alors le Nirvana n’est pas loin.
C’est ce qui m’est arrivé dans la matinée, lorsque sortant d’une pièce à la suite du guide, je me suis trouvée nez à nez avec JR, le photographe “grand format”, comme ses oeuvres, qui marque la ville de NY du sceau de son talent à travers des portraits.
Voici le lien vers cet immense artiste.
Il ne m’a pas fallu deux secondes pour comprendre que c’était lui.
Il suivait la visite du petit groupe dont je parlerai très en détail plus tard, afin de fixer le résultat de son travail de mise en scène du Ellis Island Hospital.
De suite, je l’ai salué, lui ai fait part de mon immense admiration pour son travail, lui ai expliqué comment je le “suivais” à travers NY depuis quelques années et surtout, à travers ma grande admiration sans aucune émotion, ai précisé que l’objet de ma visite en ces lieux est ce qu’il offre comme souffle de vie à ce site délabré, bien plus que la quête historique et humaniste du lieu même.
Je n’ai pas rejeté la visite pour cette deuxième raison parce qu’elle s’est avérée très enrichissante, mais mon bonheur suprême fut d’échanger à l’impromptu avec cet homme, tout aussi surpris que moi que, dans l’instant, on le reconnaisse et lui parle en français avec un bonheur qui me submergeait.
Ses mots étaient touchants. Il ne s’attendait pas à cela, à ce moment-là, probablement même si des compliments le bercent, sans doute, souvent.

Quelle émotion!
Je tenais à le dire parce que la suite de ma journée en a été modifiée.
Mais ça, vous le saurez plus tard!

Pour faire cette rencontre extraordinaire, il m’avait fallu bien en amont prévoir cette visite du Ellis Island Hospital.
Rien de plus simple, mais comme pour l’accès à la couronne le nombre de visiteurs est contingenté. Il n’y a de visites que toutes les 90 minutes, temps nécessaire au tour accompagné par un guide.
Quand sur le billet, il est dit qu’il faut se présenter une heure avant, cela revient à dire qu’il faut se trouver sur le ferry qui part une heure avant l’heure choisie pour le tour.
Etre dans le ferry de 9 h 30 pour une visite annoncée à 10 h 30, implique d’être à Battery Park largement vers 9 h , si ce n’est 8 h 45.
C’est ce que j’ai fait et bien m’en a pris.
Je faisais partie des dernières personnes à passer le contrôle de sécurité avant le départ du ferry.

Une fois monté sur le bateau, il suffit de négliger l’arrêt qu’il fait à Liberty Island et de descendre au suivant sur Ellis Island.
Avant de profiter de cette visite, il faut se présenter à gauche, au guichet des renseignements pour se faire enregistrer et remplir un document de décharge qui explique les contraintes de cette visite, ses dangers aussi.
Il ne reste pas qu’à attendre avec le petit groupe d’une dizaine de personnes que le guide vienne contrôler votre identité avant de vous demander de le suivre.

Pour ce qui me concerne, c’est une charmante jeune femme enthousiaste, souriante et pleine d’entrain, sans oublier sa dose d’humour qui nous a initiés à ce nouvel espace ouvert au public.
La présentation générale de la visite et l’histoire du lieu étant faite, nous nous sommes rendus dans un premier local où le prêt d’une casque de protection devait garantir la suite en toute sécurité.
Dans un premier temps, cela surprend, bien que j’en aie eu connaissance avant de m’engager dans ce projet, mais cela s’explique parfaitement.
L’état des plafonds est parfois tel qu’il peut en tomber des fragments.

Pour ne pas gâcher les surprises, je ne dirai rien d’autre concernant le parcours insolite qui est organisé.
Mon point d’orgue personnel, ma plus forte émotion, fut cette rencontre que j’ai évoquée dans le post précédent.
Avec un peu de recul, je me dis que ces rencontres improvisées ont un peu jalonné ma présence à NY que ce soit cette fois-ci ou en avril où j’avais été reçue dans la maison d’un très grand journaliste, reporter, écrivain…

Revenue au point de départ, le casque restitué, il ne reste plus qu’à reprendre le ferry pour Battery Park City, mais j’aurais pu, si je ne l’avais déjà faite, en profiter pour la visite de Ellis Island Museum.
A ce propos, l’ayant connu avant Sandy, sans poser d’avis construit sur le reste des mises en place, la seule exposition que j’ai observée, celle du hall d’accueil, fait bien pâle figure par rapport à son original.
Les pertes d’objets ont dû être importantes.
Tout n’a pas pu être sauvé.

Concernant Sandy, lors de la visite des bâtiments hospitaliers restés dans leur jus, on voit très nettement la hauteur d’immersion.
Au sol, dans certaines salles, les traces salines sont perceptibles dans le craquellement.

C’était il y a seulement 2 ans presque jour pour jour…

La suite de cette journée, plus tard…
Là, il est temps de me préparer à remplir un ventre affamé avant de partir sur les territoires du Street Art, sans qui ma visite à NY serait vraiment incomplète.

Comme la visite à Ellis Island avait été plus que satisfaisante, je désirais entretenir cette légéreté en me rendant à Brooklyn Heights, avec un crochet par Dumbo.
Rien à révéler que je n’ai déjà vu, donc raconté au fil de mes escapades annuelles.
J’avais juste envie d’être de l’autre côté pour profiter du calme de ce quartier en le saupoudrant de belles vues.
J’y venais aussi chercher des installations d’Art, mais l’accès en était rendu impossible du fait de certains travaux.
Peu importe, déambulant de rues en rues, sans plan, je me laissais aller jusqu’au moment où, réalisant l’heure, il me vint l’envie de me rendre du côté de la FreedomTower pour en vérifier l’état d’achèvement sans négliger de passer par le Memorial avec aucune intention de visiter le musée.
Je n’étais pas retournée sur ce site depuis la dispartion des palissades.
Le Hub de Brookfield et du Path, dessiné par Calatrava a bien avancé.
L’oiseau se prépare à prendre son envol.
Ce qui aurait pu être un moment de déambulation paisible, où la lumière du jour déclinant conférait au lieu encore plus de sérénité, s’est transformé en épisode fort désagréable.
Non loin de moi, j’entends une famille qui se chamaille parce que le petit dernier réclame davantage de prises de photos tout en faisant le pitre, au bord des bassins.
La famille semble trouver ces clowneries tout à fait adaptées au lieu, mais, pour moi, ce fut de trop.
Ce n’est pas la première fois que je vois des personnes poser, tout sourire comme si le décor s’y prêtait.
Là, il ne s’agissait pas de simples photos souvenirs mais de mises en scènes comme au cirque ou à Disneyland.
Je me suis adressée à l’enfant en lui disant qu’il n’avait aucune raison de réclamer à son père une photo prise dans un cimetière.
Les parents surpris n’ont bien sûr pas apprécié mon intervention.
S’en sont suivi des échanges peu aimables, mais il est fort possible que cet enfant demande à ses parents des explications sur le rapport entre le lieu et mon propos.
Une occasion d’informer ? Pas sûre !
Ils semblaient vraiment trop beaufs et trop c**s !
Mon intervention était gratuite mais il me semble avoir déjà lu, ici, certains d’entre vous qui s’offusquaient d’un tel spectacle.
J’ai parlé pour eux.

La suite allait être bien plus plaisante.
C’est au WFC, à la marina, que je suis allée admirer le coucher du soleil.
Il n’y avait personne, ou presque.
Les bureaux s’étaient vidés et la sérénité, associée à la douce lumière de ce crépuscule, permettait de se laisser aller à la rêverie, avec en fond Ellis Island que j’avais arpentée le matin.
La boucle était bouclée.

Il ne me restait plus qu’à me rendre dans l’East Village pour prendre un verre au Virage, où je commence à avoir mes habitudes, avant de voir STOMP, pour la xième fois.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’avec ce show la surprise est toujours à la clé.
Ce fut encore différent de ce que j’avais vu il y a 6 mois.
Toujours aussi jouissif et pêchu.
De quoi finir en apothéose cette journée.

Ce matin, autre objectif, donc autre destination.
Retour à Bushwick - Williamsburg pour un parcours très balisé et calibré qui allait me prendre plus de quatre heures : le Street Art avec en moteur le “Bushwick Collective”.
Je ne m’étendrai pas sur les nouveautés et ma passion pour cette démarche.
Les photos à suivre “parleront” pour moi.
Sachant que de 12 h à 15 h se tenait à Tompkins Square la fête de Halloween pour les chiens, l’étape suivante était toute désignée.
Me voici de retour dans l’East Village.
Il faut vraimant être new-yorkais pour se prêter au jeu de ces fantaisies!
Pauvres chiens!
C’est très amusant à voir parce que les maîtres sont vraiment très créatifs.
Tous les délires sont permis et manifestement l’imagination des propriétaires est sans limite.
Qu’en pense B.B. ? Autre question même si tout est organisé pour le confort de ces quadrupèdes.
Il y a même un concours de costumes où le maître se doit d’être à la hauteur de son chien, et pas le contraire! :slight_smile:
La foule des badauds, comme moi, était au rendez-vous.
Le tour fait pour découvrir quelques costumes très amusants (photos à suivre), j’ai repris le métro pour, cette fois-ci, revenir dans les beaux quartiers de midtown où d’autres installations temporaires m’attendaient.
On est à mille lieues du calme des rues de Bushwick, en activité industrielle très ralentie le samedi.

Devant sortir ce soir, j’ai préféré écourter mes traversées de rues et avenues encombrées et bruyantes pour faire une pause qui me permet de vous faire part de mon séjour.

La suite, sans doute demain.

Un ciel dégagé, et voici Manhattan qui s’offre dans toute sa flamboyance à la terrasse du Charthouse.
Comment ne pas venir ici sans faire cette expérience ?
C’est la première fois que je m’y rendais un samedi soir et, bien qu’ayant fait ma réservation bien avant, il m’a fallu attendre un peu.
Un contre temps bien appréciable qui m’a permis sur la terrasse extérieure de déguster un verre tout en me laissant submerger par l’émotion.
Là, je reconnais NY qui n’offre que ce feu d’articfice sans nuisances sonores.
Quelle est belle cette skyline à cette hauteur.
Elle est perceptible dans son intégralité de Downtown à Washington Heights.

Traverser l’Hudson ne vous coûtera que quelques dollars et ne vous prendra que quelques minutes.
Alors, n’hésitez pas ! Aucun autre site au monde ne vous vous l’offrira.

La troisième et dernière partie de la Highline étant accessible depuis quelques semaines, c’est avec une certaine curiosité que je l’ai parcourue depuis la West 34th St.
L’accès se trouve exactement à hauteur des arrêts des lignes de la compagnie Mégabus.
L’entrée se fait au niveau du trottoir et évolue en pente douce surplombant les voies de chemin de fer de Penn Station.
Cet axe est encore peu végétalisé en comparaison des deux autres sections.
Il se trouve aussi en plein vent puisqu’il n’est que très peu bordé d’habitations, configuration en partie transitoire.
La volonté de mettre en avant la présence du réseau de rails est évidente.
C’est très bien modulé. L’ensemble des lignes pures est esthétique.
Dans une grande courbe, on rejoint la deuxième section à hauteur de la 30th St.
Le reste est connu mais le contraste est net entre cette dernière partie et les deux précédentes sui ont déjà leur patine et leur ambiance végétale affirmée.
En cet automne tardif tout était encore vert.
Un pari réussi !

Avant que je ne poursuive mon récit de découvertes (ou pas) sur Manhattan, voici un partage amusant concernant la parade des chiens à Tompkins Square à l’occasion de Halloween.
Vous pourrez voir, plus tard, sur mon site, d’autres photos qui témoigneront du délire des maîtres qui ne manquent vraiment pas d’imagination comme le prouvent ces clichés.

Au sortir de la Highline, sans hésiter, je me suis rendue au Chelsea Market uniquement pour y découvrir les décorations de circonstance, à savoir Halloween, et me précipiter dans un lieu d’aisance, bienvenu.
J’adore me promener dans cette ancienne fabrique de biscuits Oreo.
Par contre, si regarder furtivement quelques vitrines qui accrochent mon regard est possible, je n’ai aucune attirance pour ces boutiques bobo qui se succèdent.
Je recommande toutefois de les faire parce qu’il me semble qu’elles le méritent et que ce n’est que par nature que je m’en écarte.
Ce qui m’a déroutée, c’est que toutes mes expériences de visite de ce passage se sont toujours faites dans une ambiance calme, à une heure de faible fréquentation.
J’avais sans doute évité le dimanche, par instinct.
Là, m’y retrouver ce jour-là fut plus par contrainte, parce que mon séjour se faisant court, il abordait de fait un week-end.
Autrement dit, je pense qu’on profite davantage de ce lieu en matinée, assez tôt, en semaine, quand les new-yorkais travaillent ou sont pris par d’autres activités que de déambuler au Chelsea Market.
Le soleil avait décidé d’inonder le quartier.
J’ai préféré faire une pause sur une placette pour en profiter avant de repartir pour Soho où je désirais m’assurer qu’une idée d’achat était valide.
Là aussi, je savais exactement où me rendre.
Première étape, acheter des sucettes farcies aux scorpions pour ma descendance.
Evolution Store est parfait pour cela.
Ensuite, regarder de près la collection de doudounes chez Uniqlo et vite comprendre que 5 minutes à tournicoter dans ce magasin c’étaient cinq minutes de trop.
Il n’y a rien à faire : je déteste le shopping! Là, ce n’est pas un scoop.
Donc, comme il faisait beau dehors, voire tiède, et que mon humeur n’était pas aux emballages d’hiver, je suis ressortie les mains vides et plutôt contente d’en avoir décidé ainsi.
Même la collection d’articles siglés Keith Haring n’a pas réussi à me rendre le sourire que je perds dès que j’entre dans un magasin.
C’est la nécessité qui fait loi pour moi, pas les futilités ou l’oisiveté que je laisse rarement s’installer.

Partant de là, il me fut facile de rejoindre tranquillement Nolita, Little Italy et Bowery arpentés l’oeil aux aguets pour y trouver quelques panneaux de street art nouveaux.
J’en avais listé un certain nombre que je me réserve pour la prochaine venue qui sera davantage thématique.

L’heure avançant, j’eus envie de remonter sur Harlem et traverser le Morningside Park en descendant sur Central Park Nord que j’ai écarté par obligation.
Ce parc n’est pas très important mais il est chamant à flanc de quartier tranquille.
Un bassin avec une cascade permettent de s’y poser dans un calme garanti, du moins à l’heure où je m’y trouvais, malgré le jour de repos où l’on pourrait s’attendre à davantage de fréquentation.

Un salut plus tard à Frederick Douglas sur la place qui lui est réservée, je prenais le métro en direction de Columbus Circle.
Un achat indispensable à faire en une minute, et je redescendais à Times Square récupérer mes bagages pour me rendre à JFK.
Deux heures de plus que prévu à attendre le départ de l’A 380 d’AF.Au comptoir, il m’a été remis un bon de 10 $ pour compenser le préjudice de l’attente à valoir sur une boisson non alcoolisée et/ou un petit encas.
Pas de quoi faire des folies mais le geste est plutôt sympathique.

Poussé par des vents opportuns, c’est 6 h 20 plus tard que je retrouvais avec plaisir le sol de CDG.

Combien de fois ai-je recommandé l’usage du cadenas TSA pour garantir la fermeture du bagage avec une ouverture possible par les services de douane ou de sécurité ?
Je ne sais plus.
Voilà que je me trouve en situation d’en vérifier l’absurdité.
A la réception de ma valise à CDG j’ai eu la plaisir de découvrir ma valise ouverte sans cadenas TSA que j’avais fixé avant mon enregistrement à JFK.
A l’intérieur, rien ne manquait.
Une fiche s’excusait de la corruption de mon cadenas qui avait été tout simplement sectionné avec des pinces comme un vulgaire cadenas de bazar sans sécurité.
Pas grave, dans le fond.
Je m’en rachèterai un autre, mais quid de la double ouverture qui en garantit l’intégrité ?
Dans cette expérience, TSA ou pas, le résultat eut été le même.

J’ai eu la même suprise que vous lors de mon retour de NYC l’an passé:plus de cadenas TSA, pas de fiche, valise intacte.

Que s’est-il passé exactement…je ne le saurai jamais…:slight_smile:

Amicalement.

Nag.

Dans le fond, je dois donc m’estimer satisfaite puisque j’ai eu le droit à un mot d’excuse de la part des services américains.
Le résultat est le même mais le geste plus compréhensible que pour vous, cher Nag.
Ceci étant, ma question reste entière : à quoi bon investir dans un cadenas TSA s’il est traité comme un vulgaire cadenas ?

Tout à fait d’accord avec vous mais je pense que le TSA est quand même préférable.
Peut-être avons-nous été vous et moi victimes d’une simple erreur, (qui peut se répéter plus souvent qu’on pourrait le penser a priori) :slight_smile:

[quote]
Tout à fait d’accord avec vous mais je pense que le TSA est quand même préférable.
Peut-être avons-nous été vous et moi victimes d’une simple erreur, (qui peut se répéter plus souvent qu’on pourrait le penser a priori) :-](/citation]

Tous les bagages de mon vol ont subi le même préjudice, du moins pour ce qui était du témoignage des personnes qui se trouvaient proches au tapis de livraison.
Nous sommes peut-être tombés sur des paresseux qui ont trouvé plus rapide de tout sectionner sans vérifier la nature du cadenas.

Anecdote (pas si anecdotique visiblement !) amusante car maintenant je me demande ce qu’il a bien pu arriver aux valises avec des vérouillages TSA intégrés…

Excellente question pour laquelle j’ai la réponse puisque ce fut le cas de certains passagers : mécanisme forcé et inopérant pour la suite.

C’est un peu ce que je craignais !

autant laisser sa valise sans cadenas alors ? et au pire en amener un pour verouiller la valise dans l’hôtel ?

moi aucun cadenas, tan pis j’ai pas eu de soucis ni a l’arrivée a jfk ni au retour a roissy, ma valise n’a pas été ouverte

A partir du moment où votre bagage n’a aucune fermeture de sécurité, il vous est impossible de savoir s’il a été ouvert ou pas.
Le contenu de ma valise n’a pas été bousculé.
Je n’ai su ce contrôle que parce que le cadenas avait disparu et qu’un mot d’excuse avec le cadenas coupé remis à l’intérieur s’en expliquait.
Les bagages visités sans contrainte n’ont sûrement pas cette plaquette de la TSA.

Sur nos 3 valises l’an dernier, 2 ont été visitées ; sur les 3 mêmes valises cette année avec les mêmes cadenas, une seule a été ouverte. Les cadenas TSA ont été ouverts, refermés et seule la plaquette TSA nous a permis de savoir que nos valises avaient été visitées par les douanes.

Ce séjour à New-York étant très court, ce n’est qu’à travers certaines mises à jour de lieux déjà visités, ou en inaugurant la découverte du Ellis Island Hospital que j’ai pu témoigner de l’évolution de New-York.
De nouveaux dossiers sont accessibles sur ce site.
Bonnes promenades.

En avril et mai, un New-York différent sera l’objet d’autres surprises.
A suivre…en 2015.

Voici un diaporama qui vous présente le coeur inachevé de cet “oiseau”.

Bonjour,

Je suis en train de lire ce récit et une question me taraude.
Par quel moyen de transport vous êtes-vous rendu au Charthouse ?
Je pose la question parce que j’y suis déjà allé en taxi et…je crois qu’on aurait pu me décerner ce jour là le prix du “gogo de la semaine”.
L’aller nous avait coûté 57€ et le retour 38€. Je précise que les deux chauffeurs avaient emprunté le même itinéraire. (cherchez l’erreur)
Je précise également que je parle d’un temps où le dollar était à 1.25.

Or comme j’envisage éventuellement d’y retourner en mai prochain…si vous aviez un plan moins onéreux, je suis preneur.

Le meilleur plan que je connaisse est de prendre le bus depuis Port Authority.
Je n’ai jamais payé aussi peu cher que cette fois où je m’y suis rendue suite à une erreur d’appréciation du vendeur de tickets.
Il en coûte un peu plus de 3 $ (3.20 ou 3.60 $, je ne me souviens plus).
Le guichetier ayant vu que mon poil est gris a sans doute pensé que j’étais d’un âge bien avancé.
Résultat : il m’a accordé un demi tarif.
Je n’ai rien revendiqué bien sûr.
Au retour, j’ai pris un taxi.
Là, j’ai dû payer comme vous.
J’avais la flemme de rentrer en bus.

M’est avis que je vais choisir la même option que vous.

Vous avez une autre option romantque, moins humide, celle du ferry qui part du côté de l’hôtel Hilton qui est à côté.
Lincoln Harbor

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