Ouest Américain: Conseils pour vos photos de vacances

Forum Parcs nationaux de l'Ouest américain

Bonjour à tous amis du routard et de son forum!

Ce sujet fait suite à certaines discussions sur mon carnet de voyage Ouest Addict #2: Journal de bord d’un voyage en famille.htm concernant les photos de vacances, et plus particulièrement celles de l’Ouest Américain qu’on affectionne spécifiquement ici :slight_smile:

Je vais essayer de l’alimenter régulièrement avec quelques thèmes qui me trottent dans la tête - pour répondre aussi aux questions posées. Ce sujet est ouvert à tous, n’hésitez pas à venir également avec vos contributions. Pour le confort du lecteur toutefois, essayez juste de cibler un thème par post - sur base d’une situation concrète (de l’Ouest :)) - avec des photos pour illustrer, si possible avant et après l’application du conseil décrit…

Olivier

De retour de vacances, un premier réflex est de commencer le long travail de tri des photos. Cette activité peut prendre de temps – selon la finalité recherchée : album ou autre.
On est alors parfois confronté à des photos qui déçoivent :


J’ai voulu capturer l’instant, et la photo sur ce point est réussie (avis perso bien sûr !). Mais le contre-jour est trop prononcé, et les couleurs sont froides – et ne représente pas du tout la scène photographiée, en fin d’après-midi.

C’est typiquement le genre de photo qu’on peut « récupérer » en post-traitement. A condition –de préférence- d’avoir enregistré la photo au format « RAW ». On peut bien sûr aussi traiter un jpeg, et certains logiciels permettent l’ensemble des actions –de base– que je vais détailler ci-dessous. Mais traiter un RAW donne – selon moi – de meilleurs résultats, et ces traitements peuvent souvent être réalisées à l’aide du logiciel fourni gratuitement par le fabriquant de votre APN, comme ViewNX 2 de Nikon ou Digital Photo Professional de Canon.

Qu’est-ce que le format RAW de votre APN ? C’est simplement les données brutes de l’image, telles qu’elles ont été acquises par le capteur. A partir du RAW, l’APN génère la photo en appliquant une série de paramètres prédéfinis ou calculés automatiquement : balance des blancs, contraste, luminosité, netteté, saturation etc. Il est donc possible d’adapter ces paramètres – afin de donner à la photo le rendu souhaité pour refléter la scène telle que vous l’avez vécue.
Pour la photo ci-dessus, j’ai effectué les modifications suivantes :

La balance des blancs. Il y a 2 façons d’adapter la balance des blancs d’une photo : soit on modifie la température des couleurs en utilisant un curseur (on peut aussi choisir parmi des températures prédéfinies – qui correspondent aux éclairages ambiants typiques : tube fluorescent, lampe incandescente, lumière naturelle, ciel nuageux, etc.), soit on clique sur un endroit de la photo, qui est supposé être de ton neutre de couleur (gris ou blanc). Ici le t-shirt que Léo porte est blanc, mais apparaît bleu. En sélectionnant un pixel comme « point gris », le logiciel va automatiquement rééquilibrer l’ensemble des couleurs de la photo, afin de rendre cette zone grise.Correction d’exposition. Comme la photo me semblait un peu sombre, j’ai réalisé une correction d’exposition de +0,3. Idéalement cette correction se fait lors de la prise de vue, et nous reviendrons certainement sur ce sujet. Mais il est possible aussi – dans une moindre mesure – de corriger l’exposition en post-traitementRécupération des ombres. Cette fonction peut être très utile dans le cas d’une photo à contre-jour. Ca ne permet pas de récupérer complètement les ombres, et il vaut mieux ne pas en abuser au risque de transformer le noir en gris clair. Mais souvent, elle permet d’atténuer le contre-jour, et de créer une photo agréable à regarder – proche de comment votre œil a perçu la scène. Ici j’ai poussé à 30%Recadrage. Afin de centrer les sujets.


J’ai fait toutes ces adaptations au moyen du logiciel fourni avec mon APN. Pas besoin de s’équiper d’un photoshop ou autre…

Le RAW a néanmoins un inconvénient : il prend de la place sur la carte mémoire : environ 3 fois (et plus) la taille d’un jpeg haute qualité. En voyage dans l’Ouest, il faut donc prévoir des cartes de capacité suffisante et/ou les vider régulièrement.

Bonjour Olivierr
je pense que l’ouverture de ce post , comme nous l’avions évoqué risque de renconter un vif succès .
Mais dis moi tu ne pers pas de temps , pas eu le temps de trier les photos seulement faire quelques assemblages pour moi . . C’est la dure vie de jeune retraité
Bon je commente ton post technique .
A+
Fred

Disons le tout net , le resultat est très réussi !! Bravo !
J’illustre mon propos avec l’exemple ce dessous ,photo prise à Coyote South

Corrections d’exposition



Où l’on s’aperçoit que la première photo est fadasse , il s’agira de ne presque rien modifier et seulement lui appliquer une sous exposotion d’un demi diaphragme en post traitement .
Pour ce faire , comme déjà dit , j’utilise un logiciel d’une prise main facile mais qui en même temps peermet les évolutions les plus osées et surtout qui ne prend pas la tête comme phtoshop .Ce logiciel est en téléchargment libre de droit .
En voici une capture d’écran

La deuxième barre d’outil permet un acces rapide aux corrections basiques . Je conseille vivement ce logiciel .
Recadrage
Alors là oui Olivier a parfaitement raison d’insister sur ce point.
Combien de photo d’illustration voyons nous qui auraient pu signifier quelque chose avec un simple recadrage (le pire c’est les bout de bras , les poteau electriques , toute chose qui poluent la tof et facile à supprimer . Là j’illustre mon propos avec volontairement un recadrage fort et sans autre correction . Comme on s’en doute je voulais mettre dans la boite magique la maison typiquement américaine prise de surcroit dans un endroit magnifique à Joseph dans l’Oregon au dessus du lac Wallowa



Donc si une photo vous tient à coeur metez la en valeur en recadrant .
On va un peu plus loin? Sur les photos de personnes de profil toujours conservez plus d’espave vers où le regard se porte mais ça théoriquement on le fait à la prise de vue , d’accord.
Assemblage
Voici trois photos prises à Yant Flat (lieu vraimment tès phtogénique et ludique , la prochaine fois Olivier tes enfants passeront là un super moment à jouer aux explorateurs)

En soi rien d’extraordinaire et surtout ne traduit pas le souvenir que j’en ai et que mon cerveau est capable d’assimiler et qu’un grand angle ne restitura pas aussi fidelement voir le résultat ci dessous .

Perso , mon coeur tape fort encore dans ma poitrine quand je revois ça …
Présentation

Ceux qui me suivent sur mon blog savent bien que j’attache une attention toute particulière à mes phots . D’abord pour ma famille et moi et aussi parce que je pense qu’une belle présentation donne envie .
J’ai convaincu dijo40 de ça et il utilise désormais la mêm application à savoir :Jalbum
Cette appli utilise différents skin de présentation. Inconvénient c’est une application payante mais avec beaucop plus de possibilités que ce que l’ontrouve en gratuit et pas de pub .
Quelques exemples en attendant les galleries 2015
Antelope Canyon
Bryce Canyon
Durango- Silverton en train
Et bien d’autres là
Euh , Olivier nous nous sommes engagés dans beaucoup de travail , j’espère qe d’autres qui aiment la photo
dans l’Ouest contriburont
Fred

Bonjour,

Je ne connais pas le format RAW. Nous aussi, nous aimons la photo. Nous faisons attention à la lumière, au cadrage, à la composition …

Au moment de la prise de vue, j’utlise le flash, même en plein jour, dans le cas où le visage de la personne que je veux photographier est, en partie dans l’ombre. Tenir compte de la portée du flash et ne pas être trop près, sinon le visage serait trop blanc.

Quand on fait une photo à l’intérieur d’un musée ou d’une église, on peut, en revanche, ne pas utiliser le flash, soit parce que l’utilisation du flash est interdite, soit parce que, dans certains cas, le flash modifie la couleur de l’objet photographié (un vitrail dans une église, par exemple). Mais, si on n’utilise pas le flash dans un endroit assez sombre ou éclairé seulement par la lumière artificielle, il ne faut pas bouger pendant la prise de vue (le pied est conseillé).
En revanche, toujours pour des photos d’intérieur, il y a des couleurs qui se voient à peine à l’oeil nu et se révèlent grâce au flash.
Je fais donc des essais et prends la photo avec et sans flash et garde celle qui me convient.
Par ailleurs, quand un objet est derrière une vitre, attention à la réflexion du flash. On peut éviter ce reflet en photographiant légèrement en biais.

Nous “récupérons” des photos, si besoin, pour

  • les redresser (si elles sont un peu penchées) ;
  • réhausser les teintes si elles sont fadasses ;
  • enlever des reflets si elles sont prises à travers une vitre ;

Un exemple de photo prise au travers le pare-brise (sur la scenic 9 au sud de Zion NP, en fin de journée). On voit que les couleurs ne sont pas terribles, il y a des reflets (peut-être pas évident à voir en publiant la photo en petit format) et on voit un peu le capot de la voiture :

La photo, une fois travaillée. Cela donne cela :

  • supprimer des personnes ou objets gênants sur une photo de paysage;
  • recadrer.
  • assembler des photos pour faire un panoramique.

Nous utilisons la même technique que Fred pour faire des photos panoramiques : nous assemblons deux photos. Mon mari et moi-même utilisons un zoom. Le mien va jusqu’au 28 mm. Si mon grand angle allait au delà, le paysage serait déformé.

Bonne soirée !

Hiacinthe

N’ayant pas de connaissances en photographie ou en post traitement, je ne pourrai pas alimenter la discussion mais je vais suivre avec intérêt ce post. En effet, j’ai la photographite aïgue, je prends beaucoup de photos lors de mes voyages mais je n’y connais malheureusement pas grand chose d’un point de vue technique. Pareil en ce qui concerne le post traitement. J’ai d’ailleurs passé un temps fou sur internet à chercher des infos sur les réglages afin de réussir au mieux mes photos de White Sand Dunes car je craignais vraiment que le sable soit gris sur les photos. Au final, je suis assez contente du résultat. Ce genre de post peut donc être très utile.

Bonjour Fanny,
Je suppose que tu as appris à utiliser la fonction de correction d’exposition de ton appareil :slight_smile: Fred en a déjà parlé dans l’autre fil. J’ai un article un peu plus détaillé en préparation sur ce thème - nous ne manquerons pas d’en rediscuter très prochainement…
Olivier

Bonjour,

et merci pour ce post!tu ne traines pas!

Pour le format raw , je ne l’utilise jamais car j’avais en tête que trop gros et surtout je ne voyais pas l’interet , mais tu dis donc qu’en raw le résultat après traitement est meilleur qu’en jpeg?
Est ce que vraiment y a une différence flagrante car vu la différence de taille des fichiers, vaut que ca vaille la peine, surtout si c’est juste pour éclaircir/assombrir/recadrer/ré-aligner qui sont les fonctions dont je me sers 98% du temps.

En tout cas, je vais suivre ce post!

Bonjour Olivier,

Je reviens sur mon exemple d’hier. Au premier plan, tout en “bas” de la photo que j’ai publiée, ce sont, en fait, les balais d’essuie-glaces que l’on voit. En recadrant la photo, il était facile de les supprimer.

Après, nous avons enlevé les reflets qui étaient sur le pare-brise.

Mais, la chaussée n’est pas nette. Ce n’est pas étonnant parce que, d’une part, la photo a été prise en roulant et, d’autre part, la luminosité déclinait.

Est-ce que si la photo avait été prise au format “RAW”, il aurait été possible de gagner un peu plus de netteté après la suppression des reflets ?

Bonne après-midi !

Hiacinthe

Bonjour Marie,
Quand tu travailles un jpeg, la seule information que le programme a, c’est la couleur de chaque pixel. Cela suffit en effet pour les fonctions que tu cites.
Par contre, si tu veux modifier la balance des blancs, ou effectuer une correction d’exposition, tu as besoin du RAW.
Si tu joues sur la luminosité du jpeg, typiquement le programme va éclaircir tous les pixels de la même manière, et des zones noires vont vite devenir grises.
La fonction de correction d’exposition sur un RAW conserve mieux les contrastes, car elle va s’appliquer directement aux données du capteur - et définir comment chaque pixel du capteur aurait enregistré les données si il avait reçu plus ou moins de lumière.

La balance des blancs est sans-doute ce que j’adapte le plus sur mes photos. Je la laisse en automatique sur l’APN, mais je la corrige dans 50% des cas. Souvent juste un peu, mais parfois l’APN est à côté de ses couleurs comme sur la photo que j’ai utilisée pour illustrer ce sujet.

D’après ce que j’ai pu lire, la balance des blancs est vraiment un paramètre qui doit s’appliquer aux données brutes pour fabriquer l’image. Dès lors j’ai pris l’habitude de travailler en RAW.

Des logiciels comme Lightroom disposent néanmoins d’une fonction pour modifier la balance des blancs sur un jpeg, mais il s’agit ici d’un algorithme qui va changer la température des couleurs présentes. Si j’ai le temps, je ferai un essai comparatif pour voir si on obtient le même résultat…

Olivier

Bonsoir Hiacinthe
Tu n’avais jamais entendu parler du format RAW ?
Tu as quoi comme apn?
Je commence à répondre par la fin . Attention : format RAW , jepg , accentuation de la netteté ne récupéreront pas une photo floue ou partiellement floue , jamais!!!
Ce que tu soulignes , n’est pas tres visible sur la photo que tu as postée , faute au routard qui nous oblige à compresser nos photos . De toute façon , même si c’est parfois sympa il n’y a pas de mystère une photo prise en roulant montre vite ses limites , j’en fait aussi parfois !
Bien que disposant du format RAW , je ne m’en sers pratiquement jamais pour la raison évoquée par Olivier mais pas seulement .
En effet au moment de la prise de vue la photo va être traitée par un processeur pour être convertie au format jpeg . Mais pas seulement et c’est là que la qualité du processeur va jouer tout son role pour corriger un tas d’éléments (abberation chromatique , déformation , bruit numérique)
Actuellement sur le marché des compacts experts , tu as des appareils comme le Canon G7X qui a la dernière génération de processeur supérieur au meilleur de la gamme reflex de Canon voire de tous les appareils photos à savoir le D5 Mark III , c’est dire!!.
Bon on ne partage pas tout à fait le même avis avec Olivieer mais ce n’est pas grave . Au bout du compte seul le résultat compte .
Et là ne nous racontons pas d’histoires 90% des photos prisent avec les apn sont pout une consultation sur écran d’ordi .
Là aussi un sujet à creuser.
Donc dans un prochain post sera abordé la correction d’expo , on pourra aussi évoquer la montée en sensibilité puisque tu évoques une lumière déclinante!
Fred
J’oubliais un bon moyen pour supprimer les reflets sur les vitres :utiliser un filtre polarisant .

Bonjour Hiacinthe,

Comme expliqué par Fred, le RAW n’aidera pas à améliorer la netteté, ni à supprimer les reflets. Pas plus qu’en jpeg. Pour les reflets l’idéal aurait été l’usage d’un filtre polarisant en effet. Mais à côté des reflets, tu as aussi le problème de la propreté du pare-brise.
En post traitement, augmenter localement le contraste doit sans-doute donner de bons résultats. J’ai déjà vu et essayé certains conseils pour supprimer les “flares” (les reflets colorés que le soleil projette parfois sur les éléments optiques de l’objectif) - ceux-ci consistent à identifier la couleur du reflet, et puis de traiter celle-ci spécifiquement. Mais j’ai pas poussé l’exercice plus loin.

Olivier

Ah Fred, tu fais bien de parler du processeur… Outre la conversion en jpeg, il joue aussi un rôle important dans la mesure de l’exposition - nous en reparlerons.
Mais ta remarque m’a rappelé un autre inconvénient du RAW - qui dérive bien évidement de sa taille:
L’appareil stocke les données produites dans une mémoire tampon avant de les enregistrer sur la carte mémoire. En mode rafale, cette mémoire tampon se remplit d’autant plus vite que les fichiers sont gros. Quand la mémoire tampon est pleine, on devient tributaire de la vitesse d’écriture de la carte mémoire - et ici aussi la taille du fichier sera handicapant.
Mes fichiers RAW de 24MP font environ 30MB. Avec une carte SD “de base”, la cadence descendait alors à une image par seconde! Je me suis alors équipé de cartes pouvant avaler 90MB/s, ce qui me garantit 3 images par seconde… Mais quand je photographie du sport ou autre, je désactive en général le RAW - pour conserver en permanence la cadence de 7fps de mon appareil.

bon… j’ai voulu tirer ça au clair… histoire de pas vous raconter n’importe quoi non plus :wink:
Je vous remet la photo d’exemple, après traitement du RAW:


Et voici l’image obtenue en faisant exactement les mêmes traitements sur un JPEG “as shot”. J’ai utilisé pour ce faire Adobe Lightroom qui est très réputé comme logiciel de post-traitement:
A priori on a la même “image”, mais en y regardant de plus prêt, on peut voir:
-l’adaptation de la balance des blancs a eu le même effet sur le t-shirt blanc, mais pas sur le reste de l’image: peau, lignes de la robe, cheveux, mer, végétation… Les couleurs sont restées plus froides
-les ombres sont moins bien récupérées, cela se voit sur les bras, les cheveux et l’arrière de la casquette.

On peut dire que les différences sont légères, et les 2 photos se valent. A vous de voir si vous préférez l’handicap du RAW contre un peu plus de possibilités en post-traitement.
(moi j’ai fait mon choix :wink:

Olivier
Disons que ta photo est une photo école , d’accord?
Donc je me suis permis de récupérer la photo JEPG et d’apporter deux menues correction ; un peu de contraste et 4% de cyan.


Franchement qui voit la différence ?? Je trouve mêm que j’ai récupéré du détail dans les cheveux de ta petite .
Fred

eh Fred, je cherchais quelqu’un pour m’aider à déveloper mes 2800 photos, je crois que je l’ai trouvé hein? haha

Plus sérieusement, ton exercice rejoint ma première conclusion: les photos se valent.
Chacun fera et/ou continuera le post-traitement jusqu’à l’obtention d’un résultat acceptable - et cela sera toujours subjectif - que ce soit au départ de RAW ou de JPEG. Perso je continue à percevoir les mêmes différences - mais ici aussi c’est subjectif. C’était donc l’objet de ma deuxième conclusion: à chacun de choisir la formule qui lui convient le mieux…

Allez, je pense que nous avons suffisament débattu sur le post-traitement - ce soir je posterai le deuxième sujet - déjà annoncé: la correction d’exposition. Quittons l’ordinateur et revenons à nos appareils et aux conditions de terrain!

Bonjour,

Merci de ces belles explications et avec les illustrations c’est encore plus compréhensibles.
Combien de fois un raw est il plus gros qu’un jpeg? j’ai 2 cartes de 8 Go et 2 de 4 Go (pour mon reflex et compact), et je fais en général -quand le voyage me plait- 1000 photos par semaine donc j’aimerais prévoir si assez ou pas, si je devais passer en raw.
Mes cartes ne doivent pas etre des rapides donc j’imagine que ca sera sans doute un frein pour moi en général mais peut etre que pour certains paysages (yellowstone qui arrive) je tenterai le coup.

Bonjour Marie

Sur mes Nikons, le RAW est environ 2 à 3x plus gros que le jpeg qualité fine généré par l’appareil photo.
~25-30MB pour le 24MP, et ~10-12MB pour le 12MP

La rapidité des cartes n’est pas un gros soucis dans l’Ouest, car tu ne va probablement pas photographier en rafale. Si tu dois enchainer quelques clichés, la mémoire tampon de ton APN pourra le supporter - tu devras juste peut-être attendre un peu avant de les visualiser sur l’écran. L’appareil 12MP tourne avec une vieille carte de 8GB, qui ne doit pas être plus rapide que les tiennes - je n’ai aucun soucis.

Le plus simple est de faire quelques essais avec ton matériel pour te faire une idée…

Bonjour Fred,

Non, je n’avais jamais entendu parler du format “RAW”.

Est-ce que “apn” est l’abréviation de “appareil photo numérique” ? Excuse-moi, mais cela ne fait pas très longtemps que je me suis mise au numérique. J’étais plus à l’aise avec mon appareil photo manuel argentique. Je faisais, soit des tirages sur papier, soit des diapositives.
Maintenant, on stocke nos photos sur un disque dur externe et on travaille celles qui peuvent être améliorées grâce à un logiciel.

J’ai un appareil Canon EOS 400D. Mon mari a un autre appareil, Canon également, mais plus récent et plus performant. C’est un EOS 650 D.

J’ai un zoom Canon 28-105 mm et un zoom Canon 55-250 mm.

Oui, pour publier une photo, je suis déjà obligée de l’alléger parce que sinon, elle est trop lourde (trop de Mo) et je ne peux pas la poster. Le seul moyen que j’ai trouvé est de réduire la photo en la recadrant un peu. En plus, comme les photos sont publiées en petit format, on voit mal les détails.

Il est donc rare que je puisse publier l’image initiale parce que presque toutes mes photos sont trop lourdes.

Oui, il est difficile de rendre ce que l’on voit quand on fait des photos en roulant. Mais, j’en ai réussi certaines à condition que

  • la vitre ou le pare-brise soient propres ;
  • le soleil soit dans le bon sens et qu’il y ait pas ou très peu de reflets ;
  • et, il faut qu’il y ait quand même une assez bonne luminosité.

Oui, tu as raison, la plupart du temps, on se contente de regarder nos photos sur l’écran de notre ordinateur ou à la télévision. On en imprime juste quelques unes sur lesquelles on voit des membres de la famille, pour en donner en souvenir aux parents, ou alors, on en agrandit pour les mettre dans un cadre ou sur un calendrier. Mais, en ce qui nous concerne, c’est à peine 1 % des photos que l’on prend parce que, même pour la famille, on se contente souvent de les envoyer par mail. On en imprime donc très peu.

Oui, je devrais mettre un filtre polarisant.

Merci, et à bientôt !

Hiacinthe

Bonjour Olivier,

Oui, effectivement, j’aurais dû utiliser un filtre polarisant. J’en avais un sur mon appareil argentique, mais il faudrait que j’en mette un sur celui-ci.

Oui, en post-traitement, on augmente les contrastes, et mon mari avait assez bien réussi à enlever la plupart des reflets.

Mais, pour la netteté, comme dit Fred, je pense qu’on ne peut rien faire. Et, je saurais qu’il est inutile d’essayer de prendre une photo en roulant si la luminosité n’est pas suffisante.

Merci pour ce post et ces explications.

A+

Hiacinthe

Bonsoir Hiacinthe
Je.ne comprends pas bien , ton mari te fais des cachoteries ou quoi? Le 650d offre bien la possibilité de prendre des photos au format RAW
Tu devrais trouver ça dans le menu ,onglet>format
Apres je ne comprends pas aussi que tu sois obligé de recadrer une photo pour la mettre sur le forum.
Tu ne confonds pas avec le redimensionnement?
Si tu as une photo en 4000x3000pixels tu la redimensionne en 800x600 et ça passe sur le forum sans rien recadrer
Fred

Fred en avait déjà parlé sur l’autre post: la correction d’exposition est une manipulation simple, et accessible à tous – même en mode automatique. Le but de ce deuxième article est de vous l’expliquer et l’illustrer.

L’exposition ?
On peut définir l’exposition simplement comme la quantité de lumière qui atteint le capteur de l’APN (appareil photo numérique) Un appareil photo contrôle cette quantité en jouant sur deux paramètres : l’ouverture du diaphragme (plus il est fermé, moins de lumière rentre) et sur la durée d’exposition – nommée aussi vitesse d’obturation (temps au cours duquel le capteur est exposé : si on double cette durée, on double la quantité de lumière qui arrive sur le capteur). Un APN peut également ajuster la sensibilité du capteur (valeur ISO), ce qui permet en condition de moindre lumière de garder des durées d’exposition acceptable (en doublant la sensibilité, on divise par 2 le temps d’exposition). Nous aurons certainement l’occasion de revenir spécifiquement sur ces 3 paramètres : Vitesse, Ouverture, Sensibilité – si vous travaillez en mode automatique, c’est l’APN qui définit la combinaison qui lui semble la plus appropriée.

Quand vous pointez votre appareil vers une scène, celui-ci va mesurer l’exposition – la quantité de lumière nécessaire pour faire une photo acceptable. Par défaut, cette mesure est dire « matricielle », c’est-à-dire que l’APN va analyser l’ensemble de la scène, et il la compare avec un ensemble d’images types (souvent des milliers). Si l’APN détecte que c’est un paysage, un portrait, un coucher de soleil, une photo de nuit, etc. il se basera sur les propriétés de l’image type pour définir l’exposition à appliquer à votre scène. Cela fonctionne bien, dans la plupart des cas. Mais comme il peut y avoir autant de scènes potentielles que de photos à prendre, l’appareil peut se tromper. Et s’il ne trouve pas de correspondance de scène dans sa base de données, il appliquera une formule toute bête : il mesurera l’exposition de sorte que la moyenne de luminosité de l’ensemble des pixels donne un gris moyen (à 18% pour être précis).

Les exemples les plus courants sont les scènes de neige, de plage, ou pour les connaisseurs du Nouveau-Mexique : le sable de White Sands que Fanny a récemment évoqué. Ces scènes sont extrêmement lumineuse, et l’appareil a naturellement tendance à sous-estimer la mesure d’exposition, et la photo paraîtra grise et pas d’un blanc éclatant. Même chose dans le cas d’un contre-jour, l’appareil est induit en erreur par la source lumineuse, et il tente de compenser en diminuant l’exposition.
Vous ne pouvez pas en vouloir à votre appareil : vous seul êtes capable d’interpréter correctement ce que vous photographier. Et c’est à ça que sert la fonction de correction d’exposition de votre APN. En général, elle s’active en tournant la molette tout en pressant sur un bouton avec une icône représentant un carré dont une diagonale sépare un signe + et un signe -.


Comment cela fonctionne ? Si vous tournez la molette jusqu’une valeur de +1, vous doublez la quantité de lumière de votre photo. Continuez jusque +2, vous la quadruplez etc. Et vous obtiendrez une photo de plus en plus claire. Un cran de la molette correspond à plus ou moins 1/3 ou ½ - cette valeur est en général configurable dans les menus de l’APN.
Personnellement, je ne me prive pas de cette fonction. Mon Nikon D90 avec le grand angle a tendance à faire des photos trop claires, surtout les paysages. Je règle la correction en permanence sur -0,7 ou -1.

Exemples de photo sur-exposée :
A cause du noir de la nuit tombée, cette photo de la statue de la liberté de Las Vegas était partiellement cramée – une partie de la robe clignotait sur l’écran de l’APN.


Et quand c’est cramé, c’est cramé ! Même en diminuant l’exposition en post-traitement, cette zone restera blanche. En appliquant une correction d’exposition de -1 pour la photo suivante, j’ai obtenu le résultat souhaité.

Une autre situation : même quand rien n’est cramé, la photo peut paraître trop claire par rapport à la scène perçue. Comme ici dans la mine reconstituée de Goldfield Ghost Town :


J’ai donc corrigé la photo suivante avec -0,7

Exemples de photo sous-exposée :
Je n’ai pas encore été à White Sands - donc pour une photos de sable blanc qui donne gris, j’ai trouvé celle-ci sur Google
White Sands sous-exposé
Et pour une photo parfaitement exposée, Fred ne m’en voudra pas de la choisir sur son blog:
White Sands
Je parierai sur une correction d’au moins +1 voire +2…

Un autre exemple typique de sous-exposition : une scène d’intérieur sans flash – comme cette pièce du Goulding Trading Post Museum. La lumière provenant des fenêtres assombrit le reste de la scène.


En corrigeant l’exposition de +0,7, les meubles sont correctement exposés.

Mais alors allez-vous me dire, c’est complètement cramé là où il y a les fenêtres ? Oui, et ce n’est pas grave – car ce n’était pas le sujet de la photo. Le but d’une bonne exposition c’est d’obtenir le bon niveau détail dans les zones importantes de la photo. Tant que les zones mal exposées ne rendent pas la photo inconfortable à regarder, je ne cherche pas à les éliminer.

Cas particulier
Une dernière remarque quand-même concernant les photos sans flash, dans des conditions de lumière difficile : si l’appareil a atteint ses limites en termes d’ouverture et de sensibilité (ou les limites que vous lui avez imposé), il n’a pas d’autre choix que de diminuer la vitesse. On risque alors d’avoir du flou de « bouger » soit parce que le sujet est en mouvement, ou parce qu’il n’est pas simple de tenir l’APN parfaitement immobile pendant moins de 1/30 de seconde (ici aussi j’ai quelques conseils, mais ce sera pour un autre article).
Dans ce dernier cas, il vaut mieux sous-exposer volontairement la photo, pour obtenir une vitesse plus confortable, même si la photo sera sombre… La raison ? Une photo sombre peut souvent être récupérée en post-traitement, alors qu’une photo floue est irrécupérable…

Bonsoir Fred,

Peut-être que mon mari n’en a pas connaissance. Quand je clique sur une des photos qu’il a prise, je vois les références de cette dernière suivies de “JPG”. Je pense donc qu’il prend ses photos au format JPEG.

Je vais demander à mon mari comment on pourrait redimensionner les photos que l’on souhaite publier. Ma fille me dit qu’il existe un logiciel gratuit qui permet de le faire.

Si c’est facile de redimensionner les photos, je n’aurais plus besoin de les recadrer. Jusqu’à présent, c’est ce que je faisais afin de pouvoir poster toutes celles de plus de 3 Mo.

Je te remercie pour ces infos.

A bientôt !

Hiacinthe

Bonsoir Olivier,

Je jouais sur l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation avec mon appareil photo argentique. Je donnais soit la priorité à l’ouverture, soit à la vittesse d’obturation et je réglais l’autre paramètre en fonction du premier que j’avais choisi, tenant compte de la luminosité et du sujet photographié (immobile ou non). Et la sensibilité dépendait de la pellicule mise dans l’appareil.

Mais, je dois dire qu’avec mon appareil numérique, je n’y connais pas grand chose en matière de réglages. Je fais parfois des photos en rafale quand je prends un sujet en mouvement. Mais, la plupart du temps, je le laisse en mode “automatique”. Je choisis l’angle de vue avec mon zoom, je cadre et appuie à mi-course en modifiant parfois un peu l’orientation de l’appareil afin d’obtenir un maximum de collimateurs.

Ton explication sur le réglage de l’exposition sur un appareil numérique est très intéressante. Je vais essayer.

En ce qui concerne la photo de la pièce de la maison de Harry Goulding. J’ai retrouvé la mienne prise en 2007 avec mon petit appareil photo numérique Olympus. Ma photo a été prise sans flash en mode “automatique”. Mais, sur ma photo, ce n’est pas la lumière provenant des fenêtres qui avait assombri la pièce, les rideaux laissaient peu passer la lumière du jour, ils étaient en grande partie tirés. La pièce était déjà sombre quand nous y sommes entrés. Et, avec une faible luminosité, sans flash et une vitesse faible, j’ai eu du flou parce que j’ai dû bouger un peu.

A+

Hiacinthe

Bonjour Hiacinthe

Les appareils numériques ne diffèrent pas des argentiques dans les fonctions de base - et tu peux toujours photographier en donnant priorité à l’ouverture ou à la vitesse… Sur tes Canon, il suffit de tourner le sélecteur de mode sur Av pour l’ouverture (Aperture en anglais - juste “A” sur Nikon) ou sur Tv pour la vitesse (pour Exposure Time je suppose - sur Nikon c’est le “S” de Shutter - ou obturateur)

Cette rubrique n’a pas la prétention d’expliquer en détail le rôle de la vitesse et de l’ouverture sur le résultat de la photo. Ce n’est pas très compliqué, mais ça peut vite devenir long si l’on rentre dans les détails - et on sortirait du sujet qui nous concerne: la photo dans l’Ouest.
J’aurai quand-même un exemple d’application spécifique de chacun de ces 2 modes - que je présenterai dans des sujets à venir.

Cependant, je profite de ton commentaire pour dire un petit mot concernant la sensibilité (ISO). L’énorme avantage du numérique, c’est qu’on peut changer la sensibilité à chaque photo sans devoir changer le film! L’apn va d’ailleurs l’augmenter automatiquement dès que la vitesse doit descendre sous un certain seuil - pour éviter le flou de bouger. Mais comme tu l’as constaté, là aussi il y a des limites.

Avec les films, une sensibilité plus forte (dès 400 ISO) donnait du “grain” à la photo. Avec le numérique, pas de grain, mais un phénomène de “bruit” qui peut apparaître - car en augmentant la sensibilité du capteur, chaque pixel devient aussi plus sensible aux informations parasites.
Néanmoins, les constructeurs de capteurs ont fait des progrès énormes ces récentes années, ce qui permet aux APN de supporter des valeurs ISO élevées (6400 et au delà) - tout en limitant le bruit. Passer de 100 ISO à 6400 ISO par exemple permet de multiplier la vitesse par 64 pour une même exposition!
Les photos de la mine ci-dessus ont été prises à 3200 ISO. Un autre exemple à 3200 ISO, avec plus de détails dans la photo:

Pour voir (disons déviner!) le bruit, il faut zoomer à 1:1
et encore…
Cette capacité des APN à “monter” dans les ISO est très intéressante, car les photos en conditions de moindre lumière seront réussies tant que l’on reste dans les limites de l’appareil.

Le trépied (dont l’intérêt est évidement de garder l’appareil immobile lors de photo à vitesse lente) est d’ailleur de moins en moins utile en photographie numérique - à l’exception de quelques applications spécifiques.

Olivier

Ce lien permet d’afficher l’image précédente à 1:1 - et de mieux se rendre compte du “bruit”
https://media.routard.com/image/forum/35/8/_od05681_cropped.jpg

Bonjour Olivier,

Je te remercie beaucoup pour toutes ces explications et l’exemple illustré.

Je repense à tes bagages. Sont-ils tous rentrés au bercail ?

Bonne après-midi !

Hiacinthe

oui oui - on a tout reçu le dimanche soir; soit 2 jours et demi après notre retour… Mais tout y était: 1 qui n’avait pas quitté Las Vegas en même temps que nous, les 5 autres avaient juste raté notre correspondance à Londres.
Merci de t’en inquiéter :slight_smile:

Très intéressante cette rubrique.
Bon, je m’aperçois par contre que je suis encore ceinture jaune en photo me contentant très souvent de la fonction automatique de mon appareil et très rarement je me sers de mon trépied pour faire quelques pauses longues. il y a juste à White Sands que je n’ai pas oublié de régler ma balance des blancs.
Je reste ébahi par tant de maîtrise technique :slight_smile:

[quote]

oui oui - on a tout reçu le dimanche soir; soit 2 jours et demi après notre retour… Mais tout y était: 1 qui n’avait pas quitté Las Vegas en même temps que nous, les 5 autres avaient juste raté notre correspondance à Londres.
Merci de t’en inquiéter :](/citation]

Je suis contente que tu aies tout récupéré.

A+

Hiacinthe

Bonsoir à tous
Me voila de retour apres quelques escapades alpines ( Tour des Ecrins).
Je remonte ce post pour dire que dans tous les cas : correction d’expo ou montée dans les iso il ne faudra pas oublier de revenir à des valeurs normales apres coup .
sans quoi il existe des appareils qui ffrent une fonction tres interessantes , sur le mien cela s’appelle “basse lumière pro” : l’appareil va prendre 4 photo à hautes sensibilités , les fusionner pour éliminier au maximum le bruit . Le résultat est bluffant et tres pratiques dans toutes les situations où le flash est prohibé ou le plus souvent le sujet trop éloigné pour que ce dernier soit uitle .
La première photo est prise au musée Basque de Boise (Idho) et la deuxième dans une salle du capitol de l’état de l’Utah à SLC.
Fred

Merci Fred de remonter… comme j’aurais dû m’y attendre, la reprise du boulot ne me laisse plus beaucoup de temps pour le reste. Allez, voici un déjà nouveau sujet - et je m’attèle au suivant.

Du temps de la photographie argentique, les professionnels et amateurs utilisaient souvent des filtres – afin par exemple d’influer sur les couleurs des photos. Avec le numérique, nombre de ces filtres n’ont plus de valeur ajoutée, car leurs effets peuvent simplement être reproduit en post-traitement.

A côté des filtres UV dont l’intérêt est de protéger la lentille frontale de votre objectif, il y a 2 catégories de filtre qui peuvent toujours s’avérer utiles :
Les filtres polarisant Les filtres « gris neutre »Je reviendrai sur les filtres gris neutre, mais intéressons-nous d’abord au filtre polarisant :

Si il devait n’y avoir qu’un seul filtre que vous devriez acheter pour vos photos de l’Ouest Américain, c’est bien le filtre polarisant ! Le principe de ce filtre, c’est qu’il supprime la lumière dite « polarisée ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Quand la lumière est réfléchie sur une surface plus ou moins « rugueuse », les caractéristiques de son onde électromagnétique sont modifiées. Ces modifications permettent au filtre de distinguer la lumière polarisée de la lumière directe.

L’exemple le plus compréhensible est celui des reflets sur les vitres. En utilisant un filtre polarisant, il est possible de les supprimer.

Mais il n’y a pas que les vitres des voitures qui réfléchissent et polarisent la lumière : la nature aussi ! Vous êtes dans votre jardin ? Regardez la pelouse : de quelle couleur est-elle ? Verte ? Regardez une nouvelle fois… N’y voyez-vous pas une teinte légèrement grise ou bleutée ? Les brins d’herbe se comportent comme autant de surfaces réfléchissantes, et cette teinte n’est rien d’autre que le reflet du ciel ! En utilisant un filtre polarisant, vous obtiendrez une herbe d’un vert éclatant.
Il en va de même pour toutes les matières, comme la roche : même si sa surface est irrégulière, elle produit aussi des reflets. Avec le filtre polarisant, vous obtiendrez des couleurs plus vives – plus saturées.


Et quand la surface est mouillée, le filtre polarisant permettra aussi d’éliminer les reflets de l’eau !

Mais ce n’est pas tout : un dernier effet du filtre polarisant, probablement le plus spectaculaire pour vos photos de l’Ouest Américain : le ciel… Les milliards de molécule de notre atmosphère, ainsi que les nuages, réfléchissent la lumière dans toutes les directions, et la polarisent au passage. En éliminant cette partie de la lumière, on obtient un ciel d’un bleu profond, et les nuages d’un blanc éclatant… Combiné avec les couleurs que le filtre fait ressortir de la roche et de la végétation, on obtient de merveilleuses compositions:


Comment utiliser un filtre polarisant ?
Il existe sous diverses formes ; mais celle qu’il vous faut, c’est un filtre à visser sur l’objectif, dont l’effet est « circulaire ». Vous pouvez le distinguer par l’abréviation « CPL » (Circular Polarizer). Il existe en différents diamètres – assurez-vous d’acheter celui adapté à votre objectif.
Le filtre polarisant circulaire se présente en une double bague : celle qui se visse à l’objectif, et le filtre proprement dit, que vous pouvez faire tourner pour modifier l’action du filtre. En général, une marque sur la bague indique l’orientation où le filtre produit tout son effet. En le tournant de 90° vers la gauche ou vers la droite, on l’annule complètement. Toutes les positions intermédiaires donneront un effet plus ou moins filtré sur la photo.

Limitations
Comme le filtre polarisant exploite une propriété physique de la lumière réfléchie, il est surtout efficace quand l’axe de la prise de vue forme un angle de 90° par rapport au soleil. Plus on s’en éloigne, moins l’effet du filtre sera marqué. Il sera nul face ou dos au soleil.
Quand le soleil est au zenith, vous pouvez obtenir un effet trop prononcé.


Et quand le soleil est bas dans le ciel, attention à un effet « pervers » du filtre polarisant – surtout si vous utilisez le zoom minimum de votre objectif, typiquement 18mm pour les appareils réflex / hybride amateur :
aux faibles longueurs focales, l’angle horizontal de la prise de vue est important (environ 80° à 18mm). Donc, si un côté du cadre de votre photo est à 90° par rapport au soleil, l’autre côté du cadre est à 10 ou 170° ! Résultat, sur une seule photo vous verrez toutes les nuances de l’effet de votre filtre polarisant :

Une dernière chose, comme le polarisant filtre une partie de la lumière, la quantité de lumière qui le traverse est réduite de 2 à 4 fois. Ce n’est pas un souci en extérieur et en plein jour, mais pour vos photos d’intérieur, à Antelope Canyon ou le soir quand la lumière décline, pensez à le retirer !

Quand vous photographiez un cours d’eau en automatique, la plupart du temps l’eau apparaîtra comme « figée » sur la photo. C’est tout à fait normal, puisqu’une photographie n’est souvent qu’un « instantané », de quelques centièmes de seconde.

Si vous voulez donner un bel aspect doux et lissé à vos photos de cours d’eau – surtout quand il y a des rapides ou cascades – il faut allonger la durée d’exposition, et donc diminuer la vitesse d’obturation. Cette manipulation est tout à fait possible grâce aux modes semi-automatiques de votre APN.
Sélectionnez le mode Priorité à la Vitesse de votre APN (identifié par la lettre S pour Shutter sur Nikon, Panasonic, Pentax, Lumix, Sony - ou Tv sur Canon).


Dans ce mode, vous pouvez choisir la vitesse, l’appareil s’occupe de régler l’ouverture et la sensibilité ISO en fonction de la vitesse sélectionnée (note : vérifiez toutefois dans les menus de votre APN si il est bien configuré en ISO automatique).
Pour changer la vitesse de la prise de vue, il vous suffit de tourner la molette à gauche ou à droite. La durée d’exposition est affichée sur l’écran de l’APN et dans le viseur. Elle est exprimée en fraction de seconde. Exemple : 60, 125 ou 250 pour 1/60s, 1/125s ou 1/250s. Si vous descendez la vitesse en-deçà de 1 seconde, elle sera alors exprimée en seconde, 1’’ ou 2’’ par exemple.

Quelle durée d’exposition choisir ?
Cela dépendra des situations – selon la vitesse d’écoulement de l’eau – et du résultat souhaité, mais on peut obtenir déjà un effet lissé dès 1/15s.


Cascade à Zion – 1/13s


Fontaine au Bellagio, Las Vegas – 1/3s


Havasu Falls – 1/2s – © Mike Jones - source: flickr

Evidement, qui dit vitesse d’obturation lente, dit risque de flou de bouger. Idéalement, on a besoin d’un trépied pour ce type de photos. Mais il est quand même possible de faire des photos à 1/10s, voire ¼ ou 1/3 de seconde en tenant son appareil… correctement.
J’ai pris la photo de la fontaine du Bellagio ci-dessus sans trépied. Un tiers de seconde – sans bouger. Allez, pas tout à fait, si je zoome à 1:1 sur la photo pleine résolution de 24MP, je vois un petit flou… mais il n’est pas perceptible dès que l’on dézoome un peu.

Cela m’amène à la deuxième partie de ce conseil :

Comment tenir son appareil photo réflex ?

La main droite, c’est facile : la poignée du boitier de votre appareil est ergonomiquement conçue pour elleLa main gauche, aïe : c’est ici que beaucoup s’y prennent mal… Vous tenez l’objectif avec le pouce en-dessous, l’index et le majeur sur le dessus en serrant la bague de zoom ? Avec selon les cas l’annulaire et l’auriculaire qui s’agitent en l’air ? Vous en faites partie… Rassurez-vous, j’ai déjà vu de soi-disant pros à des réceptions de mariage qui tenaient leur appareil de la sorte. Pour une bonne tenue de votre APN, la main gauche doit se placer sous l’objectif, paume vers le haut, le pouce à gauche, et les doigts à droite. Cela permet à votre main gauche de supporter également le poids de l’appareilLes coudes : vous avez vos 2 mains sur l’appareil comme décrit ci-dessus ? Ramenez vos coudes à la verticale, et serrez-les contre votre poitrine… Vous ne faites plus qu’un avec votre appareilBloquez votre respiration, et déclenchez. Faites plusieurs prises pour augmenter vos chances d’en avoir une parfaite.
Pour augmenter vos chances d’avoir une photo nette, selon la configuration des lieux, essayez de trouver un support pour vos coudes, ou pour appuyer votre épaule… En s’agenouillant aussi, ou en mettant un genou à terre, vous gagnerez en stabilité…

Bonjour à tous
Bonjour Darth
Attention néanmoins , si la lumière est trop forte une vitesse lente impliquera que l’ouverture sera au minimum (f11 par exemple) et parfois cela sera encore insuffisant et donc il faudra agir sur la sensibilité ou encore mieux et je pensais que tu en parlerais là sur le filtre ND parfois directement incorporé dans le logiciel de l’appareil comme sur nombre de Canon .
Par ailleurs je suis assez dubitatif sur les photos à basse vitesses à main levée , faut soit être fort en yoga ou en tir à l’arc pour bloquer ainsi sa respiration .
J’utilise une autre méthode :Je cherche un point d’appui compatible avec la prise de vue et je déclenche avec le retardateur sur 2s ce qui évite le flou de bougé du au déclenchement manuel .
Ça donne ça à Kanarra Falls (deuxième échelle pour ceux qui connaissent)
Je risque un HS pour évoquer de la pose longue de nuit , photo prise depuis l’Empire State Building à NYC. Impossible d’installer un trepied , je place l’appareil de l’autre coté du grillage (merci le compact expert) sur le rebord de l’immeuble à quelques cm du vide et j’installe la télécommande et voila le resultat .
Bon à coté de moi nombreux étai ceux qui faisaient des photos à main levée au flash , ah ah ah !!!

Salut Fred

héhé bien vu Fred - les filtres ND sont justement le sujet du prochain conseil (j’évite de trop en mettre à la fois… mais le texte est prêt)
Par contre, j’ignorais que certains appareils permettaient de simuler l’effet du filtre ND - dans ce cas cela revient à diminuer artificiellement les ISOs sous 100 ou 50 non?

sympa ce petit conseil additionnel. J’utilise aussi le retardateur 2s quand j’utilise mon trépied - mais c’est tout à fait relevant aussi sans. Certains appareils réflex ont aussi une fonction “Mirror Up” ou MUP - où le mirroir est relevé lors du déclenchement, mais l’obturateur n’est actionné qu’une ou 2 seconde après. Cela évite aussi que le mouvement du miroir n’induise un flou de bougé.
Bien sûr cela ne s’applique pas aux APN “hybrides” ou “mirrorless”
ps: elle est belle ta photo de NYC :slight_smile:

Dans le conseil précédent, je vous indiquais comment diminuer la vitesse d’obturation pour donner un effet lissé aux cours d’eau et cascade. Mais comme Fred l’a judicieusement fait remarqué, si vous êtes en pleine journée et en pleine lumière, il se peut que l’appareil ne puisse pas descendre à la vitesse souhaitée… En diminuant la sensibilité à son minimum, et en fermant le diaphragme le plus possible, il y a toujours trop de lumière. Et si l’appareil vous obéit en diminuant encore la vitesse, celle-ci va clignoter : l’APN ne peut pas réaliser une bonne exposition avec cette vitesse. Si l’appareil vous permet de déclencher, la photo sera probablement trop claire – ou brulée.

C’est pour ce type de situation qu’il existe des filtres dit « gris » ou à « densité neutre » - ou encore ND pour Neutral Density. A la manière des lunettes de soleil, ils vont filtrer la lumière, afin de ne pas éblouir votre capteur. Ils sont dits gris ou neutre car ils ne doivent surtout pas modifier les couleurs – ce qui n’est pas le cas des lunettes de soleil.

Les fabricants utilisent diverses notations pour définir le pouvoir filtrant. Certains l’expriment en fonction de l’impact sur la vitesse d’obturation :

  • ND2, Temps de pose multiplié par 2
  • ND4, Temps de pose multiplié par 4
    ND8, Temps de pose multiplié par 8
  • ND1000, Temps de pose multiplié par 1024
    D’autres l’exprime en fonction de la densité optique (le 0.3 équivaut au ND2, 0.6 au ND4, et le 3.0 pour le ND1000)

Pour les photos de cascade, un ND4 ou ND8 suffira la plupart du temps.

Désolé pour cette introduction un peu technique, mais ces informations s’avéreront utile si vous ambitionnez de photographier les cascades d’Havasupai :wink:

Il y a aussi un filtre gris-neutre un peu particulier que je souhaite vous présenter, car je l’ai énormément utilisé lors de mon dernier séjour dans l’Ouest Américain :

Le filtre gris neutre dégradé
Ses caractéristiques ? Sur la moitié, il ne filtre (quasi) rien, et sur l’autre moitié, le pouvoir filtrant augmente au fur et à mesure. On le trouve en format à visser sur l’objectif comme le polarisant, ou sous forme de filtre à glisser dans un support ad-hoc. L’avantage du format à glisser, c’est qu’il est possible de positionner la partie sombre du filtre à la hauteur désirée – alors que le filtre à visser ne peut qu’être orienté.


J’ai un filtre à visser, de pouvoir filtrant ND4 ou densité 0.6. Cette valeur correspond à la zone la plus extrême du filtre ; le dégradé est doux pour atteindre 0 de densité vers la moitié du filtre. Cela convient très bien. Comme le polarisant, il est possible de le tourner, afin d’orienter la partie filtrante là où on le souhaite.

Domaines d’application du filtre gris neutre dégradé
Tout le temps ! Non, j’exagère… mais je me suis surpris à le laisser quasiment en permanence sur mon objectif grand angle. Concrètement, on utilise le filtre gris neutre pour assombrir la partie de l’image qui semble trop exposée. En photo de paysage par exemple, il permet de rendre le ciel plus sombre :


On voit bien le dégradé sur cette photo – non seulement sur le ciel, mais aussi sur le haut des formations rocheuses. Outre la couleur du ciel assombrie par le filtre, le dégradé accentue aussi l’impression de profondeur de la photo.

Là où le filtre peut s’avérer indispensable, c’est pour les photos de réflexion. Dans ce type de photos, le reflet sera toujours plus sombre que le sujet reflété. En utilisant le filtre gris neutre dégradé, on peut « équilibrer » les deux parties.

Parfois, c’est l’avant plan que l’on veut assombrir, il suffit alors de tourner le filtre de 180° pour obtenir une toute autre photo…


et en placant le filtre vers le bas:

En résumé, dès qu’une partie de la photo semble trop clair (ou trop sombre), le filtre gris neutre dégradé peut être utilisé pour rééquilibrer la luminosité de l’ensemble de la photo. Le tout est de le positionner correctement, et de faire un peu attention pour que son effet reste discret…

Il y a des situations, et les paysages l’Ouest Américain en sont un bel exemple, où il est difficile de faire « rentrer » la scène convoitée dans le cadre de l’APN – même à la focale (zoom) minimale de votre objectif standard (typiquement 17 ou 18mm pour un appareil au capteur APS-C).

L’exemple le plus simple est le célèbre point de vue Horseshoe Bend près de Page, AZ. Une photo à 18mm ne permet pas d’intégrer les rives gauche et droite du méandre


Avec un objectif grand-angle par contre – ici à 10mm, on perçoit mieux l’étendue du point de vue.
P
L’objectif grand-angle représente néanmoins un certain coût. Les possesseurs de reflex amateur Canon peuvent opter pour le Canon EF-S 10-18mm – à « seulement » 250€ neuf. Les utilisateurs de Nikon devront compter dans les 200€ pour un objectif d’occasion de marques Sigma ou Tokina. Le double pour un neuf. Une alternative gratuite est l’assemblage de plusieurs photos en panoramique – comme Fred l’a déjà expliqué. Cette approche convient bien à certains paysages – et Fred l’a démontré. (Fred si tu as un exemple de pano d’Horseshoe Bend on pourrait comparer les deux…)

Contrairement à une idée préconçue, l’objectif grand-angle ne sert pas uniquement à faire « rentrer plus » dans le cadre… Il permet surtout de donner une autre dimension à vos photos –en restant soit fidèle à la scène observée, ou en lui donnant un côté plus artistique.
On dit que le grand angle « déforme » les éléments photographiés. Ce n’est pas tout à fait vrai. Les lignes droites restent des droites et leur forme est conservée. La particularité du grand-angle, c’est qu’il augmente drastiquement les perspectives, dans les 3 directions : horizontale, verticale et surtout la profondeur de la scène photographiée. Il convient donc de choisir correctement la composition de cette dernière. Et d’orienter l’objectif de façon à obtenir la perspective souhaitée.

Dans le cas de photos d’intérieur ou d’architecture – où les lignes dominantes sont soit verticales soit horizontales, on cherchera à conserver l’axe de l’objectif aligné ou perpendiculaire aux lignes directrices :


Le grand-angle crée un effet de perspective, accentué par la symétrie de la scène choisie. Mais les lignes restent des lignes. Il n’y a pas de « déformation »
Par contre si l’on décale un tant soit peu l’axe de la prise de vue, dans n’importe quelle direction, on obtient vite un résultat non désiré :

La perspective s’est installée dans le plan vertical – réduisant à néant l’intérêt de cette photo.
Cependant, on peut très bien rompre l’alignement entre l’axe de l’appareil et le sujet, si l’objectif recherché est de créer des lignes de force dans la photo

On l’a vu, l’objectif grand-angle permet d’augmenter considérablement la profondeur de l’image, il exagère la distance entre ce qui est près et ce qui est loin. Quand on photographie un paysage, il faut utiliser cette propriété à son avantage, en incluant un avant plan très proche, ce qui crée une opposition forte avec le sujet principal de la photo.


Une telle perspective n’est pas possible avec une focale de 18mm, ni avec un assemblage en panoramique. La profondeur de l’image permet à celui qui la regarde de se propulser au milieu de la scène…

Où rien n’est jamais vraiment désespéré

Ton exemple montre bien l’intérêt de mettre un élement à l’avant plan - ce qui donne de la profondeur à l’image. Ce que je voulais dire, c’est que le grand angle augmente celle-ci. Sur ta photo, on devine que les hoodoos du plan moyen sont à une dizaine de mètres, peut-être moins.
Sur celle de Wukoki Pueblo, on a l’impression que les ruines sont a une bonne 50aines de mètres, alors qu’en réalité elles ne sont qu’à à peine plus de 20 mètres de l’endroit où j’ai pris la photo…

On abordera effectiviement la priorité à l’ouverture dans le prochain sujet, mais pour une application bien spécifique… et ce n’est pas la profondeur de champ.
Mais puisque tu me tends une perche, un petit mot quand même sur cette dernière:

La profondeur de champ (PdC) c’est la zone où l’image est (parait) nette. Quand vous faites un portait ou un gros plan, vous préférerez une faible profondeur de champ, afin d’obtenir l’arrière plan flou pour faire ressortir le sujet; et tout objet qui serait entre vous et le sujet sera flou également - Comme sur cette photo du petit Denny au zoo de San Diego:


La profondeur de champ dépend de 3 facteurs:
La distance de mise au point: puisque c’est elle qui déterminera la position de la zone de netteté.L’ouverture du diaphragme: plus il est fermé, plus la PdC sera importanteLa focale: plus elle est grande (plus vous zoomez), plus faible sera la PdCOn pourrait discuter longuement de ces 3 facteurs, et de leur influence sur la profondeur de champ. Il existe des applications sur portable qui vous calculent la distance de début et de fin de la zone de netteté en fonction de ces 3 paramètres - et si vous y jetez un oeil, vous pourrez être surpris; et vous vous rendrez vite compte que calculer précisément la PdC à chaque prise de vue transformera votre vie de photographe amateur en cauchemar…
Alors je me contente de donner 2 conseils bien spécifiques - qui couvriront 98% des situations dans l’Ouest Américain:

1. Pour les portaits et plans rapprochés
Utilisez l’ouverture maximum de votre objectif (petite valeur f/ probablement entre f/4 et f/5.6 selon votre matériel et la focale) - cela vous donnera un joli flou d’arrière plan. Plus vous êtes loin du sujet / plus vous zoomez, plus le flou sera important.Faites la mise au point sur le sujet - sur l’oeil s’il s’agit d’une personne ou un animalCadrez, et déclenchez2. Pour les paysages
Pour les paysages, on veut bien sûr une image nette de l’avant-plan au fond de la photo. Une grande profondeur de champ donc.
Faut-il fermer le diaphragme? Non, pas nécessairement. Car naturellement, un paysage se photographie le plus souvent au zoom minimum - ce qui vous donne déjà une très grande profondeur de champ. A 18mm, pleine ouverture (f/3.5), vous pouvez déjà avoir une photo nette de 2,5 mètres jusqu’à l’infini! Personnellement je mets l’ouverture le plus souvent à f/8 pour mes photos de paysage. Pourquoi? Car c’est là que l’objectif donnera la meilleure qualité d’image - pas pour la PdC.La mise au point: ne faites PAS la mise au point sur l’infini! Choisissez un objet proche de vous: 4 à 5 mètres à 18mm - 2 mètres à 10mm (no kidding…)Comme un exemple vaut mieux qu’un long discours, la photo suivante a été prise à 10mm, f/8, en faisant la mise au point sur la souche en bas à gauche:

Note préliminaire pour les utilisateurs de réflex : évitez de regarder directement le soleil au travers du viseur de votre appareil photo : les rayons passant au travers des éléments optiques de votre objectif peuvent être fortement concentrés, et risquent de causer des lésions à votre œil. Utilisez de préférence le mode Live View (sur l’écran) de votre APN.


Le soleil est un bon sujet à photographier, à condition qu’il n’écrase pas toute la photo – ne laissant que des ombres à côté. Voici quelques conseils :

1. Inclure des zones claires dans la composition
Comme vous êtes face au soleil, l’effet de contrejour est conséquent. Dès lors, il faut inclure des zones bien éclairées voire des surfaces réfléchissantes dans la photo pour le rendre moins agressif

2. Utiliser le filtre gris neutre dégradé
Comme expliqué précédemment, ce filtre permet d’équilibrer la luminosité d’une photo quand une partie de celle-ci est trop claire. Vous le placerez donc pour assombrir le soleil – ce qui atténuera nettement le contrejour.

3. Cacher le soleil
Mais pourquoi le cacher si c’est lui le sujet ? Il s’agit surtout de fractionner son rayonnement, en le cachant partiellement derrière un autre élément de votre composition


Et si rien ne vous permet de le cacher, placez le soleil juste au bord du cadre de votre prise de vue, cela peut donner de bons résultats

4. Une belle étoile
Si le soleil est le sujet, il faut soigner son apparence ! Alors un petit truc pour obtenir une belle forme d’étoile : fermez le diaphragme à f/22 (ou plus). Pour y arriver, vous devez sélectionner le mode Priorité à l’ouverture (Av ou A pour Aperture). Dans ce mode, vous définissez l’ouverture du diaphragme, l’APN calculera la vitesse et la sensibilité pour vous. Comme pour le mode priorité à la vitesse, vous tournez simplement la molette vers la gauche ou la droite jusqu’à la valeur souhaitée. Une petite valeur corresponde à une grande ouverture, plus la valeur est haute, plus vous fermez le diaphragme. (Note : si votre appareil dispose de 2 molettes, celle face au pouce est généralement dédiée au réglage de la vitesse, l’autre est pour l’ouverture).


Le nombre de branches de votre étoile dépendra du nombre de lames du diaphragme de votre objectif. 7 lames donneront 14 branches, comme ci-dessus.
Si le diaphragme de votre objectif a 9 lames, il donnera 18 branches. Mais dans ce dernier cas, fermer à f/22 risque d’être encore insuffisant, car l’ouverture restante sera encore trop circulaire – ce qui formera encore de nombreuses branches diffuses:

5. Récupérer les ombres
Et enfin, si le contrejour vous semble encore trop prononcé, vous pouvez récupérer les ombres en post-traitement comme expliqué lors du Conseil #1… La boucle serait-elle bouclée ?

@thepopmarie: bon voyage, et ramène-nous de belles photos!

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