De retour d’une balade en moto de 12 jours Hanoi-Ha Giang-Dong Van-Bao Lac-Babe-Hanoi après plusieurs années. Avant de décrire, je signale deux choses :
Les flics pullulent le long des routes, y compris les petites et surtout le samedi et le dimanche. Je me suis fait arrêter 4 fois en 2 jours, dont une fois pour soi-disant avoir brûlé un feu rouge alors qu’il ne marchait pas ; inutile de dire que j’ai tellement braillé qu’ils m’ont laissé partir, mais, à Soc Son, ça m’a coûté 500 000 dong parce que je roulais à gauche… au Vietnam, où on roule n’importe comment. Donc, attention, casque, respect des limites de vitesse, etc. Le pire est qu’il est maintenant inutile de faire celui qui ne comprend rien ; ils tapent en viet sur leur tablette la raison pour laquelle ils vous ont arrêté et vous montrent la traduction dans votre langue. Demandez à un Viet comment ça marche pour avoir un bon poste de flic bien juteux, c’est édifiant !
En conséquence de quoi ceux qui écrivent qu’il n’est pas nécessaire d’acheter le permis à Dong Van donnent un très mauvais conseil. Il se peut que certains hôtels ne le demandent pas, mais si vs vs faites arrêter sans permis, c’est au moins 500 000 dong d’amende !
A Ha Giang, j’ai passé deux nuits au Truong Xuan (Ha Giang Resort), qui change tous les ans. Dans un mois, 6 bungalows au ras de la rivière (40$ au lieu des 35$ pour les anciens bungalows), une immense piscine et le resto sur la rivière aussi + un grand bâtiment avec 20 chambres. Je suis finalement allé au fameux village thaï de Than Tha, à 3 km de Ha Giang sur la route de Thanh Thuy (poste-frontière). C’est vrai qu’il est très sympa. J’y ai remarqué 2 maisons d’hôtes, mais elles ne m’ont pas enthousiasmé.
Dong Van a bien changé ! De nombreux hôtels se sont construits, biens, y compris le Hoang Ngoc (400 000 et 500 000 D) qui est devenu un excellent 3 étoiles. Se sont ouverts également plusieurs restaurants, dont un à côté du Hoang Ngoc et un, le Green Park, au bout de la petite rue à gauche après l’hôtel. La cuisinière du hangar au fond de la 2<sup>e</sup> rue à droite est toujours fidèle au poste, excellent pour pas cher. Hélas, ce n’était pas encore la saison des délicieuses saucisses fumées de Dong Van, que le locaux ne font qu’en hiver. Je suis remonté en haut du pic où se trouvent les runines du vieux fort français (appelé là-bas la « Dong Van Fortress ») et où les guides n’emmènent pas leurs clients, trop fatigant pour eux de grimper 20 mn pour offrir à leurs clients une vue superbe de la région !
Le Hoang Ngoc organise de beaux trekkings d’une journée pour 600 000 dong + sandwiches. M. Hung de Hung Tours organise des trekkings dee 2 et plus de jours, mais il parait que les logements chez l’habitant sont plus que sommaires, ce que je veux bien croire vu que le trekking débute à Dong Van.
Retourné également à Lung Cu. Plus besoin de s’enregistrer au poste de police. J’y ai découvert le café Cuc Bac dans le village lolo à gauche du belvédère ; il est tenu par le Japonais Yoshiro Ogura, qui l’a ouvert en 2010 dans une belle vieille maison h’mong en pisé. Hélas, il était au Japon. Il y a maintenant une petite maison d’hôtes juste avant le café. Comme toujours, j’ai également pris de petites routes, celle pour aller au village de Tam Lung (première petite route – superbe - à gauche au milieu de Dong Van) et une autre, très belle aussi, la première à gauche sur la route de Ha Giang, qui serpente de vallée en vallée mais aucune indication d’où ça va.
Je confirme que, faute de clients, il n’y a pas de transport en commun entre Dong Van et Meo Vac. C’est le taxi ou la moto-taxi (10$).
Ensuite, Bao Lac et une énorme déception. Nouveaux hôtels (il y en avait besoin !), notamment le 3 étoiles Duc Thai, très bien sauf la patronne, une qui dit bonjour et sourit que lorsqu’elle se brûle (mais les employés sont très gentils, alors, on fait avec). Première déception avec les restos ; je pensais qu’avec tous ces nouveaux hôtles, l’ancien désert gastornomique de Bao Lac se serait peuplé, mais non. Les agences débarquent leurs clients dans les 3 restos derrière le marché, 3 horreurs où propreté, service et nourriture sont ignobles. On mange beaucoup mieux dans les restaurants sur la route de Méo Vac à l’entrée de Bao Lac. J’ai très bien diné 2 fois au An Tuan (sur la gauche en se dirigeant vers Meo Vac) ; patrons super-gentils et excellent cuisine familiale préparée par la maitresse de maison.
Deuxième déception, la plus grande, avec le marché hebdomadaire (je rappelle qu’il est tous les 5 jours LUNAIRES 5, 10, 15, etc.). J’étais retourné à Bao Lac pour ça et, contrairement aux 2 fois précédentes, pas de h’mongs avec des costumes extraordinaires, pas de dao lin mien avec leur coiffe unique faite d’un chignon et d’un long ruban blanc posé sur deux baguettes ; quelques lolos et hmong en costume de tous les jours, point final. Je n’ai pas trouvé l’explication à ce manque de visiteurs. Comme j’avais le temps, j’ai grimpé la route qui prend à droite au-dessus du village, direction Ha Van, 10 km de route superbe se terminant en cul-de-sac + petits chemins pour rentrer dans le village, très traditionnel et ils ne doivent pas voir souvent des touristes ! Je suis également allé au village de Michalak ; BOF ! S’il n’y avait pas les mis les pieds, personne ne se déplacerait et tout le monde aurait bien raison (bien que le panorama sur la petite route soit beau).
Ensuite, route Bao Lac-Thinh Tuc-Babe, un jour de moto sous la pluie. Duy Tho et sa femme sont toujours aussi gentils et Cordons Bleu ! Excellente nouvelle : de Pac Ngoi partent à 7h un tas de minibus dans toutes les directions : à 250 000 D, Hanoi et Cao Bang ; à 450 000 D, Ha Giang et Haiphong ; à 550 000, Sapa et Along. Il y a aussi un bus Pac Ngoi-Hanoi à 13-14h, mais c’est 450 000. Je suppose que c’est la même heure de départ à partir des destinations ci-dessus direction Pac Ngoi.
Voilà !!!