Presque les nuits blanches... en Russie

Forum Russie

Entre les charmes de l’hiver au bord de la Néva et la fête des Nuits Blanches, j’avais choisi début juin 2016, juste avant l’affluence et l’inflation des prix, il resterait toujours assez de longues journées pour arpenter la ville de Pierre le Grand.

Les quatre vols Lufthansa me semblèrent un bon choix, à des heures acceptables (rien de pire que les départs à l’aube) mais je n’ai pas échappé aux angoisses des retards de vol, cette fois un orage à Francfort qui interdisait tout atterrissage, avons-nous appris au bout d 'une heure d’attente…
Pour prendre un bus à l’aéroport c’était fichu, vu l’heure tardive de mon arrivée, j’ai du me rabattre sur un taxi que j’espérais officiel, mais qui a été deux fois plus cher que celui du retour, mandaté par l’hôtel. Ce taxi a roulé presque une heure sur une route parfaitement rectiligne, bordée de concessionnaires automobiles, d’immeubles de bureaux, puis d’immeubles de banlieue comme partout au monde.
Enfin nous sommes entrés en ville et j’ai bientôt reconnu l’énorme dôme de la cathédrale Saint Isaac, signe que nous arrivions vers mon hôtel, trouvé sur Booking.
Il porte le nom peu russe de “The Library”, c’est un pub d’inspiration irlandaise, dont le bar à l’ancienne est agrémenté de nombreux livres, et qui donne sur la rue. Les quelques chambres se trouvent à l’arrière, réparties sur trois étages d 'un escalier un peu glauque. La mienne a un certain charme XIXème siècle, très cosy, mais aussi très moderne coté salle de bain et télévision numérique. Elle donne sur un palais, dont les murs jaune d 'or tranchent avec le ciel bleuâtre des nuits blanches.

Je m’endors épuisée par les aléas du voyage, mais le lendemain, me voilà d’attaque pour le musée de l’Ermitage, que j’avais réservé à l’avance sur internet. Mal m’en a pris car ce jour fut le seul jour de beau temps de la semaine, et je l’ai passé dans les ors du fabuleux palais, qui se trouvait à deux cents mètres de mon hôtel !
J’ai fait connaissance avec les étranges petits déjeuners locaux, ici pas de “continental”, rien que de l’authentique, parfois j’avais du mal à identifier ce que je mangeais, mais c’est ça qui faisait le charme ! Tant que je pouvais choisir entre thé et café… (je suis café)

En voici deux exemples, il manque le jour de la crêpe à l’oignon et de la salade de pommes de terre et tomates au hareng…

Très vite, passé le parc de l’Amirauté, le palais bleu m’apparait dans toute sa splendeur dans la belle matinée de printemps, précédé de son esplanade immense, étincelant de ses dorures.

En passant par la porte latérale destinée aux porteurs de billets, je parviens à me faufiler à travers des espaces pédagogiques et rejoindre le majestueux escalier du Jourdain, déjà hélas bien chargé en groupes asiatiques… Escalier qui accède à l’incroyable dédale des salles de collection.

bon, si je pars comme ça on n’a pas fini ! juste pour dire que cette déambulation est envoûtante, et que l’heure du déjeuner étant venu, les groupes se raréfiaient, heureusement, on fait dans le all inclusive !
On a le droit de photographier sans flash, l’option est retenue ou pas, dans le prix du billet, mais les controles sont absents.

J’ai eu du mal à sortir du palais, jamais rassasiée de toute cette beauté, et aussi parce que je me suis perdue plusieurs fois ! Il faut désormais sortir du palais, traverser l’esplanade et rejoindre le bâtiment de l’Etat Major, récemment rénové pour abriter les collections françaises principalement, à partir de la fin du XIXème. L’intérieur du bâtiment a été complètement cassé pour donner place à d’énormes espaces d’une modernité lumineuse, il n’y a pas de mots, il faut voir ! Ces espaces abritent des expositions temporaires d’art plastique, alors que les Renoir, Degas, Van Gogh et compagnie se trouvent dans des salles plus restreintes.

Dernier regard sur la place depuis une fenêtre de ce nouveau bâtiment, et cap sur Nevski Prospect par cette arche…

Dans le prochain message, nous irons déguster un inoubliable chocolat à l’étage de la librairie Singer, et faire nos dévotions à la cathédrale Saint Sauveur…

En quelques pas, me voici déjà au début de la Perspective Nevski, qui file tout droit jusqu’aux lointaines banlieues, désormais dotées de toutes les chaînes de magasins occidentaux, voire américains, Je veux découvrir tout de suite le magnifique immeuble Singer (oui, celui des machines à coudre, qui avait voulu les vendre au dernier tsar, ou à l’avant dernier, et pour épater la galerie, avait fait construire cet immeuble Art Nouveau dont le clocheton est repérable de loin dépassant sans vergogne la hauteur réglementaire des voisins.Il fait l’angle avec le canal Moïka et abrite maintenant une célèbre librairie et à l’étage, un salon de thé à l’ancienne, où l’on peut boire un fabuleux chocolat !

la Librairie, avec ses beaux livres un peu kitsch, et des albums de coloriage locaux !


Quelques marches et me voilà prête à déguster un onctueux chocolat, qui n’aura rien à envier à celui du café Florian à Venise : il est bien plus onctueux, presque… où la cuillère tient debout!!
En plus j’ai eu la chance inouie d’avoir une table qui donne sur la Cathédrale Notre Dame de Kazan.
Salivez maintenant !

Pour se faire pardonner ce grave péché de gourmandise, il convient de traverser l’avenue, et d’assister à l’office du soir àNotre Dame de Kazan. Faste et chants du rite orthodoxe, et toujours une bigote pour me signifier que je ne dois pas prendre de photos…
Je me laisse bercer par ces mélopées apaisantes, mystérieuses, et le parfum de l’encens…

Encore un petit tour dans le quartier, aller vers le canal pour admirer les couleurs de l’Eglise de Saint Sauveur sur le Sang Versé, fièrement dressée au bout du canal.

Nous

Nous finissons cette journée sur un vendeur de muguet, en haut d’une station de métro.
et quelques vues de la Nevski Prospect

Demain nous feron connaissance avec la pluie, Peterhof, et une mésaventure dans ce si beau métro …

Après un nouveau petit déjeuner servi dans le bar de l’hôtel et inclus dans le prix de la chambre - je recommande vivement cet hébergement, pas cher, confortable et vraiment bien situé, à deux pas de la Néva, de l’Ermitage, et de Nevski - Je vais embarquer pour Peterhof, le Versailles de Pierre le Grand, à quelques kilomètres de la ville. Ce palais est célèbre pour son parc, ses fontaines et cascades, et sa façade classique.
Comme je ne perds jamais l’occasion de faire du bateau, j’ai choisi cette option, l’embarcadère étant situé en contrebas du bâtiment de l’Amirauté, reconnaissable à son dôme doré surmonté d’une flèche.

A peine avons nous embarqué, que le soleil matinal se voile, devient louche, pour enfin disparaitre sous une épaisse couche de nuages, dès l’arrivée sur le golfe de la Baltique !

On nous débarque devant la billeterie du parc, et la pluie commence à tomber, drue et glacée, mais ce n’est peut etre qu’une averse ? Certains prévoyants sortent les kways et les parapluie, moi, je n’ai qu’un imperméable de ville et un petit bonnet en plastique transparent…
Je cherche refuge un moment sous le couvert des arbres, en compagnie d’oiseaux divers, avant de m’engager de guerre lasse, le long du grand canal…

On verra les taches de pluie sur les photos, car la pluie est restée si drue que l’objectif recevait forcément quelques gouttes ! Je n’avais pas pris l’option de visiter l’intérieur, pris d’assaut par les visiteurs qui faisaient la queue pour entrer, idem dans une sorte de restaurant dans le parc, ça ne me faisait pas envie, autant trouver refuge dans quelque kiosque d’agrément en compagnie de familles russes qu’il me plaisait d 'observer.

Puis je me risquais dans les allées du parc, pour admirer cascades, fontaines et statues dorées, que d’eaux, que d’eaux !



Vers 16 heures, comme la pluie ne s’arrêtait toujours pas, j’ai pris le parti de m’en aller, cette fois par le bus. J’ai trouvé facilement l’arrêt du bus K404 préconisé par le Routard, au bout d’une allée cavalière toujours aussi rectiligne.
Il rejoignait une station de métro, Baltiskaia, aux abords de la ville, mais le voyage a duré longtemps. Plusieur femmes d’âge mur, élégantes et expansives, bien rondes, plaisantaient sur les banquettes en rotonde au bout du bus. J’ai bien aimé cette immersion dans les transports en commun.
A la station de métro, j’achète trois jetons pour un prix dérisoire, avec le projet de rejoindre le centre ville, et faire quelques emplettes, puis aller au restaurant.

La suite va mettre à mal tous ces projets, mais en attendant, voici quelques images du métro de Saint-Pétersbourg, entre classicisme et art soviétique…





La dernière photo est prise dans la station Puchkina, à la gloire du grand poète local mort si jeune, en duel.

Notez que ce métro est très propre, comme tout le reste de la ville d’ailleurs, pas question de trouver des mégots ou papiers par terre, on sent la discipline de fer de l’ancien maire de la ville, un certain Vladimir Poutine, dont on trouve la photo sur tant de souvenirs de bazar, le long du canal Moïka.

Le service d’ordre et de secours est également très bien organisé, comme le prouvera la mésaventure que je vais maintenant vous narrer…

Je m’apprêtais à remonter en ville à la station Gostiny, qui comporte d’immenses escalators, très longs et très rapides, le métro étant creusé très profond sous terre, à cause du terrain marécageux du site.
Fascinée, voila qu’en montant, je sors mon petit Pentax, me déportant sur la droite et un peu en arrière, et entrainée par mon sac à dos mouillé et la vitesse, je perds l’équilibre et me vois chuter en roulant sur l’escalator, heureusement pas encore trop en hauteur !

Horrible instant où je me vois sinon morte du moins en miettes, perdant tout controle sur cette chute spectaculaire, et personne derrière moi pour me retenir …

Groggy je vois que l’escalator s’arrete et que deux solides gaillards me soulèvent et me portent sur un banc de la station… La tête me tourne, je suis en état de choc… Ils ont appelé des secours, qui n"ont pas mis plus de deux minutes à venir, une femme medecin, rousse et jolie, et un infirmier, ou pompier… Elle m’interroge en anglais, me pose les questions d’usage pour vérifier mon état mental, m’examine rapidement et semble constater que je n’ai rien de cassé…
C’est donc sur mes jambes que je remonterai par le meme escalator, soutenue de tous ces anges gardiens…
Je vous passe la suite, vraiment impeccable dans le déroulement des faits, en un rien de temps j’étais transportée à l’hopital public, semblable aux notres (personnes sur des brancards, petit peuple résigné en attente…) mais pour moi, ça s’est arrangé, une fois ma mutuelle jointe (bravo aussi à elle, très réactive !) on m’a de nouveau transportée dans une rutilante clinique qui m’a semblée déserte ! Et j’y ai subi dans un temps record toute une batterie d’examens, sans payer un sou, c’était presque surréaliste !
Puis on m’a appelé un taxi, qui m’a ramené à mon hôtel… J’avais mal partout, mais j’étais entière, sauf que la fin de mon voyage serait gâché, mais je n’ai pas eu envie d’être rapatriée pour si peu… j’ai encore trouvé la force de me trainer à la petite épicerie voisine, pour m’acheter quelque chose à manger… Epicerie d’un autre âge, très pittoresque, j’ai trouvé des Tuc, une sorte de sandwich au poulet, et deux clémentines.
je suis passée discrètement devant la réception, avec mes coupures au visage, nantie de mes anti inflammatoires et de ma crème de massage, donnée par le médecin de la clinique.

Je vous fais grace du bas de mon dos, entièrement bleu et qui rendis si difficile le moindre des mouvements, s’asseoir, se lever, se coucher …
C’est encore debout que je me sentais le mieux, en marchant pas trop vite!

Je remercie vraiment la rapidité des urgentistes russes, et la réactivité de ma mutuelle, dont une employée, le lendemain matin, m’a téléphoné pour prendre de mes nouvelles.

Il me restait encore deux jours entiers à passer dans cet état, dans le message suivant, je vous présenterait le restaurant Teremok (une sorte de Mac Do local, succulent et coloré), l’église Notre Dame des Marins, et l’ile de la Néva où se trouvent la forteresse Pierre et Paul, et le tombeau des Romanov.

Jour 3 - Expédition vers Saint Nicolas des Marins.
Levée péniblement, je contemple dans le miroir de l’armoire, l’étendue des dégâts, heureusement invisibles, avec la belle ceinture bleue, noire, rouge que font mes contusions au bas de mon dos, et sur mes épaules. L’essentiel est de pouvoir marcher, descendre les trois étages de ma résidence, mais si je les ai montés hier, je pourrai le faire. J’ai camouflé mes blessures au visage avec du fond de teint, et je me glisse dans le bar presque désert pour y prendre un nouveau petit déjeuner improbable…

J’ai prévu une balade un peu hors des sentiers battus, où je pourrai marcher lentement sans être bousculée, et je pars donc dans le sens opposé à l’Amirauté, le long de canaux dont j’ai oublié le nom, ayant repéré le chemin sur mon précieux Cartoville.
Il fait frais pour un mois de juin, surtout que je ne peux pas marcher vite. Les quais des canaux sont presque déserts, juste des habitants du quartier, ma mésaventure me rend mélancolique, je n’ai encore rien dit à mes proches, et j’ai été surprise et réconfortée de l’appel d’une employée de la Maif, qui demande de mes nouvelles, et s’assure que je ne veux pas être rapatriée…


A l’approche du célèbre “pont aux lions” le ciel s’éclaircit un peu.

Mais le ciel se rembrunit à l’approche de la belle église de Saint Nicolas des Marins, et il commence à pleuvoir dans le petit parc qui l’entoure d’un écrin de verdure.


L’ensemble dégage une poésie très romantique, avec ce bleu à la fois doux et violent caractéristique des pays de l’Est. et ces domes dorés émergeant d’une verdure mouillée.

Je m’empresse d’entrer au sec dans l’église supérieure, qui n’a rien de particulier, car tout se passe dans la crypte, entièrement couverte de boiseries dorées, d’icônes sans visages, et résonnant des mélopées du rite orthodoxes, au hasard des niches réservées à des offices privées . Je franchis le cordon rouge qui en principe interdit l’accès à ces lieux de prières, ayant vu faire un autre photographe amateur. Le plus dur, c’est de lever les jambes assez haut pour le faire, j’ai tellement mal ! Le secours de la Vierge et des anges ne sera pas inutile.



Très vite je me réchauffe dans cet endroit protégé, à la lueur des cierges, les mélopées à plusieurs voix m’enchantent et me réconfortent. Dans un coin, j’avise une sorte de citerne arrondie en métal doré, munie d’un robinet et d’un unique verre, je comprends qu’il s’agit d’un samovar offrant du thé aux fidèles, mais je n’ose m’en prendre une rasade, Dieu sait depuis quand le thé noir infuse dans cette immense cuve !
En ce moment se déroulent deux offices privés : une sorte de messe d’action de grâces, et plus loin un baptême orthodoxe, celui d’une fillette d’environ un an, vêtue d 'une longue robe blanche.
La famille prenant des photos, j’en prends aussi, excusez du flou…

Toute cette ambiance mystique, ajoutée au stress de ma chute de la veille, me trouble et me donne envie de pleurer, il est temps de remonter à la surface après une petite prière à mon ange gardien, le nommé Saint Michel…


Il n’est pas dans le bon sens, dommage…

Il pleuvote encore un peu, lorsque je passe devant le célèbre théâtre Marini, qui lui, est de ce vert lumineux et doux, bien dans la gamme locale. Hélas, je n’ai pas trouvé de spectacle à réserver dans les dates de mon séjour.

L’après midi est déjà bien avancée quand je me retrouve sur la Nevski Prospect, toujours merci, Cartoville, et la faim commence à se faire sentir, je n’ai rien pris depuis le petit déjeuner à base de gruau et de crêpe à la confiture de ce matin.
Il est temps de découvrir la chaine Teremok, recommandée par le Routard, dont un des restaurants se trouve sur l’avenue, presque à ma hauteur.
L’enseigne se distingue par la couleur orangée qui règne ici partout, sur la devanture et à l’intérieur, rien de tel pour exciter l’appétit !
A ma grande surprise, aucun touriste ne semble s’y être aventuré, j’en suis donc bien aise, d’ailleurs la salle est à moitié vide, et je n’ai pas trop le temps de faire mon choix, car il s’agit d’un self à la demande, sur le principe du Mac Do.


Une petite idée du décor et des consommateurs…

Il y a aussi une profusion de mets, de formules, de boissons, je m’y perds ! Heureusement une des serveuses me dégotte une carte en anglais, que je vais lire un peu à l’écart.
J’ai tenté le kwass, une sorte de coca cola russe, que je ne recommanderai pas ! Accompagné d’une soupe au poulet et d’une crêpe au fromage.


Cette journée s’achèvera à la librairie Singer, où j’achèterai plusieurs albums de coloriage,un carnet de notes, et une plaquette de chocolat (bien moins bon que celui du salon de thé de l’étage !)
Nourritures spirituelles et terrestres auront émaillé cette journée fatiguante, vu mon état, et ce n’est pas ce soir que je sortirai pour les nuits blanches, surtout qu’elles n’ont pas commencées !
Ce sera avec TV5 Monde ou la chaine Histoire locale, une douche très chaude, une clémentine et quelques Tuc, et dodo.
La nuit, je me réveille, il est trois heures du matin et il fait encore, ou déjà, jour…

Jour 4 : les îles de la Néva - la forteresse Pierre et Paul
Les applications de crème et les antidouleurs donnés par la clinique font leur effet, l’habitude aussi, et puis je n’ai pas le choix, il ne faut pas laisser cet accident gâcher totalement le reste de mon séjour, je verrai moins de choses que prévues, bien sur, puisque je dois me déplacer plus lentement et me reposer souvent.
Cette journée sera consacrées aux îles de la Néva, dont celle qui est le coeur historique de la ville. La forteresse Pierre et Paul posée sur l’une d’elle, fut le QG du tsar bâtisseur, c’est là qu’il séjournait le plus souvent pendant la durée des travaux, et il était le premier à les surveiller, voire mettre la main à la pâte ! Une statue sur le quai de l’Amirauté, où commencera ma balade, l’atteste.

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Je prends le pont qui surplombe l’embarcadère de l’Amirauté, qui va rejoindre l’île Vassiliev, la première, dominée par les deux colonnes rostrales (1810) élevées à la gloire de l’empire russe, qui sont en marbre rouge et ornées de figures de proues et de l’allégorie des quatre fleuves de la sainte Russie. Elles servirent de phare pendant plus d’un siècle.
Derrière elles, le musée zoologique et l’Académie desBeaux-Arts, dans un pur style classique. Il y a aussi le Kounstkamera, un étranger musée des curiosités que j’aurais bien aimé visiter; qui abrite aussi une très riche galerie d’anthropologie et d’ethnographie.

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Je prends ensuite un second pont, qui mène, lui à l’île de la forteresse Pierre et Paul, aisément reconnaissable à ses remparts de pierre peinte en rouge et ses bastions.
Construite en 1703, elle servit à défendre le pays contre les Suédois. Avant d’y pénétrer par la porte Saint Pierre, on longe un quai où est amarrée la réplique d’un navire ancien, mais peut etre est-il authentique ce navire ? Il sert de restaurant de luxe, et il fait bien dans le décor.
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Parfois, le décor est presque champêtre…

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Me voilà au centre de la forteresse, dont l’accès est libre. Cette place est très dégagée, mais toute l’enceinte est parsemée de divers bâtiments : la basilique des Romanov, équivalent de Saint Denis à Paris (mausolée des tsars et de leur famille) le bastion Troubestkoï, qui servit de prison, la maison des ingénieurs, celle du commandant, tous servant de salles d’exposition ou de musés, et répartis dans les allée d’un parc arboré.
On fait d’étranges rencontres au fil de la promenade :
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Il faut franchir la porte de la Néva pour rejoindre l’espace extérieur, aménagé en une longue et mince plage de sable qui offre une vue sublime sur l’autre rive du fleuve, si lointaine, et le palais de l’Ermitage.
Dès qu’il fait soleil, les habitants viennent se faire bronzer et les courageux se baignent quelques minutes dans les eaux froides de la Néva… Pas aujourd’hui en tout cas, le temps est franchement frais, instable, avec de fréquentes petites averses !

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On remarque la propreté exemplaire des lieux…

Clopin-clopant, je prends le chemin du retour, cette promenade m’a fait du bien, dans l’air vif et sur terrain plat (quelle ville est aussi plate que Saint Pétersbourg, entièrement bâtie sur des marécages ?)

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Mais que font-elles ? une écrivain publique et sa cliente ? Une psychologue de rue ?

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Je ne verrai pas la place des Arts, ni le Musée russe,ni le palais que Catherine II offrit à l’un de ses amants, ni la place Sennaia, ni la lointaine “laure” (couvent) Alexandre-Nevski, mais j’ai fait mon possible pour ne pas transformer cet accident en désastre.

Un tour en ville encore, et diner dans un autre Teremok, à une rue de mon hôtel. Toujours orange, et toujours sympathique et appétissant : les plats sont cuisinés en direct sous les yeux des clients, à base de produits frais.

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Puis après avoir repris des forces, arpenter encore la Nevski Prospect, entrer dans un grand magasin à l’ancienne, et dans l’épicerie de luxe Elissievki, shooter encore quelques belles façades…

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Je ressortirai un peu plus tard, après une petite pause à l’hôtel malgré les escaliers que je gravis un à un - Le ciel s’est enfin éclairci, et m’offrira une superbe dernière soirée autour de l’Ermitage !
On était le 10 juin, donc pas encore dans les nuits blanches et toutes ses fêtes dont je n’ai pas vu la couleur ! Entre les fêtes du solstice sa foule oppressante, et le calme serein des quelques soirées passées là-bas j’avais fait mon choix.

Mais voici ce que j’ai pu voir en ce dernier soir : un dancing improvisé sur l’esplanade de l’Ermitage, ces façades inondées d’un soleil orangé, et ce superbe soleil de minuit… sur quoi se détachent coupoles et obélisques…

Re: Presque les nuits blanches... en Russie - michele1511
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Re: Presque les nuits blanches... en Russie - michele1511
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Re: Presque les nuits blanches... en Russie - michele1511
Re: Presque les nuits blanches... en Russie - michele1511

Bonjour michele1511,
Retrouvez votre carnet, et bien d’autres !, dans la rubrique Carnets de voyage.
Nous y avons rassemblé les meilleurs carnets de voyage récemment postés par les membres de la communauté de Routard.com : une vraie source d’inspiration pour vos futurs voyages !

Sabine de Routard.com

bonjour,
bravo et merci pour ce reportage
cela me rapelle beaucoup de souvenir de mon sejour en juin 2014 pour les nuits blanches;inoubliable
pascal

Merci de ton passage… J’espère que tu en as mieux profité que moi, niveau sorties nocturnes, ouverture des ponts etc… ?

Coucou Michel, comme promis je viens de lire ton C.R.
Super ton récit !!!
Une destination à laquelle je n avais jamais pensé mais tes
photos m’ont émerveillées et j’avoue que je suis tombé sous
le charme de cette ville qui semble magnifique…
Peterhof, j’avais vu un reportage sur arte, je l’avais trouvé
superbe ce site…dommage qu’il a fait mauvais temps
…j espère que ton accident ne t as pas trop pourri ton séjour quand même…
St Petersbourg, je vais le mettre dans un coin de ma tête pour une future
destination…
…un grand merci pour ce retour…

Je me suis peut être emballé…la destination me plait toujours autant mais les démarches pour se faire délivrer un visa, e surtout son prix, ca refroidi vachement !!!

C’est vrai que j’ai de la chance : à Lyon il y a un consulat de Russie, et ça facilite les démarches. Par exemple ils m’ont fait revenir parce que la photo sur le visa n’était pas conforme, (j’avais une frange, comme ta femme lol !) j’ai du en refaire une sans frange, sauf qu’elle me ressemblait pas du tout ! Si je m’y était prise plus tard, je n’aurais pas pu partir. …

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