Iberia, Air France et LOT: pertes publiées et difficultés financières.

Forum Avion

Les compagnies nationales historiques creusent leurs pertes … autant le savoir quand on choisit de faire ses réservations. Il serait désagréables de revivre l’expérience des voyageurs de feu Pan Am, Sabena, Tarom, GOL, ou autres.

LOT déclare avoir perdu 28 millions d’euros en 2012 et un plan de restrucuration pévoit le licenciement d’un tiers du personnel … pour éviter un dépôt de bilan. Je cite la source de ces termes de dépôt de bilan: http://www.air-journal.fr/2013-02-25-plan-de-sauvetage-pour-lot-polish-airlines-567787.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+AirJournal+%28Air+Journal±+Tout+sur+le+transport+a%C3%A9rien%29

Que dire d’Air France qui publie une perte de 1 milliards 200 millions euros …

Et Iberia en proie à de grosses difficultés aussi avec une perte journalière de 1,7 millions d’euros (253 millions d’euros de pertes au 3ème trimestre 2012) mais avec un plan de redressement prévoyant une réduction de 20 à 25% de ses effectifs et une révision des salaires qui ne plait pas du tout au personnel parti en grève pendant 5 jours récemment … et repartant en grève du 4 au 8 et du 18 au 22 mars. La compagnie résistera-t-elle au coût de ces grèves ? Et après ?

Si certaines compagnies ont des soutiens importants de leur gouvernement, puissant pour certains, d’autres ne sont pas dans le même cas … autant le savoir …

Rappelons qu’en cas de faillite d’une compagnie aérienne, à part pour les voyageurs ayant soucrit une assurance “faillite” à l’achat de leur billet d’avion, il n’y a aucun remboursement bien entendu des milliers, des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de voyageurs laissés sur le tapis à leur triste sort.

Un Routard avertit en vaut deux :wink:

Quand les pertes atteignent certains abîmes, un sauvetage devient fort aléatoire … l’ancienne Sabena et Swissair sont des exemples de compagnies historiques “bien” européennes et personne n’osait imaginer qu’une faillite aurait pu arrêter leurs activités. Cela a pourtant été le cas car l’Europe veille pour interdire les aides étatiques qui sauvaient les compagnies nationales dans le temps. Et Malev, une compagnie de l’ancienne Europe de l’Est, a surpris tout le monde aussi ! Quand la machine s’emballe, la fermeture est très rapide.

Pour Air France, ce n’est pas ma faute si c’est LA compagnie des records et que le déficit est de plus de un milliards 200 millions d’euros … alors que le groupe Lufthansa sort un profit d’un peu moins d’un milliard pour la même période et même le “vilain lutin” Ryanair est en bénéfice: une gestion saine et rentable est possible mais il faut s’en donner les moyens ! Sinon, on va droit dans le mur en accumulant des résultats négatifs.

Il faut juste ouvrir les yeux et regarder la réalité en face: les mauvaises gestions ou les adaptations aux nouvelles demandes du marché faites trop tard ou pas faites du tout, cela finit par se payer cash… encore plus vite aujourd’hui.

On peut ajouter Alitalia qui est de nouveau dans la tourmente ces derniers jours …

Pour ma part, ma préférence va vers d’autres compagnies maintenant surtout si je réserve longtemps à l’avance: compagnies du Golfe (pas chère, très confortable et en bénéfice), voire des charters “soldés” en early booking qui fait que ma “perte” éventuelle ne sera jamais grande et pour les USA, une compagnie sous le chapter 11 qui est protégée jusqu’à une certaine date, c’est pas mal non plus. Et si je réserve pour partir très vite et surtout pas longtemps, ou encore à prix ridiculement bas, je me soucie beaucoup moins de la santé financière de la compagnie. Par contre si on part un peu plus longtemps, il vaut mieux avoir le plus de garantie que la compagnie sera encore en vie pour le vol de retour sinon cela risquerait de coûter très cher.

Et oui, j’ai perdu une fois deux billets d’avion dans une faillite, Sky Europe, c’était l’histoire d’une trentaine d’euros … donc pas grand chose; j’ai juste eu de la chance d’avoir pu négocier avec l’hôtel un remboursement complet car il n’était théoriquement pas possible et là la perte aurait été beaucoup plus importante.

A chacun de faire ses choix et ses prises de risques.

…Je ne connais pas bcp, voire aucun client qui aurait “beneficie” d’une faillite de cie ! crois moi j 'en ai vu…

D’accord pr dire que le soi disant pro, est un peu alarmiste en lisant tt simplemengt des rapports financiers de cies ;

et il privilégie ces cies du golfe !! qui ne sont que poudre au yeux et foutaise;

avec des equipages en “livrée”…et rien en terme de service!
par contre, oui elle gagne de l’argent , quand on sait le prix carburant qu’elles payent…!!!
Swissair a degringolé par une gestion cata et des salaires astronomiques,
et Sabena qui n’a pas , comme UTA, pris le virage au bon moment, alors que l’afrique plongeai dans la misére…
Air france, devant toutes celles ci, reste une excellente compagnie !

INFO importante: il n’y a AUCUN fonds de garantie en cas d’achat d’un billet d’avion. Donc acheter son billet directement à la compagnie ou à une agence de voyages ne procure AUCUNE garantie: si la compagnie aérienne fait faillite, aucun remboursement ne poura se faire ni par la compagnie, ni par l’agence de voyages.

Toutes fois dans le second cas, si le client arrive à prouver que l’agent avaient des informations sur la mauvaise santé financière, on pourrait reprocher à l’agent de voyages d’avoir mal conseillé le clients et d’être responsable de la perte financière du client et donc, si responsable, de devoir rembourser le client sur ses fonds propres.

Donc au jour d’aujourd’hui, il y a déjà très peu de clients, par rapport à avant, qui achètent leurs billets d’avion en agence de voyages: la majorité des achats se fait en direct aux compagnies ou par des sites de réservation internet spécialisés.
Les agences n’étant globalement plus commissionnées sur la vente des billets d’avion, à l’exception des charters, il serait stupide de prendre des risques pour en plus ne pas gagner grand chose si ce n’est les frais de dossier qu’on peut facturer en plus au client. L’aérien a été la poule aux oeufs d’or des agences avant (elles touchaient 9% avant), mais maintenant l’aérien est un secteur très pauvre pour une agence et même un secteur qui pourrait faire périr une agence en cas de faillite d’une compagnie.

Pour écrire “ne pas les vendre est un refus de vente qui peut engendrer une condamnation”, vous ignorez tout des responsabilités du secteur: en tant que professionnel, il y a obligation de REFUSER de vendre un produit qu’on estime “pas fiable”. Et le fait de faire signer une décharge au client qui prendrait toute la responsabilité sur lui, cela n’a aucune valeur pour protéger le professionnel en cas de faillite de la compagnie vendue.

En ce qui concerne l’assurance optionnelle faillite de compagnie aérienne, on la retrouve chez Budgetair (internet) avec sa garantie facultative billet d’avion. Et aussi il y a eu Fly Safe à l’Européenne (je ne sais pas si cela s’est poursuivi).

Soyez donc pruident dans vos décisions d’achat car AUCUN fonds de garantie n’existe actuellement pour les billets d’avion. Les fonds de garantie actuels ne valent que pour l’achat de forfaits (transport + hôtel, etc) et encore en cas de faillite du TO (grossisite) ou de l’agent de voyages (vendeur final). Un fonds de garantie aérien est à l’étude mais n’a pas encore vu le jour et ne le verra peut être jamais d’ailleurs.

BIEN drole de pro!!:

9% de com sur 150€= 14€ env. de commission, ça c 'etait avant !
150€ de billet = frais de dossier jusqu’à 50€, ça c 'est now!!!

c 'est ça qui fait mourir les agences…?

la vente d’un billet d’avion par une agence la rend mandataire de la compagnie…elle ne peut donc s’en demarquer.

Air france est bien loin de SN…
ne disait on pas de SABENA… Such A Bloody Experience Never Again !

Les frais de dossier sont “libres” … certaines agences exagèrent, comme dans tous les commerces, certains sont plus corrects, d’autres moins, c’est tout: il suffit de choisir son agence en conséquence pour éviter d’être “pigeon” :-).

Et puis il est facile de réserver ses billets online sans frais de dossier “agence”: il suffit d’une carte de crédit et d’un accès internet.

A titre d’exemple: voici des frais de dossier “avion” à 12,39€ dans une agence de voyage physique qui le publie sur son site web (http://www.willemstravel.be/fraisdos.htm) mais il y en a beaucoup d’autres: et pourquoi ne pas “négocier” ces frais quend ils sont démesurés ?

A chacun de voir …

Pour votre “mandataire” qui ne peut pas s’en démarquer: c’est bien pour cela que certaines agences refusent de vendre certains TO (tour opérateur, bochures) et certaines compagnies dont elles pensent les services pas à la hauteur ou encore en mauvaise santé financière…

Pour votre Such a bad experience never again …sachez que Sabena a déjà été créée 10 ans avant Air France ! Allez aussi faire un tour sur Airfleet pour voir le taux d’accident de votre très chère Air France … et comparez avec Sabena: un seul avion détruit sur 78 ans d’existence pour 11 détruits chez Air France en 80 années: quel beau score ! … Et encore Sabena n’a eu aucune victime à compter car c’était un birdstrike.Pour Air France, on compte les victimes … Mais chacun ses choix et sa décision du “risque admissible”…

Et pour ceux qui s’intéressent au taux d’endettement, il faut savoir que celu d’Air France s’établit à 105% (il dépasse donc le capital de la compagnie !!! Pas très sage cela.). En comparaison, le taux d’endettement de Lufthansa est de 55% …une gestion différente et une meilleure santé !.
Et aussi seulement 3 appareils détruits chez Lufthansa … plus prudents les Allemands ?

Sur ce, “Bon voyage” à tous !

Les chiffres sont ceux publiés dans la presse dont Tourmag sous la signature de Geneviève BIEGANOWSKI le Mercredi 20 Février (http://www.tourmag.com/Air-France-la-perte-devrait-s-alourdir-en-2012-pour-atteindre-1-milliard-d-euros-_a57324.html?com#com_3553727) et aucun démenti ou éventuel droit de réponse de l’intéressé (Air France donc) n’a été publié depuis par ce magazine.

Une compagnie qui présente un “défaut de vol” (modification ou annulation) propose un rerouting … par contre une compagnie en faillite ne propose rien du tout car elle a tout simplement cessé d’exister. (Le cas d’un redressement judiciaire ou concordat, lui, sera différent). Un petit détour par le forum Malev sur ce site permettra de voir que les passagers sont livrés à leur triste sort en cas de faillite d’une compagnie aérienne et c’est bien là le problème.

Il en est différement s’il ne s’agit pas d’un billet d’avion “sec” et qu’on considère un forfait de prestations d’un tour opérateur: le tour opérateur a l’obligation de fournir le service vendu et, malgré la faillite de la compagnie aérienne, a l’obligation de trouver, à ses frais, une solution de remplacement au secteur aérien vendu dans le forfait. Ceci sera donc une forme de rerouting, non pas de la compagnie aérienne, mais du tour opérateur victime de la compagnie aérienne qu’il avait décidé de choisir pour former son forfait.

Quand à l’obligation de transmettre un dossier de réclamation au curateur par l’agence de voyages, elle existe bien en effet … mais les céranciers prioritaires passent les premiers (impôts, fisc, onss, fournisseurs) et les clients sont de simples créanciers chiropractaires et ne seront indemnisés que s’il reste de l’argent après avoir payé les prioritaires … donc en pratique, les passagers lésés ne sont jamais indemnisés.

J’apprends toutefois par votre intervention que la France a une particularité qui empêcherait de refuser une vente si l’agence a un accord commercial avec un fournisseur: trés étonné par cela car cela ne va pas totalement vers une protection du consommateur final utilisateur. Mais à chaque pays ses particularités, c’est bien de le souligner.

En Belgique il y a une “responsabilisation complète” de l’agent de voyages sur ce qu’il vend et il a le devoir de refuser de vendre un fournisseur qu’il peut estimer “pas fiable” dès que des informations “inquiétantes” pour un professionnel ont été publiquement diffusée, même si ce publiquement s’adresserait à une frange limitée de diffusion.

Je comprends maintenant pourquoi on apprend parfois en France que tel ou tel agence ou encore réseau “dénonce” un accord commercial car cela semblerait alors la seule protection qu’une agence pourrait apporter à son client pour refuser de vendre. Je supposerais alors que dans cette législation, l’agence n’a aucune responsabilité financière sur ses ventes en cas de faillite du fournisseur “compagnie aérienne” qu’elle aurait été contraint de vendre de par ses accords ? C’est ce qui semble ressortir en tout cas dans les interventions des voyageurs qui ont été lésés par une faillite. Il y a toutefois une petit bémol positif à cela car certains accords prévoiraient un payement non immédiat de l’agence à la compagnie et cela permettrait, dans un nombre limité de cas, de rembourser le client quand ce payement n’aurait pas encore été fait à la compagnie par l’agence.

Pour revenir à la Belgique, la notion d’information inquiétante reste “floue” et ce qui l’est pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre: donc c’est au client de justifier devant le tribunal compétent que l’agent de voyages avait en sa possession, au moment de la vente, des éléments qu’un professionnel pouvaient apprécié comme étant précursseur d’un risque de faillite de la compagnie; et si le client arrive à prouver cela, l’agence de voyages aura failli a son devoir de conseil et devra indemniser le client sur ses fonds propres.

Quel système finalement protège le mieux le consommateur final ? Est-ce qu’un libre refus de vente d’une agence ne serait pas une meilleure protection ? Plutôt que de forcer celle-ci à vendre sous le joug d’accords commerciaux signés ? Matière à réflexion …

En ce qui concerne les fonds de garantie en cas de faillite, ceux-ci ont les mêmes principes à travers l’Europe et interviennent en cas de faillite d’un fournisseur affilié (à l’exception des compagnies aériennes, et oui elles sont à part et un projet de fond de garantie est à l’étude depuis déjà quelques années) ou encore en cas de faillite d’une agence affiliée aux dit fonds. Certains pays ont toutefois prévu une particularité, je pense pas “légale”, qui est de n’indemniser QUE les résidents dudit pays. Donc, à l’exception de l’achat d’un billet d’avion “seul”, acheter via une agence de voyages fournit une garantie au consommateur en cas de faillite. Et en cas d’achat d’un forfait incluant un avion, la partie aérienne du forfait est couverte aussi par le dit fond de garantie. Voilà pour les garanties et protections du consommateur … actuellement en Europe.

Bons voyages à tous !

Pan Am … toute une histoire aussi. Avec leurs 2 B747 qui faisient le tour du monde en permanence (un dans le sens horlogique et l’autre en sens inverse - j’ai pris le Frankfurt Téhéran Delhi et retour à l’époque !). Bien plus tard, j’ai une amie qui était hôtesse au sol pour eux et qui venait de se marier: elle avait reçu un très beau cadeau de la Pan am … mais elle voulait profiter du cadeau à l’aise l’été suivant … et la faillite a eu lieu dans l’intervalle … Dommage !

L’appartenance à une des 3 Alliances est purement “commerciale” quand tout va bien (et on y cumule les miles) mais les compagnies ont chacune leur indépendance. En cas de “vie”, c’est un fait que chaque compagnie membre privilégie une autre compagnie membre pour apporter solution en cas de problème et qu’elles s’accordent des tarifs internes privilégiés. Mais en cas de faillite … c’est chacun pour soi malheureusement. Tarom était membre de l’alliance Sky Team mais les passagers sont restés “coincés” quand même.

J’ai déjà entendu des “gestes” commerciaux de certaines compagnies pour assurer “solidairement” des retours de passagers mais jamais pour assurer des “allers”. Tu as eu la chance de cette “solidarité” pour ton retour de New York avec TWA … disparue aussi et intégrée dans American Airlines elle même sous chapter 11.

En France, quand il y a une “catastrophe”, le gouvernement affrête encore bien quelques appareils pour rapatrier les ressortissants français et leur porter ainsi assistance mais même si chacun trouve cela “normal”, ce n’est pas une obligation étatique mais cela débloque des situations. Mais encore une fois, il s’agit d’aider des “retours” au pays.

De mon côté, j’ai aussi une fois la chance à Karachi avec British Airways qui m’a transporté en endossant un ticket PIA “non endorsable” Karachi Londres suivi par un Londres Bruxelles initialement prévu avec BA sur un billet séparé (donc non lié au PIA) en superpex (cela remonte dans le temps :wink: ) . J’avais été bloqué dans les montagnes à Skardu avec une mauvaise météo qui empêchait les vols, sans aucun moyen de communication là haut, même à l’aéroport, et j’avais raté mon vol intercontinental PIA suivi du superpex BA. PIA me demandait d’attendre 15 jours pour une place libre sur le vol. J’ai été au bureau BA pour voir si mon superpex non annulé pouvait quand même être validé (l’espoir fait vivre même quand il est utopique … un Superpex “super restricitif” comme tarif) sur le Londres Bruxelles en expliquant la situation et là l’employé m’a proposé encore mieux en me transportant le lendemain sur vol BA depuis Karachi sans rien payer en endossant ce fameux billet PIA non endossable … allons savoir pourquoi cette exception ou cette erreur ? Le prinicpal, je suis rentré avec seulement 2 jours de retard. Des gestes “commerciaux” ou de “solidarité”, il y en a … ou du moins il y en avait car maintenant ils se font plus rares.

Voilà une belle petite histoire de “solidarité” mais rares sont ceux qui en profitent il faut bien le reconnaître.

Mais tout cela ne doit pas nous empêcher de voyager :wink:

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