Mercredi 01 Janvier 2020
C’est une journée de transition. Jour férié, les sites archéologiques et les musées sont fermés. Il fait beau et le temps s’est radouci. Nous devons aller de Kamena Vourla à Delphes où j’ai réservé une nuit à l’hôtel Leto que j’ai choisi sur la recommandation du Guide du Routard.
Adieu, Kamena Vourla…
La distance est trop courte pour occuper la journée. Nous décidons de découvrir les paysages du Golfe de Corinthe et de pousser jusqu’à Naupacte en passant par Galaxidi, avec un arrêt à Itea au retour.
Auparavant, nous prenons la route des Thermopyles pour aller voir le monument édifié au 20e siècle pour commémorer la résistance de 1000 guerriers grecs, dont 300 spartiates contre des dizaines de milliers de soldats du Grand Roi. Cette résistance était vaine, mais héroïque, et en Grèce, cela résonne encore avec l’histoire contemporaine de l’oppression turque. Le site est peu mis en valeur (la ligne à haute tension…), et comme c’est jour férié, le centre d’accueil est fermé, donc l’arrêt est court.
Nous reprenons la route des cols en direction d’Amphissa mais au lieu de tourner vers l’est tout de suite, nous poursuivons notre route vers le charmant port de Galaxidi.
On voit le massif du Mont Parnasse depuis Galaxidi de l’autre côté de la large baie au fond de laquelle se trouve Itea, en contrebas de Delphes. La petite ville historique est plutôt jolie, contrairement à la majorité des villes grecques, conglomérat d’immeubles récents très laids, ce village a du cachet. Elle nous rappelle la Crète.
La promenade le long de la marina est très agréable, les cafés sont ouverts, il fait beau… les gens se promènent en manteau, mais personne ne souffre du froid.
Après Galaxidi, la route nationale de Lamia à Patras longe les rives du Golfe de Corinthe. C’est une route superbe et très peu fréquentée, le genre de routes où l’on tourne des réclames pour vendre des voitures. On ne peut pas s’arrêter partout, et le contrejour est assez violent.
Naupacte, vue vers le sud-ouest, on aperçoit dans le conterjour, le pont Rion-Antirio
Naupacte, vue vers le sud-est, en face, le Péloponnèse
Naupacte, par contre, est une ville grecque typique, sans charme. Nous nous arrêtons dans la montée de la citadelle vénitienne pour prendre quelques clichés. La ville est aussi moche que les autres villes grecques, mais le Golfe de Corinthe est un très bel écrin.
Baie de Monastiraki
La région est manifestement moins touristique que d’autres littoraux plus proches d’Athènes, et je pense que c’est un de ses points forts.
Marathias
On rentre ensuite à la petite vitesse, avec quelques arrêts photos car nous circulons côté mer et le soleil de l’après-midi est derrière nous. Marathias est une très jolie petite ville, qui doit être une villégiature bien agréable à la belle saison.
Panorama de Galaxidi
La route repasse à Galaxidi, mais nous ne nous arrêtons pas cette fois.
Itea
Itea, panorama ouest
Itea, panorama est
Nous faisons un arrêt sur le port d’Itea, et sur sa jetée. C’est une belle ville, ordonnée, avec des rues larges qui se coupent à angle droit, on circule et on stationne aisément (en Janvier). Itea me fait une bonne impression. Delphes est tout proche. Je me demande si ce n’est pas un bon camp de base pour visiter Delphes…
Nous montons à Delphes en fin d’après-midi. Nous avons choisi la chambre 401 de l’hôtel Leto pour la vue, et sommes gratifiés d’un magnifique coucher de soleil (vers 17h30).
Delphes, ce sont deux rues parallèles (en sens unique heureusement) à flanc de montagne avec des hôtels et des tavernes tout du long, et à peu près zéro stationnement… Je dépose Michèle devant la porte de l’hôtel et je trouve une seule place de stationnement par chance sur la place de l’église. Pour la voiture, j’ai regretté de dormir à Delphes. De manière générale, les galères de stationnement doivent être monnaie courante en haute saison sur tous les sites célèbres, mais le 1er janvier, cela va encore… L’hôtel Leto est petit mais très bien tenu, et la famille qui le tient est très sympa (mas pas du tout francophone). Ils nous recommandent de diner en face, à la Taverne Dion, très bon, très sympa et pas cher du tout, accueil royal, un très bon choix.
La météo annonce une embellie finalement pour le 02 Janvier, tant mieux, mais comme on a déjà visité le site archéologique, je vais pouvoir improviser en empruntant l’itinéraire que mon ami athénien m’a recommandé, un grand roadtrip via le pont Rion-Artirio pour rentrer sur Athènes par l’autoroute Olympia Odos sur la côte nord du Péloponnèse.
A suivre…